[Concours "Voler c'est mieux en double"] P-38 F/G Lightning - Tamiya - 1/48

Réjouis toi Altesse, si tu es gentil et que Kiko ne les bouffe j’ai de bonnes photos du P38 du Smithonian (époque réserves Paul Garber avec la vraie couleur des puits de train et dans toute sa splendeur authentique au Udvar Hazy museum). Ça fait moyen âge mais c’était du temps de l’argentique pour les réserves !!!!

Ah cool, je vais avoir des questions

Miam, un P-38
Quand Sa Majesté se décidera-t-elle pour la décoration ? Sa Majesté peut peut-être nous montrer ce qu'il y a sur la planche afin qu'on puisse l'aider dans son choix ?
Bonne lecture et bon concours Fabrice

Hello !

@Jasper pas encore choisi la livrée mais ça ne serait tarder. je montrerai le contenu de la planche pour info, les décals sont très fins.

La MàJ d'aujourd'hui concerne l'historique de cet appareil fort obscur dont je vais entreprendre avec le goût courageux de l'originalité qui me caractérise la réalisation...

Alors voilà, l'USAAC émet en février 1937 la circulaire X-608, demandant un intercepteur de haute altitude bimoteur. Le terme "intercepteur" vise alors à contourner les rigidités au sein de l'USAAC concernant les chasseurs et ne doit pas forcément être pris à la lettre. De fait, L’objectif était d’obtenir un appareil pouvant emporter 454 kg d'armement, et de soutenir un combat tournoyant en haute altitude. L'appareil devait de surcroît atteindre 580 km/h, et atteindre l'altitude de 6100 mètres en 6 minutes. Ces spécifications étaient ambitieuses pour l'époque et eurent leur équivalent monomoteur, qui allait mener au P-39.

Une équipe formée autour de Hall Hibbard et Clarence Johnson, au sein de la firme Lockheed, se pencha sur le problème. La première formule envisagée était de type push-pull, avec un armement concentré dans le nez. Celui-ci se composait entre autres d'un canon T1 de 23 mm, remplacé plus tard par un canon Colt M9 de 37 mm.

Finalement, le design évolua vers celui que nous connaissons : un appareil à train tricycle et verrière en bulle, à double queue, motorisé par 2 Allison V-1710 à 12 cylindres en V avec turbocompresseurs, et des hélices contrarotatives pour éliminer l'effet de couple.

L'appareil, désigné en interne Model 22, remporta la compétition (ses concurrents, notamment le Vultee XP1015, n'étaient pas assez avancés) le 23 juin 1937 et un contrat fut signé pour la construction d'un prototype, désigné XP-38. Celui-ci vola pour la première fois le 27 janvier 1939 entre les mains de Ben Kelsey. Sur proposition de son pilote d'essai, le XP-38 battit un record de vitesse en joignant la Californie à New York en 7 heures et 2 minutes. Si le XP-38 fut endommagé à l'atterrissage, cela n'empêcha pas l'USAAC de commander 13 YP-38 le 27 avril 1939.


le XP-38

Le premier des YP-38 vola pour la première fois le 17 septembre 1939, le dernier en juin 1941. Un servit aux essais statiques. Cependant, les tests montrèrent un phénomène de flutter, en particulier en piqué, mais également de buffeting. Or, 65 exemplaires du P-38 avaient déjà été commandés le 20 septembre 1940, et 30 furent livrés sans armement (installé plus tard). Un exemplaire reçut une cabine pressurisée et la désignation XP-38A. Les autres reçurent, à la lumière des combats en Europe, un blindage supplémentaire et des réservoirs auto-obturants. Ils furent désignés P-38D. Les problèmes de flutter et de buffeting furent corrigés plus tard, en redessinant les queues du P-38.

En mars 1940, la France et la Grande-Bretagne commandèrent 667 P-38, désignés respectivement Lockheed 322F et 322B.. La défaite de la France fit que la Grande-Bretagne prit à son compte l'intégralité de la commande. C'est au Royaume-Uni qu'il fut baptisé "Lightning", Lockheed ayant envisagé le nom d'Atalanta. 143 Lightning I et 524 P-38E (Lightning II) devaient être livrés, en particulier à la lumière de l'expérience de la Bataille d'Angleterre et du Blitz. Mais l'attaque de Pearl Harbor bouleversa ce planning et seuls 3 Lightning I furent livrés pour évaluation, les autres étant reversés à l'USAAF.

Le P-38 entra ainsi en service en juillet 1941 au sein du 1st Fighter Group. Il rejoignit la défense côtière après Pearl Harbour. Leur autonomie leur permit notamment d'être déployés aux iles Aléoutiennes, en Alaska, sous un climat très rude.

2 P-38E obtinrent la première victoire du Lightning le 9 août 1942, sur deux H6K, au terme d'une patrouille de 1600 km. Il fut le chasseur le plus efficace de l'USAAF dans le Pacifique, son autonomie et ses 2 moteurs le rendant sécurisant au-dessus des longues étendues de mer. Son armement était suffisant contre les chasseurs japonais moins protégés que ceux des Allemands, mais il devait éviter le combat tournoyant et recourir à des attaques en plongée. 1800 victoires seront enregistrées, la plus célèbre mission étant l'interception et la destruction du G4M qui convoyait l'amiral Isoroku Yamamoto.

Les P-38 furent déployés en Grande-Bretagne après la bataille de Midway. Le 14 août 1942, un Fw 200 fut la première victime allemande du P-38. Il servira dès lors de chasseur d'escorte à long rayon d'action pour les premiers raids au-dessus de l'Allemagne et de l'Europe occupée. Sa forme particulière et aisément reconnaissable le fera choisir par Doolittle en personne, alors commandant de la 8e Air Force, pour participer au Débarquement de Normandie. Le P-38 servira de chasseur-bombardier lors de la Libération. Cependant, les raids s'avérèrent désastreux, le P-38 étant nettement inférieur aux Bf 109 et Fw 190, bien plus rapides. Il arrivait à un moment où les Alliées disputaient la maîtrise de l'air face à une Luftwaffe encore efficiente. Le P-38J résolut en partie ce problème, mais le P-51 devait le remplacer efficacement dans les missions d'escorte à partir de septembre 1944. Le P-38 fut vite relégué aux missions de reconnaissance.
Il sera également déployé lors de l'opération Torch et accomplit ses premières missions d'escorte avec des B-17 au-dessus de Tunis. C'est en Afrique du Nord, en 1943, qu'il y gagnera son surnom côté allemand de "diable à la queue fourchue" (certaines sources parlent de « lapin à la queue fourchue » ce qui fait sens... Mais c'est aussi en Méditerranée, où il resta actif jusqu'à la fin de la guerre, qu'il y subira le plus de pertes (13 P-38 abattus sans aucune victoire sur des Bf 109 le 25 août 1943 par exemple et ce genre de bataille se reproduira). Des P-38 furent également capturés et évalués par la Luftwaffe et la Regia Aeronautica.

Soulignons qu’il fut également  utilisé par la France Libre (F-5A et B, puis F-5G après la guerre) et qu’Antoine de Saint-Exupéry trouvera la mort à bord d'un F-5B le 31 juillet 1944 (Une partie de l'épave fut retrouvée à l'est de l'île de Riou, au sud de Marseille, en 2000).

En conclusion, le P-38 fut un bon chasseur au début de la guerre, surtout dans le Pacifique où il avait affaire à des chasseurs certes agiles, mais faiblement protégé. Il se montra dépassé par les chasseurs allemands de fin de guerre. Il devait finalement céder sa place à une nouvelle génération de chasseurs pour terminer le conflit brillamment dans le rôle de chasseur d’attaque au sol et dans la reconnaissance.


fallait surement mieux se trouver derrière que devant à mon avis

10037 exemplaires seront produits de 1941 à 1945. Le 5000e exemplaire produit (un P-38J) fut surnommé Yippee et fut utilisé pour des tournées de propagande.


Le Yippee (c'est écrit dessus même)

Il inspira certaines créations de l'époque : Le Constellation réutilise son aile à l'échelle. Il inspire aussi des concepteurs de voitures Cadillac et Studebaker. Enfin, Pop culture, le son de ses moteurs mixé avec celui d’un mustang en piqué sera utilisé pour les  speeders de Starwars.

A+ pour le début de ce montage

Fabrice

P.S. (source avionsmilitaires.net)

Jamme a écrit:Bonjour Fabrice.
Bien belle histoire.
Bon montage et bon concours.
Amicalement,
Jamme

Ben merci Jamme

Remmert de Bruin a écrit:Bon ben, c'est pas le tout, mais je crois que tout le monde piaffe d'impatience de voir le début des hostilités

Vi, ça arrive, je peaufine

J’ai donc pu commencer le montage de ce kit grâce à une astuce toute bête ; la tenue de gardien de hockey...

Ainsi le mignon Kikou peut se jeter sur moi tout à son aise tous crocs dehors. ça n’a aucun impact sur mon intégrité physique. Certes la contrariété éprouvée par cette adorable peluche a détourné son agressivité sur les meubles mais au moins je peux coller du plastique en toute quiétude si ce n'est le bruit des ses grognements.

On notera par ailleurs que les gants de Hockey et particulièrement ceux du gardien, s’ils représentent des protections de grande qualité, ne sont pas tout à fait adaptés à un quelconque travail de précision…Mais on va pas chipoter !
Voici donc le résultat de deux ateliers sur le cockpit.



Pour info, les tubes pour l'air conditionnés sur le plancher ne sont pas fixés car il y a un ajustement à faire avec le siège. Cela sera le cas avec la prochaine MàJ

La base du kit est saine, mais il y a pas mal d’éléments à ajouter ou corriger. On est pile poil dans la philosophie de la maquette selon Tam : une ingénierie parfaite mais parfois au détriment de la finesse des détails. Ainsi les quatre throttles sur la paroi gauche au lieu des 8 de l’engin réel imposent de tout virer pour scratcher la correction etc.

Comme je viens de réaliser le Poney que j’ai encore bien dans l’œil et les doigts, je dirais que ce kit bien qu’excellent est un poil en dessous du niveau du chef d’œuvre d’Eduard. Ce dernier allie des détails d’une finesse et d’une profusion extraordinaire (avec Alf on rame pour ajouter quoi que ce soit et c’est plus par coquetterie qu’autre chose) à des ajustements plus que parfaits.

A+ pour la suite

Fabrice

Hello tt le monde et merci pour les coms !

Résultat de l'atelier de mise en couleur des pièces préparées précédemment


Une vue de détail pour plus de lisibilité, on aperçoit le positionnement d'un des tuyaux d’air conditionné (l'autre est en symétrique)


Grosse info People, j’ai décidé de prendre quelques jours de vacances jusqu’à dimanche pour cause :
- D’une certaine saturation professionnelle manifestée par une mauvaise humeur notable en réunion ce matin vis-à-vis de certains chargés de planification urbaine qui ne sont pas plus idiots ni plus médiocres que la semaine dernière. Donc si je supporte plus leur esprit rétréci, ça vient de moi :
- D’une saturation certaine concernant les attaques aussi féroces que réitérées de certain petit personnage de la maison portant fourrure et grandes oreilles. J’en connais un qui va comprendre qu’il a mangé son pain blanc comme on dit…
- D’une envie irrépressible de regarder le printemps arriver dans le ciel de Paris

Accessoirement, ces quelques jours de congé vont me permettre de continuer d’avancer de P38. Il y aura donc des mises à jour prochaines

A+
Fabrice

Hello tt le monde !

J’ai sagement rangé le Simoun reçu hier sur l’étagère à stock avant de continuer le cockpit entouré de casseroles et de pruneaux sur les conseils avisés de Yan

Au menu de cette MàJ le poste radio et la support de la paroi blindée du siège.




Il y a eu ajouts de fils de fusible en suivant la doc et comme vous pouvez le constater. J'ai forcé un peu sur le diamètre de ces fils afin que cela reste bien lisible derrière la verrière. Aprçès conclave avec le lapin, il a été décidé qu'il serait plus simple de fixer le tuyaux à oxygène sur la pièce de la paroi blindée pour finaliser le cockpit plus aisément (en même temps c'est comme sur la doc).

voici donc toute les pièces dudit cockpit prêtes pour l'assemblage


Avant cet assemblage et pour des raisons de commodité d'accès et de manip, j'ai détaillé le puits de train avant


ça avance bien, content je suis

A+
Fabrice