Bloch MB.152 (RS-Models - 1/72ème) [80 ans montage 07]

Très joli ce moteur! Tu t'en sors bien avec ce capot hyper chiant à monter...J'ai eu le même problème que toi: lors d'un montage à blanc moteur+capot, j'ai vu que les volets de refroidissement baillent à droite. J'ai donc décidé de tout décaler latéralement pour que çà baille d'autant des deux côtés, mais je ne monterai le capot et le moteur qu'après peinture pour ne pas avoir à les masquer. Comme l'a expliqué Waroff, les volets assuraient l'étanchéité, ce qui veut dire que leur circonférence ne devrait pas être circulaire mais ovale. Et là, même refaire complètement ces volets serait très délicat, il faudrait connaître la forme exacte de cet ovale...

J'ai également pris la même décision que toi d'utiliser la partie arrière de la verrière malgré son épaisseur...Joli boulot sur la vitre du collimateur, et un scratch très propre sur les logements des volets.

Le moteur est superbe et le travail de l'ensemble est fin et précis, bravo !

Merci pour tes explications qui permettent d'être "prévenu" pour ce kit.

Bonsoir Christophe,

Super montage, super post !

Que de travail réalisé sur ce Bloch, j'admire !

Très beau boulot sur le moteur, excellent procédé pour le rail de verrière et que dire de la partie fixe des volets même si ... , et j'en oublie !

ça promet pour la peinture

bonne suite

Bonsoir Christophe
Cela faisait longtemps que je n'avais pas posté de com !
Ton MB 152 est vraiment magnifique ; tu as fait du super travail avec tous ces détails ajoutés
Le collage du parebrise au mastic est original !
Bonne suite

Gilles

Merci messieurs, vos com me font vraiment plaisir.
La peinture approche, c'est pour bientôt

Slt Christophe,

Quel travail accompli jusque-là !

Bravo et bonne peinture

Merci Chris

Merci Yan

Bonsoir,

Le Bloch est fin prêt pour la peinture. J'ai d'abord peint les montants des verrières de la couleur du cockpit, à savoir en Humbrol 77. Puis, j'ai passé un primer gris Tamiya afin d'uniformiser les teintes (mastic blanc et plastique gris bleuté) et afin de mieux voir les derniers défauts.









On va maintenant pouvoir parler peinture !!! C'est le coeur de ce montage
A+.

joli boulot

Bonsoir,
Salut Christophe,nickel!      
Poursuis bien.

Thierry 

Vivement la peinture.

Très propre et bien préparé pour la peinture. En fabriquant les volets, j'ai réalisé qu'il faudrait peindre la bande arrière supérieure (qui est une partie de l'extrados une fois relevée), avec les teintes de camouflage...Je pense faire çà en scotchant les volets sous l'intrados pendant la peinture du camouflage.

Je ne sais pas comment toi et Thibault avez réussi à coller la prise d'air sous le moteur, car moi j'ai un jour de près d'1mm entre le triangle arrière et la partie avant du fuselage...une galère de plus.

messieurs

vincentm a écrit:Très propre et bien préparé pour la peinture. En fabriquant les volets, j'ai réalisé qu'il faudrait peindre la bande arrière supérieure (qui est une partie de l'extrados une fois relevée), avec les teintes de camouflage...Je pense faire çà en scotchant les volets sous l'intrados pendant la peinture du camouflage.

Je ne sais pas comment toi et Thibault avez réussi à coller la prise d'air sous le  moteur, car moi j'ai un jour de près d'1mm entre le triangle arrière et la partie avant du fuselage...une galère de plus.

Pour les volets, j'avoue que je n'y ai pas encore réfléchi, mais ta solution semble la meilleure pour avoir une bonne continuité du camouflage.
Quant à la prise d'air, j'avais aussi un jour que j'ai comblé au mastic.

Oui, la prise d'air s'ajuste assez bien sur le capot (il faut le reconnaître), mais j'ai l'impression que le moteur est un peu plus en avant sur mon kit. En fait on ne sait pas de combien il faut poncer l'arrière du carter-moteur en résine, comment il faut le positionner dans le capot, donc çà crée des différences d'un montage à l'autre.

C'et ça, l'avant de ce Bloch se monte un peu au pifomètre, et suivant ce dont le maquettiste dispose pour régler son pifomètre (doc, plan, photo), il peut y avoir des différences d'un modèle à l'autre.

Bonsoir,

Je vais maintenant passer à la phase peinture de mon MB.152. Avant de faire chauffer l’aérographe, permettez-moi de vous présenter le cheminement qui conduit aux teintes qui seront appliquées sur mon Bloch pour expliquer ce qu’on peut voir sur les photos de ce numéro 533. Attention, ceci n’est bien évidemment qu’une hypothèse, plausible, mais qui ne reflète peut-être pas la réalité. Et je pense qu’on ne connaîtra jamais cette vérité, c’est ce qui fait en partie le charme de notre hobby : recherches, réflexions, certitudes, doutes, hypothèses, … mais au bout d’un moment, il faut trancher.

Tout ceci est parti du désir de Vincent (‘vincentm’) de monter le Bloch MB.152 numéro 533 car de nombreuses photographies de ce zinc étaient disponibles, et chacun sait que, pour représenter un avion de notre Armée de l’Air de cette période, il vaut mieux posséder des photographies de cet avion, l’Armée de l’Air ne faisant pas appliquer de schémas de camouflage précis cet rigoureux comme le faisaient à l’époque la Royal Air Force (avec ses schémas ‘A’ et ‘B’) et la Luftwaffe (avec ses schémas en splinter). De fil en aiguille, de réflexions en réflexions, de recherches en recherches, il s’est avéré que la camouflage de ce Bloch 533 suivait le schéma à bande appliqué à l’usine de Déols, mais ne respectait peut-être pas le triptyque brun, kaki et gris bleu foncé, mais que d’autres teintes étaient plausibles. Thibault (‘Hamilcar’) s’est joint à Vincent, puis un peu plus tard je me suis joins à eux. C’est comme ça que je suis arrivé à monter ce Bloch : merci Vincent et Thibault

Regardons cette photo (elle a été fournie à Vincent par Waroff, et on la trouve dans le magazine Aéro-Journal numéro 50) :



D’après vous, quelles teintes composent ce camouflage ?
Pour moi, sur ce côté gauche, du capot moteur jusqu’à l’empennage horizontal, on trouve:
(1) une première couleur claire, sans aucun doute un gris,
(2) une deuxième teinte, plus foncée, qui coupe le capot au niveau des cache-culbuteurs et qui se poursuit derrière les volets du moteur, sur le bas,
(3) une autre teinte très proche de la précédente mais un peu plus sombre,
(4) une teinte plus sombre, posée en une bande très fine mais trop large pour être attribuable à un effet de recouvrement de teinte,
(5) une teinte claire,
(6) une teinte sombre,
(7) une teinte plus sombre, la plus sombre qu’on trouve sur ce zinc,
(8) une teinte claire,
(9) une teinte sombre, qui semble identique à la teinte (6),
(10) une teinte un peu plus foncée que la précédente, qui semble identique à la teinte (7),
(11) une teinte un peu plus claire que la précédente, qui semble identique à la teinte (9).
Il est bien sûr évident qu’on n’a pas 11 couleurs différentes sur ce Bloch, donc essayons de regrouper les teintes.
Il paraît sûr que (6) = (9) = (11), mais quid de (4) ? Et quelles sont ces couleurs (2) et (3) ? Et pour les teintes claires (1), (5) et (8), qui est égal à qui et qui ne l’est pas ? Je vote aussi pour (7) = (10).



Observons maintenant cette photo.
Pour les teintes claires, on voit que (1) = (5), mais que (8) est plus clair.
Sous cet angle, on ne voit plus de différence entre (3) et (4), et (2) est très difficilement discernable.



Fouilla !!! On y perd son latin, ainsi que ses yeux !!!
Vous êtes toujours là ? Continuons.
Sur ces deux photos, les couleurs à l’arrière du fuselage, à partir du cockpit, semblent plus uniformes que celles de l’avant (à part peut-être le gris du capot).
Si on reprend la première photo, on note plusieurs détails intéressants :
- un trait de lumière illumine le haut de la cocarde, signe d’une peinture brillante, donc fraîche car nous savons que les teintes utilisées pour les cocardes étaient brillantes (elles devaient devenir mates à l’usure),
- d’après la légende accompagnant la photo dans l’Aéro-Journal, le blason du GC II/9 n’est pas complet : on distingue nettement l’écu (jaune) portant un pouce baissé et un glaive pointe en bas, il semble juste manquer la devise latine ‘Morietur !’ (‘Qu’il meure !’) ,
- la partie mobile de la dérive est simplement bleu, blanc et rouge, on ne voit aucune des inscriptions habituelles (nom de l’avion, numéro de série, logo de l’usine de production, indications techniques).
De plus, sur cette photo du zinc prise côté droit, on voit que la teinte sous le ‘7’ (la teinte (9) de la photo explicative) déborde en-dessous de la teinte claire (la (8)), indiquant que cette teinte (9) a été passée après le GBC de l’intrados, car sinon on aurait eu une continuité de la ligne de l’intrados (peinture au pistolet).



Tout ceci milite pour moi pour une grosse retouche de peinture sur tout l’arrière du 533, suite à un changement d’unité ou à un événement survenu sur l’avion.

Maintenant qu’on a notre hypothèse pour expliquer les différentes teintes de cet appareil, il faut maintenant passer au côté pratique en identifiant ces teintes. Je rappelle que toutes les photographies du 533 sont en noir et blanc ortho, donc le rouge ou toute teinte contenant du rouge devient très foncé : regardez l’anneau extérieur des cocardes ou la dernière bande de la partie mobile de la dérive.

Après observation des photos, qui peuvent être contradictoires, je choisis les égalités suivantes (il faut bien se lancer) :
- (1) = (5), et (8) est différent de ces deux teintes,
- (4) = (6) = (9), mais (4) est plus ‘fatigué’ que (6) et (9).
Au passage, si vous êtes instituteur ou professeur de mathématiques, si un de vos élève vous affirme que 1=5 ou que 4=6=9, alors vous saurez d’où ça vient

Pour l’avant, partons sur des teintes ‘usine’ :
- la teinte la plus claire est très certainement du gris bleu foncé,
- les trois teintes sombres contrastent très très peu en elles, donc il me semble qu’il faut exclure le brun car il s’agit d’une teinte sombre et comme il contient du rouge, il ressortirait assez foncé sur les photographies noir et blanc ortho ; je penche donc pour (de l’avant à l’arrière, soit de la plus claire à la plus foncée) du vert, puis du terre de sienne et enfin du kaki ; le kaki ressort le plus foncé, car il est à dominante jaune, alors que le vert apparaît plus clair, car il est à dominante bleu ; pourquoi du vert et du terre de sienne ? La circulaire n°1422 du 6 décembre 1938 stipule que pour rendre le camouflage effectif, on utilisera en mélange avec les teintes kaki ou gris bleu clair les teintes suivantes : blanc, noir, sienne naturelle, vert, ombre calcinée, bleu, rouge. Donc, un vert et un terre de sienne sont plausibles.

Pour l’arrière, connaître le lieu de la reprise de peinture pourrait nous aider : dépôt de l’Armée de l’Air ou unité ? Ce lieu, on ne le connaît pas et on le connaîtra sans doute jamais. Je suppose que les ateliers de l’Armée de l’Air possédaient toutes les teintes officielles. Quant aux unités, sur le post de Vincent, en première page, Waroff nous dit que les GC disposaient en avril 1940 des teintes suivantes : kaki, terre de sienne, ombre calcinée, et GBC. Si on suppose que notre avion fût repeint en unité, alors :
- les deux teintes sombres de l’arrière sont à piocher parmi le kaki, le terre de sienne et l’ombre calcinée ; néanmoins, je ne pense pas qu’on ait deux ‘marrons’, je pense qu’on a un ‘vert’ et un ‘marron’, et vu que ce marron ressort assez foncé sur les clichés noir et blanc ortho, je vote pour de l’ombre calcinée (teinte sombre contenant du rouge) ; le ‘vert’ est bien sûr le kaki
- la teinte claire est du GBC ; oui, mais vous allez me dire qu’il est plus foncé que le GBC de l’intrados ; exact, mais une peinture fraîche est plus foncée qu’une peinture plus ancienne qui a commencé à s’affadir avec l’usure, et peut-être que le GC II/9 possédait un GBC plus foncé que celui utilisé par l’usine de Déols.

Enfin, dernier détail très intéressant et vu par Thibault (allez voir son post) : il n’y a pas continuité de la peinture sur l’arête dorsale, c’est un détail à reproduire impérativement et qui milite aussi pour une retouche de peinture.

Au final, notre MB.152 porterait la robe suivante :
- à l’avant, 4 peintures ‘usine’ : gris bleu foncé, vert, terre de sienne, kaki,
- à l’arrière, 3 peintures ‘retouche en unité’ : kaki, ombre calcinée, gris bleu clair.
Grâce aux superbes profils de Vincent, voici à quoi ressemblera mon MB.152 : en couleur, puis en ortho. Deux modifications seront apportées par rapport à ce profil : le haut de la dérive sera kaki, et la bande verte à l’avant sera un peu moins large, au profit du terre de sienne.



Voilà sur quoi je pars. C’est une hypothèse qui a ses failles et qui se tient, mais bien évidemment d’autres sont possibles.

Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à commenter.

Maintenant qu’on a notre hypothèse pour expliquer les différentes teintes de cet appareil, il faut passer au côté pratique en réalisant le camouflage. Et avant de faire chauffer l'aérographe, je dois sélectionner mes peintures :
- gris bleu clair intrados : Gunze H-67 + Gunze H-11 (70% / 30%),
- gris bleu foncé : Gunze H-53 + Gunze H-54 + Gunze H-305 (50% / 10% / 40%),
- gris bleu clair ‘arrière’ : mélange de deux gris précédents, ou je pars du gris bleu clair de l’intrados que je rend un peu plus sombre,
- vert : les essais sont en cours ; base Humbrol 78 ou 30, Gunze H-312 ou H-302, affaire à suivre,
- terre de sienne : Vallejo 71.035,
- kaki : Gunze H-78 avec un soupçon de Gunze H-52 ? Les essais sont aussi en cours ici,
- ombre calcinée : Tamiya XF-10.

A+.

Fameux melting pot en perspective !

en faisant la simulation "ortho", vous ne prenez pas en compte le filtrage jaune à jaune orangé qui se faisait à la prise de vue et qui avait pour but de corriger en partie les sensibiltés chromatiques en renforçant le contraste des couleurs complémentaires à celle du filtre.
par exemple un filtre orange va assombrir les bleus et éclaircir les rouges.

Pour les couleurs"usine", celles ci conditionnaient la réception des appareils.
Ceux ci sortaient donc obligatoirement kaki/gbf/brun et gbc, c'était après, en unité que ça se corsait.

Merci pour cette précision Waroff, car j'ai utilisé le filtre que tu m'as fourni pour faire des simulations "ortho" des hypothèses de camouflages qu'on a faites. Elles ont été très nombreuses, et on en a conservé que trois faute de pouvoir construire plus de modèles. Si j'ai bien compris, ce filtrage jaune ou orangé rapprocherait une photo N&B "ortho" d'une panchro. On peut penser que les photos de cet avion ont été faites sans filtre, car les rouges ressortent complètement noirs et les bleus, très clairs.

Comme le remarque Jasper Joker, certains détails plaident en faveur d'une grosse retouche sur la moitié arrière de l'avion: pas de marquage "constructeur" sur le gouvernail (ce qui est rare); cocardes de fuselage "fraîches"; le petit bec en haut du gouvernail est bleu, alors qu'en usine il était de la teinte de la dérive; enfin cette reprise de peinture visible sur le côté arrière droit du fuselage.

Concernant ce gris un peu plus clair sur l'arrière du fuselage (qui a été l'élément déclencheur de tout ce projet de 3 maquettes de MB152), il y a également la possibilité de l'utilisation de "gris-bleu clair foncé" dont nous a parlé Waroff, et qui serait la version primitive du GBC, un peu plus sombre. Cà se tient avec les infos dont on dispose, car si les unités avaient cette couleur en dotation, il reste possible qu'elles aient eu en stock ce GBC "foncé" à la place du GBC standard.

Je crois qu'on peut déjà remercier Waroff et Jicéhem pour toutes les infos fournies sur les types de films en N&B et les teintes françaises, ainsi qu'Eric Rolando d'un autre forum, Matthieu Comas et quelques autres qui nous ont aidés indirectement, les sites internet sur lesquels nous avons trouvé des nuanciers, et qui ont permis d'éliminer certaines hypothèses, même si celles qu'on a a conservées restent discutables. Il est bien probable qu'un jour nos hypothèses seront mises à mal par la publication de nouvelles données, mais c'est le cas pour la grande majorité des maquettes que nous faisons.

Salut Christophe
Vivement ton début de camo que de tes teintes, je languis de découvrir.
A bientôt

Gilles

Bonsoir,

J'ai démarré la peinture, avec tout d'abord les deux gris 'classiques' : le gris bleu clair de l'intrados et le gris bleu foncé de l'extrados, ce dernier appliqué en bandes plus ou moins parallèles comme on les voit sur les MB.152 avec un numéro supérieur à 500 et fabriqués à Déols. Sur mon zinc, il n'y aura pas de gris bleu foncé à l'arrière, je vais appliquer un gris différent, à savoir un gris bleu clair foncé, dont Waroff nous a parlé de l'existence. Pour rappel, voici ci-dessous les mélanges que j'ai utilisés :
- gris bleu clair intrados : Gunze H-67 + Gunze H-11 (70% / 30%), dilué à 50%,
- gris bleu foncé : Gunze H-53 + Gunze H-54 + Gunze H-305 (50% / 10% / 40%), dilué au 2/3.













Il y a quelques pétouilles à reprendre, je ferai ceci en fin de peinture (les pétouilles sont soigneusement notées sur un papier ).

A+.