[MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
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[MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
Bonjour les amis !
Plus d'un an que j'ai décroché du maquettisme pour différentes raisons (certains ici les connaissent ) et pur hasard, mon oncle me refile récemment ce kit qu'il avait vaguement commencé il y a des années :
Tant pis pour tous les chantiers interrompus, je saisis l'occasion de me relancer et on verra bien ! Et puis j'aime bien le maquettisme bois ...
L'état dans lequel j'ai récupéré cette maquette :
Aïe !!! Une 1ère grosse erreur : montage à l'envers des flancs, le bordage (simulé par gravure laser) est à placer à l'intérieur et non à l'extérieur.
Collé à la néoprène !! Ça n'a pas été simple à retirer et à poncer ...
Les couples n'avaient pas été poncés ... bonjour le bordage futur ! Bon, c'est fait :
Ouverture des ponts évidemment :
Il y aura un ajout d'entreponts visibles (+ échelles) mais je me contenterai de la gravure du pont ... "fromzebox" !
Arrachage (néoprène encore !!) de la façade de la cabine arrière du capitaine, fausse et moche ...
Sera entièrement refaite (d'après quelques plans trouvés et des photos des répliques), ouverte (porte et fenêtres) etc.
Plus d'un an que j'ai décroché du maquettisme pour différentes raisons (certains ici les connaissent ) et pur hasard, mon oncle me refile récemment ce kit qu'il avait vaguement commencé il y a des années :
Tant pis pour tous les chantiers interrompus, je saisis l'occasion de me relancer et on verra bien ! Et puis j'aime bien le maquettisme bois ...
L'état dans lequel j'ai récupéré cette maquette :
Aïe !!! Une 1ère grosse erreur : montage à l'envers des flancs, le bordage (simulé par gravure laser) est à placer à l'intérieur et non à l'extérieur.
Collé à la néoprène !! Ça n'a pas été simple à retirer et à poncer ...
Les couples n'avaient pas été poncés ... bonjour le bordage futur ! Bon, c'est fait :
Ouverture des ponts évidemment :
Il y aura un ajout d'entreponts visibles (+ échelles) mais je me contenterai de la gravure du pont ... "fromzebox" !
Arrachage (néoprène encore !!) de la façade de la cabine arrière du capitaine, fausse et moche ...
Sera entièrement refaite (d'après quelques plans trouvés et des photos des répliques), ouverte (porte et fenêtres) etc.
Eriik- Fighterien actif
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
Comme d'hab, la petite recherche préalable du prof d'histoire que je suis mais rassurez-vous, ça ne durera plus trop ! Marre de ce métier, surtout après le passage de Blanquer pendant 5 ans et fatigué ... à mi-temps l'année prochaine (mi-salaire bien sûr) et sans doute retraite dans la foulée (il me manquera 4 trimestres, tant pis) ...
A la découverte de l’Amérique !
Elle avait fière allure lorsqu’elle quitta le port de Palos de la Frontera en Espagne, ses voiles blanches ornées d’une croix rouge, cette nuit du 3 août 1492. La caraque Santa-Maria, avec ses trois mâts, ses 29 mètres de long et ses deux hauts châteaux avant et arrière était le navire amiral de la première expédition de Christophe Colomb, dont l’objectif était de traverser l’Océan Atlantique pour rejoindre les Indes Orientales.
L’explorateur espagnol Juan de la Cosa était le capitaine et armateur de ce navire-amiral sur lequel étaient embarqués quarante marins. Tous surnommaient la Santa-Maria du petit nom "La Gallega" car elle avait été construite en Galice. À ses côtés voguaient les deux caravelles la Pinta et la Nina. Cette expédition aventureuse comptait en tout 90 personnes.
La traversée ne serait pas longue, Christophe Colomb l’avait assuré à la reine Isabelle de Castille et au roi Ferdinand d’Aragon qui lui avaient donné les moyens de son ambition. Pour préparer son voyage, il s’était basé sur l’ouvrage encyclopédique de Pierre d’Ailly, cardinal et cosmographe français du début du XVe siècle. Ce dernier insistait sur l’étroitesse de l’Atlantique en se référant lui-même aux mesures d’un astronome persan du IXe siècle et aux cartes d’un géographe phénicien du Ier siècle. Mais tous avaient envisagé la circonférence de la Terre bien plus petite qu’elle n’était en réalité.
Ainsi, deux mois après leur départ des côtes espagnoles, les équipages des Santa-Maria, Pinta et Nina s’inquiétaient fortement de ne toujours pas apercevoir la terre à l’horizon, alors que les vivres et l’eau douce commençaient à manquer.
Début octobre, Christophe Colomb décida de changer de cap en se fiant aux oiseaux marins. Le 12 octobre, enfin, une île était en vue. Le navigateur italien la baptisa du nom du Christ, "San Salvador", et la fit enregistrer comme nouvelle possession du roi d’Espagne. Il était persuadé qu’elle faisait partie de l’archipel nippon. Il s’agissait en réalité d’une île des Bahamas. La Santa-Maria et les deux caravelles l’abordèrent avec prudence mais les premiers contacts avec les indigènes furent pacifiques. Colomb, convaincu d’être face à des habitants des Indes Orientales, les nomma les "Indiens". Ceux-ci lui indiquèrent d’autres îles où, paraît-il, se trouvait de l’or.
Durant deux mois, les trois navires explorèrent ainsi la mer des Caraïbes, curieux de ces nouvelles terres qu’ils ajoutaient au royaume d’Espagne et dont le navigateur italien comptait bien s’attribuer sa part. La Santa-Maria, la Pinta et la Nina accostèrent notamment à Cuba, que Colomb prit pour le Japon, ou encore à Haïti qu’il nomma "L’Hispaniola" en raison de ses paysages qui lui rappelaient ceux de la Castille.
C’est sur cette île d’Haïti que survint le drame. La nuit de Noël 1492, la Santa-Maria, laissée avec seulement un mousse à la barre, s’échoua sur un récif. Ce n’est que grâce à l’intervention d’une tribu locale que la plus grande partie de la cargaison put être sauvée. Christophe Colomb, Juan de la Cosa et leurs hommes parvinrent aussi à récupérer une partie du bois constituant le navire. Le marin italien décida de le recycler : comme il n’y avait pas assez de place à bord de la Pinta et de la Nina pour accueillir l’équipage de la Santa-Maria, il l’utilisa pour construire un petit fortin qu’il appela "La Navidad" (Noël), tout près de l’actuelle ville de Cap-Haïtien. Il s’agissait du premier établissement européen permanent du continent américain mais Christophe Colomb ne le saura jamais. Parmi les 39 hommes laissés sur place, il y avait un charpentier, un tonnelier, un médecin et un tailleur. Les habitants de cette nouvelle « ville » reçurent des graines, des vivres, des armes et des outils pour s’organiser et tenir jusqu’au retour de Christophe Colomb qui promit de revenir les chercher.
Peu de temps après, il repartit vers l’Espagne avec Juan de la Cosa et les deux bateaux restants. Un an plus tard, il fut de retour avec une flotte de dix-sept navires et environ 1 500 hommes avec pour objectif de construire cette fois une véritable colonie sur Hispaniola. Mais lorsqu’il arriva à "la Navidad", il trouva le fortin incendié et tous les anciens marins de la Santa-Maria tués par les Indiens lassés de la violence et de l’avidité de ces colons européens. Tout comme Christophe Colomb qui s’éteignit treize ans plus tard (après quatre autres expéditions dans cette région), les marins de la Santa-Maria sont morts sur une terre dont ils étaient persuadés qu’elle était l’Asie.
Il aura fallu attendre plus de cinq siècles pour que le "fantôme" de la Santa-Maria réapparaisse. En mai 2014, des archéologues ont été persuadés d'avoir retrouvé son épave au nord des côtes haïtiennes, non loin de l'emplacement du fort d’antan. Une mission d'experts de l'UNESCO dépêchés sur place a conclu en septembre 2014 qu'il ne pouvait s'agir de la caravelle de Colomb : «Les éléments de fixation trouvés sur le site (...) témoignent d'une technique d'assemblage remontant à la fin du 17e siècle ou au 18e siècle», selon l'UNESCO. Ils sont en effet en cuivre alors qu'auparavant «les éléments de fixation utilisés dans la construction navale étaient en fer ou en bois», relève l'organisation. «Par ailleurs, au vu des récits d'époque - notamment le journal de bord de Christophe Colomb retranscrit par Bartolomé de Las Casas -, l'épave se trouve trop loin du rivage pour être celle de la Santa Maria», souligne l'UNESCO.
L'autre nom "Maria Galanda", donné par Colomb à la Santa Maria dans son journal de bord, lui sert à baptiser l'île de Marie-Galante qu'il découvre en novembre 1493, lors de son deuxième voyage.
D'après Pierre Carrard - Technic-Hobby-Lausanne
Elle avait fière allure lorsqu’elle quitta le port de Palos de la Frontera en Espagne, ses voiles blanches ornées d’une croix rouge, cette nuit du 3 août 1492. La caraque Santa-Maria, avec ses trois mâts, ses 29 mètres de long et ses deux hauts châteaux avant et arrière était le navire amiral de la première expédition de Christophe Colomb, dont l’objectif était de traverser l’Océan Atlantique pour rejoindre les Indes Orientales.
L’explorateur espagnol Juan de la Cosa était le capitaine et armateur de ce navire-amiral sur lequel étaient embarqués quarante marins. Tous surnommaient la Santa-Maria du petit nom "La Gallega" car elle avait été construite en Galice. À ses côtés voguaient les deux caravelles la Pinta et la Nina. Cette expédition aventureuse comptait en tout 90 personnes.
La traversée ne serait pas longue, Christophe Colomb l’avait assuré à la reine Isabelle de Castille et au roi Ferdinand d’Aragon qui lui avaient donné les moyens de son ambition. Pour préparer son voyage, il s’était basé sur l’ouvrage encyclopédique de Pierre d’Ailly, cardinal et cosmographe français du début du XVe siècle. Ce dernier insistait sur l’étroitesse de l’Atlantique en se référant lui-même aux mesures d’un astronome persan du IXe siècle et aux cartes d’un géographe phénicien du Ier siècle. Mais tous avaient envisagé la circonférence de la Terre bien plus petite qu’elle n’était en réalité.
Ainsi, deux mois après leur départ des côtes espagnoles, les équipages des Santa-Maria, Pinta et Nina s’inquiétaient fortement de ne toujours pas apercevoir la terre à l’horizon, alors que les vivres et l’eau douce commençaient à manquer.
Début octobre, Christophe Colomb décida de changer de cap en se fiant aux oiseaux marins. Le 12 octobre, enfin, une île était en vue. Le navigateur italien la baptisa du nom du Christ, "San Salvador", et la fit enregistrer comme nouvelle possession du roi d’Espagne. Il était persuadé qu’elle faisait partie de l’archipel nippon. Il s’agissait en réalité d’une île des Bahamas. La Santa-Maria et les deux caravelles l’abordèrent avec prudence mais les premiers contacts avec les indigènes furent pacifiques. Colomb, convaincu d’être face à des habitants des Indes Orientales, les nomma les "Indiens". Ceux-ci lui indiquèrent d’autres îles où, paraît-il, se trouvait de l’or.
Durant deux mois, les trois navires explorèrent ainsi la mer des Caraïbes, curieux de ces nouvelles terres qu’ils ajoutaient au royaume d’Espagne et dont le navigateur italien comptait bien s’attribuer sa part. La Santa-Maria, la Pinta et la Nina accostèrent notamment à Cuba, que Colomb prit pour le Japon, ou encore à Haïti qu’il nomma "L’Hispaniola" en raison de ses paysages qui lui rappelaient ceux de la Castille.
C’est sur cette île d’Haïti que survint le drame. La nuit de Noël 1492, la Santa-Maria, laissée avec seulement un mousse à la barre, s’échoua sur un récif. Ce n’est que grâce à l’intervention d’une tribu locale que la plus grande partie de la cargaison put être sauvée. Christophe Colomb, Juan de la Cosa et leurs hommes parvinrent aussi à récupérer une partie du bois constituant le navire. Le marin italien décida de le recycler : comme il n’y avait pas assez de place à bord de la Pinta et de la Nina pour accueillir l’équipage de la Santa-Maria, il l’utilisa pour construire un petit fortin qu’il appela "La Navidad" (Noël), tout près de l’actuelle ville de Cap-Haïtien. Il s’agissait du premier établissement européen permanent du continent américain mais Christophe Colomb ne le saura jamais. Parmi les 39 hommes laissés sur place, il y avait un charpentier, un tonnelier, un médecin et un tailleur. Les habitants de cette nouvelle « ville » reçurent des graines, des vivres, des armes et des outils pour s’organiser et tenir jusqu’au retour de Christophe Colomb qui promit de revenir les chercher.
Peu de temps après, il repartit vers l’Espagne avec Juan de la Cosa et les deux bateaux restants. Un an plus tard, il fut de retour avec une flotte de dix-sept navires et environ 1 500 hommes avec pour objectif de construire cette fois une véritable colonie sur Hispaniola. Mais lorsqu’il arriva à "la Navidad", il trouva le fortin incendié et tous les anciens marins de la Santa-Maria tués par les Indiens lassés de la violence et de l’avidité de ces colons européens. Tout comme Christophe Colomb qui s’éteignit treize ans plus tard (après quatre autres expéditions dans cette région), les marins de la Santa-Maria sont morts sur une terre dont ils étaient persuadés qu’elle était l’Asie.
Il aura fallu attendre plus de cinq siècles pour que le "fantôme" de la Santa-Maria réapparaisse. En mai 2014, des archéologues ont été persuadés d'avoir retrouvé son épave au nord des côtes haïtiennes, non loin de l'emplacement du fort d’antan. Une mission d'experts de l'UNESCO dépêchés sur place a conclu en septembre 2014 qu'il ne pouvait s'agir de la caravelle de Colomb : «Les éléments de fixation trouvés sur le site (...) témoignent d'une technique d'assemblage remontant à la fin du 17e siècle ou au 18e siècle», selon l'UNESCO. Ils sont en effet en cuivre alors qu'auparavant «les éléments de fixation utilisés dans la construction navale étaient en fer ou en bois», relève l'organisation. «Par ailleurs, au vu des récits d'époque - notamment le journal de bord de Christophe Colomb retranscrit par Bartolomé de Las Casas -, l'épave se trouve trop loin du rivage pour être celle de la Santa Maria», souligne l'UNESCO.
L'autre nom "Maria Galanda", donné par Colomb à la Santa Maria dans son journal de bord, lui sert à baptiser l'île de Marie-Galante qu'il découvre en novembre 1493, lors de son deuxième voyage.
D'après Pierre Carrard - Technic-Hobby-Lausanne
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
Évidemment pas de plans de 1492 et tout montage de la "Santa Maria" (répliques ou maquettes) ne reste qu'une interprétation plausible mais non certaine.
La vraie "Nao Santa Maria" (son nom réel, Colomb dans ses carnets ne l'appelle que "Nao" et jamais "Santa Maria") est au fond de l'eau au large des côtes haïtiennes. J'ai décidé d'emblée de prendre comme référence une réplique parmi d'autres qui me paraissait sérieuse dans son projet et sa réalisation, celle achevée en 2017 pour le 525e anniversaire de la traversée pour la province de Huelva (Espagne) ...
La vraie "Nao Santa Maria" (son nom réel, Colomb dans ses carnets ne l'appelle que "Nao" et jamais "Santa Maria") est au fond de l'eau au large des côtes haïtiennes. J'ai décidé d'emblée de prendre comme référence une réplique parmi d'autres qui me paraissait sérieuse dans son projet et sa réalisation, celle achevée en 2017 pour le 525e anniversaire de la traversée pour la province de Huelva (Espagne) ...
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
En partant de cette réplique, j'ai commencé par modifier la façade de la cabine de Colomb que j'avais décollée précédemment. La proposition du kit :
Sur la "Nao Santa Maria" de 2017 :
Ça serait donc plutôt dans ce style :
Bref, j'ai fait ça :
La reprise du lattage m'a permis d'intégrer la porte du kit (je l'ai trouvée jolie) que j'ai laissée fermée : ma 1ère idée était de tout percer et ouvrir mais j'aurais du ajouter le plancher de cette cabine ... flemme ! J'ai juste découpé pour la fenêtre bien sûr (celle du kit mais ramenée à un carré) ...
La fenêtre a sa vitre !
Remise en place :
Sur la "Nao Santa Maria" de 2017 :
Ça serait donc plutôt dans ce style :
Bref, j'ai fait ça :
La reprise du lattage m'a permis d'intégrer la porte du kit (je l'ai trouvée jolie) que j'ai laissée fermée : ma 1ère idée était de tout percer et ouvrir mais j'aurais du ajouter le plancher de cette cabine ... flemme ! J'ai juste découpé pour la fenêtre bien sûr (celle du kit mais ramenée à un carré) ...
La fenêtre a sa vitre !
Remise en place :
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
Recherches documentaires !
Pour faire simple, il y a 5 grandes interprétations de ce "nao" ("navire" en espagnol ... Colomb n'a jamais nommé autrement son vaisseau-amiral, n'utilisant pas les noms de "Santa Maria" ou "Mariegalante") qui ont abouti à 5 répliques connues à différentes époques depuis le XIXe siècle. Quatre de ces répliques s'accordent sur un point (longtemps discuté), il s'agissait d'une "caraque" (et non une "caravelle" comme si souvent affirmé même si les Pinta et Nina étaient elles des "caravelles"), un navire à voiles à hauts bords (permettant d'affronter les lames d'eau de l'océan Atlantique) de la fin du Moyen Âge qu'on retrouvait aussi bien en Mer Baltique (flottes de la Hanse) qu'en Méditerranée (notamment lors des croisades), caractérisé par une coque arrondie et deux hauts châteaux avant et arrière, permettant les voyages d'exploration au long cours. La caraque est plus lente que la caravelle et le bateau de Colomb était le moins rapide de cette petite flottille de 3 bateaux !
1ère réplique réalisée en 1892 à Cadiz sous la conduite du capitaine Cesareo Fernandez Duro pour le "Columbus World Faire" (la réplique a traversé l'Atlantique) de Chicago.
De toute évidence, c'est la réplique qui a été quasiment systématiquement réutilisée dans les différents kits (c'est clairement celle de ce kit en bois Mantua) et pourtant c'est la moins probable ! Dès son époque de réalisation, elle a été critiquée par certains historiens, notamment sur l’ornement inhabituel et anachronique pour un navire de la fin du XVe siècle, une période où la décoration était austère (un choix que j'ai fait d'emblée ... mais ce n'est qu'un choix !)
Une 2ème interprétation fut celle proposée en 1927 par Julio F. Guillén y Tato, lieutenant de la marine espagnole pour l'exposition de Séville. Par des recherches minutieuses et approfondies dans les bibliothèques et les archives, Guillén, contrairement à Duro, était pour sa part convaincu que la Santa Maria était une "caravelle" armée et non une "nao".
En 1964, une troisième réplique fut celle de José Maria Martinez Hidalgo y Teran, commandant de marine espagnole et directeur du Museu Maritim (Barcelone) pour la "New York World Fair" de 1964-65 (une réplique qui n'a pas fait la traversée mais fut transportée par cargo). Les vastes recherches menées par Martinez Hidalgo sont à ce jour encore reconnues comme références et sa réplique est admise comme la plus proche approximation possible de la Santa Maria (définie de nouveau comme une caraque).
Ces plans confirment la sobriété de la construction, y compris dans les ornements ... A mon niveau, j'ai juste ajouté (comme sur la 5ème réplique) une fenêtre carrée à la cabine de Colomb vers le pont.
4ème réplique, celle réalisée pour le 500e anniversaire du voyage de Colomb, basée sur le travail de Martinez Hidalgo. Accompagnée par les répliques de la Pinta et de la Nina, la caraque a traversé l'Atlantique en octobre 1992.
La 5ème et plus récente réplique est celle de 2017 réalisée par la province de la Huelva pour le 525e anniversaire de la traversée ... c'est celle qui m'inspire clairement et elle reste elle aussi établie sur la base des travaux de Martinez Hidalgo.
Pour faire simple, il y a 5 grandes interprétations de ce "nao" ("navire" en espagnol ... Colomb n'a jamais nommé autrement son vaisseau-amiral, n'utilisant pas les noms de "Santa Maria" ou "Mariegalante") qui ont abouti à 5 répliques connues à différentes époques depuis le XIXe siècle. Quatre de ces répliques s'accordent sur un point (longtemps discuté), il s'agissait d'une "caraque" (et non une "caravelle" comme si souvent affirmé même si les Pinta et Nina étaient elles des "caravelles"), un navire à voiles à hauts bords (permettant d'affronter les lames d'eau de l'océan Atlantique) de la fin du Moyen Âge qu'on retrouvait aussi bien en Mer Baltique (flottes de la Hanse) qu'en Méditerranée (notamment lors des croisades), caractérisé par une coque arrondie et deux hauts châteaux avant et arrière, permettant les voyages d'exploration au long cours. La caraque est plus lente que la caravelle et le bateau de Colomb était le moins rapide de cette petite flottille de 3 bateaux !
1ère réplique réalisée en 1892 à Cadiz sous la conduite du capitaine Cesareo Fernandez Duro pour le "Columbus World Faire" (la réplique a traversé l'Atlantique) de Chicago.
De toute évidence, c'est la réplique qui a été quasiment systématiquement réutilisée dans les différents kits (c'est clairement celle de ce kit en bois Mantua) et pourtant c'est la moins probable ! Dès son époque de réalisation, elle a été critiquée par certains historiens, notamment sur l’ornement inhabituel et anachronique pour un navire de la fin du XVe siècle, une période où la décoration était austère (un choix que j'ai fait d'emblée ... mais ce n'est qu'un choix !)
Une 2ème interprétation fut celle proposée en 1927 par Julio F. Guillén y Tato, lieutenant de la marine espagnole pour l'exposition de Séville. Par des recherches minutieuses et approfondies dans les bibliothèques et les archives, Guillén, contrairement à Duro, était pour sa part convaincu que la Santa Maria était une "caravelle" armée et non une "nao".
En 1964, une troisième réplique fut celle de José Maria Martinez Hidalgo y Teran, commandant de marine espagnole et directeur du Museu Maritim (Barcelone) pour la "New York World Fair" de 1964-65 (une réplique qui n'a pas fait la traversée mais fut transportée par cargo). Les vastes recherches menées par Martinez Hidalgo sont à ce jour encore reconnues comme références et sa réplique est admise comme la plus proche approximation possible de la Santa Maria (définie de nouveau comme une caraque).
Ces plans confirment la sobriété de la construction, y compris dans les ornements ... A mon niveau, j'ai juste ajouté (comme sur la 5ème réplique) une fenêtre carrée à la cabine de Colomb vers le pont.
4ème réplique, celle réalisée pour le 500e anniversaire du voyage de Colomb, basée sur le travail de Martinez Hidalgo. Accompagnée par les répliques de la Pinta et de la Nina, la caraque a traversé l'Atlantique en octobre 1992.
La 5ème et plus récente réplique est celle de 2017 réalisée par la province de la Huelva pour le 525e anniversaire de la traversée ... c'est celle qui m'inspire clairement et elle reste elle aussi établie sur la base des travaux de Martinez Hidalgo.
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
A ce petit jeu de l'interprétation d'un bateau dont il n'existe pas les plans ... ma version est de toutes façons archi-fausse sur sa structure interne parce que la coque et les ponts sont montés sur des couples pleins !
Les différents ponts :
Le montage :
Ayant ouvert les panneaux des 2 ponts, je me retrouve avec les couples pleins bien visibles ...
Je ne regrette pas mon choix mais je suis obligé (pour l'aspect visuel final) de tricher par un lattage de ce couple :
C'est clairement tricher et c'est faux bien sûr : il n'y avait aucune paroi de séparation sous ce pont arrière jusqu'à la poupe et son gouvernail, c'est là que l'équipage (40 marins) s'abritait, mangeait, dormait. Aucune cabine (seul le capitaine en avait une au-dessus) :
Problème similaire sur le panneau avant :
Il m'a fallu d'abord fabriquer et placer un plancher :
Et là encore, la paroi du couple plein à latter (c'est en cours) :
Dans ce sens là (en direction de la poupe), sur la réplique de 2017, il y a effectivement une paroi (avec une porte) au pied de la descente ...
... mais elle n’apparait pas sur le plan plus haut (ça semble être la cale à voiles, cordages, bois etc.).
Je n'ai pas le choix de toutes façons !
Les différents ponts :
Le montage :
Ayant ouvert les panneaux des 2 ponts, je me retrouve avec les couples pleins bien visibles ...
Je ne regrette pas mon choix mais je suis obligé (pour l'aspect visuel final) de tricher par un lattage de ce couple :
C'est clairement tricher et c'est faux bien sûr : il n'y avait aucune paroi de séparation sous ce pont arrière jusqu'à la poupe et son gouvernail, c'est là que l'équipage (40 marins) s'abritait, mangeait, dormait. Aucune cabine (seul le capitaine en avait une au-dessus) :
Problème similaire sur le panneau avant :
Il m'a fallu d'abord fabriquer et placer un plancher :
Et là encore, la paroi du couple plein à latter (c'est en cours) :
Dans ce sens là (en direction de la poupe), sur la réplique de 2017, il y a effectivement une paroi (avec une porte) au pied de la descente ...
... mais elle n’apparait pas sur le plan plus haut (ça semble être la cale à voiles, cordages, bois etc.).
Je n'ai pas le choix de toutes façons !
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
20 degrés à l'intérieur sans clim (l'avantage des vieilles maisons du début XIXe) ... un temps à maquetter !
Suite du travail sur les ponts et l'encadrement des trappes ouvertes :
Un début de travail sur les ponts ... J'ai hésité : ne pas me contenter de ces vilaines pièces du kit en simple gravure laser et refaire l'ensemble latte par latte mais j'avoue que j'ai eu la flemme ! Bref ... cloutage, ponçages partiels, pigments secs, coloris incolore Artesania 27622 pour bois (une sorte d'huile qui imbibe bien), encadrement des trappes au jus enamel marron foncé (Tam 87140) :
Reponçage ce matin, jus de nouveau (Tam 87140 et 87132) etc. J'ai décidé finalement de refermer la trappe de ce pont intermédiaire et tant pis pour le travail fait en-dessous : la vue plongeante vers cette paroi inexistante dans la réalité me perturbait ! Et en plus, ça m'évite le scratch de deux escaliers.
Suite au mois d'août ... nous partons 15 jours en vacances dans le Lot demain !
Eriik- Fighterien actif
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
C' est bien joli tout çà, je vais attendre la suite.
Par contre, quand je pense qu' on a traversé l' atlantique sur des bateaux comme çà... Fallait les avoir bien accrochées.
Par contre, quand je pense qu' on a traversé l' atlantique sur des bateaux comme çà... Fallait les avoir bien accrochées.
tmb 12- Fighterien expérimenté
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
Bonjour,
Belle menuiserie, sympa et rafraîchissant ces montages de célèbres navires.
Au moins ici sur cette miniature pré-fabriquée pas besoin de ciseaux et rabots.
Bonne suite.
Olivier
Belle menuiserie, sympa et rafraîchissant ces montages de célèbres navires.
Au moins ici sur cette miniature pré-fabriquée pas besoin de ciseaux et rabots.
Bonne suite.
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Rainbow XF-12- "Big Moustaches"
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
C'est très très beau bravo
goose1977- Fighterien extrême
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Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
je ne suis pas fan des bateaux, mais j'avoue que c'est un réel plaisir que de lire ce post.
La recherche de documentation et l'histoire du navire sont un sujet fort passionnant.
Je vais donc te suivre avec une grande assiduité.
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Invité- Invité
Re: [MANTUA] 1/50 - Santa Maria - Christophe Colomb - 1492 - Maquette bois
Merci pour toutes tes recherches et explications, je m'installe pour suivre la fin de ton montage, même si je ne connais pas grand chose au travail du bois (j'avais commencé une coque navigante une fois, qui s'est avérée...non symétrique ).
J'ai toujours été fasciné par la beauté des maquettes de voiliers en bois depuis ma première visite du Musée de la Marine avec l'école...il y a bien longtemps !
Rien que sortir du port un truc comme ça sans moteur, plus personne n'oserait essayer aujourd'hui ! Je me répète, mais je pense que les marins du passé avaient une capacité à accepter le risque qui n'existe plus.
La stabilité de formes des caraques est inquiétante (la hauteur des superstructures ramenée à la largeur ferait se pendre un architecte naval moderne)...mais les mats étaient tellement courts que ça compensait.
La photo d'une des répliques sur laquelle on voit une sorte de bonnette sous la grand-voile me laisse songeur : ce morceau de toile est tellement masqué par le château arrière que son rendement devait être pitoyable. On comprends pourquoi cet engin était plus lent que les caravelles...
Et pourtant, ils ont traversé l'Atlantique avec. Respect...
J'ai toujours été fasciné par la beauté des maquettes de voiliers en bois depuis ma première visite du Musée de la Marine avec l'école...il y a bien longtemps !
tmb 12 a écrit:
Par contre, quand je pense qu' on a traversé l' atlantique sur des bateaux comme çà... Fallait les avoir bien accrochées.
Rien que sortir du port un truc comme ça sans moteur, plus personne n'oserait essayer aujourd'hui ! Je me répète, mais je pense que les marins du passé avaient une capacité à accepter le risque qui n'existe plus.
La stabilité de formes des caraques est inquiétante (la hauteur des superstructures ramenée à la largeur ferait se pendre un architecte naval moderne)...mais les mats étaient tellement courts que ça compensait.
La photo d'une des répliques sur laquelle on voit une sorte de bonnette sous la grand-voile me laisse songeur : ce morceau de toile est tellement masqué par le château arrière que son rendement devait être pitoyable. On comprends pourquoi cet engin était plus lent que les caravelles...
Et pourtant, ils ont traversé l'Atlantique avec. Respect...
Tom91- Fighterien dynamique
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