[Concours " Les 80 Ans des FAFL"] Hurricane MkIIc René Mouchotte octobre 1941- Arma Hobby - 1/72

Bonjour,

Le Concours de Fighters rend un bel hommage à ces héros de l’Air, connus, très connus, ou au contraire injustement restés dans l’ombre, mais qui concoururent à la libération de l’Europe occupée par l’envahisseur nazi.   De par leur nombre, ces combattants de l’Air ne peuvent hélas être tous représentés  dans ce concours. Une présentation remarquable de l’histoire de ces hommes se trouve sur le site ci-dessous que vous connaissez, sinon je vous le recommande vivement :  http://www.cieldegloire.com/batailles_fafl.php

En suivant les présentations de projets des inscrits au concours, j’ai trouvé dommage de ne pas voir apparaître un sujet d’avion de l’un d’entre eux, René Mouchotte.

Ce nom résonne pour beaucoup comme l’une des figures les plus emblématiques pour ne pas dire les plus élégantes des pilotes de chasse FAFL, et auquel Pierre Clostermann, un de ses pilotes du Squadron « Alsace », rendit hommage dans son ouvrage « Le grand Cirque ». Clostermann qui dira aussi de lui, juste après-guerre :

"Une figure d'ascète, brun flegmatique, terriblement jeune, mais qui portait dans le regard l'autorité d'un Chef. C'était un parisien. Il avait un sens tout à fait spécial et inné du mouvement des masses d'appareils de chasse. Je l'ai vu diriger, au cours d'opérations offensives sur la France, avec un brio qui lui attira l'admiration sans limites des plus hautes autorités de la Royal Air Force, deux escadres - soit une dizaine d'escadrilles. Un des rares survivants du groupe de pilotes de l'armée de l'air qui combattit aux côtés de la R.A.F. au cours de la "Battle of Britain", le Commandant Mouchotte faisait revivre la fierté d'être Français. La plus fameuse escadre de chasse de toutes les Forces Alliés, qui était à l'époque celle de Biggin Hill lui fut confiée ; elle comprenait un groupe de chasse français - le groupe "Alsace", et un groupe britannique."

J’ai un faible pour ces pilotes qui furent à la fois aviateurs, dessinateurs, écrivains de leur mémoire… Ceux-là contribuent encore plus à la force, à l’immortalité de leur génération et de leurs esprits de combattant de l’Air. J’ai toujours conservé avec soin, et entre autres dans ma bibliothèque, un exemplaire des « Carnets de René Mouchotte », aux éditions « J’ai lu ».    J’ai donc choisi de représenter l’un des avions pilotés par « le commandant René » (comme aimaient l’appeler ses frères de guerre de la RAF) à un moment de son histoire qui fut très important pour lui puisque c’est avec cet appareil qu’il abattit son 1er avion Allemand, un Ju88 au-dessus de l’Irlande, le 26 août 1941.
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On ne présente plus le Commandant René Mouchotte.  Je vais cependant tenter de rappeler quelques éléments importants de son histoire en lien avec un avion particulier qu’il a piloté au cours de sa carrière, le Hurricane Mk IIa serial Z2460, codé KW_R (« R » pour René) et que j'ai choisi comme sujet pour le concours.
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René Mouchotte est né le 21 août 1914 à Saint Mandé en région Parisienne.  
Ayant appris à piloter à l'âge de 18 ans, il fait son service militaire dans l'armée de l'air, à la base aérienne d'Istres, où il obtient le grade de sergent et son brevet de pilote. Il est pilote de tourisme à son retour à la vie civile.
Il est mobilisé en septembre 1939 et affecté, non dans une escadrille de chasse comme il l'aurait voulu, mais au Centre d'Instruction de la Chasse, à Chartres, puis, en mai 1940, à l'École de formation des sous-officiers du personnel navigant à Avord.
Envoyé en Algérie à Oran la Sénia , il est révolté par l'annonce de la demande d'armistice du maréchal Pétain le 17 juin 1940 et décide de rejoindre l'Angleterre. Il est alors sergent pilote (instructeur) et se trouve avec ses camarades lorsqu’il apprend la capitulation française. Il écrira plus tard dans ses mémoires :
“ Je viens d’apprendre par la radio l’incroyable nouvelle de la…CA-PI-TU-LA-TION ! Le fait est tellement inconcevable qu’on reste là, les membres brisés, à s’imaginer mille choses, un cauchemar, une erreur, une propagande pour tenter d’effacer l’horrible réalité. La pitoyable T.S.F achève de briser la résistance de nos nerfs trop tendus en faisant résonner une Marseillaise vibrante, dernier appel d’une France, hier libre. ”

Dans la nuit du 29 au 30 juin, il décide ses amis les sergents Charles Guerin (pilote et copilote), Henri Lafont, (qui voleront quelques mois plus tard à ses côtés) et 3 autres camarades (Georges Heldt, Emile Fayolle et Hubert Stourm) , à décoller avec lui et en secret du terrain d’Oran. A l’aube, les pilotes rampent jusqu’à leurs appareil respectifs, et allument les moteurs ; pour les uns un Caudron « Simoun » (N°174) (Cf le sujet de concours de Philippe « Saabophile », très bien présenté ici > http://fighters.forumactif.com/t93036-concours-les-80-ans-des-fafl-caudron-simoun-heller-1-72), pour les autres (Mouchotte, Guérin, Lafont) un Caudron « Goéland ».. Le décollage de ce dernier est scabreux, manque de leur être fatal : des mécaniciens ayant “consciencieusement ” saboté leur avion en bloquant le pas des hélices en position grand pas. L’avion avale toute la piste, s’élève puis retombe, s’arrache à nouveau péniblement, et malgré tout, Mouchotte réussit à lui faire prendre son envol. Durant le vol, ils découvrent aussi que les jaugeurs d’essence ne fonctionnent plus (l’aiguille tournait en continu…). Peu à peu, les hommes commencent à y croire, se détendent malgré un pilotage très délicat. Quelques heures plus tard, ils atteignent le rocher de Gibraltar, où ils sont royalement accueillis par les soldats de sa Gracieuse Majesté et la population civile. Après s’être entretenus avec 2 officiers Français (qui leurs apprennent l’existence de la « France Libre »), ils rejoignent l’Angleterre à bord d’un bateau, le « Président Houduce ». Pour eux, l’aventure vient de commencer…

Le 1er juillet 1940 est créé le corps des F.A.F.L. (l’effectif approche une centaine d’hommes au départ). Le 7 août 1940, les bases juridiques de la France Libre sont posées. Le gouvernement britannique reconnaît ces combattants ainsi que la souveraineté du général de Gaulle sur cette dernière.


Les Anglais, dont les effectifs de pilotes de chasse chutent de façon alarmante avec les féroces combats de la Bataille d’Angleterre, ont déjà organisé la formation de pilotes Polonais, Tchèques… acceptent aussi de former les pilotes Français libres dans leurs écoles, les équiper, des remboursements étant prévus après la guerre...
Avec 13 autres pilotes (Pierre Blaize, Yves Briere, Henri Bouquillard, Charles Guerin, Emile Fayolle, François de Labouchère, Henri Lafont, Xavier de Montbron, Georges Perrin...) René Mouchotte fait partie des plus avancés dans leur entraînement. Après être passés par la « Patriotic School », où leurs aptitudes au vol ont été mises à l’épreuve, tout comme leur loyauté (les services secrets de sa Majesté vérifiant tout simplement que ce ne sont pas des espions cherchant à s’infiltrer), les voilà envoyés se convertir sur les avions britanniques de la « 1 School of Army Cooperation ». Ils enchaînent les vols, soit sur Hawker Hector, ou sur Tiger Moth.

Le petit groupe, est alors envoyé à Odiham. Puis, il est réparti dans deux autres camps, Mouchotte, de Montbron et Perrin, sont envoyés à Sutton Bridge où ils font connaissance avec le valeureux Hawker Hurricane. Mouchotte sera enchanté par le pilotage de cet appareil, effectuant son 1er vol sur Hurricane le 25 août 1940 à la 6ème OTU (escadrille de formation) en pleine bataille d’Angleterre, sur la machine serial L1574 (un vieil Hurricane de début de série et réservé à la formation des élèves). Il en fera un dessin sur son log-book personnel.

Après une vingtaine de jours (du 19 août au 9 septembre), et ayant bien en main le Hurricane, le petit groupe se répartit dans différents groupes de chasse de la RAF (appelés « Squadron » = effectif de 12 avions opérationnels) pour prendre part à la dernière phase de la Bataille d’Angleterre.

Mouchotte est d’abord versé au 245 Squadron (lettres codes DX), une escadrille durement éprouvée depuis le début de la Bataille et envoyée au repos en Irlande du Nord. Il y pilote entre autres le Hurricane P3101 (codé ?_DW). Il intègre ensuite rapidement le valeureux  615 Squadron (« County of Surrey », lettres codes KW, et escadrille dont Winston Churchill est le parrain). Il y volera durant un an.
Mouchotte devient Adjudant en compagnie d’Henri Lafont, lui aussi versé à la 615, rejoint Northolt début octobre 40 pour succéder à un Squadron Polonais très éprouvé et envoyé à son tour en repos.

Sa 1ère vraie mission de guerre d’importance a lieu le 11 octobre, sur le Hurricane N2706 codé KW_W, une couverture d’espace aérien autour de Londres, mais sans interception. Il pilotera aussi à la même époque le V7017 codé KW_M. Notre téméraire pilote brûle d’en découdre et même d’être le 1er français libre à abattre un « boche » mais la fin de l’année 1940 approche…   Mouchotte pilotera régulièrement le P2578 codé KW_S. Egalement le P3811 KW_R, puis plus régulièrement le V7598 avec ces mêmes lettres codes KW_S (peut-être en hommage à sa fiancée Suzanne, ou sa mère Simone ?) et qui devient son avion personnel. Ce dernier avion sera endommagé à plusieurs reprises, mis en pylône en octobre suite à une panne moteur, puis en décembre par une collision avec une camionnette lors d’un taxiage.

Début 1941, Mouchotte vole aussi sur le V7651 codé KW_Y, qu’il partage avec George Perrin. Les pilotes vont pouvoir bientôt voler sur de nouveaux Hurricane, des Mark IIa, mieux motorisés, sortant de production.
Le 11 mars 1941, Mouchotte effectue son 60ème vol de guerre (Hurricane Mk IIa Z2391 codé KW_N).
il est nommé sous-lieutenant et chef de Flight par intérim en mars 1941.

En mai, Mouchotte et son ami Charles Guérin sont affectés à Valley une zone « désertique » sur l’île d’Anglesey (Pays de Galles) au large de Dublin, à nouveau sur de vieux Hurricane MkI pour faire de la surveillance de convois maritimes. Cette période va voir la disparition tragique de son vieil ami et camarade d’évasion, tombé en mer par panne moteur suite à une fuite de liquide de refroidissement. Panne étrange car elle sera récurrente au sein de l’escadrille. Mouchotte est choqué de ce drame pour son ailier qui s’est déroulé sous ses yeux, à 50 miles des côtes. Yves Brière, autre pilote FAFL, perdra la vie dans les mêmes conditions quelques jours plus tard dans le Hurricane MkI V6551. Ces pannes moteur précédentes surviennent aussi dans d’autres escadrilles de la RAF.

Mouchotte reçoit sa première citation en juin 1941. A cette époque, et les Hurricane Mark II arrivent au Squadron, ils sont mieux motorisés, sortant de production.. Mais les étranges pannes moteur liées à des fuites de glycol persistent. Une enquête conclura à des actes de sabotage, de l’acide ayant été trouvé mélangé au glycol. Mouchotte lui-même échappe de peu à cette tragédie puisque le nouvel Hurricane MkIIa qu’il s’était choisi (Z2404, KW_S) s’écrase dans les mains d’un ami pilote anglais ayant pris sa place pour une mission qui lui avait été attribuée.

En juillet, il est nommé lieutenant et — distinction alors inédite pour un étranger — flight commander (chef d'escadrille) d'un Squadron britannique.

Le 26 août 1941, Mouchotte connaît son jour de gloire. En mission au-dessus de l’Irlande, il repère et abat son 1er appareil ennemi, un Junker 88, comme à l’exercice, en approchant soleil dans le dos et se plaçant au-dessus avec soin, l’Allemand ne l’ayant pas repéré. Le Junker se pose en mer, l’équipage Allemand étant sauf. Mouchotte qui l’a perdu de vue rentre en pensant ne l’avoir qu’endommagé, mais la confirmation de la destruction du bombardier arrive rapidement.

Le 1er septembre, il voit arriver à la 615 trois nouveaux français dont les sergents Maifert, Maridor et le Pilot officer Coignard, qui voleront dans son « Flight », le « B ».
Début octobre 1941, le Squadron 615 rejoint Manston où il est amené à y remplacer le 242 Squadron, destiné à partir sur le théâtre d’opération Méditerranéen. Pour l’occasion le 615 se voit équipé en Hurricane Mark IIc (armement de 4 canons de 20mm) en vue de missions d’attaques de bateaux, véhicules et autres cibles terrestres. Les appareils portent désormais de nouveaux camouflages en Dark Green / Ocean Grey dessus, Medium Sea Grey dessous. Mouchotte y pilotera entre autres le Z3470, codé KW_P. Il vole avec un uniforme de la RAF où est inscrit sur son épaule « Canada », et avec une plaque d’identité sous le nom de « René Martin », afin de dissimuler sa véritable identité en cas de capture sur le continent.

Le 17 octobre, il revient d’une mission sur les côtes Belges avec son Hurricane endommagé par un Me BF109F. Lors de la même mission, il manque de peu d’entrer en collision avec le Hurry de son ailier Philippe De Scitivaux !

Le 7 novembre 1941, date historique pour les chasseurs français de Grande-Bretagne, les souhaits du Général Valin, ainsi que ceux de ses pilotes, et particulièrement Mouchotte et Dupérier, se réalisent à Turnhouse : le 1er groupe français se constitue, nommé “Ile-de-France”, il portera la désignation de Squadron 340 (lettres code GW).
René Mouchotte y est rejoint par Maurice Choron, Emile « François » Fayolle, François de Labouchere, ainsi que des pilotes fraîchement sortis des écoles de la Royal Air Force. L’escadrille est équipée de Spitfire MkVb. Sur idée et proposition de René Mouchotte, le fuselage des appareils recevra un blason à la croix de Lorraine (souvent près du cockpit ou au dessous des échappements, des 2 cotés du fuselage).

En février 1942, René Mouchotte est promu Capitaine. Bernard Dupérier sera lui nommé à la tête du Squadron, et Mouchotte et Emile « François » Fayolle commanderont les flight A et B, Mouchotte commandant l'escadrille (Flight) B « Paris ». Mouchotte pilotera régulièrement le Spit Vb BL803 immatriculé « GW_L » (L comme « leader »).

Le 10 avril 1942, le 340 Squadron effectue sa 1ère sortie opérationnelle d’envergure. Malheureusement elle connait une issue tragique. En opération au dessus de la France, et commandé exceptionnellement par le Wing Commander Robinson en personne (un vétéran de la Bataille d’Angleterre sur Spitfire) le Squadron est accroché par l’ennemi. Comble de malchance, aux Me 109 s’ajoutent les nouveaux Fw190A, supérieurs au Spitfire MkVb (dont la mise en service date alors déjà d'un an). C’est une surprise totale pour les pilotes Français, tout comme pour les Britanniques. Il s’engage une gigantesque bataille aérienne, où les Fw190A s’imposent. Lors de ce 1er affrontement, le Squadron français perdra trois de ses meilleurs éléments, les deux amis Maurice Choron et Robinson seront abattus, et Philippe de Scitivaux sera fait prisonnier.
René Mouchotte, qui a pris part à cette bataille, écrira le soir dans ses carnets : “ Les avions rentrent un à un, moins trois : Robinson, De Scitivaux, Choron manquent à l’appel, trois des meilleurs chasseurs du moment... ”

Mouchotte reçoit la croix de guerre avec palme des mains du général de Gaulle le 14 juillet 1942. Malgré une météo maussade, il tient à offrir au chef de la France libre une présentation en vol en forme de Croix de Lorraine, qui fera un excellent effet !

Deux jours plus tard, il revient miraculeusement d’une mission avec son Spitfire fortement endommagé au niveau des empennages par la Flak.

Le 1er août 1942, son ami Emile « François » Fayolle, se voit nommé commandant pour prendre la tête d'une unité de chasseurs bombardiers, le Squadron 174. Il volera sur Hurri-Bomber, un Hurricane équipé pour l’occasion de bombes et de 4 canons de 20mm. L'unité est spécialisée dans l’attaque de cibles au sol. Initialement, c’est René Mouchotte qui devait prendre le commandement du Squadron 174, mais celui-ci, ayant appris qu’il volerait sur Hurricane, préféra décliner cette offre (René Mouchotte avait encore en mémoire que le Hurricane avait provoqué la mort de son meilleur ami, Charles Guerin).

Mouchotte participera à l'opération « Jubilee » sur Dieppe,  le 20 août.

Il se voit ensuite affecté au 65 Squadron (lettres codes YT) sur Spit Vb, où il sera le 1er chef français à commander une escadrille britannique. Le 10 octobre, le Squadron est envoyé à Drem en Ecosse où il se verra missionné d’une tâche bien particulière, celle d’entraîner son escadrille à se poser sur une piste en béton balisée pour être de la longueur d’un pont de porte-avions, en vue de tester le Spitfire comme avion embarqué. Il pilote surtout le Spit Vb BL664 « YT_N » qu’il s’est attribué.
Le 16 novembre 1942 lui est attribué une DFC (Distingued Flying Cross) au vu de ses nombreux états de service.
En janvier 1943, il réussit avec son Seafire plusieurs décollages et appontages réels sur le porte-avion britannique « Argus » !

Quelques jours plus tard l’aventure avec la 65 s’achève et Mouchotte est chargé de mettre sur pied le Groupe de Chasse III/2, alias No 341 « Free French » Squadron pour la RAF, groupe dénommé « Alsace » (qu’il dirigera jusqu’au jour de sa disparition).
Après d'intenses entraînement le groupe « Alsace » est installé à Biggin Hill, prestigieuse base regroupant les meilleures unités de chasse de la RAF au Sud de Londres. Mouchotte y sera très apprécié par les deux chefs » locaux, les fameux Adolph « Sailor » Malan commandant de la base et Alan Deere le Wing Commander, tous deux vétérans et as sur Spitfire de la bataille d’Angleterre.

Il a sous ses ordres notamment le sergent Pierre Clostermann, un pilote doué, qui sera souvent son ailier.
Le 29 mars 1943, Mouchotte effectue sa 1ère mission de guerre sur Spit Mark IX.
Le 13 mai, Mouchotte prend possession du Spitfire EN637 codé « NL_L » ; il y fera inscrire « Général de Gaulle » sur le capot.
Le 15 mai, à la tête de son unité, Mouchotte abat un Focke-Wulf 190A au-dessus du secteur Caen- Deauville.
Le 17 mai, toujours à la tête de son unité, il abat un Messerschmitt BF109 G au-dessus de Caen. Cette victoire lui est attribuée comme la millième de la base depuis le début de la guerre, mais partagée avec le Squadron Leader Canadien Jack Charles du Squadron 611 qui abat deux Fw190 le même jour (sur le Spit Mk IX EN554 « FY_Y »). L’évènement sera largement fêté et photographié !

Cette année 1943 coïncide avec une activité défensive intense et efficace de la chasse Allemande avec des sorties nombreuses des escadrilles de haut niveau basées dans le Nord de la France, les JG26 (Nord) et JG2 (Normandie, cette dernière regroupant les « Abbeville boys », comme les surnommaient leurs adversaires anglais). Les combats sont fréquents, intenses. Les missions d’escorte de bombardiers alliés sont longues, éprouvantes.

Mouchotte fait beaucoup de missions, tout en gérant les tâches administratives de son escadrille, il est à la limite de l’épuisement au début de l’été.

Le 27 août, il est abattu au-dessus de la Manche, lors d'une mission de protection de 187 bombardiers américains B-17 de la 8th US Air Force effectuant le 1er raid de jour contre le blockhaus d'Eperlecques, un objectif du Nord de la France tout près de Saint Omer (62). Après un début de face à face avec des FW190, il se retrouve isolé, appelant à être rejoint. Il n’en aura pas le temps, car repéré et attaqué par l’as Allemand Walter Radener sur Focke Wulf 190 A5 codé « 2 brun + » de la JG2 qui ne revendiqua pas sa victoire faute de témoin.

Le soir du 27 août 1943, les dirigeants désolés de Biggin Hill et les autorités du Fighter Command disaient :
" En Vérité, les Français perdent leur plus grand pilote "
" Et la Royal Air Force son meilleur ami".

René Mouchotte comptabilisait 408 missions, dont 141 avec le groupe Alsace, et 1 743 heures de vol.
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Son corps sera retrouvé sur la plage de Westende, hameau balnéaire de la commune de Middelkerke, en Belgique, le 3 septembre suivant.  Identifié seulement en mars 1949, il sera alors inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Il avait écrit dans ses carnets ces quelques mots comme testament :
« Si le destin, ne m'accorde qu'une courte carrière de commandant, je remercierai le ciel d'avoir pu donner ma vie pour la Libération de la France. Qu'on dise à ma Mère que j'ai toujours été heureux et reconnaissant que l'occasion m'ait été donnée de servir Dieu, mon Pays et ceux que j'aime et que, quoi qu'il arrive, je serai toujours près d'Elle ».

Sources :
Livre : « Les carnets de René Mouchotte » ; « Mes carnets » (réédition des documents originaux, 2001)
http://www.cieldegloire.com/batailles_fafl.php
http://www.cieldegloire.com/004_mouchotte_r.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Mouchotte
Magazines :
« ACES » N°6 « René Mouchotte, the Gallant Free French », éditions Heimdal
« ACES » N°1 « Jean Maridor, le Guynemer de la 2ème Guerre mondiale», éditions Heimdal
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Je vais donc monter cet avion (le Hurricane MkIIa Z2460 codé KW_R) à partir du kit Arma Hobby Hurricane MkI, je pense (et j'espère) que les modifs à apporter sont peu nombreuses pour en faire un Mk IIa. C'est un joli kit que je découvre :


Le magazine "ACES" N°6 publie un profil de cet avion piloté par René Mouchotte en août 1941 mais étrangement il n'est pas représenté avec la bande SKY à l'arrière du fuselage, ce qui me semble être un oubli car cette marque d'identification était entré en vigueur et se généralisait à partir de début 1941.

L'avion de R. Mouchotte, hormis le serial et les lettres code, devait en effet ressembler assez à celui-ci ayant appartenu à Jean Demozay :

Bien que l'intrados de l'aile gauche en Noir ne soit pas certain non plus.

Si vous avez des connaissances précises sur ces points, n'hésitez pas à m'en faire part, je vous en remercie d'avance !

@ bientôt

C'est par une magnifique et très complète biographie de ce pilote héroïque que tu débutes ce concours Yves et je t'en remercie.
Tu comprendras que René Mouchotte est un sujet qui me tient à cœur, lui qui fût compagnon d'évasion de Fayolle et accompagnât le dernier vol de celui-ci même s'ils étaient dans des Squadron différents.
A ce propos, l'opération Jubilee s'est déroulée le 19 et non le 20 août.

Je te remercie également pour le clin d’œil à mon propre montage et te souhaite un bon concours

PS : tu signales comme numéro du Simoun d'Oran le 174 alors que P40 m'a donné le 374. Serait-ce une faute de frappe ou une confusion avec le Squadron de Fayolle ?

Salut,



Bel hommage au pilote.
J'ai lu d'une traite cette présentation dense qui vient par moment s'entrecroiser avec celles d'autres personnages déjà présentés dans des posts voisins.



Bons débuts avec la maquette.



William

Voila une présentation très complète d'un pilote des plus héroïque comme tous les autres pilotes nommés ici.
Et ce pilote me touche car ce sera le thème d'un prochain montage, car une planche Berna sur son Spit MkV.
Et cela car son nom avait été donné à la base aérienne près de chez moi, La BA 103.
Elle est maintenant fermée.
Je vais donc suivre ton montage.

Merci à vous tous pour vos encouragements, Messieurs !

Philippe, je rectifie, Dieppe c'est bien le 19 août bien sûr et non pas le 20, étourderie de ma part ; Pour le numéro du Simoun, je t'avoue que j'ai recopié un peu trop facilement ce que j'ai trouvé sur le Net, donc aucune certitude personnelle et même sûrement une erreur de ma source !

Jean-Claude, tu fais bien d 'évoquer la regrettée BA103, qui est à deux pas de chez moi aussi ! Que n'ai-je oublié d'évoquer cela alors que tout petit mon père m'y emmenait lors des meetings :


Et d'autre part, que je passe régulièrement devant le SMB2 en pylône devant la résidence portant son nom, à l'entrée de Cambrai !
https://lvdneng.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2019/12/26/node_686125/44679012/public/2019/12/26/B9721629162Z.1_20191226162709_000%2BG2GEUE14B.2-0.jpg?itok=egubJZyv1577374046

Bons montages à vous également, Messieurs !

Hello Yves
Bon montage et bon concours !!!

Très belle présentation ! Bon montage !

et bon concours!

Merci pour l'historique, bon montage et bon concours.


Chris78  

Bon montage et bon concours divs1"

Merci pour cette tranche d'histoire

pour cette biographie, cela m'a replongé dans l'ouvrage "Les carnets de René Mouchotte".
Bon montage et bon concours

un grand merci pour cet historique parfaitement rédigé et passionnant bravo tu as également un talent d'écrivain !
bon montage à toi et bonne chance!
pout le choix de la maquette j'avoue ne pas connaître assez bien le MkIIa...mais je pense que ton fuselage de MkI va être trop court pour faire un MkII

Pour la bande sky, Waroff adonné sur un autre montage de l'époque...MkII spit d'Ile de france, les dates pour les dites peintures de guerre!