[Tamiya] Messerschmitt Me 262 A-1a & A-2a

Bonjour à tous,

1) Messerschmitt Me 262 A-1a Schwalbe, Tamiya, 1/48, 2002
Au total, on ne compte pas moins de 58 boites au 1/48, entre éditions originales,  copies, rééditions et échanges de moules entre fabricants. La plus ancienne maquette est celle de Lindberg (1957), suivie par celle de Monogram (1978) et celles de chez Trimaster (à partir de 1989), reprises par DML Dragon (1992) et, enfin, Hobby Boss/Trumpeter (2010) pour les originaux. Nous trouvons du Dragon chez Hasegawa, Italeri et Revell. Antares Models a produit le Me 262 V1 à moteur à hélice et le Me 262 V3 vers 2014-2015, mais ce sont des kits en résine, hélas !
La maquette de Tamiya date de l'année 2002 et fut, d'emblée, sacrée "meilleure maquette" du Me 262.
Les pièces sont moulées dans le plastique gris classique de la marque. Le moulage est net et précis. Les lignes de joints de tôles sont raisonnablement gravées bien que sur les avions sortant d'usine ces joints fussent mastiqués et poncés, les parties mobiles sont bien distinctes du reste par une gravure conforme à la réalité. Par simple curiosité, j'ai comparé les dimensions avec celles données officiellement par les Allemands et confirmées par celles relevées aux USA, à Wrightfield, sur un avion capturé ; l'envergure est trop importante de 3 mm et la longueur d'un peu plus d'un mm. (Notons que celle de Monogram est bien dimensionnée et celle de Dragon légèrement sous-dimensionnée mais certainement sans conséquence pour le rendu final).  
Les formes et volumes sont bien respectées. La structure interne du fuselage est représentée et les ailes sont renforcées par une nervure interne (Nous verrons, par la suite, qu'elles ne sont guère efficaces...). On note l'absence du corps des réacteurs dans leurs nacelles entre l'entrée d'air et la tuyère, au contraire de chez Monogram et Dragon qui fournissent au moins un réacteur complet avec possibilité de le présenter soit dans sa nacelle (Monogram), soit également extérieurement (Dragon). Une paire de WGr 21 et deux packs de fusées R4M sont fournis. Les parties transparentes sont bien limpides mais pas exemptes de distorsions, et les feux de position des ailes en font partie. La cerise sur le gâteau est la baie du train avant moulée en métal blanc, servant ainsi de lest pour que l'avion tienne sur ses trois pattes.

Tout d'abord, la boite, assez joliment décorée, mais la teinte RLM 81 marron est fausse !


Les deux bandeaux latéraux avec deux des quatre livrées proposées :



Les grappes :
Extérieur :

Intérieur :


Recto :

Verso :





Le puits de train avant, en métal blanc, qui sert de lest :






Quatre livrées sont proposées à votre choix :
-- Ofnr Hans-Guido Mutke du III./JG 7, qui posa son avion en Suisse, à Dubendorf, le 25 avril 1945. Ce plan est au 1/50 environ.


--  Rudolph Sinner, avec un Me 262 au camouflage en bandes de couleurs RLM 81 et 82 au Stab./III./JG 7 (Un des deux avions dans ce style de camouflage).



-- Obstlt Heinz Bär, sur le fameux "13 rouge" au III./EJG 2


-- Uffz Johann-Karl Müller, "S rouge", donné au JV 44, mais plus probablement Gefechtsverband Hogeback.


La planche de décalcomanies :


Quelques détails :
La pièce G13 n'est pas à monter sur tous les Me 262, car elle représente la console du système TSA (Tief- und Sturzfluganlage ; dispositif de vol à basse altitude et en piqué) qui n'intéressait que les Me 262 A-1a Jäger und Jabo.


La baie du train avant, en métal :


L'armement externe avec les fameux lance-bombes ETC 503 "Wikingerschiff" carénés par Mtt-AG :


Les nacelles des réacteurs :


Dans cette présentation sont incluses des séquences de montage pour mieux cerner la maquette.

La baignoire du cockpit :



Pour l'assemblage, les demi-fuselages n'ont pas les picots classiques que l'on connait mais des excroissances plates qui se logent dans un repos. Je suppose que cela est dû à la boite contenant un demi-fuselage transparent, afin de ne pas voir la base circulaire des fixations sur le côté transparent.



Un peu de peinture :




Dans cette séquence, tout est dans le demi-fuselage droit ; maintenant, fermeture du fuselage.


L'intérieur, où se trouvent le siège du pilote, le tableau de bord et les instruments (le cockpit), est en RLM 66 et la face externe qui donne sur les logements de train n'est pas peinte ; c'est la tôle simplement enduite du vernis anti-corrosion. Il en est de même pour l'intérieur des ailes.
Vu la date d'entrée en service du Me 262 (Juillet 1944) il ne doit y avoir que relativement peu de Me 262 avec les intérieurs entièrement peints.

La portion supérieure entre le pare-brise et la baie des armes ne jointe pas trop bien; peut-être est-ce dû à une légère déformation au démoulage des pièces ? Après collage, j'ai pu reprendre ça et, maintenant, c'est correct.


Les capots demandent beaucoup d'attention pour les mettre en place et j'ai découvert le pourquoi de la mauvaise mise en place du capot avec les goulottes des MK 108 ; le canon inférieur droit touche le capot et gêne sa mise en place. Solution : j'ai légèrement tordu le tube vers l'intérieur et collé le capot. De toute façon, la partie démontable de ce capotage est trop importante, car seule la partie englobant les goulottes supérieure peut, dans la réalité, s'ouvrir ou se retirer.  :



L'avion a bonne allure, mais les ailes manquent de dièdre et ça me gêne. Je raccourcirai légèrement le train d'atterrissage principal pour représenter un avion au repos.







Peinture des pneus et des jambes de train. Pour ces dernières, je les ai quand même peintes en RLM 02, car contrairement à le norme officielle, parmi les quelques photos en couleurs du Me 262, il y en a avec les trains peints, peut-être pas exactement en RLM 02 mais, au moins avec un vernis anti-corrosion assez proche.  

Attention : le compas (12, sur la figure du nez) n'est pas présent sur tous les "262".

L'oiseau est sur ses pattes. Au vu de cette photo, il faut, en définitive, raccourcir les parties oléo des jambes principales à 4,5 mm. Mon avion manque encore un peu d'assiette arrière.


2) Messerschmitt Me 262 A-2a/U1 Sturmvogel, Tamiya, 1/48, 2002

Sortie la même année (2002) que la boite précédente, voici le Me 262 A-2a tel que dénommé par Tamiya.


L'examen du kit révèle que la version réelle de l'avion ainsi proposé est Me 262 A-2a/U1 avec deux canons MK 108 seulement ; le Me 262 A-2a de série conservait ses quatre canons.
Les livrées proposées correspondent bien à la version qui, dans la série de WNr choisie, est assez intéressante en ce sens que la jambe du train avant est équipée d'un compas anti-shimmy et que le gouvernail possède à sa base un cabochon enfermant le feu blanc de navigation, qui sera remplacé, sur les séries suivantes par une simple ampoule.

Les trois livrées proposées sont intéressantes, dont celui que j'ai réalisé, il y a assez longtemps maintenant, le WNr 170096, 9K+BH (B blanc), avec la maquette Monogram avec plus ou moins de réussite... Plutôt moins que plus, surtout en ce qui concerne les serpentins en RLM 81 !

Ajout le 8 août 2019 :
Les livrées proposées :




J'ai débuté le montage du Me 262 A-2a/U1, par les ailes.
Je me suis rendu compte que le montage sous le fuselage, malgré les renforts, faisait perdre du dièdre... Je m'en suis rendu compte, car, sur les photos de la maquette, prises sous le même angle et à distances relatives identiques que les photos originales, la restitution de la perspective n'était n'était pas la même...
Donc, futurs monteurs du "262" de chez Tamiya, ATTENTION à ce phénomène !

Je me suis attaqué à la mise en place de l'aile.
La maquette Tamiya, au demeurant très belle, souffre d'un très grave défaut : la perte du dièdre original des ailes.
Chaque demi-aile possède un dièdre de très exactement 5°31'40''. L'aile de Tamiya est ainsi conçue que lors de sa mise en place il faut y aller en force et le dièdre chute de 2° au minimum. C'est vraiment trop important et cela retire l'allure si caractéristique du "262" au sol vu de 3/4 avant et de même en légère plongée.
Le phénomène est dû au fait que les faces d'appui à l'emplanture sur le fuselage sont verticales et donc parallèles entre elles et que les mêmes face du côté des demi-ailes supérieures sont à angle droit avec l'extrados. Par cela, avec le dièdre elles deviennent inclinées vers l'intérieur et la largeur du fuselage devient trop importante pour loger l'aile sans l'aplatir !
Vous devinez la suite : il faut poncer en les évasant les surfaces de contact des demi-ailes jusqu'à ce que l'aile se loge sans effort et ne perde ainsi pas de dièdre.
Moralité de cette histoire : le degré de qualité d'une maquette ne peut être jugé que lorsque elle est montée.

Pour mon précédent "262", présenté ci-dessus,  j'ai effectué la correction ailes en place ; j'ai creusé le long du raccord karman, puis, grâce à cette fente j'ai pu rattraper le dièdre.

Montage des réacteurs sous les ailes...
Cette maquette est de 2002, certes, mais elle ne fait pas partie des plus rigoureuses de chez Tamiya... Il y a de (trop) nombreux détails à reprendre tels les raccords des nacelles des moteurs aux ailes.
En plus, les ailes étaient déformées...
Je suis un peu déçu.

Les guignols des flettners des profondeurs.
Ils doivent être raccourcis et posés ainsi :

Photo JCM

Beau boulot et belles photos des détaillage

goose1977 a écrit:... et belles photos des détaillage

Il y en a d'autres...

J'en doute pas

"j'ai creusé le long du raccord karman, puis, grâce à cette fente j'ai pu rattraper le dièdre."

J'ai pas trop compris la,tu as un kit hobby boss sous la main pour comparer ou pas?

sgeorges4 a écrit:J'ai pas trop compris la,tu as un kit hobby boss sous la main pour comparer ou pas?

Non, je n'ai pas de kit HB pour comparer...
J'ai monté deux Monogram, j'en ai un troisième en réserve, et j'ai les deux Tamiya ; ça me suffit plus qu'entièrement.

D'accords,par contre par "creusé le long du raccord karman",tu veux dire poncer?

Bonjour à tous,

sgeorges4 a écrit:D'accords,par contre par "creusé le long du raccord karman",tu veux dire poncer?

Non, j'ai creusé, c. à d. que j'ai créé un jour (ou une fente si tu préfères) entre l'extrados et le raccord karman, à l'aide de l'extrémité d'une lame-scie.
J'ai rempli de trichlo et de carte plastique très fine ramollie. J'ai maintenu le dièdre pendant le séchage avec une ceinture de papier collant. J'ai ensuite recouvert le joint de colle cyanoacrylate :


Le résultat à peaufiner :

Beau boulot

Quel régal ce montage ! Bon courage pour la suite

:c11:
Merci pour toutes ces explications, je note, j'imprime et je m'en servirai pour le montage des miens, le Me-262 est mon avion fétiche.

Pas mal les photos ,au passage tu pense quoi de ceux qui blâment l'arriver tardive du me 262 uniquement sur hitler(certe,il voulait en faire un jabo,cependant ce genre de version semble avoir déja été planifiée avant la présentation de l'avion à celui[Schnellbomber,je crois]) sans prendre en compte/parler d'autres facteur ? Moi je pense qu'ils manquent de connaissances sur l'avion ou ont pas utilisé des bonnes sources.

J'ai trouvé un joins mal fait en vrai je crois(cercle orange)

sgeorges4 a écrit:J'ai trouvé un joins mal fait en vrai je crois(cercle orange)

Non, ça c'est les becs de B.A. qui sont normalement en position basse lorsque l'avion est au sol.

sgeorges4 a écrit: Moi je pense qu'ils manquent de connaissances sur l'avion ou ont pas utilisé des bonnes sources.

...

D'accords,du coup c'est moi qui n'y connais rien alors(surtout l'aspect technique de l'avion).

roadrunner a écrit:

sgeorges4 a écrit:J'ai trouvé un joins mal fait en vrai je crois(cercle orange)

Non, ça c'est les becs de B.A. qui sont normalement en position basse lorsque l'avion est au sol.

Oui, mais ils peuvent être fixés en position rentrée. Il est vrai aussi que si les fabricants de maquettes les livraient en pièces séparées, ce serait formidable.

sgeorges4 a écrit:D'accords,du coup c'est moi qui n'y connais rien alors(surtout l'aspect technique de l'avion).

Les discussions sont faites aussi pour apprendre.

Hello,
Merci beaucoup pour ce post très intéressant

sgeorges4 a écrit: ... au passage tu pense quoi de ceux qui blâment l'arriver tardive du me 262 uniquement sur hitler(certe,il voulait en faire un jabo,cependant ce genre de version semble avoir déja été planifiée avant la présentation de l'avion à celui[Schnellbomber,je crois]) sans prendre en compte/parler d'autres facteur ? Moi je pense qu'ils manquent de connaissances sur l'avion ou ont pas utilisé des bonnes sources.

Question simple qui implique une réponse complexe.
On peut retenir que les dirigeants allemands n'ont pas su exploiter correctement leur avantage technologique dans une guerre devenue défensive.
Quand on étudie assez profondément le sujet, il apparait que la mise en œuvre tardive du Me 262 (les premiers exemplaires étaient des bombardiers) est plus due aux problèmes techniques et de contrôle de qualité que des souhaits de Hitler de posséder le "bombardier miracle" dont il rêvait. Beaucoup de hauts gradés de la Luftwaffe considéraient que le "262" n'était rien de plus qu'un "109" à réaction ! Ils n'avaient pas entièrement tort, car, à bien y regarder, en dehors des moteurs révolutionnaires (mais peu fiables au début), tout le reste de la cellule était archi-classique. Même avec des réacteurs plus puissants, par exemple, le "262" n'aurait pas pu franchir sans risques énormes la barrière sonique : il n'était pas étudié en conséquence. Willy Messerschmitt a toujours clamé que le "262", finalement marginalement supérieur à ses opposants (les pilotes de Mustang ne craignaient pas le "262" et recherchaient même le combat contre lui !), n'était que le passage obligé vers un avion beaucoup plus évolué à tous points de vues : aérodynamisme amélioré, cellule repensée et renforcée, cabine pressurisée pour la très haute altitude, utilisation d'un réacteur plus puissant tel le HeS 011. C'était l'objet de ses projets de fin de guerre. Il apparait que le "262" aurait eu besoin d'un développement plus long que celui dont il a fait l'objet pour être sensiblement amélioré... Le "262" a aussi souffert d'un manque de main d'œuvre spécialisée et d'une dispersion trop importante des usines fournissant les accessoires, d'un entrainement insuffisant de ses pilotes, d'un manque de structures adaptées (infrastructure, dépôt de carburant, ateliers de réparation, entre autres...). Rechercher les vrais responsables d'un tel état de fait, ressort presque de la mission impossible... mais un des principaux coupables est l'urgence de la mise en œuvre, certainement due à Hitler... À l'époque de l'entrée en opérations du "262", le 23 mai 1944 à la KG 51, l'Allemagne n'avait plus les ressources requises pour la mise en œuvre des supports nécessaires, matériels et humains.
Et puis, surtout ce qu'oublient certains chercheurs est le fait que sur 2 184 Me 262 (dont 1 433 utilisables) produits sur 2 210 prévus, 611 ont été détruits du fait des bombardements alliés ou des "strafings". 114 ont été réparés, ce qui donne 936 avions utilisables pris en compte, mais cela ne signifie pas qu'ils ont tous été opérationnels, loin s'en faut, car beaucoup d'exemplaires sortaient d'usine incomplets (Par exemple, manque d'armement, de radio ou mauvaise finition nécessitant des mises à niveau) même considérés utilisables...

Bonsoir à tous,
merci beaucoup à Jicéhem pour ce super photoscope sur le 262,beaucoup de détails très fins sont visibles.

Thierry

Bonjour à tous
Un grand merci JC pour le partage (présentation, montage et docs)
J'ai moi aussi une question à te poser : j'ai en projet (j'espère pas trop lointain) de faire 2 appareils de Walter Nowotny. J'ai déjà son 190 et j'ai les masques pour faire son Me 262. As tu monté le Hobby Boss, qui a l'air très détaillé et dont on a dit le plus grand bien sur un vieux Master, ou en as tu eu des echos (justesse des formes, facilité de montage) ?
Merci

Il se trouve que je travaille avec des PME allemandes, fabricants de composants hydrauliques. Au milieu des années 90, j'étais jeune chef de produits, et j'avais rencontré très brièvement un ingénieur/pilote qui travaillait pendant la guerre sur le circuit hydraulique du Me 262 chez Messerschmitt. Effectivement, si la structure de la cellule reste classique, les équipements internes, dont les composants hydrauliques, étaient extrêmement performants et bien souvent développés exclusivement pour cet appareil. A la fin de la guerre, lors de la débâcle allemande, il est parti chez un fabricant de pompes avec une liasse de plans grosse comme ça, et les pompes développées pour le Me 262 se sont retrouvées plus tard dans l'industrie des trente glorieuses pour équiper machines-outils et autres centrales hydrauliques. Ce monsieur a été amené à piloter des Me 262 pour faire des essais, et nous avait raconter son stress de se faire descendre à tout moment par les alliés (il n'était pas pilote de chasse, mais d'essais).

Hélas, je débutais dans le métier, encore bien timide, et je n'ai pu lui poser toutes les questions que j'aurais voulu lui poser. Mais ce que je veux témoigner ici est que l'industrie allemande d'après guerre -et spécialement l'industrie hydraulique- a énormément profité des innovations technologiques développées pendant la 2e G.M., ce qui explique en grande partie leur hégémonie encore aujourd'hui sur le marché des composants hydrauliques (avec les américains bien sûr). Il en est de même pour le secteur électrique, et en particulier les connecteurs.

Bon, fermons la parenthèse, et continuons de découvrir ce montage passionnant

Bonjour à tous, bonjour Archiane,

Archiane a écrit:Un grand merci JC pour le partage (présentation, montage et docs)

C'est mon plaisir.

Archiane a écrit:J'ai moi aussi une question à te poser : j'ai en projet (j'espère pas trop lointain) de faire 2 appareils de Walter Nowotny. J'ai déjà son 190 et j'ai les masques pour faire son Me 262. As tu monté le Hobby Boss, qui a l'air très détaillé et dont on a dit le plus grand bien sur un vieux Master, ou en as tu eu des echos (justesse des formes, facilité de montage) ?

1) Non, je ne connais pas le Me 262 Hobby Boss "de visu" et ne connais personne qui pourrait en posséder un. Cependant, la maquette HB est une réduction au 1/48 de la maquette Trumpeter au 1/32 (HB = Trumpeter sous licence) et comporte une foule de rivets qu'il faudra mastiquer et poncer, de même que les lignes de structure ; sur les Me 262 tous les joints et les rivets étaient mastiqués et poncés avant peinture.

2) La livrée de l'avion de Nowotny, en dehors du WNr, est totalement inconnue et les profils représentant cet avion ne sont que supputations.

OK merci beaucoup
j'essaye de t'envoyer le lien Montex
http://www.montex-mask.com/_files/_productFotos/K48051.jpg
Dis moi si le schema est possible - le "8" est connu mais est-ce qu'il est jaune ?
Merci

Stéphane B a écrit:... les équipements internes, dont les composants hydrauliques, étaient extrêmement performants et bien souvent développés exclusivement pour cet appareil.

Oui, c'est bien là le drame. Dans les rapports de prises en compte des appareils, de nombreux griefs sont adressés au RLM à propos de la basse qualité générale de construction de ces éléments hydrauliques, particulièrement ceux en rapport avec le train d'atterrissage.
Dans l'Allemagne de l'époque, il y avait 9 millions de travailleurs étrangers (travailleurs forcés et prisonniers de guerre inclus) qui, à de rares exceptions, n'avaient pas la formation nécessaire dans ce domaine. Les stages étaient (trop) rapides et la qualité des matériaux utilisés laissaient également à désirer. J'évoque ici, la période mi-1944 à fin de la guerre. Il fallait produire à n'importe quel prix... Un exemple : dans de nombreux avions, les câbles électriques n'étaient même plus maintenus par des collier vissés sur les couples, mais maintenus par des cavaliers cloués à même le métal. Les pneus étaient en une espèce de caoutchouc synthétique qui se déformait sous le poids des avions à l'arrêt et ce défaut provoquait de nombreux éclatements avec des dommages plus ou moins important pour les cellules, voire le pilote.

Jicéhem a écrit:

Stéphane B a écrit:... les équipements internes, dont les composants hydrauliques, étaient extrêmement performants et bien souvent développés exclusivement pour cet appareil.

Oui, c'est bien là le drame. Dans les rapports de prises en compte des appareils, de nombreux griefs sont adressés au RLM à propos de la basse qualité générale de construction de ces éléments hydrauliques, particulièrement ceux en rapport avec le train d'atterrissage.  
Dans l'Allemagne de l'époque, il y avait 9 millions de travailleurs étrangers (travailleurs forcés et prisonniers de guerre inclus) qui, à de rares exceptions, n'avaient pas la formation nécessaire dans ce domaine. Les stages étaient (trop) rapides et la qualité des matériaux utilisés laissaient également à désirer. J'évoque ici, la période mi-1944 à fin de la guerre. Il fallait produire à n'importe quel prix... Un exemple : dans de nombreux avions, les câbles électriques n'étaient même plus maintenus par des collier vissés sur les couples, mais maintenus par des cavaliers cloués à même le métal. Les pneus étaient en une espèce de caoutchouc synthétique qui se déformait sous le poids des avions à l'arrêt et ce défaut provoquait de nombreux éclatements avec des dommages plus ou moins important pour les cellules, voire le pilote.

Quel sujet passionnant

Tu as parfaitement raison, l'Allemagne n'avait plus les moyens de ses ambitions. A contrario, alors que les États-Unis n'avaient aucun problème de matière première ou de main d’œuvre, ils se sont globalement concentrés jusque la fin de la guerre sur des technologies éprouvées et faciles à produire pour privilégier une production de masse. Ils auraient pu prendre le luxe d'expérimenter de nouvelles technologies sans mettre en péril leur production, mais en définitive, ils l'ont peu fait pendant la guerre (excepté la bombe A bien sûr, mais on change de sujet).

En revanche, comme je l'ai dit plus haut, tous ces paris technologiques qui n'ont pas servi l'Allemagne à aller vers la victoire leur ont donné une panoplie d'atouts incroyables pour se reconstruire et dominer pendant un demi-siècle l'industrie européenne et même mondiale. C'est un étrange constat, où les vaincus d'un jour sont les vainqueurs d'un autre. Cela n'efface hélas pas les horreurs de la guerre et son cortège de morts inutiles...