Hydravion Bernard HV 41 Coupe Schneider 1929 - Kit Résine Conception Adrien Roy - 1/72

Bonsoir à Tous,

Lors du dernier concours consacré à l'Age d'Or de l'Aviation, notre ami Adrien (moi) nous a présenté un superbe hydravion de course britannique, à savoir le Supermarine S4.

Cet avion fut développé exclusivement pour les épreuves de la Coupe Schneider et d'autres appareils dérivés et produits par  cette firme s'octroieront des victoires lors de diverses épreuves de cette compétition.
La France tentera en vain de présenter des hydravions de courses et c'est un de ces modèles que je me propose de vous présenter en montage à partir d'aujourd'hui.

Et c'est là que l'on retrouve notre ami Adrien, car c'est un pur produit de sa conception que je vais commencer avec ce Bernard HV 41, développé et conçu comme avion d'entrainement en prévision de la Coupe Schneider de 1929.

Pour les personnes intéressées par les travaux de conception d'Adrien,  on peut suivre la naissance de ces modèles au travers du post suivant :

(9) La famille Bernard. Au tour des hydravions, HV 41 et HV42. (forumactif.com)

Le kit du Bernard HV 41 :

Un produit artisanal créé de toute pièce par Adrien et commercialisé à quelques exemplaires.



Il s'agit d'un kit résine dont voici les pièces fournies



On notera l'excellente qualité des moulages.



Pour la base documentaire, on se tournera vers:

- Le Docavia consacré aux Avions Bernard
- Le Fana de l'Aviation n° 80 à 90 (1976)
- Aviation Magazine n° 298 à 309 (1959/1960)
et bien sûr le net ou l'on trouve un peu de photos.

Avant d'attaquer la partie montage, qui, soit dit en passant, est commencée depuis un peu plus de trois semaines, je vais, comme de coutume faire une petite présentation historique de la firme et du modèle HV 41.

Avions Bernard

Sans vouloir trop reprendre ce qui a été écrit dans plusieurs ouvrages, et pour accompagner ce montage, je ferai un petit retour sur la présentation de la firme Bernard, ce texte étant repris de la saga consacrée aux Constructeurs Français de 1919 - 1945 que le Trait d'Union a publié durant plus de 30 ans, étude tout à fait remarquable que nous devons  à Charles Claveau, membre de notre association.

Texte publié dans le TU n°143 de Mai-Juin 1992 :
Adolphe Bernard est né à Asnières le 17 juillet 1881. E, 1909 il fonde à Paris une entreprise de fabrication de métiers à tisser. Mobilisé en 1914, il sera blessé sérieusement et réformé après plusieurs mois d'hôpital. En janvier 1917, il fait  bâtir à la Courneuve une usine destinée à la production d'avions de guerre. 2500 SPAD y auront été fabriqués à l'Armistice. Louis Béchereau était le conseiller technique des Etablissements Bernard durant cette période.
L'Armistice signée, les contrats de guerre sont résiliés. Le 1er janvier    1919, A. Bernard créé une nouvelle société aux activités diversifiées succédant à  l'entreprise de guerre. Baptisée Société Industrielles des Métaux et du Bois (SIMB) oo FERBOIS en abrégé, elle avait son siège 1 rue Léon Cladel à Paris 2e. Fabricant des meubles, comme des Breguet 14 et 16, elle réussit à conserver le personnel employé durant la guerre.
En 1922, une branche aéronautique est créée sous la houlette de l'ingénieur Jean Hubert, secondé par MM Vautier, Bruner, Gianoli et Galtier.
En 1924, Adolphe Bernard et les Chantiers et Ateliers de Provence créent la firme "Chantier de Provence-Aviation-Hydravions A.Bernard (CPA) sise à Marseille 40 chemin de la Madrague. Les ateliers étaient situés à Port de Bouc et assuraient la réparation d'avions militaires de la région provençale. La CPA construira un seul et unique prototype, le CPA 1, bimoteur de combat et de reconnaissance qui vola en février 1926. Sans commande de série la CPA fut finalement dissoute en septembre 1932.
Le 14 septembre 1927, A. Bernard fonde la Société anonyme des Avions Bernard (SAB) qui remplace la branche aéronautique de la SIMB.
Consacrée exclusivement aux productions aéronautiques, elle reprend le personnel correspondant à la SIMB. En novembre 1927, le décès accidentel de Jean Hubert entraine son remplacement par Louis Béchereau.
La SAB ne réussira pas mieux que la SIMB à produire des appareils en série. Son activité sera donc chaotique. Malgré ces problèmes, au début de 1935, Bernard acquiert la société Schreck-FBA, elle aussi en difficulté financière. Une partie du Bureau d'Etudes et des ateliers Bernard sera transférée à Argenteuil où sera construit le dernier appareil Bernard, l'hydravion H 110. L'usine de la Courneuve sera fermée définitivement le 31 juillet 1935. Reprise en 1937 par la CAPRA (future MATRA) puis en 1945 par la SNCASE, elle est actuellement une usine Eurocopter (aujourd'hui Airbus Helicoptères.).
Le 6 octobre 1935, la SAB sera finalement placée en liquidation judiciaire.
En mars 1936, les Avions Bernard renaissent encore une fois avec l'appui de la Banque Centrale Française. Rien de sérieux ne fut réalisé par cette société qui disparut fin 1936.
En 1938, A. Bernard crée à Bègles (Gironde) une nouvelle société aéronautique, l'ARCA (Société Anonyme de Constructions Aéronautiques) spécialisée dans la sous-traitance. Stoppée par l'Armistice, l'activité devait reprendre pour le compte des Allemands, mais A. Bernard rejeta cette demande et se réfugia à Marseille, alors en zone non occupée. Les locaux de l'ARCA furent alors vidés de leurs machines par l'occupant. Ce n'est que le 1er janvier 1948 que Bernard récupèrera ses locaux temporairement "utilisés" par la SNCASO. S'estimant trop âgé (67 ans) A. Bernard laisse cette usine à son fils Jean qui y créa la SEEM (Société d'Etudes et d'Exploitation Métallurgique).
Le 28 décembre 1955 Adolphe Bernard décède. A sa demande, cette disparition fut dissimulée à la presse aéronautique.

Bernard HV 40, HV 41 et HV 42 -  HV pour "Haute Vitesse"  -  (Le Trait d'Union n°145 de Septembre Octobre 1992)

Pour la coupe Schneider 1929, le gouvernement français passa commande à la firme Bernard de 4 hydravions : un HV 40 à moteur Gnôme et Rhône Mistral de 1200 ch, un HV 41 à moteur Hispano  Suiza 12 Ns de 1000 ch et deux HV 120 dotés de l'Hispano Suiza 18R de 1468 ch. Les deux premiers étaient destinés à l'entrainement, tandis que les HV 120 devaient participer à la compétition proprement dite. Les HV 40 et HV 41 étaient des appareils en bois, dotés d'une aile monobloc à longerons multiples et revêtement travaillant d'une épaisseur décroissante. Cette innovation fit l'objet de deux brevets déposés en février 1929.
Terminés au printemps 1929, le HV 40 ne devait voler qu'en juin 1941. Son moteur ne développant que 600/800 ch au lieu des 1200 escomptés, on doutait qu'il soit capable de décoller et il fut donc mis à l'écart. Il fut cependant expédié à Berre en mai 1931. Là, contrairement aux prévisions pessimistes, il se révéla un excellent appareil, maniable et agréable à piloter. Mais en mai 1932, la dissolution de la Section d'Entrainement à la Coupe Schneider condamna la machine au même titre que les autres construites en vue de cette compétition.
Retardé lui aussi par la livraison de son moteur, le HV 41 arriva à Hourtin au milieu de 1929 et effectua son premier vol  en août piloté par Paillard. A la suite d'une série de mises au point, il atteignit 410 km/h en janvier 1930. Il fut utilisé par la Section d'Entrainement à Berre jusqu'à sa dissolution.
Les déboires rencontrés par les machines commandées en 1928 amenèrent la France à déclarer forfait pour la Coupe Schneider de 1929. Aussi, en 1930, une nouvelle série de marchés fut passée en vue de la compétition de 1931. Bernard reçut ainsi commande de trois HV 42, version de "série" du HV 41, et destinés à l'entrainement, d'un HV 220 et d'un HV 320, ces deux dernières machines pour la compétition.
Là encore, les moteurs Hispano 12 Ns furent la cause de retards dans la finitions des appareils. C'est ainsi que les essais de réception du premier HV 42 ne débutèrent qu'en mars 1931. La vitesse de 430 km/h contractuelle fut atteinte facilement. L'entrainement des pilotes de la Coupe Schneider put alors se dérouler durant l'été 1931 à l'aide des trois HV 42, du HV 41 et du HV 40. Malheureusement les appareils de compétition ne seront jamais prêts à temps pour l'épreuve de 1931. Celle-ci se réduisit à un vol du Supermarine S6B qui couvrit les 350 km du parcours à la moyenne de 548 km/h le 13 septembre.
Adrien ayant  pour objectif de créer plusieurs de ces hydravions, nous nous arrêterons pour l'instant sur celui qui est disponible aujourd'hui à savoir le HV 41.









Voilà pour les présentations de la firme et du modèle HV41, demain, on commence le montage.
Par contre, à ce moment de l'ouverture du post, il est en instance de la partie peinture, aussi, on va vite se rattraper et se remettre temporellement à jour pour poursuivre ce montage.


A suivre.
Régis

Un peu que je vais suivre !

Bonjour Régis.
Très intéressantes les explications.
Je m'installe.
Bon montage.
Amicalement,
Jamme

Bnjour,

Grande et belle introduction Régis, bon montage à toi.

Olivier

wipeout a écrit:Un  peu que je vais suivre !

Jamme a écrit:Bonjour Régis.
Très intéressantes les explications.
Je m'installe.
Bon montage.
Amicalement,
Jamme

Rainbow XF-12 a écrit:Bnjour,

Grande et belle introduction Régis, bon montage à toi.

Olivier

Michel, Jean-Marie Olivier, Merci les Amis !    et bienvenue ici.

Allez, c'est parti...

On attaque gentiment , mais ce montage s'annonce sympa et sans trop de prise de tête tout en étant de la résine artisanale.
Une petite vue des deux 1/2 fuselages dégrappés

1/2 fuselage



Comme dit précédemment, c'est de la résine artisanale, il y a de temps en temps quelques petites interceptions, mon 1/2 fuselage droit présente une "grosse bulle", dont un trou que j'ai ouvert afin de combler à la cyano/talc pour reboucher.

Bulle = Trou



Autre petite anomalie sans gravité, le "radia" du flanc gauche n'est pas terrible il présente une petite déficience en partie basse. Par contre,  je pense reprendre ces deux radiateurs en refaisant les différents éléments avec des morceaux d'aiguilles d'acupuncture collées côte à côte.
La technique des aiguilles ayant été utilisée avec succès sur mon Point d'Interrogation, on va continuer ainsi.

Radiateur à reprendre



Petit essai d'assemblage des deux 1/2 fuselages sans même avoir fait d'affinage des pièces. Génial ! Je dirai même excellent, les implants de position d'Adrien sont d'une grande précision et les pièces sont parfaitement positionnées.

Joint d'assemblage



Et pour finir, un essai de mise en croix, voilure/fuselage sans préparation. L'ajustage semble déjà très bon.

Essai mise en croix et dérive G à reprendre



Petit stop... On reprend sous peu.

Régis

Je m'installe pour suivre ton montage Régis

goose1977 a écrit:Je m'installe pour suivre ton montage Régis

Bienvenue Yann et merci

Régis

Allez, on suis toujours, alors on en refait un petit bout...

Bon, j'ai essayé de réaliser un nouveau radiateur avec mes aiguilles. Bof !!!
L'assemblage des morceaux d'aiguille ne pose pas de problème, par contre, pour la coupe, c'est autre chose, car pas facile de couper autant de morceaux identiques et précis avec une pince coupante, même si elle coupe très bien. On oublie...

Et puis, j'ai pensé à la fibre optique,  bonne idée la fibre optique.  
Je suis passé à la fibre en ce début d'année et j'ai pu récupérer un petit 5 m de fibre non utilisés. Elle fait justement 0,2 mm . L'idéal.
J'ai donc tenté un petit essai de réalisation pour un nouveau radiateur. J'ai coupé un certain nombre de petits morceaux que j'ai positionné sur de la bande cache. La rigidité relative de la fibre permet un bon positionnement rendu très facile. Une fois la dimension atteinte en largeur, j'ai enduit de cyano ultra fluide sur l'ensemble des morceaux de fibres. Essuyage rapide pour ne pas avoir d'épaisseur de colle.
Coupe des morceaux de fibres aux dimensions du radia, Adrien donnent 10mm en longueur (Coupe au cutter - Un peu dur, mais avec une lame neuve, c'est parfait)
Puis collage de l'arrière de la bande cache (que j'ai conservé) sur un morceau  d'Evergreen de 0,3 mm
Ensuite découpe d'un "cadre" aux dimensions dans une feuille d'Evergreen ou recup de 0,2 mm

Essai fibre



Mise en place du cadre autour des morceaux de fibre collées

Radia fibre



Je pense qu'une fois la découpe du fond de le collage du cadre autour, on a une bonne représentation du radiateur latéral sur ce HV41.
Il ne me reste plus qu'à en faire un deuxième et éliminer ceux moulés en place.

J'ai donc refait deux nouveaux radiateurs en fibre optique de 0,2 mm et carte plastique et après élimination de celui moulé en place initialement, ponçage de la zone, avant collage en position.
Les deux versions, en haut  le radiateur d'origine  et en bas le nouveau...

Comparaison radia



Nouveau Radia droit



A suivre.
Régis

Beau début bravo

Bon, bi flotteur... mais tu commences trop tot!

un ROYKIT résineux... après la conception, un montage de "client", super à suivre cette affaire!