Fw190 D9 - Dragon au 1/48

superbe boulot, bravo!

Franchement pas de quoi rougir! C'est du beau boulot de plomberie, et un très joli visuel sur le cockpit!

Bonjour à tous et merci à ceux qui ont la patience de suivre mon montage !
L’oiseau est prêt à peindre, j’ai masqué ce qui doit l’être et pré-ombré légèrement avec du gris foncé et du blanc. Pour tous vous dire, je ne suis pas trop fana du pré-ombrage systématique et très marqué de toutes les lignes de structure. Je préfère quelque chose de plus irrégulier et léger et retravailler ensuite en post-ombrage. Mais bon, tout ça c’est une histoire de goûts.




Problème avec la peinture : mon fournisseur de décals me dit que l’avion avait une aile peinte en RLM75 (gris) et RLM83  et l’autre en RLM81 et RLM83. Pourquoi pas me dis-je, on a déjà vu des avions réparés avec ce genre de mélange de couleurs. Je traduis juste RLM83 par RLM82 puisque que RLM83 est une couleur qui a fini par être identifiée comme un bleu réservé aux avions « marins ». RLM81/82, ce sont les 2 verts utilisés à partir de 1944.
Mais sur le plan de camouflage fourni, on voit aussi un morceau de RLM75 sur l’aile RLM81/82 et un mélange de 75/81/82 sur le dessus du fuselage. Et là, un doute me prend : pourquoi  ces 3 couleurs alors que les avions de la fin de conflit arboraient normalement un camouflage 2 tons ?
Comme nous avons sur le forum l’un des plus grands spécialistes mondiaux des camouflages de la Luftwaffe (Jicéhem pour ne pas le nommer), je me permets alors de solliciter son avis sur ce schéma et sa réponse est sans appel : rêve de pseudo-spécialiste. le Fw 190 était livré avec ses 2 ailes pré-assemblées (effectivement, on voit ça sur les photos des usines d’assemblage) et on ne pouvait donc pas changer une aile. J’attends donc l’avis du maître sur le schéma de camouflage véritable de cet avion avant de faire chauffer l’aérographe. Cette petite histoire pour rappeler qu’un certain nombre de profils fournis avec les planches de décals sont à prendre avec circonspection…

Le "83", c'est une variante du 81 donc plutôt 81b que 82.

Les avions étaient fabriqués dans plusieurs usines et certaines parties étaient livrées pré peintes.

Après, le reste de la peinture était appliquée par les mécanos, une fois l'avion livré. Ils prenaient ce qu'ils avaient sous la main...comme les usines d'ailleurs.

Il y aura certainement d'autres interventions pour confirmer, ou pas, ce que je viens de te raconter

Bonne continuation.

Psycho_Nico a écrit:Le "83", c'est une variante du 81 donc plutôt 81b que 82.

Jusqu'à une date récente, le RLM83 était une teinte mystérieuse. Certains pensaient que c'était une variante des verts RLM81/82, d'autres que c'était le gris non identifié qu'on voit sur certains FW190 de la fin de la guerre (Jicéhem faisait cette hypothèse dans le HS Aéro Journal).

Mais j'ai lu pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps sur le forum (en oubliant bien sur de noter le lien du sujet) que le RLM83 avait été identifié comme une couleur bleue destinée aux avions "marins". Comme l'information vient de Jicéhem, j'ai tendance à croire que c'est vrai !

Ce qui n'enlève rien à la justesse de ton commentaire : vu la "balkanisation" de la production allemande à la fin de la guerre, les variations de teintes devaient être très importantes selon l'industriel ayant fourni le morceau d'avion concerné (une teinte de vert particulière sur certains capots livrés avec le moteur par exemple). Sans compter la pénurie finale qui laissait des panneaux entiers de l'intrado de certains FW190 non peints (mais le mien n'est pas concerné pour autant que je le sache).

Le film couleur tourné par les américains ne permet pas de se faire une idée précise des couleurs exactes mais montre clairement des différences de contraste importantes entre la teinte employée sur les flancs du fuselage et celle(s) de la queue et du capot moteur. Ce contraste est beaucoup moins net sur le 12 Noir qui apparait sur le même film. Le gros plan du début montre aussi une "rustine" d'une couleur plus claire sous le chevron (ancien marquage repeint vraisemblablement).
https://www.youtube.com/watch?v=jFsYPyMG6tI

Avant de me lancer dans les mélanges, j'attends l'avis de Maître Jicehem sur le schéma de camouflage le plus probable de mon modèle puisqu'Eagle Cals (zut, j'ai cafté ) semble avoir pris ses désirs d'originalité pour des réalités. Je parierais bien sur un classique RLM81/82/76 avec variations de teintes, mais ma documentation est maigre comparé à celle du Maître

Quand je parlais du 83, je pensais surtout à ce qu'on nous vend comme tel.
C'est toujours un vert foncé.(sauf chez AK qui , si je ne me trompe pas, à sorti une teinte RLM 83 bleue)
C'est cette teinte qu'il convient de considéré comme un 81 bis.

Il y a de grande chance que le schéma 81/82/76 (et certainement un peu de 75) soit le bon. Après, les ajouts étant fait sur place, il se peut qu'il y ait des traces de vieilles teintes ou d'une teinte RLM 81 différente de celle des ailes. Pour la queue, c'est la même chose, il existait plusieurs variantes de RLM 76, il est possible qu'elle soit peinte dans une de ces variantes.

Eric Etchegaray a écrit:j'ai le kit Eduard en stock ainsi que le Dragon reboîté par Italeri, j'ai ouï dire que l'un comme l'autre ne se montait pas si facilement que ça...je vais donc prendre des notes sur le tien !

Si j'ai bien compris, le Eduard présente l'immense avantage d'avoir de quoi occuper les puits de train (donc l'arrière du moteur). C'est le gros point faible du Dragon/Italeri avec l'angulation du train d'atterrissage (j'ai gardé ce sujet pour la fin !).

Mon Dora a failli passer à la poubelle suite à une malencontreuse erreur de peinture. J’ai acheté par mégarde des Mr Hobby qui se diluent au diluant cellulosique. Quand j’ai mis de l’alcool dedans, il s’est passé des choses mais pas tout à fait ce à quoi je m’attendais. Bilan : décapage, micromesh, pate à polir, et au final une surface loin de la perfection mais par chance, c’est dessous que ça se passe…
Quand on leur met le bon diluant, ces peintures sont très fines et rendent très bien, faut juste pas se tromper. Et ne les décapez pas au diluant cellulosique qui dissout le plastique !
Maintenant que Jicehem m’a fourni le plan de peinture, j’y vois un peu plus clair. Pour résumer, intrado en économies de peinture avec trappes de train peintes, flancs RLM 76 atténués au RLM 75 et verts RLM 81/82 pour le reste.
J’ai donc passé le RLM76 pur puis dilué de blanc pour éviter que ça soit trop beau après avoir masqué les zones qui doivent rester métal nu. Puis j’ai attaqué le RLM 75 en voile sur les flancs. J’avoue que l’exercice est un peu stressant : trop peu, on ne voit rien, trop, c’est trop gris. Vous verrez sur la photo que ça à l’air très clair alors qu’avec un éclairage rasant, c’est bien gris. La seule chose qui me gêne, c’est que ça ne donne pas la teinte vaguement jaunâtre qu’on voit sur les photos couleurs d’époque. Mais si notre meilleur spécialiste me dit que c’est du RLM 75 en voile, j’obtempère !
Etape suivante : Patafix et scotch pour délimiter les zones RLM 82. Puis tentative de création d’un RLM 82 qui ressemble aux photos. Et là, je galère. Impossible de foncer la teinte Gunze que je trouve trop claire sans la faire virer dans les jaunes (donc vers l’olive drab ou le RLM81). J’ai obtenu quelque chose d’approchant en mélangeant 2 teintes basiques mais je n’en ai pas assez pour produire la quantité voulue. Il va donc falloir que j’aille m’approvisionner.
Au passage, le RLM 82 Gunze n’est pas mal du tout pour les Me 262, mais celui des FW190 ou des Do 335 me semble différent.  « Vert herbe » disent les rapports alliés, mais herbe sèche ou herbe humide ?  Demmi-sèche pour les Me 262, humide pour les Dora d’après moi. Si vous trouvez que je pinaille, regardez le capot moteur du célébrissime 12 bleu (ou noir) et l’herbe en dessous (la photo  est beaucoup plus belle dans le HS Aéro Journal).
A bientôt pour le résultat de mes mélanges !

suis passé à coté de ce montage, trés bon travail de détaillage et le camo semble bien parti

Bonjour à tous,
Quelques nouvelles de mon FW qui a profité du climat estival ( ?) parisien pour avancer.  J’ai finalement réussi à trouver un mélange pour faire du RLM82 qui ressemble à celui des photos, c’est-à-dire un vert soutenu et pas palichon comme nous le propose Gunze.
Ma recette : 50% de vert J.N. Green XF11 Tamiya, 50% de jaune RLM 04 H413 Mr Hobby. Je trouve le résultat très satisfaisant, et en plus ce genre de dosage est facile à reproduire et à faire varier pour les voiles clairs/foncés.
Par contre, j’ai raté mon RLM81 en voulant rehausser le Mr Hobby avec de l’olive drab US (voir les écrits de Jicehem sur la ressemblance chromatique entre le RLM 82 et l’OD des véhicules américains sur les photos). J’ai utilisé de l’OD « marron » et la tonalité a pris le dessus sur le vert. Malgré 2 voiles purs de RLM81 par-dessus, c’est trop marron (et le Klir renforce encore la tonalité !).
Accessoirement, je me suis aperçu trop tard que mon modèle avait un schéma RLM81/82 inversé par rapport à ce que j’ai fait sur les surfaces supérieures (merci à Jicehem pour les photos !).
Pour le dessous, schéma « économie de peinture » donc RLM76 sur le fuselage et une partie des panneaux extérieurs seulement. J’ai utilisé pour la première fois la peinture métallisée Alclad 2 en plusieurs nuances. C’est une vraie galère à mettre en œuvre (masque à cartouche obligatoire sauf si vous voulez vous faire un shoot à l’acétone) mais le résultat est magnifique. J’ai appliqué en dessous un primer Valejo Blanc et la peinture sans couche de Klir résiste parfaitement au masquage nécessaire pour le « paneling ».
J’ai Kliré les surfaces supérieures et pas le surfaces inférieures peintes avec la Mr Hobby « cellulosique » pour voir. Le jus à l’huile Gris de Payne a tendance à accrocher un peu trop sur les parties non klirées (sauf sur l’Alclad sur laquelle il glisse comme sur le Klir). Du coup, vous avez le droit de penser que j’y suis allé un peu fort sur le vieillissement de l’intrado  Mais l’aspect « sale » du RLM76 me va. A ce sujet, les photos montrent un avion sale mais quasiment pas d’écaillage de peinture, donc pas de chipping au programme.
Les traces d’échappement sont réalisées à l’aéro, buse de 0,2 mm, avec 3 couches successives gris fumé/noir pneu /noir mat. Ca peut paraitre exagéré mais les photos et le film tourné par les américains montrent des salissures vraiment très marquées jusqu’au niveau du cockpit.
J’ai utilisé pour la première fois des crayons de couleur pour reprendre certaines zones (nervures de l’entoilage des ailerons et des gouvernes). De même, j’ai utilisé un mélange jus/crayon graphite pour marquer les panneaux. Je comprends désormais pourquoi les espagnols utilisent beaucoup cette technique du crayon : résultat très satisfaisant pour une facilité de mise en œuvre bien agréable !
Les marquages sont réalisés avec des pochoirs Montex (cocardes et swastikas) ou fait maison. Ce n’est pas parfait mais j’avais eu quelques déboires avec ma planche de décals. La méthode des 2 couches de décals (un blanc + un noir par-dessus) proposé pour le code « chevron-point » rend les décals hyper fragile et un masquage pourtant fait avec de la bande Tamiya très fatiguée a arraché une partie. Du coup, j’ai tout refait sauf les points noirs qui sont des décals découpés à l’emporte-pièce de 3mm (l’emporte-pièce a beaucoup de mal à faire un cercle bien net dans de la bande cache).
Dernier détail : j’ai remplacé les pipes d’échappement moches de Dragon par des Quickboost superbes. Mais achtung : si vous les montez telles qu’elles, vous obtenez des pipes d’échappement qui sortent de 2 ou 3 mm de trop. Il faut creuser le fuselage pour qu’elles rentrent. Une des photos montre un côté avant modif et l’autre après modif.
Quelques photos avant passage du vernis mat. Prochaine étape : feu de position  et verrière avant d’attaquer le train d’atterrissage. Je me suis laissé dire qu’un peu de chirurgie est à prévoir car Dragon a raté l’angulation caractéristique des jambes de train du FW190…

Vivement la suite

Magnifique travail sur ce Dora, bravo

Bonjour à tous,
Et non, mon Dora n’est pas passé à la benne (quoiqu’il a été à 2 doigts..).
Alors on y va pour le bouquet final : le train d’atterrissage que Dragon a totalement raté. Pas la longueur des jambes contrairement à Tamiya, mais l’angulation. Si vous montez le train tel quel, vous avez des jambes presque verticales alors qu’elles sont inclinées vers l’avant et vers l’intérieur. Le repère, si j’ai bien compris, c’est que le bas des trappes de train doit être quasiment parallèle au sol. Moralité, il faut positionner ça au mieux et rallonger les contre-fiches qui sont trop courtes de 2mm une fois le train dans sa configuration normale. On scie, on greffe du profilé en U aminci et ça fera illusion pour ce qui me concerne. Au passage, les photos montrent que mon train a un petit strabisme convergent (les jambes ont un peu tourné vers l’intérieur il me semble).
Ensuite, collage des volets en photodécoupe qui ne pose pas de problème. Rajoût des indicateurs de sortie de train en fil métallique (Dragon a prévu le trou  qu’il suffit de  creuser).
Le collimateur Revi ayant disparu de mon pan de travail (il a dû se dissoudre depuis le temps..), j’ai puisé dans ma boite magique un magnifique Revi 16 Cutting Edge. Il faut quand même rajouter la glace et le pare-soleil fumé qu’on voit sur les vue de détails de l’engin. Par contre, je vous conseille de mettre le collimateur avant de fermer le fuselage, parce que le collimateur du D9 est « noyé » dans la casquette de la planche de bord. Dragon a prévu le trou, mais il est beaucoup trop petit pour la pièce Cutting Edge qui semble pourtant bien proportionnée. Le genre de bricolage dont on se passerait bien à ce stade…
La pose de la verrière en position ouverte nécessite de se débarrasser de tout l’attirail prévu par Dragon. Même comme ça, elle a tendance à trop remonter de l’arrière car les points de collage sont sur la plaque de photodécoupe horizontale qui a du mal à rester en place faute de collage sur l’arrière.
La pose du fil d’antenne version « pendouillante » est un peu ardue si vous avez comme moi laissé trop longtemps le fil faire des coques. Quelques micro points de cyano sont nécessaires.
Le résultat a de la gueule, ça ressemble bien à un D9, mais au prix d’efforts que le kit Eduard vous évitera ! Plus de photos dans la rubrique des montages terminés.
Merci à tous ceux qui m’ont suivi et remerciements tout particuliers à Jicehem pour les photos qu’il a eu la gentillesse de me fournir. Au passage, vous noterez que je n’ai pas reproduit les plaques d’apprêt rouge qui figurent sur certains profils de cet avion côté gauche car le film pris juste après que l’avion ce soit posé à Fürth ne les montre pas (en tout cas pas celle au niveau de la croix de fuselage).

Très réussi ce Dora ! Bravo !