[Concours "Les 80 Ans des FAFL"] Spitfire F MK XIVe - Academy - 1/48 - J Maridor (MàJ 17.06.2020)

Bonjour,

Je me lance dans le montage du destrier du Capitaine Jean Maridor pilote des FAFL.

Introduction

J'ai découvert l'histoire de ce héros, un peu oublié de l'histoire comme tant d'autres, à travers le livre de Marcel Jullian "Jean MARIDOR, chasseur de V1".



Le Pilote


Jean Maridor est né le 24 novembre 1920 à Graville (faubourg du Havre).

Jeune homme passionné d'aviation dès son plus jeune âge, Jean Maridor rejoint l'Armée de l'air à la base d'Istres en mai 1939 et obtient ses « ailes » de pilote militaire à la fin de septembre de la même année.
Après une formation sur Dewoitine D.510, en mars 1940, et il est affecté dans une unité de combat, en juin 1940, comme caporal-pilote où il reçut l'ordre, 48 heures après son arrivée, de détruire son appareil par le feu, pour cause d'Armistice.

Avec d'autres camarades de la promotion Z, il décide alors de rejoindre la Grande-Bretagne, et le 24 juin 1940 s'embarque à Saint-Jean-de-Luz sur un navire chargé de troupes polonaises, l'Arandora Star.
Il s'engage dans les Forces Aériennes Françaises Libres, suit un entraînement au sein du centre de formation de la RAF de Sutton Bridge, avant d'être muté au 615 Squadron où, volant sur Hurricane II, il obtient une première victoire aérienne, le 14 octobre 1941 : un He.59, abattu en coopération avec un autre pilote près d'Ostende.

En février 1942, promu Pilot Officer, il rejoint le 91 Squadron surnommé "Nigeria Squadron" en reconnaissance du financement de 20 Spitfires par l'état du Niger, au sein duquel il détruit des cibles terrestres et maritimes notamment des bateaux-flaks, participe à de nombreux combats aériens au cours desquels il est crédité de plusieurs victoires homologuées.
Bien  souvent, les missions étaient souvent réalisées seuls ou en binôme par les pilotes selon la devise de l'escadron "We Seek Alone (Seuls, nous cherchons)" à très basse altitude (3 mètres au dessus des flots) avec silence radio, par tous les temps.

Le 23 mai 1942, lors d'un vol solo pour un Air Test de 15h35 à 15h55. Il engage deux avions à 5 miles des côtes françaises. Mais ces deux avions appartiennent au 402 Squadron Canadien. Avant de se rendre compte de sa méprise, ses obus touchent le Spitfire Vb BM 466 piloté par le pilote canadien, Flt Lt D.G. Molloy qui est contraint de sauter en parachute. Son numéro deux attaque Jean Maridor. Un obus perfore le pare-brise et blesse au bras gauche le pilote français qui est contraint d'atterrir à Hawkinge. Les deux hommes se retrouvent dans la même chambre de l'hôpital de Folkestone. Une explication très orageuse s'en suit, mais lorsque Jacques Andrieux rend visite à Jean, les deux pilotes étaient devenus les meilleurs amis du monde. Mais cette blessure lui impose plusieurs semaines d'inaction.

Il est nommé lieutenant le 15 septembre 1942.

Le 25 mai 1943, il intercepte un raid de 12 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf 190 sur la ville de Folkestone et en abat deux, et contraint les autres à larguer leur bombe de 500 kilos en mer pour se battre. Lorsqu'il est rejoint par d'autres Spitfire, l'ennemi rompt le combat et regagne sa base.

À partir de juin 1944, avec les premiers V1 tombant sur le sol anglais, le  91 Squadron est désigné pour intercepter les V1.
Téméraire, il expérimente une technique particulière pour détruire les V1, faire basculer l'engin d'un coup d'aile comme l'article ci-après le décrit


Le 3 août 1944, au cours d'une patrouille aérienne, le Capitaine Jean Maridor aperçoit un V1 qui se dirige droit sur une école transformée en hôpital de Benenden. N'ayant pu le faire basculer en vol (d'un coup d'aile, une technique classique mais très risquée), il se rapproche le plus possible, à pleine vitesse, derrière le V1 pour le mitrailler, ne se laissant aucune marge de dégagement lors de l'explosion de l'engin. Il sacrifie ainsi sa vie en détruisant sa onzième bombe volante, son appareil désintégré s'écrasant à peu de distance de l'école qu'il vient de sauver, où une stèle rappelle aujourd'hui encore son fait d'arme.


Ironie du destin, Jean Maridor disparaît quelques jours avant son mariage avec sa fiancée anglaise Jean Lambourn.


Au cours de sa courte carrière de combat, le capitaine Jean Maridor a totalisé 380 heures de vol de guerre avec le palmarès suivant :
3 victoires aériennes homologuées, 1 victoire en collaboration 2 victoires probables, 3 avions ennemis endommagés
Plusieurs dizaines de cibles terrestres, 20 Navires
7 1/2 bombes volantes dont 3 en collaboration

Il est titulaire des décorations suivantes :


Sa dépouille a été inhumée près de Londres puis rapatriée en France en 1948.
Les funérailles ont été organisées au Havre le 19 décembre 1948.

Le kit

Ce sera le SPitfire MK XIVc Academy au 1/48, kit que j'avais en stock et le seul sur le marché pour la version Mk XIVc avec le fameux moteur griffon.


4 grappes + 1 grappe translucide
Le plastique est bien lisse et semble de bonne qualité, les détails sont fins.






La planche de décalques qui ne sera qu'en partie utilisée


La documentation de montage assez sommaire mais c'est normal au regard du nombre de pièces





En aftermarket : l'hélice, l'armement et le détaillage du cockpit,


et si besoin j'ai un capot avec pipes d'échappement et le harnai


Maintenant y'a plus qu'à

Bon montage et bon concours Fred.
et merci pour cet 'historique très intéressant.  

Chris78

Une magnifique mégère pour rendre hommage à un capitaine héroïque, voilà qui est un choix fort judicieux !
Bon montage à toi Frédéric

Merci pour cette histoire qui se termine tragiquement mais en héros

bon montage et bon concours

Hello,
belle entrée en matière!!!

Bon montage et bon concours!!!

Bon montage Fred et bon concours!