Piper Cherokee 140 Minicraft 1/48

Après le X-1 et le Zero où je me remettais en jambe, nouveau projet: le Piper 28. Pourquoi donc ? Tout simplement parce que feu mon beau père volait dessus dans les années 90 à l’aérodrome du Plessis Belleville. Un beau jour où mon fils et ma femme regardait les photos s'y rapportant ça a fait tilt "et si je faisais l'avion de grand père ?". Quelques clicks plus tard je trouvais un kit d'époque sur eBay, la boite est peu blanchie mais le kit était intact et les sachets encore scellés. En piste !



La notice est assez lapidaire, les couleurs sont notées par des lettres mais je n'ai trouvé nulle part à quoi les lettres correspondent. Pas grave, je vais m'inspirer des photos de famille pour avoir plus de détails ! Choux blancs: la moitié des phots ils nettoient les vitres, l'autre moitié ils posent comme des piquets devant le coucou. Google prend donc le relais, avec une petite dose de feeling, les PA28 en ayant vu de toutes les couleurs, au sens propre.



On commence par le commencement, le cockpit en me basant sur les souvenirs de la patronne et les photos de famille. Par la suite j'ai appliqué un jus Tamiya gris foncé mais je trouvé ça moche, j'ai tout viré. J'ai même repeint les sièges, ce qui m'a permis de reprendre les bavures noires des tapis et des pédales (photos plus bas).




La patronne a émis trois souhaits: interdiction formelle de le vieillir, même les traces d'échappements sont proscrites. On parle ici de madeleine de Proust, le réalisme n'a plus cours. Deuxième requête: virer son train d'atterrissage qu'elle "a toujours trouvé très moche". Certains PA28 ayant les trains escamotables, je n'ai pas trop objecté, sachant que ça va me simplifier la tâche. J'ai donc découpé de feuille plastique pour boucher les trous de fixation des jambes de train en vue de mastiquer par l'extérieur.



Dernière requète: que l’immatriculation colle. Me reste donc à trouver des lettres en décal rouge pour pouvoir baptiser l'oeuvre en cours Fox Golf India Echo Papa:



La bande rouge j'y mettrai un coup de pétard, si j'ai appris à m'en servir d'ici là.

Ensuite le tableau de bord en noir mat avec un coup de dry brush, un peu trop marqué comme à mon habitude.



Ne sachant pas trop sur quel pied danser j'ai fait l'échappement en burnt iron, je suis modérément convaincu. Plus gris ce serait peut être mieux.



Venons en au vénérable Lycoming. Là j'ai un peu maudit le kit, en dégrappant je ne savais jamais si c'était de la carotte d'injection ou du pion de centrage. Au moment d'assembler le moulin j'ai compris que ça n'était pas de la carotte d'injection... Quitte à mettre toutes les chances de mon coté j'ai assemblé les moitiés supérieures et inférieures à l'envers, je me suis donc retrouvé avec le moignon du pion de tablier vers l'avant et celui d'axe d'hélice vers l'arrière. Pas dramatique: j'ai tout poncé à ras et j'ai assemblé le tablier précautionneusement. Ensuite j'assemblerai le reste dans le désordre: l'axe d'hélice en tout dernier, une fois le moteur accroché à la cloison pare feu et le capotage inférieur monté. Ça me permettra de rattraper le coup en trichant sur la position de l'axe d'hélice sur le moteur plutôt que d'avoir un groupe propulseur qui met tout l'avant en contrainte. Même si je doute que le bâti moteur contraindrait tant que ça vu comme il est taillé en allumettes.

Au niveau des couleurs ça s'est réglé à grands coup de Google, de pifomètre et de ce qu'il y a en stock. Donc bas moteur en field gray et cylindres en noir mat. Au passage c'était la première fois que je peignais à la Mr Hobby, j'ai été subjugué. Certes c'est encore très parcellaire comme avis car c'était au pinceau avec une seule référence mais j'ai été épaté.



Assemblage du cockpit sur les aile, à l'envers, oups.



Je m'en suis rendu compte en faisant un montage à blanc en fin de journée avec les demi fuselages. Coup de pot, ça n'était pas collé depuis longtemps, à la Tamiya extra thin. J'avais pensé collé à la cyano, au dernier moment je m'étais ravisé. Ça m'a permis de décoller avec une lame fine et de remettre dans le bon sens:



Ensuite le sujet qui fâche: les vitraux. J'ai collé à la Humbroll Contacta Clear, ça a été une tannée. Certaines vitres se sont décollées et ont glissé en faisant baver la colle, une fois en place ça baillait bref le résultat est vraiment médiocre. J'avais hésité à coller à la Colle 21, ça s'est terminé comme ça, j'aurai mieux fit de partir directement là dessus.




Une fois sec il y a des coulures sur les carreaux, ça n'est vraiment pas très avenant.

Pour finir encore une bonne surprise sur eBay: j'ai acheté quelques pots de peinture à Kent Models, qui semble être l'importateur Aoshima en Angleterre. Avec ma commande, pourtant de 15 balles, j'ai eu le plaisir de voir arriver un bloc note avec écrit "Thanks !", une planche de stickers, un nuancier, quelques pubs et une feuille A3 à leur effigie, bien pratique pour mettre sous le tapis de découpe.



La nappe moche par contre on l'a achetée séparément.

Joli petit zinc. Mais bon, essaie de ne plus monter de pièces à l' envers hein ????
Et pour les vitres, il doit bien y avoir un moyen d' améliorer çà vu que tu n' as pas encore refermé le fuselage et qu' elles sont toujours accessibles. Un petit polissage avec un produit ou l' autre puis du Klir ?
Bonne suite en tout cas.

Merci. Le problème du klir 'est que c'est parfaitement introuvable. Et les produits de substitution tel le Pliz Sublime ont l'air très loin du compte.

Je vais essayer de polir déjà, on verra.

Et dire que je me moque d'eux parce que sur la moitié des photos ils nettoient les vitres. Retour de karma, tout polir au coton tige:



Cela étant ça valait le coup, d'autant que j'ai découvert avec surprise que les grattons de contacta clear peuvent se faire sauter en les grattant avec l'ongle.



Ensuite assemblage des deux demis fuselages, il faut un peu tirer dessus pour que ça tombe en face, d'autant qu'il n'y a aucun pion de centrage et que les deux coquilles sont un peu gauchies.



Au final je m'en sors pas trop mal à part sur le dessous où j'ai du pas mal poncer. Ensuite séance de masquage, pas très compliquée en comparaison du Zero.



La mise en croix est au promenade au parc hormis le morceau de fuselage à l'avant du bord d'attaque qui n'a rien voulu savoir. 20 minutes à le contraindre en pressant avec les doigts et le truc se remettait invariablement à bailler, un coté à peine mieux que l'autre.

Peinture du dessus de tableau de bord puis collage du pare brise qui offre un très beau jour en dessous. Je l'ai retiré en doublant la dose sur le Contacta Clear, j'ai l'impression (outre que les vitraux me renvoient à mes pires performances de cochon d'il y a 25 ans) que ça a surtout doublé le bourrelet de colle sur le tableau de bord et pas du tout bouché le jour sous le pare brise.

La cloison pare feu baillait pas mal, j'ai regravé l'intérieur du fuselage pour la pousser plus en arrière, l'une des arrêtes pour la positionner étant bien trop en avant. Montage à blanc:



Après correction:



Une fois le pare brise masqué, un petit coup de bombe d'apprêt, ça permet d'y voir plus clair.




En dessous il n'y a plus de marche visible entre les demi fuselages, bonne nouvelle. La gravure du kit est assez correcte, tant que c'était brut de plastique blanc je n'y voyais pas grand chose mais une fois plus foncé ça rend beaucoup mieux. En revanche je vais devoir mastiquer les deux bords tombants devant le bord d'attaque qui baillent ainsi que la cloison pare feu et l'arrière de la voilure où il y a des jours non négligeables.



Si je suis courageux je lui mettrais un coup de mastic avant d'aller me coucher.

Bonsoir,
Beau boulot avec ce kit qui se laisse pas faire,poursuis bien! 

Thierry 

La moisson du jour: du ponçage, du ponçage et encore du ponçage.



La cloison pare feu est presque parfaite, les jours devant les bords d'attaque ont disparu. En dessous ça a été plus laborieux, je m'y suis repris à 3 fois avant que ça ne soit présentable. Ça n'est d'ailleurs toujours pas parfait.

Ensuite j'ai passé un coup de blanc mais la bombe m'a lâché en route. Je pensais finir ce kit à la bombe avant de me convertir à l'aéro, finalement l'aéro ce sera dès maintenant. De toute manière pour faire les différentes parties rouge je pensais déjà à l'aéro, ça me met donc simplement un coup de pied dans le coup pour sauter le pas. Le kit va prendre quelques semaines dans la vue, le temps que je me fasse la main.

Du coup j'ai fignolé les détails pour ne pas avoir de question à me poser quand je ré attaquerai. J'ai repris tous les bords d'attaque et de fuite qui n'étaient pas impeccables, et j'ai poncé et ré apprêté le dessus du cockpit dont la peinture ne me plaisait pas. Ensuite j'ai assemblé le treillis support moteur au moteur et fait un petit montage à blanc pour voir comment ça tombe:



J'ai repris le capot moteur inférieur qui se mettait un peu de biais sur le fuselage, 3 fois rien. Par contre il faudra raccourcir le capot qui est trop long pour passer entre le capot inférieur et la cloison pare feu.

J'ai commandé des lettres décals rouge au 1/48, ça déterminera l'espace qu'il faudra laisser dans la flèche rouge. J'ai visé du 1/48, j'ai peur que ce soit un peu grand, on verra bien. Si ça tombe à coté je prendrai peut être des lettres au 1/72 vu que ce genre de lettrage a l'air d'être principalement destiné à du bombardier de la RAF. En descendant d'échelle, je retomberai peut être sur mes pieds.

Sur ce, je n'ai plus qu'à faire mes gammes avec le pétard, d'ici là je vous épargne les photos de séries de bouteilles de lait et de feuilles A3 ornées de coulures et autres crachotis...

Bonsoir,
Encore une belle avancée sur ce kit et de plus tu va t'exercer à l'aéro! 
Quand tu auras la main sure avec ton pétard,tu ne voudras plus entendre parler de bombes de peinture!   Poursuis bien! 

Thierry 

superbe boulot bravo

C'est la rentrée ! Sur les conseils d'Airbrozh je me suis donc déniaisé l’aérographe sur des bouteilles de lait.



J'ai été assez sidéré par la facilité de prise en main de l'engin, même avec un âne comme moi à l'autre extrémité du pétard. C'est assez intuitif et au bout d'une demie heure j'arrivai à écrire mon nom sur une feuille A3 comme avec un feutre ou à faire des petits points. Je me suis fait les dents avec de la Tamiya acrylique diluée au X20A en faisant 50/50 à la pipette graduée et en mélangeant dans le godet au cure dent.

Quelques bouteilles de lait plus tard je commençais un peu à tourner en rond, je suis donc allé chercher des bouts de plastique à peindre. Je vide le godet, je rince tout à l'alcool ménager et je recharge à la Mr Color blanche. Comme d'habitude c'est mon A-10 sacrificiel qui y a eu droit, on doit en être à la douzième couche de peinture. En voilà un qui n'est pas prêt de rouiller. C'était pas trop mal mais je trouvais que c'était un peu épais, mis sur le compte d'une application trop près.

Fort de ce demi succès je me jette donc sur le PA-28. Et là ça a été la farandole de l’insatisfaction: j'appliquais, j'appliquais, j'appliquais et le coucou ne changeait pas de couleur. J'essaie sur les feuilles A3 qui avaient servi à faire des essais: j'appliquais un espèce de jus qui contenait de la peinture mais sur moins de la moitié de la surface. En séchant ça ressemblait à un verre qui sort sale du lave vaisselle. Je vide le godet, je recommence: rebelotte. J'ai laissé tomber, j'ai tout récuré et j'ai poncé le PA, encore.

Je vois deux causes possibles mais il y en a sûrement bien d'autres:

- je n'ai sûrement pas assez secoué le pot. Pourtant je l'ai secoué vigoureusement mais en y repensant (et en réessayant le lendemain) il reste une "croûte" au fond du pot. J'ai manifestement peint avec du jus de peinture. J'ai acheté des billes à ajouter dans les pots pour éviter ce genre de déconvenue. J'ai aussi commandé un autre pot de blanc, au cas où l'actuel ne serait pas sauvable. J'ai pris un pot Tamiya et du diluant Mr Color pour faire des essais croisés et identifier une éventuelle incompatibilité peinture / diluant entre Tamiya et Mr Color mais je n'y crois pas.
- Faire le mélange dans le godet en touillant vaguement avec un cure dent revient à faire de l'aligot avec une baguette chinoise. Ce deuxième mauvais mélange a sûrement empiré ce que j'avais mis dans le godet. J'ai acheté des fioles comme pour le collyre, ça me permettra de faire de vrais mélanges homogènes.

En attendant que toutes ces merveilles arrivent, le lendemain j'ai repris les travaux sur le PA, il y a toujours un truc à faire. Assemblage des tubulures d'échappement sur le moteur, en le positionnant à blanc sur la cellule.





Ensuite quelques retouches de peintures, extirper la patafix qui se cramponne dans les recoins et ce sera tout pour cette fois ci.

Beau boulot

Atelier aérographe, deuxième épisode. J'ai eu une semaine pour y réfléchir.

Ce que j'ai conservé: l'aéro (évidemment), la pression d'alimentation (1,5 bars) et la peinture (Mr Color).
Ce que j'ai changé: le diluant (Mr Color), la manière de secouer le pot (en y ajoutant une bille) et la manière de mélanger le diluant. N'ayant pas reçu mes flacons "de collyre" il a fallu se débrouiller. La technique du jour consiste à piocher 1ml de diluant avec une pipette et à le mettre dans le godet de l'aéro, à prélever 1ml de peinture pour l'y ajouter puis à "pomper" le mélanger des deux plusieurs fois avec la pipette dans le godet. En 5 coups c'est homogène.

Une fois que l'aéro était prêt, il était temps de rentrer dans le dur. Pour changer c'est l'A-10 qui a pris: un coup de primer en bombe puis un coup de peinture.



Ça m'a permis de m'échauffer: trop près et trop de peinture = un peu pâté. Au suivant:



C'est en forgeant qu'on devient forgeron, à chaque passage j'en ai appris un peu plus qu'au passage précédent, le principal étant de ne jamais sombrer dans l'irrécupérable. Au début j'étais TRÈS timide sur les quantités et en plus j'appliquais en courant, du coup ça imprimait à peine la maquette. Après quelques passages "timides" je suis tombé dans l'excès inverse: un passage "canadair" avec la main bien lourde, noyant un peu la gravure par endroits. J'ai sauvé le coup en faisant boire l'excès de peinture avec du papier absorbant. C'était surtout sur le bord de fuite où il y avait marée haute, je n'ai donc pas eu trop de mal à limiter la casse.

A force de passer un peu plus / un peu moins, j'ai fini par affiner la méthode, c'est encore loin d'être parfait mais ça prend tournure. Sur les quantités air / peinture, j'ai trouvé mon point d'équilibre, c'est déjà ça de pris. Par contre sur la vitesse d'application ça vient mais je passe encore trop vite.

Le résultat:






Vous noterez la très belle marche sous l'avion. Je suis tellement obnubilé par la qualité de la peinture depuis 10 jours que je ne m'en suis rendu compte qu'à la fin, après avoir passé deux après midi avec le nez dessus.

Le bêtisier:

Une bonne grosse trace de doigts. Je pensais que la maquette était propre, et bien je me trompais, du moins à cet endroit là (il y avait sa jumelle sur l'intrados). Note pour plus tard: ne pas penser, nettoyer d'office avant de peindre.



Un truc un peu plus mystérieux: sur le carénage inférieur du moteur, j'ai eu le même défaut que la semaine dernière, alors que je venais de peindre le reste de l'avion sans encombre.



Je soupçonne que sur la première couche j'insiste trop, ce qui finit par faire des pâtés. Il faudrait que je m'astreigne à appliquer de loin, légèrement et tant pis si ça n'imprime pas "assez".

Un autre truc qui aurait pu me simplifier la vie: utiliser un apprêt clair. Imprimer du blanc par dessus du gris foncé, je me suis peut être un peu savonné la planche.

Prochaines étapes: les bouts d'ailes et d'empennages en rouge, les différents capotages en blanc (le capot étant à ajuster), la cloison pare feu et l'intérieur des capots en ???, l'hélice, la bande rouge et les décals pour l'immatriculation. Le vernis entre les différentes étapes et prier le bon Dieu que les vitrages aient encore figure humaine quand je vais démasquer.

Il y a du pain sur la planche mais ça prend tournure.

Joli le blanc  

dommage pour la trace de doigt

Un joli montage mémorial et un cours de "j'vais y arriver avec ce pétard !" aussi magistral qu'instructif !
Pour les flacons à collyre, si tu vapotes ou si tu as un copain qui le fait, les flacons de e-liquide sont parfaits pour mélanger la peinture... après un nettoyage en règle évidemment...

Merci. La trace de doigt a évidemment été éradiquée: laisser sécher, poncer, nettoyer... On voit sur les photos d'ensemble que c'est propre, du moins de ce point de vue là.

Pour les flacons j'y ai pensé, d'ailleurs Clostermann donne le tuyau dans un de ses tutos. Helas le seul vapoteur que j'ai dans mon entourage fait sa mixture lui-même, il tourne donc en circuit fermé avec les flacons.

En tapant ce message je viens de découvrir un truc incongru: j'ai la main droite perclue de courbatures. J'ai l'impression que me crispe un peu sur mon aéro...

Un truc que j'applique pour la peinture à l'aéro - en particulier pour la peinture brillante, le vernis brillant ou le MrSurfacer (du 1000 ou su 1200; ça se dilue avec le Self Leveling Thinner):

• Une première couche d'un peu loin (10~15cm), histoire de créer une surface d'accroche -ça donne un aspect un peu "poussiéreux" mais pas d'inquiétude...)
  
• La seconde couche beaucoup plus proche, et assez "humide" - la surface doit vraiment avoir l'air mouillée (mais sans coulure...); au séchage tout ça va se tendre et donner un super rendu.
  

Bon comme d'hab, des essais pour se faire la main sont une bonne idée...

Tres bonne remarque: je n'ai jamais réussi à trier le faux du vrai concernant les diluant à utiliser avec la Mr Color. J'ai cru comprendre que le Levelling "étiquette jaune et bleue" était pour les émaux, la bouteille "étiquette bleue" qu'on voit sur les premières photos ci dessus étant pour les peintures acryliques.

Pour en revenir aux tutos Plastikdream, il recommande lui aussi la Levelling, explicitement pour de l'acrylique. Donc ça fonctionne aussi mais je me suis méfié: il y a plein de trucs qui vont fonctionner avec lui mais pas avec moi.

Vous confirmez que les diluants "étiquettes jaunes et bleues" sont parfaitement compatibles avec l'acrylique ?

Ca avait en effet l'air super la Levelling !

Pour que ce soit plus clair, j'ai dilué ça:



Avec ça:



Est ce que de la Levelling aurait été compatible ?

Oui - je dilue la Tam et la Gunze avec le Levelling Thinner (etiquette jaune).
De toute façon, une bonne pratique est de tester une goutte de peinture et une goutte de diluant dans une coupelle - on voit rapidement si ça dilue ou si ça fait du chewing-gum...
Autant éviter un démontage complet de l'aéro...
D'ailleurs ça vaut aussi le coup d'investir dans des "shot glass" en plastique - ça permet de faire le mélange hors aéro.

OK, merci du tuyau. D'ailleurs hier pendant la peinture j'ai du trop attendre entre deux passages, je ne sais pas ce que j'ai fait mais j'ai collé l'aiguille dans la buse. Quand j'appuyais de l'air sortait mais mais quand je tirais l'aiguille restait en place. J'ai bien essayé de mettre un coup d'airbrush cleaner mais c'était collé.

J'ai mis le bac à ultrasons à demeure dans le coin peinture, du coup j'ai balancé la buse, le porte buse et le "déflecteur" dedans pendant que je nettoyais le corps et l'aiguille. Ça a suffi pour repartir du bon pied, j'ai fait le nettoyage aux petits oignons en fin de journée.

Le masque devient obligatoire en ile de France, le PA-28 n'y coupe pas. J'ai commencé ça tranquillement en me disant "essayons d'avancer un peu ce truc", sachant que ça m'enthousiasmait autant que d'aller chez le dentiste. Et progressivement, ça a pris tournure.

Vous noterez l'utilisation désespérée de tout ce qui m'est tombé sous la main judicieuse des moyens de masquages à la pointe de ce qu'offre le modélisme de nos jours. Première fois que j'utilise la masking putty de MRP, c'est très marrant à mettre en oeuvre.



Maquettage de l'immatriculation en décals achetées à cet effet. Le PA est au 1/48, ce qui s'en approchait le plus comme lettrage est celui de la RAF, généralement appliqué au bombardiers de nuit quand c'est en rouge. Du coup je me suis dit qu'en visant des bombardiers au 1/72e ça me ferait une dimension potable pour un Piper au 1/48e. Le fait est que ça tombe pas trop mal. La typo n'est pas la bonne mais c'est déjà pas si mal.



Une fois l'immat mesurée au réglet, en fermant un oeil puis en arrondissant, tout en considérant une marge de sécurité pifométrique, ça donne 18mm. Ajout donc d'un morceau de bande pour laisser la place au lettrage:



Comme j'étais modérément serein quant à ma capacité à ne pas tout arroser comme un cochon, j'ai pris le parti de TOUT masquer:



Ensuite passage à l'atelier de peinture, je gagne en efficacité concernant le mise en place. Sauf quand je renverse le pot de rouge partout sur l'établi...

Premier passage:



Ça ne se voit pas très bien sur la photo mais c'était sérieusement rose.

Troisième passage (je vous épargne le second):



Remarque pleine de bon sens de mon fils de 3 ans et demi: "l'avion de grand père c'est devenu un Canadair".

Force est de constater que le rouge est beaucoup plus facile que le blanc: au moins on voit là où en est passé et quelle quantité on en a mis. Fort de cette application "reposante" je suis repassé au blanc pour terminer les jumeaux maléfiques, à savoir les demis capots avants.



Cette fois ci c'est la bonne: ils sont blanc. Je laisse tout ça sécher tranquillement, demain je démasquerai en espérant que ce ne sera pas la catastrophe. A priori je n'ai pas de coulure sous les bandes de masquage, on en aura le cœur net en les enlevant.  Puis cloison pare feu en aluminium brut avant de vernir. Ensuite décals et montage du moteur sur la cellule et enfin il faudra ajuster les capots pour que ça tombe propre.

Ça ne va pas tarder à ressembler à un avion...

ça va claquer , bravo

Bonne nouvelle: je n'ai que des micro coulures au niveau du lettrage.



Tres mauvaise nouvelle: le ruban m'a laissé des souvenirs dont je me serai bien passé (et c'est bien fait pour moi).



Hier soir en demasquant je constate l'étendue dégâts. Le ruban a laissé de la colle absolument partout, mais elle ne colle pas. J'ai donc essayé de l'enlever avec:

- produit à vitre + sopalin: niet
- produit à vitre + microfible: pas mieux
- essence C + sopalin: non plus
- essence C + microfibre (utilisée d'office pour toute la suite): toujours pas
- essence F: encore moins
- acétone, sur la cloison pare feu: enlève la peinture
- white spirit: choux blancs
- polish automobile: bide
- alcool a 90: enlève la peinture (au passage j'ai fait une trace de doigt sur le cockpit: ô rage, ô desespoir)
- alcool ménager: suivant les précautions soit ça n'enlève rien, soit la peinture part avec, rarement entre les deux.

Apres 2h de lutte acharnée, mirant "écho papa" dans un état grave mais stable, je me suis donc résigné a masquer le rouge, a mettre un coup de mousse abrasive fine et à repasser un coup de blanc ce week-end.

Post mortem: pourquoi le ruban m'a t il fait ce massacre ? Je l'avais laissé 24h, mais ca m'étonne. Et bien a priori ça n'est pas la faute du ruban mais celle du cretin qui l'a mis en oeuvre: dimanche au moment de peindre les garçons ont commencé à faire la révolution, je me suis donc grouillé de passer le rouge pour aller prêter main-forte a la patronne. Et comment me suis je grouillé ? En accélérant le séchage inter couches au seche cheveux...

Selon toute vraisemblance le seche cheveux, bien qu'au mini et passé a bout de bras, a fait cuire la colle du ruban, menant au désastre ci dessus.

J'ai gagné 30 minutes sur le rouge, je vais en passer 4 sur le blanc (rien que 2 hier): bien fait pour moi...

Que d'aventures !! Mais tu ne te décourage pas et ton Piper prend forme, c'est bien le principal ! C'est en forgeant....
Et en plus tu ajoute beaucoup d'humour dans ton récit, j'aime

Deja que je suis pas doué, si en plus je dois être susceptible :-D

Navré pour ta mésaventure mais en plus de ton humour, tu nous apportes un magnifique retour d'expérience sur la pertinence du sèche-cheveux comme accélérateur de retard et sur l'efficacité des différents solvants généralement utilisés dans nos ateliers..
J'aime et j'ai bien retiendu la leçon
Bonne suite à toi Lobster