[Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
clubalpha a écrit:Ben je vois pas le problème avec la trainée.. (d'échappement, la trainée, hein, d'échappement... )
Non seulement je ne vois pas le problème, mais je ne vois pas la trainée non plus ...
La Simca, sinon, bien embourbée ça peut passer ....
Oui, on peut imaginer René et Jean aidant Valentine à désembourber sa Simca en la tractant avec leur Vought...
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Typhoon67 a écrit:clubalpha a écrit:Ben je vois pas le problème avec la trainée.. (d'échappement, la trainée, hein, d'échappement... )
Non seulement je ne vois pas le problème, mais je ne vois pas la trainée non plus ...
La Simca, sinon, bien embourbée ça peut passer ....
Oui, on peut imaginer René et Jean aidant Valentine à désembourber sa Simca en la tractant avec leur Vought...
Un gros coup de ventilo sur une simca embourbée ....
Je suis honteusement désolé mais cela me fait penser à une scène du monument de culture qu'est "y'a-t-il un pilote etc etc ... " ..
Ca va chier dans les ventilateurs ...
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
j'aime beaucoup la peinture du vought!! juste ce qu'il faut de jus dans la gravure pour mettre en évidence l'avion!
Pour la simca, j'ai failli l'acheter en ligne hier... Je regrette pas de m'etre donné le temps de la reflexion
Adrien
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Salut Dakota, ton Vough est très bien ainsi
Oui c'est rageant d'avoir des roues comme ça et la représenter embourbée autant la noyer dans une mare jusqu'aux essieux ! Je parle évidemment de la simca
Sympa Valentine
Oui c'est rageant d'avoir des roues comme ça et la représenter embourbée autant la noyer dans une mare jusqu'aux essieux ! Je parle évidemment de la simca
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Très belle peinture on commence à voir ce qu'il va donner une fois fini, et je pense qu'il va être superbe.
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Et bien il avance bien ce Vought, une belle mise en peinture, du grand "Philippe" !!!
Pour la Simca, par contre bonne chance, c'est pas du Tam !
Faut que je revienne plus souvent içi....
Laurent
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Ahhhhhh!!!!! Valentine !!!! et voila je suis amoureux
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
moi a écrit:j'aime beaucoup la peinture du vought!! juste ce qu'il faut de jus dans la gravure pour mettre en évidence l'avion!
Pour la simca, j'ai failli l'acheter en ligne hier... Je regrette pas de m'etre donné le temps de la reflexion
Adrien
Bin, merci Adrien.
Pour la Simca, passé le premier moment de surprise, on s'habitue et, finalement le résultat n'est pas si mal. Maintenant, je ne sais pas si je la laisserai avec l'avion et Valentine. Le socle n'est pas bien grand et cela va faire du monde là-dessus, trop peut-être...
jdmax a écrit:Très belle peinture on commence à voir ce qu'il va donner une fois fini, et je pense qu'il va être superbe.
Merci jdmax, sympa !!
Flab42 a écrit:Et bien il avance bien ce Vought, une belle mise en peinture, du grand "Philippe" !!!
Pour la Simca, par contre bonne chance, c'est pas du Tam !
Faut que je revienne plus souvent içi....
Laurent
Faut pas tomber dans l'confort, Laurent sinon après, on devient casanier. Pas bon pour l'aventure le nez dans le vent du large...
fazermil31 a écrit:Ahhhhhh!!!!! Valentine !!!! et voila je suis amoureux
Pas touche, l'ami, Valentine est déjà en gaëk (je me mets au breton, mais pas facile, pfffff !!), faut pas être goël...
Philippe
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Vivement le final !
Ah la Simca 5... j'ai moi aussi prévu d'en mettre une avec mon Potez 631; Elle est déjà montée et peinte et provient de chez Matador Models, un artisan anglais.
Ah la Simca 5... j'ai moi aussi prévu d'en mettre une avec mon Potez 631; Elle est déjà montée et peinte et provient de chez Matador Models, un artisan anglais.
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Superbe voiture, sans doute (quoique...), mais ça ne vaut pas la Simca milleuuuu !!!!
Olivier
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Kurogane a écrit:Vivement le final !
Ah la Simca 5... j'ai moi aussi prévu d'en mettre une avec mon Potez 631; Elle est déjà montée et peinte et provient de chez Matador Models, un artisan anglais.
Avec une marque comme ça, le montage ne peut être que olé-olé !!!!
Bon ok..................
Laurent
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Flab42 a écrit:Kurogane a écrit:Vivement le final !
Ah la Simca 5... j'ai moi aussi prévu d'en mettre une avec mon Potez 631; Elle est déjà montée et peinte et provient de chez Matador Models, un artisan anglais.
Avec une marque comme ça, le montage ne peut être que olé-olé !!!!
Bon ok..................
Laurent
oui, s'il te plait :mrgreen:
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Chapitre 9 : 20 mai 1940, 9h30
« Tu m’as fait une de ces peurs, hier ! J’ai bien cru que tu étais blessé pour de bon ! »
C’est ainsi que René me réveille ce matin. Cette nuit, le médecin m’a vite ausculté. Je n’avais pas une égratignure : « juste choqué… » a-t-il dit simplement. Il m’a cependant donné un sédatif car l’excès d’adrénaline m’aurait sans doute fait passer une mauvaise nuit. Je me souviens m’être allongé, avoir fermé les yeux et puis, plus rien.
« C’est le p’tit Lulu et Gaston qui sont tombés hier soir… »
Je connaissais bien leurs mitrailleurs, Gilbert et Honoré. Gilbert était un garçon de la campagne. Dès son engagement, il a tout fait pour être versé dans l’aviation embarquée. Il était passionné d’aviation mais son faible niveau d’étude ne lui avait pas permis d’être pilote. Qu’importe, il était devenu mitrailleur, au moins volait-il. Il avait connu de multiples affectations sur de nombreux navires lui faisant faire ainsi plusieurs fois le tour de la Terre. Il avait côtoyé les gens de la Ligne et avait participé au sauvetage de plusieurs en difficulté au-dessus de l’Atlantique Sud. Il en parlait souvent. Son grand regret était de ne pas avoir pu, avec les autres, retrouver Mermoz lorsqu’il avait disparu à bord de la Croix du Sud. C’était un livre vivant malgré son langage un peu frustre. Il en avait vu des choses à travers le monde. Il était capable de raconter une anecdote dans chaque situation. Lorsqu’il commençait à dire « je m’souviens… », on était bon pour deux heures d’histoires…C’est qu’il aimait bien parler le Gilbert…je reverrai souvent sa bonne mine de bon vivant, ne refusant jamais un coup à boire ou un bon repas entre copains. Plus rien ne comptait alors, ni les filles, ni la Marine. Je ne lui connaissais pas de famille. Il volait ; son rêve était comblé. La Marine était sa famille d’adoption et nous étions ses frères. Une vie pareille et finir aussi bêtement…
Honoré, lui, était plus secret. Sans doute issu d’une famille noble, il nous avait rejoints à Cuers assez discrètement, d’ailleurs. Il avait fait équipe avec Gaston et tout deux avaient formé une sacré équipe de débrouillards. Lorsque l’un d’entre nous avait besoin de quelque chose, il suffisait de leur demander et ils pouvaient dégoter n’importe quoi et, bien sûr, toujours au prix fort pour nos pauvres soldes de marin. Ce n’était pas de mauvais bougres, pas des voleurs, non, mais des commerçants hors pairs. Ils montaient des combines très complexes pour avoir ce qu’ils voulaient et cela réussissait toujours. Enfin, presque toujours, il y a bien eu quelques soucis parfois, des « clients » ou des « associés » mécontents des transactions mais, à l’abri de l’escadrille, ils ne risquaient pas grand-chose. Un soir, pourtant, Honoré s’était ouvert et avait raconté. Une enfance de richard dans une maison très bourgeoise, un père souvent absent dont on lui promettait la succession à la tête de l’usine familiale, des études brillantes qui lui avaient ouvert bien d’autres perspectives aventureuses et moins étriquées que ce qu’on lui destinait. Il aurait pu facilement devenir pilote (Gilbert devait sans doute lui en vouloir beaucoup, lui qui n’avait pas eu cette chance). Mais il étouffait tellement dans cette maison aux habitudes guindées, qu’il était prêt à tout pour y échapper. Il écrivit une lettre à sa mère et s’enfuit en pleine nuit sans se retourner. Il s’engagea le lendemain. Le goût de l’aventure le poussa tout naturellement vers l’aviation. Etre mitrailleur à bord d’un avion ne le gênait pas. Il pouvait laisser libre court à son esprit rebelle dans un cadre, malgré tout, assez rigide. Sans se l’avouer, il retrouvait la même rigidité paternelle dans la Marine, sans l’amour d’une famille, bien sûr, mais une amitié qui y confinait. Au final, il ne regrettait que sa mère à laquelle il envoyait parfois une lettre le jour de son anniversaire. Il n’aura jamais su si son père lui avait pardonné, jamais su si sa mère l’avait compris. On ne traite pas avec la Faucheuse impunément…
Si j’avais eu un fils, j’aurai prié pour qu’il me pardonne mes absences. J’aurai tout fait pour lui montrer à quel point je l’aimais. Et s’il était parti quand même, j’aurai eu des remords toute ma vie pour ne pas avoir su le retenir. Si j’avais eu un fils avec Valentine, il aurait grandi dans l’amour de sa famille. Je lui aurai appris les mille tours que mon oncle me montrait lorsque nous partions dans nos escapades matinales. Je lui aurai pardonné ses bêtises, l’aurai consolé en le serrant dans mes bras dès qu’il aurait eu un chagrin. Il aurait été quelqu’un de bien…
Hier soir, en rentrant de l’école, j’ai du passer pas très loin de 5 heures sur le projet « Valentine ». J’ai résolu, dans un premier temps le souci qui me tracassait à propos des trainées d’échappement. Après avoir copieusement protégé les abords de ceux-ci, j’ai procédé au passage du mélange magique, ma recette personnelle du gris-bleu qui, je le rappelle, se transmet de bouche de druide à oreilles de druide… J’ôte les caches, ouf, impeccable. Dans la foulée, je retrace les lignes avec le dark brown, peints les sorties d’échappement avec cette couleur (faut pas gâcher !!) et laisse quelques traces d’alu autour du cockpit. Très en forme, je résous, ni une ni deux, l’histoire de l’entrée d’air, absente du kit Azur, se trouvant dans la partie inférieure du capot moteur et l’ergot dépassant sous le carter du moteur. Voilà, au moins, une bonne chose de faite. On se mine parfois pour bien peu de chose, je vous jure…Je colle ensuite les menus détails, mats d’antenne, les trappes de train. C’est sec ? En avant pour les trainées, plus discrètes et surtout, cette fois au pinceau, à sec. Mieux, beaucoup mieux, je préfère sans conteste…J’en termine avec un coup de pastel sec (recette personnelle, toujours…) sur les roues du train et sur l’emplanture des ailes. Cela parait un peu forcé mais avec le vernis par-dessus qui va venir fixer tout cela, l’effet sera bien atténué.
Hop, la Simca est peinte en noir, elle est brossée à sec d’alu et l’excédent est repeint au pinceau noir. Finalement, elle en jette pas mal. Valentine reçoit un coup de bleu (toujours dans le « faut pas gâcher »…) afin de voir si je n’ai pas oublier de coin à ébarber…
Le socle a droit également à son quart d’heure. Les séparations sont faites au gris noir puis l’ensemble est noyé sous du gris bien dilué. Après séchage, l’herbe est peinte en vert cockpit intérieur (si, si !!) puis j’y passe du jaune pour égayer tout ça. C’est pratique, pas long à faire et l’effet est toujours garanti, du moins c’est ce que je veux croire…
La suite samedi avec peut-être la fin des haricots…
Bien à vous.
Philippe
Vue d'ensemble...
L'avant de l'avion avec l'ergot sous le carter et la petite prise d'air sur la lèvre inférieure. Il n'y a pas la grille et elle paraît un peu petite. Mais qu'est-ce que j'en ai bavé pour l'installer...
Autres vues d'ensemble plus aériennes. Remarquez l'empoussiérage que je trouve peut-être un peu trop rougeâtre...
La Simca qui, comme le disait fort justement Kurogane est de marque Tauro model, pratiquement "from the box", enfin, si l'on peut dire cela comme ça
L'intérieur des phares est peint en alu. Ensuite j'y mets de couches successives d colle à bois pour simuler le verre du phare ainsi que sa concavité (ça se dit ça ?).
Quand je pense qu'il faut coller des vitres et un pare-brise...
Profitant du fond de godet de gris-bleu (utilisé précédemment pour règler le problème des premières trainées trop grasses : faut suivre, hein ? Je n'aurais sans doute pas de bonnes notes au niveau de la clarté du propos, c'est sûr...), je le pulvérise sur Valentine. Je pense qu'ainsi, on en voit un peu plus les détails...
Vues rapprochées sur les trainées "nouvelle génération" pour faire dans le vent...
(excusez le style un peu rapide mais, hier soir, le train arrivant en gare, il me fallait être concis. Oui, je sais, il me faudrait arriver plus souvent en gare...)
« Tu m’as fait une de ces peurs, hier ! J’ai bien cru que tu étais blessé pour de bon ! »
C’est ainsi que René me réveille ce matin. Cette nuit, le médecin m’a vite ausculté. Je n’avais pas une égratignure : « juste choqué… » a-t-il dit simplement. Il m’a cependant donné un sédatif car l’excès d’adrénaline m’aurait sans doute fait passer une mauvaise nuit. Je me souviens m’être allongé, avoir fermé les yeux et puis, plus rien.
« C’est le p’tit Lulu et Gaston qui sont tombés hier soir… »
Je connaissais bien leurs mitrailleurs, Gilbert et Honoré. Gilbert était un garçon de la campagne. Dès son engagement, il a tout fait pour être versé dans l’aviation embarquée. Il était passionné d’aviation mais son faible niveau d’étude ne lui avait pas permis d’être pilote. Qu’importe, il était devenu mitrailleur, au moins volait-il. Il avait connu de multiples affectations sur de nombreux navires lui faisant faire ainsi plusieurs fois le tour de la Terre. Il avait côtoyé les gens de la Ligne et avait participé au sauvetage de plusieurs en difficulté au-dessus de l’Atlantique Sud. Il en parlait souvent. Son grand regret était de ne pas avoir pu, avec les autres, retrouver Mermoz lorsqu’il avait disparu à bord de la Croix du Sud. C’était un livre vivant malgré son langage un peu frustre. Il en avait vu des choses à travers le monde. Il était capable de raconter une anecdote dans chaque situation. Lorsqu’il commençait à dire « je m’souviens… », on était bon pour deux heures d’histoires…C’est qu’il aimait bien parler le Gilbert…je reverrai souvent sa bonne mine de bon vivant, ne refusant jamais un coup à boire ou un bon repas entre copains. Plus rien ne comptait alors, ni les filles, ni la Marine. Je ne lui connaissais pas de famille. Il volait ; son rêve était comblé. La Marine était sa famille d’adoption et nous étions ses frères. Une vie pareille et finir aussi bêtement…
Honoré, lui, était plus secret. Sans doute issu d’une famille noble, il nous avait rejoints à Cuers assez discrètement, d’ailleurs. Il avait fait équipe avec Gaston et tout deux avaient formé une sacré équipe de débrouillards. Lorsque l’un d’entre nous avait besoin de quelque chose, il suffisait de leur demander et ils pouvaient dégoter n’importe quoi et, bien sûr, toujours au prix fort pour nos pauvres soldes de marin. Ce n’était pas de mauvais bougres, pas des voleurs, non, mais des commerçants hors pairs. Ils montaient des combines très complexes pour avoir ce qu’ils voulaient et cela réussissait toujours. Enfin, presque toujours, il y a bien eu quelques soucis parfois, des « clients » ou des « associés » mécontents des transactions mais, à l’abri de l’escadrille, ils ne risquaient pas grand-chose. Un soir, pourtant, Honoré s’était ouvert et avait raconté. Une enfance de richard dans une maison très bourgeoise, un père souvent absent dont on lui promettait la succession à la tête de l’usine familiale, des études brillantes qui lui avaient ouvert bien d’autres perspectives aventureuses et moins étriquées que ce qu’on lui destinait. Il aurait pu facilement devenir pilote (Gilbert devait sans doute lui en vouloir beaucoup, lui qui n’avait pas eu cette chance). Mais il étouffait tellement dans cette maison aux habitudes guindées, qu’il était prêt à tout pour y échapper. Il écrivit une lettre à sa mère et s’enfuit en pleine nuit sans se retourner. Il s’engagea le lendemain. Le goût de l’aventure le poussa tout naturellement vers l’aviation. Etre mitrailleur à bord d’un avion ne le gênait pas. Il pouvait laisser libre court à son esprit rebelle dans un cadre, malgré tout, assez rigide. Sans se l’avouer, il retrouvait la même rigidité paternelle dans la Marine, sans l’amour d’une famille, bien sûr, mais une amitié qui y confinait. Au final, il ne regrettait que sa mère à laquelle il envoyait parfois une lettre le jour de son anniversaire. Il n’aura jamais su si son père lui avait pardonné, jamais su si sa mère l’avait compris. On ne traite pas avec la Faucheuse impunément…
Si j’avais eu un fils, j’aurai prié pour qu’il me pardonne mes absences. J’aurai tout fait pour lui montrer à quel point je l’aimais. Et s’il était parti quand même, j’aurai eu des remords toute ma vie pour ne pas avoir su le retenir. Si j’avais eu un fils avec Valentine, il aurait grandi dans l’amour de sa famille. Je lui aurai appris les mille tours que mon oncle me montrait lorsque nous partions dans nos escapades matinales. Je lui aurai pardonné ses bêtises, l’aurai consolé en le serrant dans mes bras dès qu’il aurait eu un chagrin. Il aurait été quelqu’un de bien…
Hier soir, en rentrant de l’école, j’ai du passer pas très loin de 5 heures sur le projet « Valentine ». J’ai résolu, dans un premier temps le souci qui me tracassait à propos des trainées d’échappement. Après avoir copieusement protégé les abords de ceux-ci, j’ai procédé au passage du mélange magique, ma recette personnelle du gris-bleu qui, je le rappelle, se transmet de bouche de druide à oreilles de druide… J’ôte les caches, ouf, impeccable. Dans la foulée, je retrace les lignes avec le dark brown, peints les sorties d’échappement avec cette couleur (faut pas gâcher !!) et laisse quelques traces d’alu autour du cockpit. Très en forme, je résous, ni une ni deux, l’histoire de l’entrée d’air, absente du kit Azur, se trouvant dans la partie inférieure du capot moteur et l’ergot dépassant sous le carter du moteur. Voilà, au moins, une bonne chose de faite. On se mine parfois pour bien peu de chose, je vous jure…Je colle ensuite les menus détails, mats d’antenne, les trappes de train. C’est sec ? En avant pour les trainées, plus discrètes et surtout, cette fois au pinceau, à sec. Mieux, beaucoup mieux, je préfère sans conteste…J’en termine avec un coup de pastel sec (recette personnelle, toujours…) sur les roues du train et sur l’emplanture des ailes. Cela parait un peu forcé mais avec le vernis par-dessus qui va venir fixer tout cela, l’effet sera bien atténué.
Hop, la Simca est peinte en noir, elle est brossée à sec d’alu et l’excédent est repeint au pinceau noir. Finalement, elle en jette pas mal. Valentine reçoit un coup de bleu (toujours dans le « faut pas gâcher »…) afin de voir si je n’ai pas oublier de coin à ébarber…
Le socle a droit également à son quart d’heure. Les séparations sont faites au gris noir puis l’ensemble est noyé sous du gris bien dilué. Après séchage, l’herbe est peinte en vert cockpit intérieur (si, si !!) puis j’y passe du jaune pour égayer tout ça. C’est pratique, pas long à faire et l’effet est toujours garanti, du moins c’est ce que je veux croire…
La suite samedi avec peut-être la fin des haricots…
Bien à vous.
Philippe
Vue d'ensemble...
L'avant de l'avion avec l'ergot sous le carter et la petite prise d'air sur la lèvre inférieure. Il n'y a pas la grille et elle paraît un peu petite. Mais qu'est-ce que j'en ai bavé pour l'installer...
Autres vues d'ensemble plus aériennes. Remarquez l'empoussiérage que je trouve peut-être un peu trop rougeâtre...
La Simca qui, comme le disait fort justement Kurogane est de marque Tauro model, pratiquement "from the box", enfin, si l'on peut dire cela comme ça
L'intérieur des phares est peint en alu. Ensuite j'y mets de couches successives d colle à bois pour simuler le verre du phare ainsi que sa concavité (ça se dit ça ?).
Quand je pense qu'il faut coller des vitres et un pare-brise...
Profitant du fond de godet de gris-bleu (utilisé précédemment pour règler le problème des premières trainées trop grasses : faut suivre, hein ? Je n'aurais sans doute pas de bonnes notes au niveau de la clarté du propos, c'est sûr...), je le pulvérise sur Valentine. Je pense qu'ainsi, on en voit un peu plus les détails...
Vues rapprochées sur les trainées "nouvelle génération" pour faire dans le vent...
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Monsieur dakota j'aime beaucoup se que vous faites
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Moi pareil ... Mais il y a déjà ombres et lumières sur la demoiselle, je ne peux pas croire que ce résultat est obtenu après une simple pulvérisation à l'aéro .. . Je suis druide, moi aussi, tu peux balancer ...
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
ça prend belle tournure, bravo
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
C'est toujours aussi fin surtout quand on voit l'echelle
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
BRAVO Philippe !!!
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
fourneau a écrit:Monsieur dakota, j'aime beaucoup ce que vous faites.
Pierre (admiratif du texte et de la maquette)
Merci Pierre mais pas de chichis entre nous, je vous en prie, cher ami !!
clubalpha a écrit:Moi pareil ... Mais il y a déjà ombres et lumières sur la demoiselle, je ne peux pas croire que ce résultat est obtenu après une simple pulvérisation à l'aéro .. . Je suis druide, moi aussi, tu peux balancer ...
La pulvérisation s'est faite avec un mélange très dilué à l'eau et séché dans la foulée avec l'air de l'aéro ce qui a pour effet de pousser le trop-plein dans les creux. Ca peut aider pour la peinture. Bon maintenant, le bleu n'était peut-être pas la meilleure solution mais c'était ce que j'avais en magasin, en godet, plutôt...
Il m'a quand même fallu attendre cette teinte pour m'apercevoir que ses formes étaient assez "intéressantes"...Il reste aussi quelques lignes de joint à effacer.
cougar351 a écrit:ça prend belle tournure, bravo
bx19gt a écrit:C'est toujours aussi fin surtout quand on voit l'echelle
Brazilian-Tiger a écrit:BRAVO Philippe !!!
Merci à tout les trois !!
Philippe
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
L'ensemble est très cohérent, entre autre la patine, une fois fini ça va être une superbe réalisation.
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Superbe réalisation,là il y a du candidat!
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
salut philippe !
bravo pour tes avancées !
les traînées sont bien, là ; la patine ben je la trouve nickel, pas trop appuyée, c'est bien ça.....
je trouve ton socle un peu petit, ça va pas être trop tassé la dessus ?
la simca devient très sympathiaque......
par contre, valentine......j'arrive toujours pas à la trouver sexy.....peut être avec la peinture ?......
bouh ! ça sent la fin.......
j'espère que la fin du roman sera grandiose......
à plus !
bravo pour tes avancées !
les traînées sont bien, là ; la patine ben je la trouve nickel, pas trop appuyée, c'est bien ça.....
je trouve ton socle un peu petit, ça va pas être trop tassé la dessus ?
la simca devient très sympathiaque......
par contre, valentine......j'arrive toujours pas à la trouver sexy.....peut être avec la peinture ?......
bouh ! ça sent la fin.......
j'espère que la fin du roman sera grandiose......
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
titelouze a écrit:(...)Je trouve ton socle un peu petit, ça va pas être trop tassé la dessus ? (...)
Par contre, valentine, j'arrive toujours pas à la trouver sexy
Effectivement, j'ai un moment pensé qu'il serait trop petit. Peut-être l'est-il encore, d'ailleurs. Pourtant, je le garde.
Pour ce qui est de Valentine, il me reste une semaine pour la peaufiner, si je puis dire. Elle n'est, certes, pas très sexy, j'en conviens. Elle est, de plus, habillée un peu façon "automne-hiver". Je rappelle tout de même qu'au 72ème, elle ne fait guère plus de 3 cm de hauteur. La photo la fait plus grande qu'elle n'est mais, à l'oeil nu, on ne voit pas tant de détails, même avec les lunettes-loupe. Je crois l'avoir dit une fois, peindre des figurines à cette échelle, il faut aller sur des impressions et non sur des certitudes visuelles...Greg m'a expliqué une fois qu'il fallait tenir la fig à bout de bras. Si l'on distinguait les contrastes, alors, on était dans le vrai. Evidemment, à côté des yeux, elle fera, dès lors, assez moche puisque les contrastes apparaîtront trop marqués...
Après, c'est un choix. Je me range résolument dans le camp des impressionnistes.
Philippe
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Chapitre 9 : 20 mai 1940, 12h30
L’atmosphère qui règne à Alprecht est très particulière en ce début d’après midi. René et moi venons de manger lorsque nous apprenons que quelque chose se prépare. On voudrait nous envoyer encore en mission ? Les nouvelles ne sont toujours pas bonnes. Les autres unités ont été décimées. Il ne reste plus guère de Loire à l’AB2, ils ont été sacrément secoués il y a deux jours en Hollande. Reste nos 10 avions. Nous ne sommes quand même pas les seuls !
Sur la route, nous voyons, désœuvrées, les premières unités qui fuient le front. Manifestement, le moral n’y est pas. Parmi eux, quelques civils pensent trouver leur salut à l’ouest. Nous apprenons que les allemands ont délaissé la prise de la capitale pour couper le retour du gros de l’armée parti sauver les belges et les hollandais. Pire, je pense qu’ils veulent plutôt parvenir à Dunkerque, le port principal, l’artère qui nous relie à nos alliés anglais. Nous en rencontrons aussi de nombreux soldats anglais qui nous disent qu’ils évacuent et retournent en Albion. C’est donc la fin ? Il me semble soudain que cette guerre est menée par des amateurs. Vers 14 heures, les équipages sont convoqués en urgence à la salle des cartes. Nous y apprenons que nous serons jetés avec nos avions sans viseurs dans l’abime. Pour nous accompagner dans cette mission pour le moins risquée, les quelques Loire survivants basés à Berck, ils sont sans doute plus à plaindre que nous…La bonne nouvelle est que nous serons couvert par une escorte de chasse. Les anglais ont donc encore quelques escadrilles en France…
La mission du jour est d’aller bombarder un pont qui semble vital pour la suite des opérations. Il se situe à Origny-Sainte-Benoite et traverse l’Oise. La mission est d’importance car elle doit permettre de stopper, au moins provisoirement l’avance des chars allemands. Cela donnera sans doute un peu d’oxygène à Dunkerque. Officiellement, il est question de réorganisation du front pour permettre aux soldats français d’établir une ligne qui contiendra la Wermarch. Un officier d’infanterie est venue spécialement d’on ne sait où pour nous exposer ces théories fumeuses et officielles d’un autre temps et surtout tout à fait irréalistes. Quand on voit l’indigence dans laquelle nous sommes, j’imagine bien les compagnies d’infanterie en bleu horizon et bandes molletières de 18 face aux chars allemands et aux Stuka. Je ne dis pas qu’ils ne sont pas courageux mais il ne faut pas être sorti de St-Cyr pour connaître le résultat d’un tel affrontement…Maintenant, je comprends tout à fait les files de soldats sur la route, ce matin. Si je suis capable, moi, pauvre mitrailleur, d’échafauder de telles idées, nous devons être plusieurs milliers à parvenir aux mêmes conclusions. Cela ne fait aucun doute.
Enfin, la messe est dite. Décollage à 16h30. Les avions seront gréés de la même manière que les jours précédents. Nous trainerons donc nos bombes de 150 kilos vers ce pont. Les Loire, plus lents, nous aurons précédé à 16h15. Le rendez-vous avec les anglais est prévu assez tôt puisqu’ils doivent nous rejoindre à 16h45. René me regarde et me dit : « cela fait beaucoup de rendez-vous tout ça, on va bien en manquer un et pourvu que ce ne soit pas celui avec les Hurricane… ». Je hausse un sourcil approbateur et complice. Si c’est chacun pour soi, les Messer seront à la fête…
Les derniers ordres sont passés et nous sortons nous préparer. La tenue de vol est terriblement lourde. Elle n’a pas eu beaucoup de temps pour sécher depuis cette nuit. Il faut dire que ces combinaisons sont très chaudes mais que, dans le feu de l’action, nous y suons comme des damnés. Il commence à s’en dégager une odeur assez forte. Nous n’avons pas le choix, à l’altitude où nous volons, avec les « fenêtres » ouvertes, ce serait du suicide de ne pas les enfiler. Je prends un gilet de sauvetage, non pas que j’ai peur de me retrouver dans l’eau mais n’ayant plus de gilet pare balles, je n’ai pas trouvé mieux pour me protéger un peu. Protection bien illusoire, d’ailleurs… Je prends le casque de vol, protecteur, rigide et lourd. Les lunettes sont dessus. Je prends bien soin de les nettoyer car il ne faut pas qu’elles entravent le travail de mes yeux. Un avion encore lointain peut se cacher derrière une poussière (peut-être pas mais vous voyez bien la philosophie de l’affaire). Mes bottes fourrées sont également très chaudes et malaisées dans le cockpit du Vought. Elles me gênent la plupart du temps. S’il n’y avait pas ce froid, je volerai nu-pieds…
En sortant, nous passons au magasin pour récupérer nos parachutes. Un rapide tour d’horizon avec René pour vérifier que nous n’omettons rien dans nos préparatifs. L’ambiance est particulière. Les efforts consentis ces derniers jours ont été épuisants et je ne me rends pas compte que nous repartons. J’ai l’impression de vivre l’action de l’extérieur, par procuration. C’est très étonnant comme sentiment. En tout cas, elle me met mal à l’aise. Mauvais présage.
« Ne t’inquiète pas, je suis là » me susurre Valentine.
« Je sais, je sais mais je suis inquiet »
« Qu’est-ce que tu dis ? » me lance René
« Rien, je réfléchis à voix haute… »
Bon sang, ce n’est pas le moment d’entendre des voix, même celle de Valentine.
Nos avions sont plus ou moins prêts mais nous faisons confiance aux « graisseux ». Les pleins sont faits, les bombes sont chargées et bien arrimées. Rien ne gêne les parties mobiles. Le moteur est chaud. Tout est paré.
Le mécano m’aide à m’installer. Peut-être est-ce le même que la nuit dernière et qu’il a une certaine compassion pour moi. Il me sourit. « Faite attention à vous », finit-il par me lâcher. Ils rafistolent nos avions du matin au soir mais ils savent bien ce que nous avons faits ces derniers jours et, surtout, pourquoi nous l’avons fait. Risquer sa vie pour une cause perdue ne fait plus recette de nos jours. C’est bizarre. Pendant la Grande Guerre, ces actes d’héroïsme fou étaient légions. Les survivants, comme mon père, en sont certainement revenus amères. Ces massacres inutiles, ces tueries sans nom, ne pouvaient pas rester cacher dans l’inconscient collectif. Pourtant, le scandale n’a pas éclaté au grand jour. Il s’est immiscé lentement, d’abord avec un fort sentiment pacifiste, puis le peuple s’est tourné vers le social. Dame, les bourgeois avaient une dette importante envers les poilus. La guerre n’existait plus, le terme, même, était bannis. Pour le coup, le patriotisme exacerbé et dirigé vers l’allemand, aujourd’hui abattu, n’était plus de mise. Nous n’avons rien fait lorsque l’Allemagne a viré dans le national socialisme, rien non plus lorsqu’ils ont réarmé. Aucune réaction encore lors des annexions. La pilule est passée plus facilement en allant fanfaronner aux côtés des nazis à Munich.
Le résultat est catastrophique.
Allons, il faut penser à sauver ma peau. Je n’ai pas à payer pour des fautes que je n’ai pas commises.les armuriers ont vérifié mon arme, je n’ai pas eu le temps de la nettoyer. Je la regarde rapidement. Il ne s’agit qu’elle me fasse défaut lors du combat. Je m’assure également que les casiers à munitions sont bien garnis. Le mécano de tout à l’heure m’apporte un sac que je dois fixer à la mitrailleuse afin de récupérer les douilles vides. Il est bien temps d’y penser. Sommes-nous si performants qu’il faille recycler les cartouches ainsi. « Mais non, me répond-t-il, c’est juste pour éviter qu’elles ne tombent dans tout les sens si jamais vous deviez… » C’est encourageant…
La radio maintenant. Je branche les contacts et règle l’interphone sur la fréquence convenue. Je m’annonce à la voiture radio pour signaler que tout fonctionne bien. René lance son habituel « on y va » et tout de suite après, l’avion qui prend vie. Cet après midi, il me semble que l’hélice brasse plus longtemps qu’à l’habitude. Je voudrai tant que le moteur ne parte pas, que nous échappions à cet enfer une seule petite fois. Les vœux s’évaporent : l’essence commence à exploser dans les cylindres, lançant la ronde des vilebrequins. Un par un, ils s’élancent dans leur course habituelle. Un lourd nuage gris sort des échappements que seule l’hélice, dans son mouvement perpétuel, parvient à dissiper.
Après quelques minutes, René monte les tours, le moteur hurle et l’avion n’en peut plus d’attendre. Puis, il se calme et reprend un rythme plus supportable. Nous attendons la fusée rouge du départ. Les dix avions de l’escadrille sont prêts. Pas un ne manque à l’appel. Nos « graisseux » sont vraiment des as.
Quelques minutes encore et la fusée montent dans le ciel. Le chef d’escadrille Mesny est le premier à s’aligner. Puis, les autres le suivent. Nous décollons deux par deux. Nous sommes la dernière paire. Nous brinqueballons sur l’herbe tranquillement jusqu’à la piste. Tourné vers l’avant, je regarde René qui jette un regard au coéquipier. Un signe de la tête et nous partons. Le moteur se déchaîne dans un tonnerre mécanique assourdissant. Notre casque nous en protège à peine. Les secousses cessent lorsque les roues quittent le sol. Nous grimpons rudement pour rejoindre le groupe. Il est 16h30. Les Loire ont du partir bien avant nous vers l’objectif.
16h45, vingt paires d’yeux scrutent le ciel bleu à la recherche de l’escorte.
16h55, il faut se résoudre à l’évidence, les Hurricane ne sont pas là et nous continuons seuls. Nous rattrapons et nous dépassons les Loire un peu plus tard. Nous ne pouvons nous permettre de les attendre et je les plains presque de passer après nous.
Je délaisse l’écoute de la radio qui ne fonctionne plus depuis notre décollage. Les nombreux soubresauts ont eu raison des diodes délicates de ces appareils. Je mets en fonction ma Darne et surveille le ciel. Limpide comme il est, il sera simple de repérer les avions ennemis par contre, nous ne pourrons plus nous cacher. Heureusement, j’aperçois quelques cumulus épars, un peu plus bas. Seront-ils assez épais pour nous protéger ?
Bon sang, les voilà ! Ils dégringolent du soleil, juste dans notre dos. Ils glissent comme un ban de poissons, rapides et carnassiers. Le chef bat des ailes et ils passent à l’attaque. Leur groupe se scinde en lots de deux avions en l’espace de quelques secondes. Notre cohésion est notre seule défense. Dix mitrailleuses pointées vers les assaillants valent mieux qu’une.
Ils sont à portée maintenant. Nous lâchons tous des rafales dans leur direction. Ils tirent à leur tour. Mais, surpris par leur vitesse, ils n’ont pas le temps de corriger et les rafales se perdent en dessous. Ce sont des Messerschmitt 109. Ils passent en trombe sous notre formation, redressent, font un large virage dans l’azur pour s’aligner à nouveau. Nous savons tous qu’ils vont diminuer leur vitesse pour avoir le temps de corriger. Maintenant, ils savent que nous n’avons aucune couverture de chasse. La curée va commencer. Il n’en faut pas plus pour que le groupe se disloque. Chaque Vought se lance dans des directions opposées. Chacun a choisi son nuage, plus ou moins proche, en espérant qu’il ne sera pas suivi.
Nous plongeons et nous réfugions dans un cumulus que je croyais plus fin. Nous en ressortons assez rapidement. Le ciel est vide. Pas de Messer, pas de Vought, non plus. René reprend un cap pour rassembler sur les survivants. Au bout de dix minutes, n’ayant retrouvé aucun camarade, nous filons sur l’objectif. Nous y parvenons vingt minutes plus tard. René, manifestement, n’est pas tranquille. C’est une sale mission depuis le début. Il décide d’engager l’objectif directement et très bas, en espérant surprendre la DCA. Il tire la manette des gaz à fond et nous accélérons. Les bombes sont armées, il n’y aura qu’un passage… A cinq cents mètres des ponts, nous sommes découverts. Nous ne devons pas être les premiers, les servants sont aux aguets et tirent vers nous immédiatement. Une pluie d’obus nous arrive dessus. Il y a tout les calibres possibles et imaginables. Dans aucune des missions que nous avons effectuées, le déluge n’a été si terrible. L’avion tremble sous les éclatements.
Objectif à trois cents mètres. Bang ! Un obus éclate juste derrière nous et truffe le fuselage de nombreux impacts. Ca chauffe sérieusement. La condition des mitrailleurs dans ces moments là n’est vraiment pas confortable. Je suis le jouet des événements. Je ne puis même pas influencer le destin. Je regrette vraiment de ne pas être devenu pilote. Je ne peux que rentrer ma tête dans les épaules et espérer que mon gilet de sauvetage me protégera.
Objectif à 250 mètres, une rafale mieux ajustée traverse l’aile droite. Heureusement, ce n’est pas un gros calibre. L’entoilage de l’aile en souffre et se déchire sous l’effet du vent. En regardant les dégâts, j’aperçois un filet d’essence s’échapper des réservoirs.
Objectif à 150 mètres, l’enfer s’accentue, les pièces qui nous tirent dessus sont de plus en plus nombreuses. Les impacts sont aussi de plus en plus nombreux. Le fuselage résonne de ceux-ci de manière inquiétante. Une douleur vive et soudaine me vrille la jambe. Je suis touché ! Je regarde l’état de ma jambe qui saigne. J’attrape un chiffon qui trainait à côté de mon siège et me fait un garrot rapide pour stopper l’hémorragie.
Objectif à 100 mètres, un autre choc brutal me pousse en avant, je viens d’être touché à l’épaule. « René tirons-nous ! »
50 mètres, l’œil du cyclone, les tirs mollissent bizarrement mais ne cessent pas.
Largage !
René saute le pont à moins de 20 mètres. Les bombes explosent dans l’eau juste après le pont. Raté.
Les tirs de DCA nous encadrent un peu moins. Au loin, j’aperçois un autre Vought, ou peut-être un Loire, engager son attaque. Il passe au travers du barrage mais maintenant, nous sommes trop loin pour que je puisse voir ce qu’il en advient.
L’adrénaline commence à perdre de son effet, la douleur est de plus en plus grande. Il me faut pourtant rester attentif, car les Messer rôdent sans doute encore dans les parages. Nous volons vraiment en rase motte.
Les voilà, ils sont deux et nous ont retrouvé. Leur danse macabre commence et mes blessures ne me permettent pas d’ajuster ma défense. J’économise les munitions car je ne sais pas comment je pourrais changer de casier à munitions. Les obus de 20mm et les mitrailleuses lacèrent l’avion de manière systématique. Le moteur commence à cracher de la fumée, nous sommes cuits. Les flammes ne tardent pas à apparaître. Je regarde René, il se bat avec les commandes. Je vois qu’il va aller aux vaches. Dans un effort presque surhumain, je me remets dans le sens de la marche. Les allemands continuent de nous tirer.
Le choc est terrible et l’avion glisse sur 100 mètres. Le nez s’enfonce dans le sol, la queue s’élève dans le ciel. Nous allons faire un cheval de bois ! Non ! Ne pas mourir écrasé… Un instant, l’avion s’immobilise, puis retombe soudain sur le ventre dans un bruit de tôle atroce. Dans cet amas, nos corps sont malmenés. Je relève la tête. Le silence soudain, est plus assourdissant encore que le bruit du moteur en furie.
René se dégage de son brêlage. Moi, je n’en ai plus la force. Dans une sorte de brouillard comateux, j’aperçois des impacts sur le sol. Le premier Messer fait une passe sur nous pour incendier l’avion. Il nous manque. Le second le suit et son tir est plus juste. Dans le dos, un coup violent me frappe.
Je ne sens plus grand-chose, en vérité. Les images défilent très lentement. René me crie dessus. Qu’est-ce-que j’ai fait ? Il me malmène, me redresse. Il détache ma ceinture ventrale et me hisse en dehors de l’avion. Tiens, étonnant, je ne voyais pas René aussi fort. Je retombe lourdement sur le sol. En tournant la tête, je vois le triste état de l’avion. La fumée l’entoure puis des flammes commencent à le lécher. René me traîne péniblement à l’abri du feu. J’ai envie de lui dire que ce n’est pas si terrible mais je n’arrive pas à articuler le moindre mot. Je ferme les yeux.
« Valentine ? »
« Je t’avais dit que je serais là. »
« Valentine, je voudrais te serrer dans mes bras. Maintenant, j’en ai besoin. J’ai un peu mal tu sais. »
« Ne t’inquiète pas, cela ne durera plus très longtemps maintenant. »
Je rouvre les yeux. Le souffle me manque comme si je courrais à perdre haleine sur une pente en descente. Je ne puis m’arrêter. Mon cœur va éclater à ce rythme. J’ai la force de prendre encore une bouffée d’air, juste une. Et, dans un dernier râle, je peux articuler un mot.
« Valentine ».
L’atmosphère qui règne à Alprecht est très particulière en ce début d’après midi. René et moi venons de manger lorsque nous apprenons que quelque chose se prépare. On voudrait nous envoyer encore en mission ? Les nouvelles ne sont toujours pas bonnes. Les autres unités ont été décimées. Il ne reste plus guère de Loire à l’AB2, ils ont été sacrément secoués il y a deux jours en Hollande. Reste nos 10 avions. Nous ne sommes quand même pas les seuls !
Sur la route, nous voyons, désœuvrées, les premières unités qui fuient le front. Manifestement, le moral n’y est pas. Parmi eux, quelques civils pensent trouver leur salut à l’ouest. Nous apprenons que les allemands ont délaissé la prise de la capitale pour couper le retour du gros de l’armée parti sauver les belges et les hollandais. Pire, je pense qu’ils veulent plutôt parvenir à Dunkerque, le port principal, l’artère qui nous relie à nos alliés anglais. Nous en rencontrons aussi de nombreux soldats anglais qui nous disent qu’ils évacuent et retournent en Albion. C’est donc la fin ? Il me semble soudain que cette guerre est menée par des amateurs. Vers 14 heures, les équipages sont convoqués en urgence à la salle des cartes. Nous y apprenons que nous serons jetés avec nos avions sans viseurs dans l’abime. Pour nous accompagner dans cette mission pour le moins risquée, les quelques Loire survivants basés à Berck, ils sont sans doute plus à plaindre que nous…La bonne nouvelle est que nous serons couvert par une escorte de chasse. Les anglais ont donc encore quelques escadrilles en France…
La mission du jour est d’aller bombarder un pont qui semble vital pour la suite des opérations. Il se situe à Origny-Sainte-Benoite et traverse l’Oise. La mission est d’importance car elle doit permettre de stopper, au moins provisoirement l’avance des chars allemands. Cela donnera sans doute un peu d’oxygène à Dunkerque. Officiellement, il est question de réorganisation du front pour permettre aux soldats français d’établir une ligne qui contiendra la Wermarch. Un officier d’infanterie est venue spécialement d’on ne sait où pour nous exposer ces théories fumeuses et officielles d’un autre temps et surtout tout à fait irréalistes. Quand on voit l’indigence dans laquelle nous sommes, j’imagine bien les compagnies d’infanterie en bleu horizon et bandes molletières de 18 face aux chars allemands et aux Stuka. Je ne dis pas qu’ils ne sont pas courageux mais il ne faut pas être sorti de St-Cyr pour connaître le résultat d’un tel affrontement…Maintenant, je comprends tout à fait les files de soldats sur la route, ce matin. Si je suis capable, moi, pauvre mitrailleur, d’échafauder de telles idées, nous devons être plusieurs milliers à parvenir aux mêmes conclusions. Cela ne fait aucun doute.
Enfin, la messe est dite. Décollage à 16h30. Les avions seront gréés de la même manière que les jours précédents. Nous trainerons donc nos bombes de 150 kilos vers ce pont. Les Loire, plus lents, nous aurons précédé à 16h15. Le rendez-vous avec les anglais est prévu assez tôt puisqu’ils doivent nous rejoindre à 16h45. René me regarde et me dit : « cela fait beaucoup de rendez-vous tout ça, on va bien en manquer un et pourvu que ce ne soit pas celui avec les Hurricane… ». Je hausse un sourcil approbateur et complice. Si c’est chacun pour soi, les Messer seront à la fête…
Les derniers ordres sont passés et nous sortons nous préparer. La tenue de vol est terriblement lourde. Elle n’a pas eu beaucoup de temps pour sécher depuis cette nuit. Il faut dire que ces combinaisons sont très chaudes mais que, dans le feu de l’action, nous y suons comme des damnés. Il commence à s’en dégager une odeur assez forte. Nous n’avons pas le choix, à l’altitude où nous volons, avec les « fenêtres » ouvertes, ce serait du suicide de ne pas les enfiler. Je prends un gilet de sauvetage, non pas que j’ai peur de me retrouver dans l’eau mais n’ayant plus de gilet pare balles, je n’ai pas trouvé mieux pour me protéger un peu. Protection bien illusoire, d’ailleurs… Je prends le casque de vol, protecteur, rigide et lourd. Les lunettes sont dessus. Je prends bien soin de les nettoyer car il ne faut pas qu’elles entravent le travail de mes yeux. Un avion encore lointain peut se cacher derrière une poussière (peut-être pas mais vous voyez bien la philosophie de l’affaire). Mes bottes fourrées sont également très chaudes et malaisées dans le cockpit du Vought. Elles me gênent la plupart du temps. S’il n’y avait pas ce froid, je volerai nu-pieds…
En sortant, nous passons au magasin pour récupérer nos parachutes. Un rapide tour d’horizon avec René pour vérifier que nous n’omettons rien dans nos préparatifs. L’ambiance est particulière. Les efforts consentis ces derniers jours ont été épuisants et je ne me rends pas compte que nous repartons. J’ai l’impression de vivre l’action de l’extérieur, par procuration. C’est très étonnant comme sentiment. En tout cas, elle me met mal à l’aise. Mauvais présage.
« Ne t’inquiète pas, je suis là » me susurre Valentine.
« Je sais, je sais mais je suis inquiet »
« Qu’est-ce que tu dis ? » me lance René
« Rien, je réfléchis à voix haute… »
Bon sang, ce n’est pas le moment d’entendre des voix, même celle de Valentine.
Nos avions sont plus ou moins prêts mais nous faisons confiance aux « graisseux ». Les pleins sont faits, les bombes sont chargées et bien arrimées. Rien ne gêne les parties mobiles. Le moteur est chaud. Tout est paré.
Le mécano m’aide à m’installer. Peut-être est-ce le même que la nuit dernière et qu’il a une certaine compassion pour moi. Il me sourit. « Faite attention à vous », finit-il par me lâcher. Ils rafistolent nos avions du matin au soir mais ils savent bien ce que nous avons faits ces derniers jours et, surtout, pourquoi nous l’avons fait. Risquer sa vie pour une cause perdue ne fait plus recette de nos jours. C’est bizarre. Pendant la Grande Guerre, ces actes d’héroïsme fou étaient légions. Les survivants, comme mon père, en sont certainement revenus amères. Ces massacres inutiles, ces tueries sans nom, ne pouvaient pas rester cacher dans l’inconscient collectif. Pourtant, le scandale n’a pas éclaté au grand jour. Il s’est immiscé lentement, d’abord avec un fort sentiment pacifiste, puis le peuple s’est tourné vers le social. Dame, les bourgeois avaient une dette importante envers les poilus. La guerre n’existait plus, le terme, même, était bannis. Pour le coup, le patriotisme exacerbé et dirigé vers l’allemand, aujourd’hui abattu, n’était plus de mise. Nous n’avons rien fait lorsque l’Allemagne a viré dans le national socialisme, rien non plus lorsqu’ils ont réarmé. Aucune réaction encore lors des annexions. La pilule est passée plus facilement en allant fanfaronner aux côtés des nazis à Munich.
Le résultat est catastrophique.
Allons, il faut penser à sauver ma peau. Je n’ai pas à payer pour des fautes que je n’ai pas commises.les armuriers ont vérifié mon arme, je n’ai pas eu le temps de la nettoyer. Je la regarde rapidement. Il ne s’agit qu’elle me fasse défaut lors du combat. Je m’assure également que les casiers à munitions sont bien garnis. Le mécano de tout à l’heure m’apporte un sac que je dois fixer à la mitrailleuse afin de récupérer les douilles vides. Il est bien temps d’y penser. Sommes-nous si performants qu’il faille recycler les cartouches ainsi. « Mais non, me répond-t-il, c’est juste pour éviter qu’elles ne tombent dans tout les sens si jamais vous deviez… » C’est encourageant…
La radio maintenant. Je branche les contacts et règle l’interphone sur la fréquence convenue. Je m’annonce à la voiture radio pour signaler que tout fonctionne bien. René lance son habituel « on y va » et tout de suite après, l’avion qui prend vie. Cet après midi, il me semble que l’hélice brasse plus longtemps qu’à l’habitude. Je voudrai tant que le moteur ne parte pas, que nous échappions à cet enfer une seule petite fois. Les vœux s’évaporent : l’essence commence à exploser dans les cylindres, lançant la ronde des vilebrequins. Un par un, ils s’élancent dans leur course habituelle. Un lourd nuage gris sort des échappements que seule l’hélice, dans son mouvement perpétuel, parvient à dissiper.
Après quelques minutes, René monte les tours, le moteur hurle et l’avion n’en peut plus d’attendre. Puis, il se calme et reprend un rythme plus supportable. Nous attendons la fusée rouge du départ. Les dix avions de l’escadrille sont prêts. Pas un ne manque à l’appel. Nos « graisseux » sont vraiment des as.
Quelques minutes encore et la fusée montent dans le ciel. Le chef d’escadrille Mesny est le premier à s’aligner. Puis, les autres le suivent. Nous décollons deux par deux. Nous sommes la dernière paire. Nous brinqueballons sur l’herbe tranquillement jusqu’à la piste. Tourné vers l’avant, je regarde René qui jette un regard au coéquipier. Un signe de la tête et nous partons. Le moteur se déchaîne dans un tonnerre mécanique assourdissant. Notre casque nous en protège à peine. Les secousses cessent lorsque les roues quittent le sol. Nous grimpons rudement pour rejoindre le groupe. Il est 16h30. Les Loire ont du partir bien avant nous vers l’objectif.
16h45, vingt paires d’yeux scrutent le ciel bleu à la recherche de l’escorte.
16h55, il faut se résoudre à l’évidence, les Hurricane ne sont pas là et nous continuons seuls. Nous rattrapons et nous dépassons les Loire un peu plus tard. Nous ne pouvons nous permettre de les attendre et je les plains presque de passer après nous.
Je délaisse l’écoute de la radio qui ne fonctionne plus depuis notre décollage. Les nombreux soubresauts ont eu raison des diodes délicates de ces appareils. Je mets en fonction ma Darne et surveille le ciel. Limpide comme il est, il sera simple de repérer les avions ennemis par contre, nous ne pourrons plus nous cacher. Heureusement, j’aperçois quelques cumulus épars, un peu plus bas. Seront-ils assez épais pour nous protéger ?
Bon sang, les voilà ! Ils dégringolent du soleil, juste dans notre dos. Ils glissent comme un ban de poissons, rapides et carnassiers. Le chef bat des ailes et ils passent à l’attaque. Leur groupe se scinde en lots de deux avions en l’espace de quelques secondes. Notre cohésion est notre seule défense. Dix mitrailleuses pointées vers les assaillants valent mieux qu’une.
Ils sont à portée maintenant. Nous lâchons tous des rafales dans leur direction. Ils tirent à leur tour. Mais, surpris par leur vitesse, ils n’ont pas le temps de corriger et les rafales se perdent en dessous. Ce sont des Messerschmitt 109. Ils passent en trombe sous notre formation, redressent, font un large virage dans l’azur pour s’aligner à nouveau. Nous savons tous qu’ils vont diminuer leur vitesse pour avoir le temps de corriger. Maintenant, ils savent que nous n’avons aucune couverture de chasse. La curée va commencer. Il n’en faut pas plus pour que le groupe se disloque. Chaque Vought se lance dans des directions opposées. Chacun a choisi son nuage, plus ou moins proche, en espérant qu’il ne sera pas suivi.
Nous plongeons et nous réfugions dans un cumulus que je croyais plus fin. Nous en ressortons assez rapidement. Le ciel est vide. Pas de Messer, pas de Vought, non plus. René reprend un cap pour rassembler sur les survivants. Au bout de dix minutes, n’ayant retrouvé aucun camarade, nous filons sur l’objectif. Nous y parvenons vingt minutes plus tard. René, manifestement, n’est pas tranquille. C’est une sale mission depuis le début. Il décide d’engager l’objectif directement et très bas, en espérant surprendre la DCA. Il tire la manette des gaz à fond et nous accélérons. Les bombes sont armées, il n’y aura qu’un passage… A cinq cents mètres des ponts, nous sommes découverts. Nous ne devons pas être les premiers, les servants sont aux aguets et tirent vers nous immédiatement. Une pluie d’obus nous arrive dessus. Il y a tout les calibres possibles et imaginables. Dans aucune des missions que nous avons effectuées, le déluge n’a été si terrible. L’avion tremble sous les éclatements.
Objectif à trois cents mètres. Bang ! Un obus éclate juste derrière nous et truffe le fuselage de nombreux impacts. Ca chauffe sérieusement. La condition des mitrailleurs dans ces moments là n’est vraiment pas confortable. Je suis le jouet des événements. Je ne puis même pas influencer le destin. Je regrette vraiment de ne pas être devenu pilote. Je ne peux que rentrer ma tête dans les épaules et espérer que mon gilet de sauvetage me protégera.
Objectif à 250 mètres, une rafale mieux ajustée traverse l’aile droite. Heureusement, ce n’est pas un gros calibre. L’entoilage de l’aile en souffre et se déchire sous l’effet du vent. En regardant les dégâts, j’aperçois un filet d’essence s’échapper des réservoirs.
Objectif à 150 mètres, l’enfer s’accentue, les pièces qui nous tirent dessus sont de plus en plus nombreuses. Les impacts sont aussi de plus en plus nombreux. Le fuselage résonne de ceux-ci de manière inquiétante. Une douleur vive et soudaine me vrille la jambe. Je suis touché ! Je regarde l’état de ma jambe qui saigne. J’attrape un chiffon qui trainait à côté de mon siège et me fait un garrot rapide pour stopper l’hémorragie.
Objectif à 100 mètres, un autre choc brutal me pousse en avant, je viens d’être touché à l’épaule. « René tirons-nous ! »
50 mètres, l’œil du cyclone, les tirs mollissent bizarrement mais ne cessent pas.
Largage !
René saute le pont à moins de 20 mètres. Les bombes explosent dans l’eau juste après le pont. Raté.
Les tirs de DCA nous encadrent un peu moins. Au loin, j’aperçois un autre Vought, ou peut-être un Loire, engager son attaque. Il passe au travers du barrage mais maintenant, nous sommes trop loin pour que je puisse voir ce qu’il en advient.
L’adrénaline commence à perdre de son effet, la douleur est de plus en plus grande. Il me faut pourtant rester attentif, car les Messer rôdent sans doute encore dans les parages. Nous volons vraiment en rase motte.
Les voilà, ils sont deux et nous ont retrouvé. Leur danse macabre commence et mes blessures ne me permettent pas d’ajuster ma défense. J’économise les munitions car je ne sais pas comment je pourrais changer de casier à munitions. Les obus de 20mm et les mitrailleuses lacèrent l’avion de manière systématique. Le moteur commence à cracher de la fumée, nous sommes cuits. Les flammes ne tardent pas à apparaître. Je regarde René, il se bat avec les commandes. Je vois qu’il va aller aux vaches. Dans un effort presque surhumain, je me remets dans le sens de la marche. Les allemands continuent de nous tirer.
Le choc est terrible et l’avion glisse sur 100 mètres. Le nez s’enfonce dans le sol, la queue s’élève dans le ciel. Nous allons faire un cheval de bois ! Non ! Ne pas mourir écrasé… Un instant, l’avion s’immobilise, puis retombe soudain sur le ventre dans un bruit de tôle atroce. Dans cet amas, nos corps sont malmenés. Je relève la tête. Le silence soudain, est plus assourdissant encore que le bruit du moteur en furie.
René se dégage de son brêlage. Moi, je n’en ai plus la force. Dans une sorte de brouillard comateux, j’aperçois des impacts sur le sol. Le premier Messer fait une passe sur nous pour incendier l’avion. Il nous manque. Le second le suit et son tir est plus juste. Dans le dos, un coup violent me frappe.
Je ne sens plus grand-chose, en vérité. Les images défilent très lentement. René me crie dessus. Qu’est-ce-que j’ai fait ? Il me malmène, me redresse. Il détache ma ceinture ventrale et me hisse en dehors de l’avion. Tiens, étonnant, je ne voyais pas René aussi fort. Je retombe lourdement sur le sol. En tournant la tête, je vois le triste état de l’avion. La fumée l’entoure puis des flammes commencent à le lécher. René me traîne péniblement à l’abri du feu. J’ai envie de lui dire que ce n’est pas si terrible mais je n’arrive pas à articuler le moindre mot. Je ferme les yeux.
« Valentine ? »
« Je t’avais dit que je serais là. »
« Valentine, je voudrais te serrer dans mes bras. Maintenant, j’en ai besoin. J’ai un peu mal tu sais. »
« Ne t’inquiète pas, cela ne durera plus très longtemps maintenant. »
Je rouvre les yeux. Le souffle me manque comme si je courrais à perdre haleine sur une pente en descente. Je ne puis m’arrêter. Mon cœur va éclater à ce rythme. J’ai la force de prendre encore une bouffée d’air, juste une. Et, dans un dernier râle, je peux articuler un mot.
« Valentine ».
Dakota 22- "Big Moustaches"
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Re: [Azur] 1/72 - Vought V-156F (Vindicator)
Ces trois derniers mois sont passés à une vitesse folle. C'est toujours pareil... Mais comme il n'est de bonnes compagnies qui ne se quittent, il va falloir songer à conclure. Je pensais même que ce week end aurait été la fin pour moi mais, il faudra me résoudre à attendre un peu...
Et ce sera chaud...
Je repars en Bretagne lundi dans la nuit, je reste, par contre, mercredi, ce qui me libère du temps et je rentre en voiture vendredi 9 au soir...Cela signifie qu'en arrivant je posterai les dernières photos en espérant que j'y arriverai avant minuit...
Bon, cette semaine, rien de bien passionnant à se mettre sous la langue. Les finitions n'en finissent plus, justement...
L'avion et la voiture sont vernis avec un mélange de brillant et de mat, le tout dilué. Le but étant de parvenir à un fini satiné, observé sur les photos fournies par mes petits camarades.. Je repasse ensuite un coup de vernis mat sur les parties entoilées ce qui a pour effet d'accentuer les contrastes. Le tout se fait sans heurts et très gentiment. Le résultat me sied. Le lendemain, j'enlève les différentes protections. J'aime bien, nous aimons tous ce moment là !!
Les parties coulissantes sont peintes. Non, elles sont ratées !! J'enrage, je passe du temps à nettoyer, je me dis que le syndrome du Hooz est en train de me toucher. Un moment, j'envisage même de reprendre la verrière de l'autre (dans la boîte, il y avait deux verrières). Non, elle est endommagée... Pourquoi ne suis-je pas parti directement avec les décals vierges ?!!
Un coup de peinture sur les décals, justement, de ce mélange magique de gris-bleu et je vais me coucher : assez de bêtises pour ce soir là...
Le lendemain, tout se passe en douceur, dans la joie et la bonne humeur...Les décals se posent, c'est un peu long mais beaucoup moins stressant que le masquage ou la peinture d'une verrière au "trois poils".
La verrière du pilote est collée sur le dessus du fuselage à la colle liquide Tamiya, celle du mitrailleur, après l'avoir un peu raccourcie, rentre sans aucun problème (extraordinaire !!) à l'intérieur de la partie fixe. Par contre, je renonce au cone final. Ce détail est moins génant. Déjà que je trouve que l'on ne voit plus la verrière arrière, alors, ce cône... à bord y gêne (tiens, étrange, un appel du Boomerang ? ou bien du Wirraway ?).
Peut-être que sur le terrain, les hommes ne s'en encombraient pas, après tout...
Les câbles d'antenne sont collés. ils sont faits de plastique étiré de différents diamètres. C'est ainsi. Peut-être que celui qui rejoint le fuselage est trop gros, moi, je ne pense pas, question de goût...La mitrailleuse est mise en place (tellement petite que je ne parviens pas à la prendre correctement en photo !!). La trappe de fuselage est collée sans oublier le petit bras de maintien qui sera peint en alu.
Il me restera à reprendre les échappements, trop brillants (à cause du vernis) et trop unis (à cause, à cause...du marron...).
La Simca 5 voit ses roues carrées mises en place et, au bout du compte, ce n'est pas si catastrophique.
Ah, si, grand moment de solitude : les vitres...Là, il n'y a pas de méthodes à exposer, c'est chacun pour soi et Dieu pour tous !!
Enfin, Valentine, toujours aussi peu glamour (hein, Titelouze !!). je vais reprendre son visage beaucoup trop jaune (elle est malade ?) qui doit plus contrasté avec ses cheveux. Le corsage ?
La jupe sera bleu et l'imper sera gris-vert.
J'suis pas styliste, moi !!
L'avion et la voiture après moult essais, sont collés sur le socle afin de repartir au mieux les volumes (oh, l'autre, hé, comment il cause !!). une petite place est gardée pour Valentine, cela va sans dire...
Une petite plaque, fournie grâcieusement par les Hôpitaux de Paris (on s'étonne après qu'il y ait un déficit...Le gars qui me les a faites, s'ennuyait. Il les a refaites car elles ne convenaient pas, il s'emmerdait toujours...), est mise en avant. Elle est un peu flashy mais elle a le mérite suprême d'être gratuite (qui a parlé de fast modelling ?).
Voici les photos qui illustreront mon propos. Inutile, donc, de refaire des commentaires...
Je vous souhaite bonne lecture et bon week end pleins d'oeufs au chocolat...
Philippe
Et ce sera chaud...
Je repars en Bretagne lundi dans la nuit, je reste, par contre, mercredi, ce qui me libère du temps et je rentre en voiture vendredi 9 au soir...Cela signifie qu'en arrivant je posterai les dernières photos en espérant que j'y arriverai avant minuit...
Bon, cette semaine, rien de bien passionnant à se mettre sous la langue. Les finitions n'en finissent plus, justement...
L'avion et la voiture sont vernis avec un mélange de brillant et de mat, le tout dilué. Le but étant de parvenir à un fini satiné, observé sur les photos fournies par mes petits camarades.. Je repasse ensuite un coup de vernis mat sur les parties entoilées ce qui a pour effet d'accentuer les contrastes. Le tout se fait sans heurts et très gentiment. Le résultat me sied. Le lendemain, j'enlève les différentes protections. J'aime bien, nous aimons tous ce moment là !!
Les parties coulissantes sont peintes. Non, elles sont ratées !! J'enrage, je passe du temps à nettoyer, je me dis que le syndrome du Hooz est en train de me toucher. Un moment, j'envisage même de reprendre la verrière de l'autre (dans la boîte, il y avait deux verrières). Non, elle est endommagée... Pourquoi ne suis-je pas parti directement avec les décals vierges ?!!
Un coup de peinture sur les décals, justement, de ce mélange magique de gris-bleu et je vais me coucher : assez de bêtises pour ce soir là...
Le lendemain, tout se passe en douceur, dans la joie et la bonne humeur...Les décals se posent, c'est un peu long mais beaucoup moins stressant que le masquage ou la peinture d'une verrière au "trois poils".
La verrière du pilote est collée sur le dessus du fuselage à la colle liquide Tamiya, celle du mitrailleur, après l'avoir un peu raccourcie, rentre sans aucun problème (extraordinaire !!) à l'intérieur de la partie fixe. Par contre, je renonce au cone final. Ce détail est moins génant. Déjà que je trouve que l'on ne voit plus la verrière arrière, alors, ce cône... à bord y gêne (tiens, étrange, un appel du Boomerang ? ou bien du Wirraway ?).
Peut-être que sur le terrain, les hommes ne s'en encombraient pas, après tout...
Les câbles d'antenne sont collés. ils sont faits de plastique étiré de différents diamètres. C'est ainsi. Peut-être que celui qui rejoint le fuselage est trop gros, moi, je ne pense pas, question de goût...La mitrailleuse est mise en place (tellement petite que je ne parviens pas à la prendre correctement en photo !!). La trappe de fuselage est collée sans oublier le petit bras de maintien qui sera peint en alu.
Il me restera à reprendre les échappements, trop brillants (à cause du vernis) et trop unis (à cause, à cause...du marron...).
La Simca 5 voit ses roues carrées mises en place et, au bout du compte, ce n'est pas si catastrophique.
Ah, si, grand moment de solitude : les vitres...Là, il n'y a pas de méthodes à exposer, c'est chacun pour soi et Dieu pour tous !!
Enfin, Valentine, toujours aussi peu glamour (hein, Titelouze !!). je vais reprendre son visage beaucoup trop jaune (elle est malade ?) qui doit plus contrasté avec ses cheveux. Le corsage ?
La jupe sera bleu et l'imper sera gris-vert.
J'suis pas styliste, moi !!
L'avion et la voiture après moult essais, sont collés sur le socle afin de repartir au mieux les volumes (oh, l'autre, hé, comment il cause !!). une petite place est gardée pour Valentine, cela va sans dire...
Une petite plaque, fournie grâcieusement par les Hôpitaux de Paris (on s'étonne après qu'il y ait un déficit...Le gars qui me les a faites, s'ennuyait. Il les a refaites car elles ne convenaient pas, il s'emmerdait toujours...), est mise en avant. Elle est un peu flashy mais elle a le mérite suprême d'être gratuite (qui a parlé de fast modelling ?).
Voici les photos qui illustreront mon propos. Inutile, donc, de refaire des commentaires...
Je vous souhaite bonne lecture et bon week end pleins d'oeufs au chocolat...
Philippe
Dakota 22- "Big Moustaches"
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