[Italeri] 1/72 - Gotha 242 (go242)

Miammm,

Hé oui, les choses ont quand même avancé ......

La Guilde va être contente !

Oui, il vaut mieux voir le verre à moitié plein que le verre à moitié vide.

Maismaismais, c'est que nôtre cher conteur ne se tourne pas les pouces pendant ce temps !

Ben faut dire aussi que le mois de mars approche à grands pas ......

C'est beau en tous cas.
Le démon a du souci à se faire

Oui, mais le temps joue pour lui!

Hahaaaa !!!
Une vue éclatée, çà donne une bonne idée du zoziau. Cà avance, çà avance, moins que l' histoire, mais çà avance...

Aux très hauts seigneurs de la Guilde, mes maitres vénérés : voici mon rapport de montage pour la journée.
-J'ai achevé la reproduction de la structure en tube du fuselage.
-j'ai ensuite peint l'ensemble en RLM02 à l'exception du plancher de soute que j'ai reproduit couleur vieux bois pour simuler l'usure due aux embarquements successifs de différents matériels.
-j'ai effectué un brossage à sec alu sur les tubes dans les zones de frottement et bois clair pour les montants en bois.
-j'ai sali l'ensemble avec de la poudre brun très foncée pour simuler la crasse.
-j'ai ensuite patinée le bas de la soute avec de la terre à décor jaune claire simulant la poussière accumulée lors du service opérationnel dans les steppes russes.











J'espère que mon humble travail sera digne de votre enseignement.
Votre dévoué disciple.

salut

très chouette avancée bravo

yan

C'est très réussi!
La structure tubulaire est faite "from scratch"?
Bravo en tous cas pour la peinture et la patine de l'ensemble!

Bonjour j'ignorais être sur un forum de littérature fantastique j'adore et bravo pour le montage

MS-505 a écrit:C'est très réussi!
La structure tubulaire est faite "from scratch"?
Bravo en tous cas pour la peinture et la patine de l'ensemble!

Merci.
Oui, la structure tubulaire est faite en scratch.

Wahou!! Belle structure en scratch! c'est un vrai +! Bravo pour la peinture!

Aux très hauts seigneurs de la Guilde, mes maitres respectés ; voici le rapport du montage de la journée.
-J'ai entrepris de représenter d'après le schéma du manuel d'entretien du planeur le cheminement des câbles de commande à l'intérieur de la soute du poste de pilotage vers les ailes (commandes des 3 axes et des compensateurs).
Travail réalisé en corde à piano.
Il reste quelques finitions (peinture des renvois, etc...).







Votre obéissant disciple.

Très bel intérieur bravo

Bien vu les cables de commandes! L'aspect est vraiment réaliste

MS-505 a écrit:Bien vu les cables de commandes! L'aspect est vraiment réaliste

Merci. Pour ce que l'on verra une fois fermé...

Bah, tu sais que c'est la et c'est l'essentiel!

Et la Guilde aussi le sait !

Première séance de mastico -ponçage portant sur les ailes et le raccord aile-fuselage.
Notez que les raidisseurs à l'emplanture des ailes sont sous dimensionnés et vont être supprimés pour remplacement à la carte plastique.





La séance est écourtée par le retour de mon fantôme préféré, le jeune pilote de planeur qui poursuit sa narration.
Bon, de toute façon, il fallait que le mastic sèche!

"Je terminai le championnat de vol à voile en queue de classement malgré mes bons résultats lors de ma première épreuve. Cela n'avait rien de déshonorant compte tenu des modestes performances de mon Hutter 17  et du reste, je m'en préoccupais peu car j'étais tombé fou amoureux d'Eva, la délicieuse pilote russe. Nous étions devenus amants et plus rien d'autre ne comptait pour moi.
Dés le début, nous avions tenu à garder notre liaison la plus discrète possible car dans le Berlin de 1939, en proie à l'oppression nazie et à la paranoïa, il n'était pas facile à un citoyen du Reich de convoler tranquillement avec une jolie soviétique, attachée à l'ambassade d'URSS , malgré les liens d'amitié unissant nos deux pays.
Notre plus grand moment de bonheur fut un séjour de quinze jours, durant l'été, dans les Alpes autrichiennes, ma patrie d'origine. L'un de mes amis nous prêta son merveilleux planeur biplace Kranich pour de magnifiques vols en amoureux au dessus des montagnes.
Puis, il y eut la guerre.
Je fus mobilisé comme instructeur prés de Berlin pour former les futurs pilotes de la Luftwaffe au pilotage des planeurs.
Eva resta en poste à l'ambassade mais elle était amenée à s'absenter beaucoup plus souvent et beaucoup plus longtemps et nous devions passer des semaines sans nous voir.
Nos retrouvailles n'en étaient que plus passionnées et ardentes comme si nous pressentions que le temps nous était compté.
Quand elle le pouvait, elle m'attendait parfois devant la caserne, quand le jour s'enfuit et que la vieille lanterne s'allume et luit...
allemand:https://www.youtube.com/watch?v=D-szCTIE4q0
russe:https://www.youtube.com/watch?v=7IIzsSdq6sU
français:https://www.youtube.com/watch?v=UEnQFJQM3D4
Avec le recul, je conçois que vous pouvez me traiter d'égoïste ou d'inconscient, uniquement préoccupé de mon petit bonheur personnel alors que le monde s'écroulait autour de nous. Mais posez vous la question. Qu'auriez vous fait à ma place?...

Pas la peine de regarder les liens : vor der Kaserne, vor dem großen Tohr.... ganz romantisch !!!
Moi j'aurais fait pareil

La version russe est saisissante;
En l'écoutant, je m'imagine presque dans les bras d'Eva!
https://www.youtube.com/watch?v=7IIzsSdq6sU

12 Juin 1941. Je suis en permission mais Eva est reparti pour Moscou depuis le début du mois et pour au moins deux semaines encore. Je reste triste et solitaire, loin de mes riantes vallées autrichiennes dans un Berlin qui me parait lugubre et de plus en plus marqué par la guerre.
Pour passer le temps, j'aide à réparer les planeurs dans l'atelier du NSFK qui jouxte le terrain militaire.
Vers vingt deux heures, alors que je suis le dernier sur les lieux et que je m'apprête à partir, surgit une jeune femme, qui me demande où trouver Eva. Je reconnais une de ses amies allemandes prénommée Heidi.
Je lui apprends  qu'elle n'est pas à Berlin en ce moment et elle parait soudain très dépitée.
Je m'apprête à lui demander ce qu'elle lui veut lorsque, soudain, des bruits de moteur, des claquements de portières et des éclats de voix troublent le silence de la nuit.
La jeune femme sursaute et semble paniquée. Elle me demande alors de la cacher.
Sans plus réfléchir, je l'aide à se glisser dans le fuselage d'un planeur en réparation et camoufle l'ouverture avec des parachutes.
Des hommes en uniforme SS pénètrent dans le local et me mettent en joue. Leur chef, un grand type mince au regard froid, s'approche de moi, pistolet braqué et me demande mes papiers. Il les étudie scrupuleusement avant de me les rendre et de baisser son arme, tandis que ses hommes commencent à inspecter minutieusement les moindres recoins de l'atelier.
-"Feldwebel Andrea Spitz, très bien. Nous sommes à la recherche d'une dangereuse terroriste communiste qui a été aperçu rodant dans les environs. Vous n'avez vu personne ?
-"Non, obersturmführer, je suis seul ici depuis le départ de mes camarades."
-"Je vois. Si vous l'apercevez , merci de nous contacter aussitôt. Je suis l'obersturmführer Hans Müller et voici ma carte."
Et là, il me regarde avec une insistance troublante qui me met très mal à l'aise et lâche en pesant ses mots :
-"Elle cherche à entrer en contact avec une espionne russe notoire travaillant à l'ambassade de l'Union Soviétique."
Je vacille intérieurement tout en essayant de garder bonne contenance mais un flots de questions se bousculent dans ma tête.
Eva, une espionne? Que sais vraiment ce SS? Sait il que nous sommes amants?
Ses hommes viennent au rapport et lui signalent qu'ils n'ont rien trouvés.
Il me demande alors de sortir avec lui pour que je lui ouvre les deux hangars restants afin de les inspecter ce que je fais de bonne grâce, heureux de m'éloigner de l'atelier.
Ils quittent le terrain, une heure plus tard, manifestement déçus.
J'attends un bon moment puis retourne à la cachette mais elle est vide.
La jeune Heidi a fui. Je retrouve, au fond du fuselage où elle était cachée, un papier griffonné de cette inscription :
Pour Eva, NEC  Julius Epstein  Prokorova.
Mais je ne reverrai PLUS Eva!
Car le 22 Juin commence l'opération Barbarossa, l'invasion de l'URSS par l'Allemagne et la guerre totale entre nos deux pays.

Aïe, le temps se gâte...

La journée débute avec le remplacement des raidisseurs à la base de l'aile. Notez que le plus prés de l'emplanture fait le tour complet. Ils sont taillés dans des profilés ronds rabotés sur une face. Suivra un léger ponçage et une couche épaisse de peinture pour les noyer dans la base.
La queue est aussi collée sur les poutres.







Puis le pilote fantôme revient dérouler son récit dans ma tête;

"Le front de l'Est dévorait insatiablement les enfants du Reich.
Fin 1942, fini la relative quiétude des écoles de pilotage. Je suis envoyé en Russie comme pilote dans une escadrille de planeurs de transport Gotha 242 saignée à blanc.  Ce sont de grosses machines bipoutres, de tubes et de toile, pouvant transporter une vingtaine de soldats ou un petit véhicule, dans une vaste soute au plancher de bois.
Ils deviennent bien vite des oiseaux de mauvais augure, annonciateurs de revers car ils ne sont bientôt plus utilisés que pour l'évacuation de troupes en déroute, coincés dans des poches assiégées, partout où l'effondrement de nos armées s'accentue.
En ce matin de printemps 1943, nous étions trois Gothas, remorqués par trois Junkers 52, remontant péniblement un fort vent de face, au dessus d'un paysage sauvage et enneigé, patchwork de forêts impénétrables et de massifs rocheux escarpés, étirés en falaises sous un ciel de plomb.
Nul avion de chasse pour nous escorter ;  la Luftwaffe avait d'autres priorités.
Les craquements du planeur, malmené par les turbulences, répondaient aux gémissements des blessés entassés à l'arrière sur de mauvaises civières. Pauvres gars! Encore font ils partis des heureux élus! C'était probablement notre dernière rotation possible pour l'évacuation de la poche que nous laissions derrière nous. En décollant, j'avais pu apercevoir des chars T34 à moins de deux kilomètres du terrain. Il n'y aurait pas de sauvetage pour les blessés restants, abandonnés à l'infirmerie du terrain sous la surveillance d'un médecin qui avait choisi de rester avec eux jusqu'au bout, tout en sachant très bien ce qui l'attendait.
Ici, à l'Est, la mort était omniprésente et multiforme. Mais ce matin là, elle avait pris pour nous l'aspect de points noirs fondant du ciel.
Les chasseurs russes nous coiffèrent et ouvrirent le feu, semant la désolation dés la première passe...