[CSM] 1/48 - Caudron G-4 Etienne Poulet et Jean Benoist, Paris-Melbourne 1919. Decals Meliusmanu

J'avais pas regarder depuis un petit moment, mais là, boudiou...

Bonjour à tous,

Kajetan est décédé il y a quelques semaines.
Il avait eu l'idée de ce montage et aurait dû produire les pièces et les décalques.
Qu'il repose en paix.

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Je poursuis donc ce montage qui mérite d'être mené à bout.


E.Poulet reprend le projet de Jules Vedrines à son compte et en prépare l’itinéraire. Le vol est conçu comme un vol de reconnaissance des étapes à suivre afin d’ouvrir une ligne régulière vers l’Asie et l’Australie et de promouvoir l’aviation française. Il emmènera avec lui le mécanicien Jean Benoist (ancien mécanicien de Gilbert)  qui l’accompagne depuis plusieurs années et qui était déjà présent en 1914 lors de son vol record. Le raid est entrepris au profit de la veuve de Jules Vedrines et de ses cinq enfants.
L’avion qu’il utilisera sera un Caudron G-4 bimoteur immatriculé C.4251 acheté par ses soins (60 000 francs) et modifié pour l’occasion « (…) et que M. Caudron a bien voulu lui remettre à neuf » (doc.  la vie Aérienne p 683). C’est un avion que Poulet  connaît très bien. « Il  décolle rapidement, atterrit lentement et présente toutes les garanties de sécurité ».
C’est à son ami Jules Védrine «le glorieux et regretté camarade » que revient l’idée du raid Paris Melbourne. Sa mort, le 21 avril 1919  l’empêcha de mener à bien ce projet.


Jules Védrines avait également formé le projet d'accomplir le Tour des les cinq parties du monde en aéroplane (130.000 km.). Depuis longtemps il avait étudié et organisé ce raid qu'il devait commencer le 1er, septembre 1919. Entre temps et sur la demande du Ministre, il avait accepté de tenter le voyage de Paris à Rome sans escale sur un avion Caudron type O. 23. C'est pour accomplir cette nouvelle mission qu'il s'envolait de Villacoublay le 21 Avril 1919 (lundi de Pâques) avec son mécanicien Guillain. Ciel clair, beau soleil, mais vent violent. Le passage de l'avion était signalé à Sens, puis aux environs de Nantua, Jules Védrines franchissait son 250.000eme kilomètre (autre record), Malheureusement, quelques instants plus tard, à Saint-Rambert- d'Albon (Drôme), une panne de moteur obligeait le fameux champion à venir atterrir sur l'un des points les plus mauvais du parcours. Et c'est au moment ou il allait se poser au sol que l'avion, pris dans un tourbillon, se retourna et vint s'écraser, ensevelissant sous ses débris les deux infortunés, Védrines et Guillain, qui furent tués sur le coup. Saint-Rambert-d'Albon et Paris firent d'imposantes obsèques au cours desquelles le Gouvernement rendit hommage au grand aviateur disparu (J. L. Lhermit.  p537 REVUE DES CONFERENCES FRANÇAISES EN ORIENT).



PARIS, France, 30 septembre 1919. M. Henry J.Smith (Sea Land and Air vol II N°21) interview Poulet :

[i]Un grand jeune homme vêtu d'un costume civil bleu négligé était assis dans la salle de travail encombrée de l’ Aérodrome de chez Caudron, il  éternua et admis qu’il avait un rhume. "Je l'ai attrapé dans l'une de ces automobiles", grommela-t-il.
(...) Les cartes étaient étalées sur la table. C'étaient des cartes de chaque pays, désert et étendue de mer entre la France et l'Australie. Il allait là-bas. (...)
C'était Étienne Poulet, qui part mercredi ou jeudi pour le plus long vol d'avion enregistré, de Paris à Adélaïde. "Jeudi au plus tard", a-t-il déclaré en se levant. "'Voyons comment les machines fonctionnent."
Nous avons traversé une cour remplie de titanesques dirigeables et dans la structure de l'usine où le Caudron G-4 était en train de recevoir la touche finale. Le mécanicien de Poulet, Benoist, était là à la recherche de la "perfection". Il sera le seul compagnon de Poulet. Ce sont de très bons amis. "Benoist a été partout sauf en Russie", a déclaré Poulet en le présentant. (...)  Poulet regarda les efforts des ouvriers. «Si il n'est pas prêt pour jeudi», commença-t-il, mais sa phrase se finit par un éternuement.
"Peut-être que votre rhume vous empêchera de démarrer", lui suggérais-je.
Poulet sourit. "L'air le guérira, et d'ailleurs je ne pars pas pour ma santé." Tout Paris avait entendu, car les aventures de Poulet sont uniques. Il part avec un romantisme typiquement latin et avec un geste suprême de dédain pour la bureaucratie qui ne le financera pas à moins qu'il ne rejoigne l'armée. Cet héros de l’air a été démobilisé il y a deux mois, mais a refusé de s’enrôler pour obtenir une subvention pour le voyage en Australie. Il a pris de sa fortune privée chaque centime des 60000 francs (12000 dollars) que coûtera le voyage, il se remboursera lors des passages dans diverses villes. Ce qu'il gagnera  au-delà des 60000 francs ira à la veuve et aux enfants de son camarade, Jules Vedrines, qui a été tué en avril en volant vers Rome. Poulet attend faire une fortune pour la petite famille. "Il y a quatre enfants, le plus âgés de onze ans. Je les aime beaucoup », fit-il remarquer.
Mais il a préféré parler de moteurs plutôt que des émotions (…) "Ils sont du type Rhône et refroidi par air. Ce qui est arrivé au Goliath à cause de la grande chaleur ne peut pas arriver à mon Caudron, mais il y aura de la chaleur. Java, Sumatra, les déserts de Mésopotamie - " il éternua. "La machine n'est pas très rapide. Je m'en fiche d'aller vite sauf au-dessus des pires endroits. Quant à la mer, le plus long tronçon va du Timor à Darwin 835 kilomètres (502 miles). La distance totale est de 20 500 kilomètres (12 300 milles) (…).
"Vous pourriez peut-être voler plus facilement en Amérique" lui suggérais-je".
«Trop d'eau», objecta Poulet.
«Benoist, n'y avait-il pas une histoire de quelqu'un offrant un prix de 1 000 000 $ pour un vol autour du monde?"
"Oui, nous l’avons lu. Je ne vole pas pour de l'argent, ni pour ce que vous  appelez le  spectacle".
Revenant aux cartes, il traça le parcours de son itinéraire avec un doigt délicat pointant vers Paris, Genève, Rome, Constantinople, Bagdad, Bombay, Calcutta, Rangoon, Bangkok, Singapour, Batavia, Samarang, Koepang, Palmerston, Brisbane, Sydney, Melbourne et Adélaïde. Il montrait un mois de chaleur, de froid, de péril et peut-être la faim endurée pour le bien des enfants de son camarade plus que pour la gloire personnelle.
"Vous revenez aussi en avion ?" fut ma dernière question.
La réponse de Poulet fut:  « jamais de la vie ».

Après une longue réflexion je me suis décidé à entrer dans le 21eme siècle...
J'ai commencé à dessiner les pièces manquantes pour les faire imprimer. Avant cela il m'a fallu apprivoiser un peu le logiciel (Freecad qui est en libre accès), ce qui ne se fait pas en 3 jours.

Je vous montre les images. J'ai besoin d'avoir votre avis et un œil extérieur et critique sur les formes et la position des appendices.

Pour être "léger" les réservoirs seront creux.



Je ne suis  à-peu-près sûr que de la longueur de la partie centrale qui correspond je pense (j'espère) à l'écartement entre les mats qui traversent la nacelle moteur.



Je n'ai pas beaucoup de photos des détails et évidemment pas de photos sous les bons angles.

La partie avant me semble courte...





















Pour les bouchons j'ai repris le diamètre des plus petits qui sont sur la maquette et les photos des originaux dispos sur le net. Je ne suis pas certains que leur diamètre soit les mêmes. Celui devant semble plus grand.
La jointure du bouchon à l'avant est "conique". Je pensais avoir vu ça sur une photo mais je ne la trouve plus...





A+

Juste une question bete, qui était Kajetan??