DH82A Tiger Moth - Airfix - 1/48° (décoration suédoise)

Hello tout le monde,

A mon tour d’ouvrir mon montage pour le concours Golden Age.

Ca sera un Tiger Moth au 1/48°, maquette Airfix New Tool avec la photodécoupe et les roues Eduard.

Je ne vais pas vous réciter Wikipédia, alors je ne vous raconterai pas en détails la vie de cette sympathique trapanelle née en 1931, descendante d’une lignée d’avions d’entrainement et de loisir créés par De Havilland. Le DH82 Tiger Moth répondait à une demande de la RAF cherchant un avion destiné à l’entrainement initial de ses futurs pilotes.

Motorisé par un moteur De Havilland Gipsy (avionneur et motoriste, Geoffrey De Havilland optimisait la chaine de valeur) de 110 puis 130 cv, doté d’une faible charge alaire grâce à sa configuration de biplan, doté d’un cockpit biplace en tandem assez reculé et doté de portes battantes (pour permettre  à l’instructeur, assis en place avant, d’évacuer l’avion en parachute en cas de besoin sans se fracasser sur les mats de cabane et/ou le radiateur et/ou le réservoir comme sur les modèles précédents), le Tiger Moth se rèvélera parfait pour l’usage visé et sera un joli succès commercial. Vendu à la RAF mais aussi –et très rapidement – à des pays hors Comonwealth, fabriqué sous licence par plusieurs pays dès la première moitié des années 30, le Tiger Moth sera aussi vendu à des particuliers ou des clubs pour des usages civils dès le début de sa production.

L’Age d’Or que ça s’appelle ! Une époque où un particulier pouvait acquérir l’avion d’entrainement de la RAF. Vous imaginez aujourd’hui acheter un Epsilon ou un Pilatus PC21 en configuration Armée de l’Air ?

Après c’est sûr que le Tiggy (son surnom chez les anglo-saxons) n’est pas le plus beau et le plus glamour des avions du Golden Age. Comparé aux De Havilland Comet ou Dragon qui préfigurent déjà la merveille aérodynamique que fut le Mosquito, le Tiger Moth fait un peu figure de petite chose anachronique.

Mais il était fait pour l’entrainement élémentaire, et dans l’aviation comme dans d’autres domaines, il est inutile de donner de la confiture aux cochons (de débutants) en espérant que le logo Ferrari transformera immédiatement l’ado boutonneux moyen en Lewis Hamilton plus rapidement : le Tiggy, était « easy to fly but difficult to fly well ».  Autrement dit, facile à faire voler mais difficile à piloter (correctement).

Doté de commandes sans aucune assistance (nous y reviendrons), avec des volets uniquement sur l’aile inférieure, le Moth volait tout seul mais ne tournait pas tout seul : les manœuvres acrobatiques nécessitaient de l’anticipation (du fait de la lenteur de réaction des commandes) et du doigté, l’avion décrochant relativement facilement (mais sortant de vrille tout aussi facilement, ce qui permet de limiter la consommation de moniteurs). Cette caractéristique fut atténuée par l’installation d’une sorte de mini plan fixe devant la dérive à partir de la fin des années 30, mais ce n’est plus du Golden Age.

Le Tiger Moth permettait de trier les apprentis pilotes, ceux qui avaient déjà du mal avec le pilotage propre de l’engin n’ayant que fort peu de chances de finir aux commandes d’un monoplace de chasse (y’a pas que la chasse dans la vie, il faut aussi des pêcheurs…).

Sa carrière dans les forces armées britanniques pris fin après la seconde guerre mondiale avec l’arrivée du Chipmunk, et les surplus furent vendus pour 25 Livres, ce qui explique pourquoi le Tiggy, solide et rustique, vole encore en nombre sur toute la planète près d’un siècle après son baptème.
On parle du Golden Age, donc je vous fais grâce de toutes les versions et les usages tardifs de la bête, car ceci est une autre histoire !

Le Tiger Moth, c’est un peu le dernier avatar de l’Age d’Or : une conception « vintage » mais une motorisation désormais fiable et suffisante et une construction solide et fiable (même si les français, qui n’aiment pas la médiocrité, c’est bien connu, surnommèrent le Tiggy « le Tigre Mou » en raison d’une supposée sous-motorisation).

Pour ceux qui ont eu le courage de lire tout ce qui précède, passons à la maquette. Airfix new tool, que les forums anglo-saxons ont célébré comme il se doit, car la version 1/48° est largement meilleure que le new tool au 1/72°  (si un gentleman est intéressé, je lui passerais le lien d’un post de Britmodeller sur lequel un moustachu présente en détail tout ce qu’il faut modifier sur la version 1/72°).

A l’ouverture de la boite, on a du Airfix moderne classique : c’est joli sans être du Tamiya récent ou du Wingnut Wings. Les moules tout neufs sont déjà baveux ce qui donne une impression de gravure un peu « molle ». Vous noterez sur les photos que les 3 grappes fournies (plus une grappe transparente pour le pare-brise qui ne sont d’ailleurs pas des modèles de finesse) permettent de réaliser tous les DH82A : les 2 dérives ainsi que 3 modèles d’hélices sont fournies, ce qui laisse prévoir une déclinaison de la boite avec d’autres décorations (les 2 proposées sont celles d’avions restaurés encore en activité). Le train d’atterrissage semble pas mal, les mats sont fins, les surfaces des ailes et du fuselage sont belles, mais les cockpits et le moteur nécessiteront un peu de travail pour être au standard moderne, les pièces Airfix étant un peu « épaisses ».






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Attention toutefois : seule la version avec des becs de bord d’attaque sur le plan supérieur est dans la boite, et la modification pour une version « sans becs » (qui étaient proposés en option par De Havilland) nécessitera de l’huile de coude et du doigté.. .


Pour ce qui est de la décoration, j’ai choisi de vous emmener vers le froid avec une version suédoise. L’armée de l’air suédoise fut l’un des premiers utilisateurs étrangers du Tiger Moth (achetés à De Havilland puis produits sous licence) dès le début des années 30, et elle décora ses avions avec une chatoyante combinaison de rouge et de jaune qui mettra un peu de couleur dans ma vitrine.
Mon seul problème, c’est que je n’ai strictement aucunes informations particulières sur les avions suédois en dehors d’une photo d’époque d’une version à ski et de tout ce qu’il y a sur le net d’avions restaurés aux couleurs suédoises (je préfère oublier les planches de décals et les profils qui les accompagnent sur lesquels on voit un peu de tout notamment en matière de couleurs de cocardes).


J’adorerais faire la version à ski, mais sans plus de détails que cette photo, ça va être difficile…

Je n’ai pas résisté au plaisir de mettre côte à côte les grappes du Tiger Moth avec le Me 262 sur lequel je travaillais : moins de 10 ans séparent ces 2 avions mais je vais faire un grand écart spacio-temporel…


Et vous noterez qu’un Tiggy, c’est tout petit, il va falloir que j’affute mes gros doigts boudinés !

25 livres le Tiggy ??? Ça c'est une affaire !

Je l'aime bien ce petit avion, je m'installe donc

Tiger Moth, Bucker, Luciole (et le Stampe, juste hors concours de peu) sont totalement caractéristique de ce temps...