A6M5b et A6M7, les dernières versions du Zero - Maquettes Tamiya et Academy - 1/72

Voulant compléter ma collection de Zero, j'ai monté les deux dernières versions du chasseur Mitsubishi, ce qui clos celle-ci, ayant réalisé toutes les versions opérationnelles, du A6M1 12 shi au A6M7 en passant par le A6M2K et le Rufe soit 13 avions.

Une petite description des deux dernières versions opérationnelles du Zéro :
• Le A6M5b (otsu) est une version améliorée du A6M5 qui reprend le revêtement renforcé introduit sur le A6M5a (Koh) permettant une vitesse plus élevée en piqué (740 km/h)  qui était déficitaire face aux Corsairs et Hellcats. Autre amélioration introduite sur le A6M5a, le remplacement des canons de 20 mm type 99 Modèle 2 Mk 3  par des armes de même calibre type 99 Model 2 Mk 4 mais alimentés par bandes au lieu de tambours ce qui permettait de porter le nombre de munitions de 100 à 125. Les améliorations apportées sur le modèle Otsu portaient sur la protection (parebrise blindé, réservoirs auto-obturants équipés d’un système d’extincteur à CO2) et l’armement (remplacement d’une des deux mitrailleuses type 97 de  7,7 mm de capot par une de type 3 de 13,2 mm).
• Le A6M7 n’est rien moins qu’une version bombardier en piqué du A6M5c. Il reprend toutes les modifications  de cette dernière version (2 mitrailleuses de 13,2 mm dans les ailes en plus des deux canons de 20 mm, suppression de la mitrailleuse de capot de 7,7 mm, plaque de verre blindée derrière la tête du pilote, supports pour l’emport de roquettes sous les ailes) ainsi que le remplacement du moteur Sakae 21 de 1115 chevaux par le modèle 31 de même puissance mais équipé d’un système d’injection d’eau-méthanol permettant une surpuissance temporaire. Le support ventral permettait l’emport d’une bombe de 250 kg (la même que sur le D3A  Val). Du fait de la présence du support à bombes, les ailes pouvaient être équipées d’un réservoir supplémentaire de 350 litres (du même type que celui emporté sous le fuselage sur le A6M5c). L’empennage horizontal était également renforcé afin de supporter les efforts du piqué.

Pour ce qui est des maquettes, au 1/72, le choix n’est pas si important que la célébrité de l’avion pourrait le laisser penser.
Dans les versions du A6M5, c’est surtout le Hei qui a eu pendant longtemps la faveur des fabricants alors que c’est la variante du model 52 de loin la moins construite.
Hasegawa a sorti dans les années 90 une série de Zéros et a décliné quasiment toutes les versions (sauf le A6M7) mais toutes ne furent pas importées en France. Les kits sont aujourd'hui difficiles à trouver et hors de prix. Dans les kits modernes, ne reste donc que les maquettes Academy (A6M5c) et Tamiya (A6M5).
Ce sont les deux kits que j’ai utilisé avec quelques modifications pour représenter les modèles 52b et 63.

Pour le A6M5b, je suis parti du très joli kit Tamiya sur lequel j’ai utilisé deux sets en résine CMK pour le réservoir central dont le système de fixation sous le fuselage n était pas caréné comme sur le A6M5 et pour le capot moteur dont l’orifice de la mitrailleuse de 13,2 mm remplaçant celle de 7,7 du A6M5 était plus grande et de forme différente.


Si on peut modifier le capot original du kit, le remplacement du réservoir est obligatoire.


Les deux dernières modifications sont simples :
 • supprimer les bossages en goutte d’eau des chargeurs des canons de 20 mm à l’intrados et en recréer un devant l’orifice d’éjection des douilles,
 • rajouter un petit carénage à la base des canons (fait avec du Kristal Klear).







Il s'agit d'un avion du Tsukuba Kokutai, basé au Japon dans les derniers mois de la guerre.

Pour le modèle 63 (A6M7), je suis parti comme dans la réalité du A6M5c. La maquette Academy est plutôt simple et le niveau de détail peut largement être amélioré. J’ai utilisé une planche de PE Part qui est inutilement compliquée (comme souvent) mais celle de chez Eduard plus simple est épuisée.
Les puits de trains sont trop peu profonds (comme sur les kits Hasegawa) mais pour avoir déjà fait la rectification sur le kit japonais et aux vu des difficultés rencontrées, je n’ai pas tenté le coup cette fois.
La planche en PE comme le kit, ne proposent pas le siège de fin de production, je l’ai scratché.



Curieusement l’intrados est juste pour un A6M7 (et donc faux pour un A6M5c) car proposant le support de la bombe propre à cette version.
Pour les réservoirs, il y a deux solutions : soit vous avez deux kits Academy et vous récupérez les deux réservoirs, soit vous n’avez qu’une seule boite et il vous faut deux sets CMK et scratcher les stabilisateurs.
Si le capot du A6M7 est le même que celui du A6M5c, il faut supprimer la mitrailleuse de 7,7 mm côté gauche.






Il s'agit d'un avion du 302° Kokutai, basé sur l'aérodrome d'Atsugi, au Japon également dans les derniers mois de la guerre.

Pour la décoration des deux kits, j’ai utilisé une planche Berna dédiée aux modèles 53 et 63. A noter que ces deux avions n'ont pas été construits par Mitsubishi mais par Nakajima ce qui se reconnait aisément à la démarcation entre les deux couleurs du camouflage où le gris remonte jusqu'aux stabilisateurs horizontaux.
Attention, il y a quelques erreurs d’interprétation sur les modèles 52 avec un gentil mélange entre les versions 52, 52a, 52b et 52c.

Deux petits bijoux!

Des infos bien utiles pour présenter ces splendides réalisations.

Ils sont superbes

Et merci pour cet historique !

Très beaux Zéros et explicatifs intéressants ! !!

Très beau duo de A6M Michel
Et merci pour les présentations techniques de ces deux versions.

Ils sont superbes l'ami

Deux très beaux modeles, et merci pour le truc pour distinguer un camo Nakajima d'un Mitsubishi... reste plus qu'à me souvenir qui peint ses puits en bleu Aotake (ça ne rentre pas..) et on pourra faire les prochains montages plus rigoureux ;-)

Bonjour,
Encore deux excellents Zéro, bravo

Une belle doublette de fin de conflit. Les différentes tonalités de vert sont du plus bel effet !
Hamilcar, un moyen mémotechnique pour retenir qui laisse ses puits de train en aotake avec la lettre A : NAKA(jima)/A(otake)