[Tamiya] 1/48 - Nakajima J1N1-S Gekko/Irving

Le Nakajima J1N1 Gekko (Clair de lune) est un  appareil bimoteur utilisé par la Marine Japonaise Impériale durant la 2° guerre mondiale. Etudié et conçu pour escorter les bombardiers à long rayon d’action, les exigences du haut commandement pour un armement conséquent (1 canon de 20 mm et 6 mitrailleuses de 7,7 mm dont 4 en tourelle) eut pour conséquence un accroissement tel de la masse de l’appareil qu’il fut incapable de tenir son rôle d’escorteur à long rayon d’action. Par contre sa maniabilité était excellente pour un avion aussi gros.

Au bout du 2° prototype, la Marine refusa cet appareil aux performances très insuffisantes, mais autorisa Nakajima à en développer une version de reconnaissance.
Considérablement allégé, le Gekko retrouva des performances bien meilleur, fût accepté, reçut le nom de J1N1-C (ou J1N1-R selon les sources japonaises) et fut fabriqué en petite série : 54 exemplaires incluant les prototypes.

Parmi eux, trois furent livrés au Tainan Kû à Rabaul aux alentours de la mi-juillet, codés V-1, V-2 et V-3.
Le matin du 20 juillet vit les débuts opérationnels du Gekko. Le Hikô Heisocho (Maitre Principal) Saturo Ono, un pilote de chasse expérimenté, décolla de Lae pour une mission de reconnaissance de l’ile Horn. L’avion fut observé au dessus de l’ile à 1026 et correctement identifié comme un appareil de reconnaissance d'un nouveau type.



Le 2 aout restera une date moins heureuse pour le Gekko, puisque l’appareil du Hikô Heisocho Tamotsu Tamonaga sera abattu en mission de reconnaissance au dessus de Port Moresby par un Airacobra du 41 FS piloté par le Lt Elbert Schinz. C’est la première perte au combat d’un J1N1.

L'apparition du Gekko comme chasseur de nuit remonte au début de 1943. La situation stratégique dans le Pacifique Sud commençait à tourner au désavantage des forces japonaises, et l'activité croissante de l'USAAF posait de gros problèmes de jour comme de nuit aux unités de l'Armée et de la Marine. En effet, si de jour la chasse pouvait intervenir, le manque de pilotes formés au pilotage nocturne laissait le champ libre aux B-24 et B-17 pour effectuer des raids de nuisance, qui, même s'ils ne causaient pas de gros dommages, empêchaient les pilotes de prendre le repos nécessaire pour les combats de jour. C'est ainsi que le commandant du 251e corps aérien, Yasuna Kozono, eut l'idée d'équiper deux J1N1-R de deux canons de 20 mm montés en oblique sur le dos de l'appareil afin de tirer sous un angle de 30° sous le bombardier ennemi en gardant le même cap que ce dernier. Deux canons tiraient vers le bas selon le même procédé. Contre l'avis du Haut Commandement, sceptique, Le Chusa Kosono expérimenta son invention, et le 21 mai 1943, deux B-17 du 43° BG qui attaquaient Rabaul tombaient sous les obus du Santo Hikô Heiso (Sergent) Shigetoshi Kudo et du Tai-i (Lt) Sugawara, dans leur J1N1-C KAI (certaines sources japonaises l'appellent déjà J1N1-S). Ce fut la première victoire de nuit d'un Gekko.
Le Haut Commandement pris acte cette réussite et ordonna à Nakajima la construction en série du J1N1-S Modèle 11. Il devient alors biplace, le siège du navigateur étant retiré, et 2 canons de 20mm tirant vers le bas à 30° sont ajoutés.
Plus tard, une dernière version avec 3 canons de 20 mm dorsal, la suppression des canons inférieurs et l'apparition d'un radar dans le nez de l'appareil entraina le déplacement du phare de recherche nasal plus bas sous le cône nasal.

Il n'existe plus qu'un seul Gekko dans le monde, c'est un J1N1-Sa préservé au NASM de Washington après restauration. À noter que le troisième canon ne semble pas présent sur cet avion.

VERSIONS :

   13-shi        : projet d'un bimoteur basé à terre
   J1N1          : 9 prototypes, 3 places, un canon de 20 mm, six mitrailleuses de 7,7 mm ;
   J1N1-C/R   : appareil de reconnaissance, trois places, modèle 11 ;
   J1N1-F       : expérimentation, tourelle arrière avec canon de 20 mm ;
   J1N1-C Kai : appareils modifiés avec quatre canons à tir oblique (certaines sources le nomment J1N1-S ou modèle 21) ;
   J1N1-S       : version de série du J1N1-C Kai, modèle 11, biplace, deux ou quatre canons (certaines sources parlent de modèle 23) ;
   J1N1-Sa     : dernière version de série, radar et trois canons tirant vers le haut

La maquette représente un J1N1-S Modèle 11:









Les décals sont très corrects, avec un blanc bien blanc contrairement à certaines prods Hasegawa


Les 4 possibilités d'unités



Voila, j'espère ne pas avoir été trop long et saoulant, et à bientôt pour le début du montage.

Merci les copains
Arnaud, je n'ai pas grand chose sur la carrière opé du Gekko
Je vais me replonger dans les 7 Batailles aériennes "B29 sur le Japon", j'y trouverai pitêt qqchose
A+

Merci à vous tous pour les encouragements,
Et un grand merci à Fabrice pour la doc qu'il m'a envoyé, bien que le kit soit d'un haut niveau de détail, il y a toujours moyen de l'améliorer avec de belles photos.

Bon, le début des hostilités :
Je ne commencerais pas comme le veut la tradition par les postes de pilotage/mitrailleur, mais par un petit chantier moins agréable sur lequel il faut tout de même s'arrêter, l'ouverture des ouies de refroidissement sur les fuseaux moteur



Avec une fraise boule, par l'intérieur bien sur, en vérifiant par transparence l'avancée du travail, on désépaissit le plastok le long des ouvertures. Pas si facile, faut y aller molo


Et le résultat


Bon c'est pas trop égal mais la macro grossit les défauts. J'espère que sur la maquette terminée on ne se focalisera pas sur ces ouvertures...
Quand je vous disais que c'était pas facile... Celle-ci méritera d'être reprise ce soir


A+

Merci les potos
La suite : pas beaucoup de photos, je m'en excuse mais j'ai toujours autant de mal a sortir qq chose de correct
Les 2 Sakae sont terminés, et placés dans leur capot respectif ;
Tam offre comme souvent la possibilité des volets ouverts ou fermés ;
La position ouverte n'est pas la plus représentée sur les photos d'époque mais j'ai trouvé que ça faisait plus dynamique.

Pour les Sakae, pas de fantaisie, c'est TOUJOURS pareil : cylindres émaillés noir, tige des culbuteurs noir, couronne et cables d'allumage gris métalié, et carter gris/bleu clair (perso je prend su RLM 76
Gunze)


Bien au chaud dans les capots




Les capots ne sont pas très enveloppants, tout le cablage est encore bien visible
Enfin une dernière photo avec le montage à blanc d'un capot sur son fuseau, assemblage nickel, donc je pourrais les fixer après peinture de la cellule


Bon, j'en arrive tout doucement aux postes de pilotage/navigation, et je suis tout de même devant un gros dilemme.
Il ne reste plus qu'un seul exemplaire de Gekko dans le monde. Mais a-t-il était restauré en gardant à l'esprit la doctrine de la Marine, aotake pour les parties internes et peinture verte constructeur  pour la partie habitacle ?
Tamiya, certainement d'après le Gekko restauré et dont de nombreux clichés en couleur sont dispos dans la doc, nous concocte un intérieur très coloré, alliance du métal naturel avec de l'aotake et du vert... Alors certes ça en jette, ça flatte les rétines, mais est-ce bien réaliste ? Est-ce que ce Gekko a été restauré en reprenant les peintures et vernis originales ?
Impossible à savoir, d'où mon hésitation.... Vert Nakajima ou patchwork Tri-tons ?
Je me laisse encore qqs jours de reflexion, en reprenant la doc (dont une grande partie fournie par Son Altesse, qu'Elle en soit encore grandement remérciée ici-bas), et en attendant vos avis éclairés pour ceux qui en ont...
Sur ce, bonne soirée à tous et à la prochaine