[Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Hello,
Merci les gars et particulièrement Olivier et Laurent.
On poursuit vers Dallas...
4 Septembre 1930 (suite) et 5 septembre1930
Bellonte nous conte ces deux jours:
Nous passons à basse altitude sur les maisons de Newark et le cap est pris sur Pittsburg où nous avons sous les yeux le spectacle de la puissante industrie lourde américaine.
Nous devons survoler Cincinatti, le cours de l'Ohio, Louisville, Memphis, Little Rock, Hot Springs et, finalement la plaine jusqu'à dallas. A quelques kilomètres du but, nous nous offrons la fantaisie d'un symbolique passage à ras des toits de Paris Texas, petite localité que je viens de découvrir sur ma carte. Tous ces "Parisiens" se portent au milieu de la chaussée pour voir passer l'avion rouges aux cocardes tricolores.
Et voilà Dallas. Costes donne libre cours à ses dispositions du moment et, après de larges cercles au dessus de la ville, c'est une prise de terrain en voltige et atterrissage à love Field. Nous sommes aussitôt pris dans l'exubérance d'une foule enthousiaste qui rompt les barrages et se mêle aux chevaux de la police montée et aux "cops" à motocyclette. Il fait chaud, et l'accueil l'est aussi. Sans trop savoir comment, nous nous retrouvons sur la banquette arrière d'une voiture découverte, fonçant en "tous terrains" à travers l'aérodrome. Le Maire n'a même pas pris le temps de se placer entre nous deux. debout sur un marchepied, en bras de chemise, tout au long du parcours vers la ville, il est fier de nous désigner à ses administrés.
Le soir, grand banquet. Les convives attendent tous à leur place quand le maire, qui a bien calculé ses effets, fait une entrée entre nous deux et déclenche une ovation formidable.
Sans désemparer, il donne le signal du banquet par un puissant "Hello boys" attaquant du même coup et à belles dents son demi poulet. Le ton est donné. C'est parti. Etonné et amusé, je me tourne vers mon voisin de gauche et je lui demande : "C'est souvent comme cela aux Etats Unis ? " Réponse : "S'ils n'étaient pas ainsi, ils ne seraient pas maires." Je commence à trouver l'ambiance du pays aussi sympathique que trépidante.
C'est l'heure d'aller nous reposer. Nos deux grands contrats, New York et Dallas, sont remplis. Plus de soucis avec la météo ni les horaires à tenir. Désormais, nous envisageons les choses avec une parfaite sérénité. Alors, nous décidons de couper le vol retour sur New York par une escale à Louisville, la grande ville du Kentucky où nous passerons la nuit. Nous n'y sommes pas attendus et nous pensons y arriver presque incognito. Mais la nouvelle s'est vite répandue. Les autorités ont rapidement organisé notre réception. c'est justement le jour de La Fayette et de la Marne. Nous atterrissons en fin d'après midi. Ici, c'est la joie. Mais devrons regagner nos chambres assez tôt car demain matin, à New York , nous sommes attendus.
Régis
Merci les gars et particulièrement Olivier et Laurent.
On poursuit vers Dallas...
4 Septembre 1930 (suite) et 5 septembre1930
Bellonte nous conte ces deux jours:
Nous passons à basse altitude sur les maisons de Newark et le cap est pris sur Pittsburg où nous avons sous les yeux le spectacle de la puissante industrie lourde américaine.
Nous devons survoler Cincinatti, le cours de l'Ohio, Louisville, Memphis, Little Rock, Hot Springs et, finalement la plaine jusqu'à dallas. A quelques kilomètres du but, nous nous offrons la fantaisie d'un symbolique passage à ras des toits de Paris Texas, petite localité que je viens de découvrir sur ma carte. Tous ces "Parisiens" se portent au milieu de la chaussée pour voir passer l'avion rouges aux cocardes tricolores.
Et voilà Dallas. Costes donne libre cours à ses dispositions du moment et, après de larges cercles au dessus de la ville, c'est une prise de terrain en voltige et atterrissage à love Field. Nous sommes aussitôt pris dans l'exubérance d'une foule enthousiaste qui rompt les barrages et se mêle aux chevaux de la police montée et aux "cops" à motocyclette. Il fait chaud, et l'accueil l'est aussi. Sans trop savoir comment, nous nous retrouvons sur la banquette arrière d'une voiture découverte, fonçant en "tous terrains" à travers l'aérodrome. Le Maire n'a même pas pris le temps de se placer entre nous deux. debout sur un marchepied, en bras de chemise, tout au long du parcours vers la ville, il est fier de nous désigner à ses administrés.
Le soir, grand banquet. Les convives attendent tous à leur place quand le maire, qui a bien calculé ses effets, fait une entrée entre nous deux et déclenche une ovation formidable.
Sans désemparer, il donne le signal du banquet par un puissant "Hello boys" attaquant du même coup et à belles dents son demi poulet. Le ton est donné. C'est parti. Etonné et amusé, je me tourne vers mon voisin de gauche et je lui demande : "C'est souvent comme cela aux Etats Unis ? " Réponse : "S'ils n'étaient pas ainsi, ils ne seraient pas maires." Je commence à trouver l'ambiance du pays aussi sympathique que trépidante.
C'est l'heure d'aller nous reposer. Nos deux grands contrats, New York et Dallas, sont remplis. Plus de soucis avec la météo ni les horaires à tenir. Désormais, nous envisageons les choses avec une parfaite sérénité. Alors, nous décidons de couper le vol retour sur New York par une escale à Louisville, la grande ville du Kentucky où nous passerons la nuit. Nous n'y sommes pas attendus et nous pensons y arriver presque incognito. Mais la nouvelle s'est vite répandue. Les autorités ont rapidement organisé notre réception. c'est justement le jour de La Fayette et de la Marne. Nous atterrissons en fin d'après midi. Ici, c'est la joie. Mais devrons regagner nos chambres assez tôt car demain matin, à New York , nous sommes attendus.
Régis
Dernière édition par Régis Biaux le Mer 28 Oct 2020 - 22:33, édité 1 fois
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonsoir à Tous,
6 Septembre 1930, retour sur New York
Au réveil, je regarde par la fenêtre. il pleut. Nous ne modifions pas notre programme et nous partons à l'heure. En route le temps s'améliore. Sur la baie de New York, nous passons à hauteur des flambeaux de la statue de la Liberté où nous lançons des petits drapeaux français et américains. Nous remontons l'Hudson jusqu'à West Point, le Saint -Cyr américain sur lequel nous lançons un drapeau étoilé, puis nous virons et mettons le cap sur Curtiss Field.
Régis
6 Septembre 1930, retour sur New York
Au réveil, je regarde par la fenêtre. il pleut. Nous ne modifions pas notre programme et nous partons à l'heure. En route le temps s'améliore. Sur la baie de New York, nous passons à hauteur des flambeaux de la statue de la Liberté où nous lançons des petits drapeaux français et américains. Nous remontons l'Hudson jusqu'à West Point, le Saint -Cyr américain sur lequel nous lançons un drapeau étoilé, puis nous virons et mettons le cap sur Curtiss Field.
Régis
Dernière édition par Régis Biaux le Mer 28 Oct 2020 - 22:32, édité 1 fois
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Cette épopée reste passionnante de bout en bout.
Merci Régis de nous la faire vivre ainsi
Je suis pourtant étonné par le lancer du drapeau sur West Point : il me semblait que la bannière étoilée ne devait jamais toucher le sol.
Merci Régis de nous la faire vivre ainsi
Je suis pourtant étonné par le lancer du drapeau sur West Point : il me semblait que la bannière étoilée ne devait jamais toucher le sol.
Saabophile- Pilotes
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Saabophile a écrit:Je suis pourtant étonné par le lancer du drapeau sur West Point : il me semblait que la bannière étoilée ne devait jamais toucher le sol.
eh bien il y avait tous les élèves officiers qui couraient en tous sens pour rattraper le drapeau!
moi- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonsoir à tous,
Il y en a qui avance, moi, je suis toujours sur d'autres sujets et donc pas encore commencé...
Je suis en train de "chauffer" ma présentation, cela ne devrait plus tarder.
Merci Philippe et Adrien pour votre passage et commentaires.
Merci Philippe, quant au plaisir, il est partagé
eh bien il y avait tous les élèves officiers qui couraient en tous sens pour rattraper le drapeau! [/quote]
Moi aussi cela m'a étonné un peu, Adrien est peut-être dans le vrai, mais il n'est pas dit dans le livre que le drapeau soit tombé à terre, ni que quelqu'un l'ai attrapé avant qui ne tombe au sol.
Malgré tout, je poursuis l'épopée américaine du Point d'Interrogation, grâce aux souvenirs de Maurice Bellonte couchés dans son livre, "Le premier Paris-New York".
7 Septembre 1930 (et 8 septembre 1930)
Décollage pour Washington où le président Hoover nous reçoit, le lendemain, à la Maison Blanche. Lindbergh est présent, ainsi que Byrd, le général Pershing et Rickenbaker. Le Président Hoover au Président Doumergue: "Dans les temps futurs, de nombreux français viendront de la même manière."
Maigre compte-rendu pour ce 7 et 8 septembre 1930. Maurice Bellonte commencerait-il à être fatigué de ce circuit ? Peut-être lui manque t-il l'inspiration car le prochain récit est daté du 14 septembre, soit dans une semaine ?
Bon, cela me laisse le temps de faire ma présentation officielle et la présentation de la boite...
A suivre.
Régis
Il y en a qui avance, moi, je suis toujours sur d'autres sujets et donc pas encore commencé...
Je suis en train de "chauffer" ma présentation, cela ne devrait plus tarder.
Merci Philippe et Adrien pour votre passage et commentaires.
Saabophile a écrit:Cette épopée reste passionnante de bout en bout.
Merci Régis de nous la faire vivre ainsi
Merci Philippe, quant au plaisir, il est partagé
moi a écrit:Saabophile a écrit:Je suis pourtant étonné par le lancer du drapeau sur West Point : il me semblait que la bannière étoilée ne devait jamais toucher le sol.
eh bien il y avait tous les élèves officiers qui couraient en tous sens pour rattraper le drapeau! [/quote]
Moi aussi cela m'a étonné un peu, Adrien est peut-être dans le vrai, mais il n'est pas dit dans le livre que le drapeau soit tombé à terre, ni que quelqu'un l'ai attrapé avant qui ne tombe au sol.
Malgré tout, je poursuis l'épopée américaine du Point d'Interrogation, grâce aux souvenirs de Maurice Bellonte couchés dans son livre, "Le premier Paris-New York".
7 Septembre 1930 (et 8 septembre 1930)
Décollage pour Washington où le président Hoover nous reçoit, le lendemain, à la Maison Blanche. Lindbergh est présent, ainsi que Byrd, le général Pershing et Rickenbaker. Le Président Hoover au Président Doumergue: "Dans les temps futurs, de nombreux français viendront de la même manière."
Maigre compte-rendu pour ce 7 et 8 septembre 1930. Maurice Bellonte commencerait-il à être fatigué de ce circuit ? Peut-être lui manque t-il l'inspiration car le prochain récit est daté du 14 septembre, soit dans une semaine ?
Bon, cela me laisse le temps de faire ma présentation officielle et la présentation de la boite...
A suivre.
Régis
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonsoir à tous,
Dans mon précédent message, je vous avais dit que dans le livre de Maurice Bellonte, il y avait un arrêt de presque une semaine entre deux compte-rendus, le dernier datant du 7 septembre 1930.
On pourra se poser la question du pourquoi de l'arrêt du journal de Maurice Bellonte entre le 7 et le 14 septembre 1930.
Eh bien, à la suite de leur réception à Washington par le Président Hoover, le 7 septembre, ils regagnent New York qui sera la ville du départ de leur tournée de 25 jours à travers les Etats-Unis. Mais avant toute chose, il est nécessaire de remplacer l'hélice du Point d'Interrogation qui s'est révélée fêlée à leur arrivée.
Une nouvelle hélice arrive de France, tout comme Véron, leur mécanicien.
Moi aussi, j'ai fait une pose sur ce post, de la même durée, pour être en phase avec nos héros.
J'ai mis à profit une partie de ce temps pour préparer ma présentation et lancer (enfin) le montage, mais avant ce prochain message, nous sommes à présent le 14 septembre 2020, faisons un retour en arrière de 90 ans... et reprenons le fil de notre histoire.
14 septembre 1930
Déjeuner sur le La Fayette avec Véron qui vient d'arriver. Il va ouvrir le capot moteur, fermé depuis Paris. 12 000 km. L'état de propreté de notre mécanique étonne les spécialistes américains.
A suivre.
Régis
Dans mon précédent message, je vous avais dit que dans le livre de Maurice Bellonte, il y avait un arrêt de presque une semaine entre deux compte-rendus, le dernier datant du 7 septembre 1930.
On pourra se poser la question du pourquoi de l'arrêt du journal de Maurice Bellonte entre le 7 et le 14 septembre 1930.
Eh bien, à la suite de leur réception à Washington par le Président Hoover, le 7 septembre, ils regagnent New York qui sera la ville du départ de leur tournée de 25 jours à travers les Etats-Unis. Mais avant toute chose, il est nécessaire de remplacer l'hélice du Point d'Interrogation qui s'est révélée fêlée à leur arrivée.
Une nouvelle hélice arrive de France, tout comme Véron, leur mécanicien.
Moi aussi, j'ai fait une pose sur ce post, de la même durée, pour être en phase avec nos héros.
J'ai mis à profit une partie de ce temps pour préparer ma présentation et lancer (enfin) le montage, mais avant ce prochain message, nous sommes à présent le 14 septembre 2020, faisons un retour en arrière de 90 ans... et reprenons le fil de notre histoire.
14 septembre 1930
Déjeuner sur le La Fayette avec Véron qui vient d'arriver. Il va ouvrir le capot moteur, fermé depuis Paris. 12 000 km. L'état de propreté de notre mécanique étonne les spécialistes américains.
A suivre.
Régis
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
TADA TADA TADADAM...
Bonsoir à Tous,
Après vous avoir fait participer à l'arrivée en direct du Point d'Interrogation sur le terrain de Curtiss Field, près de New York, au soir du 2 septembre, et ce grâce aux écrits de Maurice Bellonte, nous avons fait un vol sur Dallas et Washington et le Point d'interrogation s'apprête le 15 septembre à débuter sa "Tournée Américaine".
Il est temps à présent de mettre en ligne ma présentation pour connaitre un peu plus la genèse de ce projet, l'avion, l'équipage... et finir sur la présentation de la boite de cette maquette qui fait l'objet de ce concours consacré à l'Age d'or de l'Aviation.
Pour ne pas être trop rébarbatif, je vais couper cette présentation en deux qui comporte donc les paragraphes suivants:
- Un objectif
- Un projet
- Un avion
- Un équipage
- Un exploit
- Une maquette
Un objectif
Revenons un peu en arrière par rapport à notre année 1930. C'est dans le langage militaire que l'on trouvera les mots propres au contexte du moment.,
Nous sommes en 1927. Un objectif ? Oui, mais la bataille sera rude et cette bataille sera celle de l'Atlantique Nord.
Les temps sont révolus, Les progrès de la technique permettent d'envisager de franchir désormais l'Atlantique Nord en avion de New York à Paris, ou de Paris à New York. Qui de la France ou des Etats-Unis réussira le premier le difficile exploit ?
La France en 1926 a remporté tous les grands record de distance. Celui de Paris-Djask, par Costes et Rignot, avec 5 396 km autorise tous les espoirs. Certes, mais les Américains sont mieux placés que les Français, à cause du sens des vents dominants qui, d'Ouest en Est, leur sont favorables. Malgré tout, les Américains acceptent que les Français acheminent leur avion par bateau jusqu'à la côte des Etats-Unis et d'y prendre leur vol en direction de l'Europe.
C'est ainsi que le célèbre as français Fonck s'engagera sur une traversé d'Ouest en Est le 21 septembre 1926. La tentative échouera car l'avion trop lourdement chargé capote et prend feu. Deux des trois membres d'équipage vont périrent dans cet accident, mais Fonck échappe à la mort.
Des deux côtés de l'Atlantique, chacun se prépare... . Il faut attendre le 8 mai 1927 pour qu'à partir du Bourget, l'avion de Nungesser et Coli quitte la France avec New York pour destination. L'Oiseau Blanc n'arrivera jamais à destination, il disparait en plein ciel.
Quelques jours plus tard, c'est de l'autre côté de l'océan que se prépare une nouvelle tentative, cette fois avec un jeune pilote américain inconnu.
Alors que Charles Lindbergh a réussi la première traversée New-York / Paris le 21 mai 1927, Costes envisage de réussir le premier Paris / New-York, une performance bien plus difficile à réaliser car soumise aux vents contraires. Il compte partir sur son Breguet "Bidon" .
Un projet
Mais Costes, n'est pas prêt où ne se considère pas en pleine possession de tous les atouts pour réussir cette traversée de l’Atlantique Nord dans le sens Paris / New-York.
Avec Joseph Le Brix, navigateur très compétent, Costes opte pour un raid de rechange qui doit le mettre sur le devant de la scène : réussir la première traversée de l’Atlantique Sud, ce qu’il réussit effectivement le 15 octobre 1927 avec un Breguet 19 modifié et rebaptisé « Nungesser et Coli ».
Ils rentreront en France par le chemin des écoliers après avoir traversé l'Amérique du Sud, puis réalisé une tournée en Amérique du Nord avant de gagner, le Japon (par bateau) et Pékin, avant de rentrer en France en cinq jours et demi.
Costes "veut" maintenant l’Atlantique Nord et va préparer sa traversée avec la plus grande méticulosité. L’appareil sera une version encore améliorée du Nungesser et Coli, un Breguet 19 dit « Super Bidon » à l’autonomie encore plus grande, mais il faut pouvoir financer ce projet. Il cherche un commanditaire et en trouve un. Il s'agit de François Coty, le parfumeur milliardaire et aussi propriétaire du journal Figaro.
Avec l’argent que lui donne ce dernier, Costes peut acheter à son nom le Breguet 19 « Super Bidon » qui est peint en rouge et baptisé « Point d’interrogation », et l'équiper du plus puissant moteur développé par Hispano-Suiza, un type 12 Nd de 600 ch.
Il choisit Maurice Bellonte comme équipier et navigateur, ils se connaissent bien, ils ont volé ensemble sur Farman Goliath lorsqu'ils étaient à Air Union. L’appareil leur est livré en juillet 1928 et testé par eux avant de repartir en usine pour l’hiver pour diverses modification.
Quand le Point d’Interrogation sort d’usine en mai 1929, Costes décide de se lancer pour la traversée de l’Atlantique Nord en passant par les Acores, étudiant soigneusement la météo.
Le premier départ a lieu ainsi le 13 juillet 1929. Certes, cette route des Açores est plus longues, 600 kilomètres supplémentaires par rapport à la route orthodromique. Mal connue, Coste ne trouva pas là les courants favorables qu'il espérait, bien au contraires. Une importante perturbation et des mauvaises conditions météorologiques ajoutées à une consommation du moteur plus importante que prévue, l'oblige à faire demi tour.
Afin de parfaire sa préparation et affirmer sa supériorité et celle de son matériel à la suite de son échec, Costes décide de s'attaquer au record du monde distance et réussi avec Bellonte un extraordinaire vol de 7905 kilomètres entre Paris et Tstsikar, le 29 septembre 1929, tout comme de celui du record du monde en circuit fermé avec Paul Codos, établi le 15 décembre 1929, 8 026 km en 52 heures de vol.
Mais l'hiver n'est plus propice aux tentatives de traversées de l'Atlantique. Le temps de l'improvisation est terminé. Le Point d'interrogation est ramené à Villacoublay à la fin février 1930 pour y être entièrement démonté et révisé mais aussi équipé d'un moteur Hispano-Suiza de 650 ch et d'un réservoir d'essence principal de très grosse capacité, les 5 580 litres total donnant un rayon d'action théorique de 9 500 km.
Plusieurs tests sont effectués et le 17 juillet 1930, Costes et Bellonte sont fins prêts, mais les conditions météorologiques favorables se font attendre.
Ce n'est que le 30 août que Bellonte faisant sa visite quotidienne à l'Office National de Météorologie, découvre une situation exceptionnelle pour les jours suivants - c'est le moment ou jamais.
Un avion
Descendant direct du Breguet 19 conçu en 1920, digne successeur du Breguet 14, le Breguet 19 Tr "Point d'Interrogation" fait partie d'une petite série de cinq appareils construits spécialement pour les raids à grande distance.
Il diffère des autres modèles du Breguet 19 dont il reste un dérivé par la forme des ailes et du fuselage par l'adjonction d'une cabine centrale, et par le remplacement des monomâts de voilure par deux paires de mâts métalliques indépendants.
Construit dans les ateliers Breguet de Vélizy, sa structure est entièrement métallique (duralumin), tout comme le revêtement de la partie avant du fuselage, le reste des surfaces étant entoilé.
Le Point d'Interrogation a subi un certain nombre de modifications pour lui permettre d'accroître son rayon d'action à environ 9 000 kilomètres et lui donner l'autonomie nécessaire pour la Traversée de l'Atlantique nord de Paris à New York, augmentation de l'envergure pour accroître la surface portante et augmentation de la longueur permettant de recevoir un réservoir de 5 170 litres d'essence situé entre le moteur et le siège avant.
Les aménagements en vue du vol transatlantique comportent :
- des instruments de bord permettant le pilotage par mauvais temps grâce à un contrôleur de vol, un horizon et un compas de grande navigation.
- un appareil de T.S.F (émission-réception)
Caractéristiques
Envergure 18,30 m (Aile Supérieure)
11,50 m (Aile inférieure)
Longueur 10,72 m
Hauteur 4,08 m
Surface 59,94 m
Poids à vide 2 175 kg
Poids total au décollage 6 375 kg
Moteur Hispano-Suiza 12 Nb de 650 ch
Vitesse maximum 240 km/h environ
Cet appareil a été mis en dépôt au Musée de l'Air en 1938, à l'époque installé à Chalais-Meudon. Il a été restauré à plusieurs reprises.
Pour la petite histoire, (voir le HS d'Avions n°38 et le Fana n°610 de septembre 2020), en début de l'année 1970, Dieudonné Costes réclame la restitution du Breguet 19 rouge Point d'Interrogation dans l'intention de le vendre ! L'avocat du ministère de la Défense nationale invoquera la prescription acquisitive, faisant état du gardiennage et de l'entretien continus de l'appareil durant plus de trente ans, la justice reconnaîtra ce droit en donnant au musée la propriété pleine et entière de l'avion.
Aujourd'hui, le Point d'Interrogation constitue incontestablement une des plus belles pièces exposées
A suivre
Régis
Bonsoir à Tous,
Après vous avoir fait participer à l'arrivée en direct du Point d'Interrogation sur le terrain de Curtiss Field, près de New York, au soir du 2 septembre, et ce grâce aux écrits de Maurice Bellonte, nous avons fait un vol sur Dallas et Washington et le Point d'interrogation s'apprête le 15 septembre à débuter sa "Tournée Américaine".
Il est temps à présent de mettre en ligne ma présentation pour connaitre un peu plus la genèse de ce projet, l'avion, l'équipage... et finir sur la présentation de la boite de cette maquette qui fait l'objet de ce concours consacré à l'Age d'or de l'Aviation.
Pour ne pas être trop rébarbatif, je vais couper cette présentation en deux qui comporte donc les paragraphes suivants:
- Un objectif
- Un projet
- Un avion
- Un équipage
- Un exploit
- Une maquette
Un objectif
Revenons un peu en arrière par rapport à notre année 1930. C'est dans le langage militaire que l'on trouvera les mots propres au contexte du moment.,
Nous sommes en 1927. Un objectif ? Oui, mais la bataille sera rude et cette bataille sera celle de l'Atlantique Nord.
Les temps sont révolus, Les progrès de la technique permettent d'envisager de franchir désormais l'Atlantique Nord en avion de New York à Paris, ou de Paris à New York. Qui de la France ou des Etats-Unis réussira le premier le difficile exploit ?
La France en 1926 a remporté tous les grands record de distance. Celui de Paris-Djask, par Costes et Rignot, avec 5 396 km autorise tous les espoirs. Certes, mais les Américains sont mieux placés que les Français, à cause du sens des vents dominants qui, d'Ouest en Est, leur sont favorables. Malgré tout, les Américains acceptent que les Français acheminent leur avion par bateau jusqu'à la côte des Etats-Unis et d'y prendre leur vol en direction de l'Europe.
C'est ainsi que le célèbre as français Fonck s'engagera sur une traversé d'Ouest en Est le 21 septembre 1926. La tentative échouera car l'avion trop lourdement chargé capote et prend feu. Deux des trois membres d'équipage vont périrent dans cet accident, mais Fonck échappe à la mort.
Des deux côtés de l'Atlantique, chacun se prépare... . Il faut attendre le 8 mai 1927 pour qu'à partir du Bourget, l'avion de Nungesser et Coli quitte la France avec New York pour destination. L'Oiseau Blanc n'arrivera jamais à destination, il disparait en plein ciel.
Quelques jours plus tard, c'est de l'autre côté de l'océan que se prépare une nouvelle tentative, cette fois avec un jeune pilote américain inconnu.
Alors que Charles Lindbergh a réussi la première traversée New-York / Paris le 21 mai 1927, Costes envisage de réussir le premier Paris / New-York, une performance bien plus difficile à réaliser car soumise aux vents contraires. Il compte partir sur son Breguet "Bidon" .
Un projet
Mais Costes, n'est pas prêt où ne se considère pas en pleine possession de tous les atouts pour réussir cette traversée de l’Atlantique Nord dans le sens Paris / New-York.
Avec Joseph Le Brix, navigateur très compétent, Costes opte pour un raid de rechange qui doit le mettre sur le devant de la scène : réussir la première traversée de l’Atlantique Sud, ce qu’il réussit effectivement le 15 octobre 1927 avec un Breguet 19 modifié et rebaptisé « Nungesser et Coli ».
Ils rentreront en France par le chemin des écoliers après avoir traversé l'Amérique du Sud, puis réalisé une tournée en Amérique du Nord avant de gagner, le Japon (par bateau) et Pékin, avant de rentrer en France en cinq jours et demi.
Costes "veut" maintenant l’Atlantique Nord et va préparer sa traversée avec la plus grande méticulosité. L’appareil sera une version encore améliorée du Nungesser et Coli, un Breguet 19 dit « Super Bidon » à l’autonomie encore plus grande, mais il faut pouvoir financer ce projet. Il cherche un commanditaire et en trouve un. Il s'agit de François Coty, le parfumeur milliardaire et aussi propriétaire du journal Figaro.
Avec l’argent que lui donne ce dernier, Costes peut acheter à son nom le Breguet 19 « Super Bidon » qui est peint en rouge et baptisé « Point d’interrogation », et l'équiper du plus puissant moteur développé par Hispano-Suiza, un type 12 Nd de 600 ch.
Il choisit Maurice Bellonte comme équipier et navigateur, ils se connaissent bien, ils ont volé ensemble sur Farman Goliath lorsqu'ils étaient à Air Union. L’appareil leur est livré en juillet 1928 et testé par eux avant de repartir en usine pour l’hiver pour diverses modification.
Quand le Point d’Interrogation sort d’usine en mai 1929, Costes décide de se lancer pour la traversée de l’Atlantique Nord en passant par les Acores, étudiant soigneusement la météo.
Le premier départ a lieu ainsi le 13 juillet 1929. Certes, cette route des Açores est plus longues, 600 kilomètres supplémentaires par rapport à la route orthodromique. Mal connue, Coste ne trouva pas là les courants favorables qu'il espérait, bien au contraires. Une importante perturbation et des mauvaises conditions météorologiques ajoutées à une consommation du moteur plus importante que prévue, l'oblige à faire demi tour.
Afin de parfaire sa préparation et affirmer sa supériorité et celle de son matériel à la suite de son échec, Costes décide de s'attaquer au record du monde distance et réussi avec Bellonte un extraordinaire vol de 7905 kilomètres entre Paris et Tstsikar, le 29 septembre 1929, tout comme de celui du record du monde en circuit fermé avec Paul Codos, établi le 15 décembre 1929, 8 026 km en 52 heures de vol.
Mais l'hiver n'est plus propice aux tentatives de traversées de l'Atlantique. Le temps de l'improvisation est terminé. Le Point d'interrogation est ramené à Villacoublay à la fin février 1930 pour y être entièrement démonté et révisé mais aussi équipé d'un moteur Hispano-Suiza de 650 ch et d'un réservoir d'essence principal de très grosse capacité, les 5 580 litres total donnant un rayon d'action théorique de 9 500 km.
Plusieurs tests sont effectués et le 17 juillet 1930, Costes et Bellonte sont fins prêts, mais les conditions météorologiques favorables se font attendre.
Ce n'est que le 30 août que Bellonte faisant sa visite quotidienne à l'Office National de Météorologie, découvre une situation exceptionnelle pour les jours suivants - c'est le moment ou jamais.
Un avion
Descendant direct du Breguet 19 conçu en 1920, digne successeur du Breguet 14, le Breguet 19 Tr "Point d'Interrogation" fait partie d'une petite série de cinq appareils construits spécialement pour les raids à grande distance.
Il diffère des autres modèles du Breguet 19 dont il reste un dérivé par la forme des ailes et du fuselage par l'adjonction d'une cabine centrale, et par le remplacement des monomâts de voilure par deux paires de mâts métalliques indépendants.
Construit dans les ateliers Breguet de Vélizy, sa structure est entièrement métallique (duralumin), tout comme le revêtement de la partie avant du fuselage, le reste des surfaces étant entoilé.
Le Point d'Interrogation a subi un certain nombre de modifications pour lui permettre d'accroître son rayon d'action à environ 9 000 kilomètres et lui donner l'autonomie nécessaire pour la Traversée de l'Atlantique nord de Paris à New York, augmentation de l'envergure pour accroître la surface portante et augmentation de la longueur permettant de recevoir un réservoir de 5 170 litres d'essence situé entre le moteur et le siège avant.
Les aménagements en vue du vol transatlantique comportent :
- des instruments de bord permettant le pilotage par mauvais temps grâce à un contrôleur de vol, un horizon et un compas de grande navigation.
- un appareil de T.S.F (émission-réception)
Caractéristiques
Envergure 18,30 m (Aile Supérieure)
11,50 m (Aile inférieure)
Longueur 10,72 m
Hauteur 4,08 m
Surface 59,94 m
Poids à vide 2 175 kg
Poids total au décollage 6 375 kg
Moteur Hispano-Suiza 12 Nb de 650 ch
Vitesse maximum 240 km/h environ
Cet appareil a été mis en dépôt au Musée de l'Air en 1938, à l'époque installé à Chalais-Meudon. Il a été restauré à plusieurs reprises.
Pour la petite histoire, (voir le HS d'Avions n°38 et le Fana n°610 de septembre 2020), en début de l'année 1970, Dieudonné Costes réclame la restitution du Breguet 19 rouge Point d'Interrogation dans l'intention de le vendre ! L'avocat du ministère de la Défense nationale invoquera la prescription acquisitive, faisant état du gardiennage et de l'entretien continus de l'appareil durant plus de trente ans, la justice reconnaîtra ce droit en donnant au musée la propriété pleine et entière de l'avion.
Aujourd'hui, le Point d'Interrogation constitue incontestablement une des plus belles pièces exposées
A suivre
Régis
Dernière édition par Régis Biaux le Mar 15 Sep 2020 - 0:44, édité 2 fois
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonsoir,
Régis!
Thierry
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bel historique. J'apprends des choses.
Merci Régis !
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Jumo 24 a écrit:Bonsoir,
Régis!
Merci Thierry !
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Merci Olivier, c'est aussi le but de faire partager cet aspect historique en complément d'un montage maquettiste qui s'en vient.Typhoon67 a écrit:Bel historique. J'apprends des choses.
Merci Régis !
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Le "?" est assez impressionnant au MAE : c'est une grosse bête, comme les dimensions que tu as énumérées le montrent bien.
Typhoon67- Fighterien chevronné
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Salut Régis,
Décidément , tu es le magnifique conteur sur Fighters semblable au regretté Pierre Bellemare , et c'est un compliment !
Serge
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonjour Régis.
Merci pour les explications, très intéressantes, comme d'habitude.
Amicalement,
Jamme
Merci pour les explications, très intéressantes, comme d'habitude.
Amicalement,
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonjour à tous,
En effet, c'est un très gros monomoteur pour l'époque, les photos et les personnes autour permettent de bien apprécier l'imposante taille de cet avion.
Ou peut-être aussi Alain Decaux ou André Castelot...
En tout cas, Merci Serge, c'est sympa ! J'aime bien associer l'histoire et remettre nos avions et nos maquettes dans le contexte, sans oublier les Hommes. On ne reste pas ainsi que dans le plastique, la résine et puis cela nous oblige à refaire aussi un peu de recherches historiques, techniques, humaines.
Allez, petit intermède avant la deuxième partie de ma présentation avec entre autre, enfin , la partie maquette.
15 Septembre 1930
"A 11 heures, nous décollons pour une randonnée de 16 000 kilomètres et de vingt cinq jours à travers les Etats-Unis. Un "goodwill tour" dont Lindbergh a tracé lui-même l'itinéraire, et qui va nous conduire dans trente quatre grandes villes et dans trente états.
C'est d'abord Hartford...."
A suivre.
Régis
Typhoon67 a écrit:Le "?" est assez impressionnant au MAE : c'est une grosse bête, comme les dimensions que tu as énumérées le montrent bien.
En effet, c'est un très gros monomoteur pour l'époque, les photos et les personnes autour permettent de bien apprécier l'imposante taille de cet avion.
sergioleonedu83 a écrit:Salut Régis,
Décidément , tu es le magnifique conteur sur Fighters semblable au regretté Pierre Bellemare , et c'est un compliment !
Serge
Ou peut-être aussi Alain Decaux ou André Castelot...
En tout cas, Merci Serge, c'est sympa ! J'aime bien associer l'histoire et remettre nos avions et nos maquettes dans le contexte, sans oublier les Hommes. On ne reste pas ainsi que dans le plastique, la résine et puis cela nous oblige à refaire aussi un peu de recherches historiques, techniques, humaines.
Merci Jean-Marie.Jamme a écrit:Bonjour Régis.
Merci pour les explications, très intéressantes, comme d'habitude.
Amicalement,
Jamme
Allez, petit intermède avant la deuxième partie de ma présentation avec entre autre, enfin , la partie maquette.
15 Septembre 1930
"A 11 heures, nous décollons pour une randonnée de 16 000 kilomètres et de vingt cinq jours à travers les Etats-Unis. Un "goodwill tour" dont Lindbergh a tracé lui-même l'itinéraire, et qui va nous conduire dans trente quatre grandes villes et dans trente états.
C'est d'abord Hartford...."
A suivre.
Régis
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Merci pour cette nouvelle page historique des aventuriers au long cours.
Rain'
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonjour,
Olivier !
Bon, après l'objectif, le projet et le matériel, il faut penser aux Hommes, à nos futurs héros, donc à l'équipage du Point d'Interrogation, à savoir, le pilote Dieudonné Costes et le navigateur, Maurice Bellonte.
Un équipage
Dieudonné COSTES. Pilote d'essais, de raid et de ligne, As de guerre (1914-1918)
Dieudonné Costes reste encore aujourd’hui un héros oublié – à tort – le pilote fut pourtant reçu partout avec les plus grands honneurs par exemple à New York, à la Casa Rosada (siège du pouvoir exécutif argentin à Buenos Aires), à l’Elysée.
Remettons un peu d'ordre et rendons lui hommage au travers de cette courte biographie.
Il né le 4 11 1892 à Septfonds dans le Tarn et Garonne. Passe son brevet de pilote civil le 26 09 1912. Breveté pilote militaire le 10 juillet 1915 durant la guerre de 14 18, sert sur le Front d'Orient aux escadrilles MF 55, MF 85, N 507, N 531. Effectue 27 bombardement et 54 combats. Titulaire de 8 victoires pendant la Grande Guerre. Pilote de ligne aux Lignes aériennes Latécoère, il effectue des liaisons aériennes entre Toulouse et le Maroc, il quitte Latécoère en 1920, se retrouve impliqué dans un « trafic de cocaïne ». Après sa relaxe, l'opportunité d'entrer à Air Union se présente à lui à la fin de l'été 1923. il effectue des liaisons entre Paris et Bruxelles et Paris et Londres à bord de vieux Farman Goliath. Pilote d'essais chez Breguet en 1925, nombreux raids et records de distance avec le Breguet 19. Effectue un tour du monde avec Joseph Le Brix en 1927 (première traversée de l'Atlantique Sud) : 187 jours, 43 étapes, 57 410 km en 342 heures de vol à bord d'un Breguet 19 Bidon, baptisé «Nungesser et Coli».
Ce raid est suivi d'un autre, cette fois avec Maurice Bellonte, sur le Breguet 19 "Point d'Interrogation", et bat en 1929 le record du monde de distance (Paris-Tsisikar : 7 905 km).
Toujours avec Bellonte, il réussit la première traversée française Paris-New York sans escale., les 1er et 2 septembre 1930 (5 850 km, 37h 18 mn. Inspecteur général à Air Union en 1931.
Peu à peu retiré du pilotage après cet exploit, Costes va faire fructifier sa renommée mondiale à des fins publicitaires et faire fortune, qu'il va investir en créant la station de ski du Mont-Dore qui ouvre ses portes en 1936. Parallèlement à sa vie d'homme d'affaires, il est également depuis 1936 administrateur de la société de fabrication de moteurs Hispano-Suiza, chargé des questions commerciales. Ce poste lui permet de voyager en Allemagne dont il peut observer le potentiel aéronautique et en informe le gouvernement français,
en septembre 1942 où Costes et son épouse partent pour l'Espagne, pays neutre, où ils doivent s'embarquer pour l'Argentine et de là gagner les États-Unis. Dès son arrivée à Madrid, Costes contacte l'attaché militaire de l'ambassade américaine, et se met au service des alliés.
C’y ajoute donc une trajectoire d’agent double pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Costes revient en France en octobre 1945 et reprendra la gestion de ses affaires, mais va être arrêté en mai 1947 et inculpé d’espionnage.
Il est inculpé d'intelligence avec l'ennemi. et est incarcéré entre 1947 et 1949, soupçon dont il sera finalement lavé mais qui sera probablement à l’origine de l’oubli où tomberont ses exploits.
Acquitté par le tribunal militaire de la Seine en mars 1949, il retourne à ses affaires privées, loin du monde de l'aviation. Il développe la station du Mont Dore et constitue une société qui aura à charge de construire un téléphérique amenant les skieurs au sommet du Puy de Sancy.
Il meurt à Paris le 18 05 1973, il est enterré au cimetière de Passy
Maurice BELLONTE. Navigateur, pionnier de l'aviation.
Il né 25 10 1896 à Méru dans l'Oise. Sert dans l'aviation à partir de 1916. Apprenti chez Anzani, ouvrier chez Hispano-Suiza, à l'escadrille BR 213 le 11 avril 1918, à l'escadrille Br 213 du capitaine Pierrot dont les Breguet 14 sont marqués à l'insigne du goéland. Il sert comme mitrailleur au cours de nombreux réglages d'artillerie, puis il est affecté, le 16 mars 1919, à la Br 2, au Maroc, où il commence à piloter pendant la Première Guerre Mondiale. Entre en 1922 à la compagnie des Messageries Aériennes et travaille comme mécanicien au sol. Ses qualités sont très vite appréciées, ainsi que ses initiatives, et le voici mécanicien navigant sur Paris-Londres. Plus d'une fois, il « sort en vol », c'est-à-dire qu'il quitte la cabine, marche sur les plans glissants du Farman « Goliath » et va réparer un moteur. puis à Air Union, d'où il est détaché chez Breguet pour la mise au point des équipements radio des avions de grand raid. Effectue plusieurs raids en compagnie de Dieudonné Costes, dont en 1929 le record du monde de distance (Paris-Tsisikar : 7 905 km) et la première traversée de l'Atlantique Nord d'est en ouest à bord du Breguet 19 "Point d'Interrogation" les 1er et 2 septembre 1930.
Ingénieur chez Hispano-Suiza, Bellonte fut chargé de la mise au point des nouveaux moteurs et assura cette responsabilité pendant cinq ans, de 1935 à 1939 avant de rentrer comme cadre à Air France
En novembre 1941, il s'engage activement dans la Résistance. Réfugié en zone Sud, il est arrêté le 4 juillet 1944, et incarcéré à la citadelle de Perpignan. Libéré à la Libération, il rejoint Air France avant d'être proposé à l'administration de l'Aviation Civile, en qualité de président de la Commission de sécurité aérienne, et assure pendant deux ans la charge d'ingénieur général de la navigation aérienne avant de se retirer en 1961.
Il meurt à Paris le 14 01 1984, il repose lui aussi au cimetière de Passy, non loin de Costes.
Un exploit
C’est le 1er septembre 1930 que le Point d’Interrogation va s’envoler pour le Paris / New-York, après des semaines où Bellonte a quotidiennement analysé les bulletins de l’Office National de Météorologie.
Au lever du jour la brume a malheureusement envahi le nord-ouest de la France et ce n'est qu'à 9h 54 sous les flashs des journalistes que le lourd Breguet quitte le sol après avoir roulé quarante six secondes.
Après Le Bourget, Dugny, la vallée de l'Oise et de la Seine, Rouen, il s'engage sur l'eau à 10h 58 un peu au sud de St Valéry en Caux
Une perturbation oblige Costes à prendre un cap un peu plus au nord que prévu, s'écartant de la route orthodromique. Un vent arrière devait heureusement favoriser le vol tout l'après-midi.
Bientôt la nuit vint. Costes assure de mains de maître sa fonction de pilote. Bellonte ne peut pendant cette nuit, le visage mordu par l'air, assez mal protégé à l'arrière de l'avion, que naviguer à l'estime en tenant compte de la vitesse et du temps qui passe. Il indique à Costes les nouveaux caps à prendre. Enfin l'aube se lève et le point effectué les trouve à peu près à mi chemin entre l'Europe et St Pierre et Miquelon. A partir de là, le Point d'Interrogation va suivre la route des paquebots, trafiquant en morse avec eux et principalement avec le navire-météo Jacques Cartier qui transmets les dernières observations météorologiques.
L'avion délesté d'une grande partie de son carburant peut ainsi garder sa vitesse avec un régime du moteur quelque peu réduit. A 11h.30, il se trouve à environ 350 km des côtes américaines, mais les heures qui s'en venaient allaient être les plus difficiles de ce vol. En effet, une très grosse perturbation faisait barrage à leur route et impossible de contourner. La solution, trouver une trouée au milieu de la tempête.
Ils sont contraints de descendre presque au ras des flots au risque d'accrocher les vagues et disparaître dans l'océan. Durant plusieurs heures, ils lutteront ainsi, reprenant de la hauteur, jusqu'à même 4000 m pensant pouvoir passer au dessus des nuages en vain. Finalement, malgré un écart de près de 150 kilomètres plus au sud de la route choisie au départ, les premières éclaircies apparaissent en même temps que les premières maisons distinguées au travers des nuages. Le Point d'Interrogation survole maintenant les Etats-Unis. Il se situe, grâce au relevés et la navigation de Bellonte, quelque part dans l'état du Maine. A ce moment là, il faut absolument calculer au plus juste le cap pour atteindre New York avant la nuit. L'avion et son équipage se pose enfin sur le terrain de Curtiss Field après un peu plus de 37 heures de vol sans escale et 23 h. de traversée maritime entre le Cape Loop, Irlande et le cap Fourchu, 15 milles au sud-ouest de Louisbourg, Nouvelle Écosse).»
Parmi les 25 000 personnes qui les accueillaient, Lindbergh était le premier à les féliciter. Les héros eurent droit à une « ticket parade » dans New-York
Puis, après diverses réceptions, le Point d'Interrogation et son équipage accomplit un « Tour de l’Amitié » à travers les Etats-Unis, qui va les conduire dans trente quatre grandes villes et dans trente états. C'est tout d'abord Hartford, puis Boston.
Escale à Boston
A l'issue de ce tour, il est temps de regagner la France par bateau via Le Havre, qu'ils atteignent dans la nuit du 24 octobre 1930. Le Point d'Interrogation est débarqué du paquebot France puis dirigé vers le terrain de Bléville (sur les hauteurs du Havre) pour y être remonté.
A l'issue d'un défilé en ville, nos héros regagnent le terrain et s'envolent pour Le Bourget le 25 où ils arrivent sous la pluie.
Le périple est bouclé et l'Atlantique d'est en ouest est vaincu. L'accueil à Paris est similaire à celui de New York et Costes et Bellonte sont fêtés en véritables héros.
De très nombreuses réceptions auront lieu dans les jours qui suivirent et à l'instar de la tournée américaine, le Point d'Interrogation va entreprendre un "Tour de l'Amitié" en France cette fois, qui va mener cet équipage célèbre de Douai à Reims en passant par Lille, Metz, Strasbourg, Nancy, Dijon, Clermont-Ferrand, Marseille, Perpignan, Toulouse, Pau, Bordeaux, Angers et Rouen.
Partout, pour leur plus grande joie, le même enthousiaste les attendait.
On sut enfin que le parfumeur Coty était le mystérieux commanditaire, mais l’avion conserva son surnom.
Mais au fait pourquoi ce surnom de "Point d'Interrogation" ?
Eh bien, une nouvelle fois, je vais faire appel au texte de Maurice Bellonte.
Voici ce qu'il écrit dans son "Premier Paris-New York:
" Le 29 mai 1929, notre avion transformé en "Super Bidon", sort des ateliers spéciaux, nos essais en vol reprennent, méthodiques, alors que, depuis quelques semaines, à la suite du dénouement dramatique de certaines tentatives de traversée, le ministère de l'Air a interdit les vols sur l'Atlantique. Mais nous n'en continuons pas moins nos essais et les journalistes viennent souvent à Villacoublay voir ce que nous préparons. Ils sont intrigués et voudraient bien savoir.
Ils nous posent nombre de questions auxquelles nous ne pouvons répondre. Ils font leur métier.
Et, un soir, à l'atterrissage, après une journée bien remplie, l'un d'eux, agacé, s'exclame : "Alors quoi, votre avion ? C'est un point d'interrogation ? "
Des mécaniciens sont là, autour de l'avion, qui ont entendu. Le mot n'est pas perdu, et le lendemain, nous trouvons, esquissé sur chacun des flancs de l'avion, un magnifique point d'interrogation. Nous l'adoptons et il est peint définitivement.
Nous trouvons que ce nom lui convient assez bien."
Une maquette, la "Maquette" de ce post
La boite choisie pour représenter cette réplique du Breguet 19 Tr "Point d'Interrogation" est celle produite par un petit artisan français, Marc Santini pour ne pas le nommer, qui n'a de cesse que d'essayer de proposer des modèles produits voilà pas mal d'année par le disparu Jean-Pierre Dujin.
Hormis JP Dujin et FGM Masterdujin, personne n'a jamais produit de maquette de cet appareil vainqueur de l'Atlantique Nord. Heller en son temps avait mentionné dans son catalogue l'annonce de la sortie d'un Breguet Point d'Interrogation
Cela restera dans les cartons des projets..., nous n'en verrons jamais la sortie.
Nous avons là un modèle entièrement en résine, quelques morceaux de tiges de cuivre pour les haubans, une verrière thermoformée et une belle planche de décals qui permet de réaliser la version de la décoration au moment du départ le 1 septembre 1930, mais aussi la version après la tournée américaine.
Pas de plan précis dans cette boite, une petite feuille dactylographiée avec quelques informations, conseils pour permettre le montage, mais en réalité, il faut se débrouiller tout seul pour assurer ce montage.
Il conviendra aussi de se prévoir une solide documentation pour assurer une bonne restitution de cet avion mythique, tant en ce qui concerne, le montage, mais aussi la décoration.
A présent place à quelques photos de la boite. et de son contenu:
La boite, ou le "box art"
L'ensemble des pièces
Les deux portions de fuselage
Il y aura fort à faire ici car aucun aménagement (hormis le plancher et les sièges) ne sont prévus...
Notice et décals
Notice est un bien grand mot, vous en conviendrez
Décals
De bonne qualité, elle doit permettre la réalisation de l'une ou l'autre des décorations, au départ du Bourget au matin du 1 septembre 1930 et au retour en France en octobre.
Mais il ne faut pas oublier la "doc", cette fameuse documentation indispensable dans notre hobby.
Voici un petit panel de ce que j'ai rassemblé. Tout n'est pas ici, j'en mettrai d'autres au besoin et au fur et à mesure du montage.
La dédicace du livre par Maurice Bellonte au Bourget le 11 juin 1977.
Juste pour le "fun", une petite boite d'allumettes avec le Point d'interrogation"
Photo 17
Eh bien voilà pour cette présentation.
On va pouvoir attaquer les choses sérieuses.
A suivre.
Régis
Rainbow XF-12 a écrit:Merci pour cette nouvelle page historique des aventuriers au long cours.
Rain'
Olivier !
Bon, après l'objectif, le projet et le matériel, il faut penser aux Hommes, à nos futurs héros, donc à l'équipage du Point d'Interrogation, à savoir, le pilote Dieudonné Costes et le navigateur, Maurice Bellonte.
Un équipage
Dieudonné COSTES. Pilote d'essais, de raid et de ligne, As de guerre (1914-1918)
Dieudonné Costes reste encore aujourd’hui un héros oublié – à tort – le pilote fut pourtant reçu partout avec les plus grands honneurs par exemple à New York, à la Casa Rosada (siège du pouvoir exécutif argentin à Buenos Aires), à l’Elysée.
Remettons un peu d'ordre et rendons lui hommage au travers de cette courte biographie.
Il né le 4 11 1892 à Septfonds dans le Tarn et Garonne. Passe son brevet de pilote civil le 26 09 1912. Breveté pilote militaire le 10 juillet 1915 durant la guerre de 14 18, sert sur le Front d'Orient aux escadrilles MF 55, MF 85, N 507, N 531. Effectue 27 bombardement et 54 combats. Titulaire de 8 victoires pendant la Grande Guerre. Pilote de ligne aux Lignes aériennes Latécoère, il effectue des liaisons aériennes entre Toulouse et le Maroc, il quitte Latécoère en 1920, se retrouve impliqué dans un « trafic de cocaïne ». Après sa relaxe, l'opportunité d'entrer à Air Union se présente à lui à la fin de l'été 1923. il effectue des liaisons entre Paris et Bruxelles et Paris et Londres à bord de vieux Farman Goliath. Pilote d'essais chez Breguet en 1925, nombreux raids et records de distance avec le Breguet 19. Effectue un tour du monde avec Joseph Le Brix en 1927 (première traversée de l'Atlantique Sud) : 187 jours, 43 étapes, 57 410 km en 342 heures de vol à bord d'un Breguet 19 Bidon, baptisé «Nungesser et Coli».
Ce raid est suivi d'un autre, cette fois avec Maurice Bellonte, sur le Breguet 19 "Point d'Interrogation", et bat en 1929 le record du monde de distance (Paris-Tsisikar : 7 905 km).
Toujours avec Bellonte, il réussit la première traversée française Paris-New York sans escale., les 1er et 2 septembre 1930 (5 850 km, 37h 18 mn. Inspecteur général à Air Union en 1931.
Peu à peu retiré du pilotage après cet exploit, Costes va faire fructifier sa renommée mondiale à des fins publicitaires et faire fortune, qu'il va investir en créant la station de ski du Mont-Dore qui ouvre ses portes en 1936. Parallèlement à sa vie d'homme d'affaires, il est également depuis 1936 administrateur de la société de fabrication de moteurs Hispano-Suiza, chargé des questions commerciales. Ce poste lui permet de voyager en Allemagne dont il peut observer le potentiel aéronautique et en informe le gouvernement français,
en septembre 1942 où Costes et son épouse partent pour l'Espagne, pays neutre, où ils doivent s'embarquer pour l'Argentine et de là gagner les États-Unis. Dès son arrivée à Madrid, Costes contacte l'attaché militaire de l'ambassade américaine, et se met au service des alliés.
C’y ajoute donc une trajectoire d’agent double pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Costes revient en France en octobre 1945 et reprendra la gestion de ses affaires, mais va être arrêté en mai 1947 et inculpé d’espionnage.
Il est inculpé d'intelligence avec l'ennemi. et est incarcéré entre 1947 et 1949, soupçon dont il sera finalement lavé mais qui sera probablement à l’origine de l’oubli où tomberont ses exploits.
Acquitté par le tribunal militaire de la Seine en mars 1949, il retourne à ses affaires privées, loin du monde de l'aviation. Il développe la station du Mont Dore et constitue une société qui aura à charge de construire un téléphérique amenant les skieurs au sommet du Puy de Sancy.
Il meurt à Paris le 18 05 1973, il est enterré au cimetière de Passy
Maurice BELLONTE. Navigateur, pionnier de l'aviation.
Il né 25 10 1896 à Méru dans l'Oise. Sert dans l'aviation à partir de 1916. Apprenti chez Anzani, ouvrier chez Hispano-Suiza, à l'escadrille BR 213 le 11 avril 1918, à l'escadrille Br 213 du capitaine Pierrot dont les Breguet 14 sont marqués à l'insigne du goéland. Il sert comme mitrailleur au cours de nombreux réglages d'artillerie, puis il est affecté, le 16 mars 1919, à la Br 2, au Maroc, où il commence à piloter pendant la Première Guerre Mondiale. Entre en 1922 à la compagnie des Messageries Aériennes et travaille comme mécanicien au sol. Ses qualités sont très vite appréciées, ainsi que ses initiatives, et le voici mécanicien navigant sur Paris-Londres. Plus d'une fois, il « sort en vol », c'est-à-dire qu'il quitte la cabine, marche sur les plans glissants du Farman « Goliath » et va réparer un moteur. puis à Air Union, d'où il est détaché chez Breguet pour la mise au point des équipements radio des avions de grand raid. Effectue plusieurs raids en compagnie de Dieudonné Costes, dont en 1929 le record du monde de distance (Paris-Tsisikar : 7 905 km) et la première traversée de l'Atlantique Nord d'est en ouest à bord du Breguet 19 "Point d'Interrogation" les 1er et 2 septembre 1930.
Ingénieur chez Hispano-Suiza, Bellonte fut chargé de la mise au point des nouveaux moteurs et assura cette responsabilité pendant cinq ans, de 1935 à 1939 avant de rentrer comme cadre à Air France
En novembre 1941, il s'engage activement dans la Résistance. Réfugié en zone Sud, il est arrêté le 4 juillet 1944, et incarcéré à la citadelle de Perpignan. Libéré à la Libération, il rejoint Air France avant d'être proposé à l'administration de l'Aviation Civile, en qualité de président de la Commission de sécurité aérienne, et assure pendant deux ans la charge d'ingénieur général de la navigation aérienne avant de se retirer en 1961.
Il meurt à Paris le 14 01 1984, il repose lui aussi au cimetière de Passy, non loin de Costes.
Un exploit
C’est le 1er septembre 1930 que le Point d’Interrogation va s’envoler pour le Paris / New-York, après des semaines où Bellonte a quotidiennement analysé les bulletins de l’Office National de Météorologie.
Au lever du jour la brume a malheureusement envahi le nord-ouest de la France et ce n'est qu'à 9h 54 sous les flashs des journalistes que le lourd Breguet quitte le sol après avoir roulé quarante six secondes.
Après Le Bourget, Dugny, la vallée de l'Oise et de la Seine, Rouen, il s'engage sur l'eau à 10h 58 un peu au sud de St Valéry en Caux
Une perturbation oblige Costes à prendre un cap un peu plus au nord que prévu, s'écartant de la route orthodromique. Un vent arrière devait heureusement favoriser le vol tout l'après-midi.
Bientôt la nuit vint. Costes assure de mains de maître sa fonction de pilote. Bellonte ne peut pendant cette nuit, le visage mordu par l'air, assez mal protégé à l'arrière de l'avion, que naviguer à l'estime en tenant compte de la vitesse et du temps qui passe. Il indique à Costes les nouveaux caps à prendre. Enfin l'aube se lève et le point effectué les trouve à peu près à mi chemin entre l'Europe et St Pierre et Miquelon. A partir de là, le Point d'Interrogation va suivre la route des paquebots, trafiquant en morse avec eux et principalement avec le navire-météo Jacques Cartier qui transmets les dernières observations météorologiques.
L'avion délesté d'une grande partie de son carburant peut ainsi garder sa vitesse avec un régime du moteur quelque peu réduit. A 11h.30, il se trouve à environ 350 km des côtes américaines, mais les heures qui s'en venaient allaient être les plus difficiles de ce vol. En effet, une très grosse perturbation faisait barrage à leur route et impossible de contourner. La solution, trouver une trouée au milieu de la tempête.
Ils sont contraints de descendre presque au ras des flots au risque d'accrocher les vagues et disparaître dans l'océan. Durant plusieurs heures, ils lutteront ainsi, reprenant de la hauteur, jusqu'à même 4000 m pensant pouvoir passer au dessus des nuages en vain. Finalement, malgré un écart de près de 150 kilomètres plus au sud de la route choisie au départ, les premières éclaircies apparaissent en même temps que les premières maisons distinguées au travers des nuages. Le Point d'Interrogation survole maintenant les Etats-Unis. Il se situe, grâce au relevés et la navigation de Bellonte, quelque part dans l'état du Maine. A ce moment là, il faut absolument calculer au plus juste le cap pour atteindre New York avant la nuit. L'avion et son équipage se pose enfin sur le terrain de Curtiss Field après un peu plus de 37 heures de vol sans escale et 23 h. de traversée maritime entre le Cape Loop, Irlande et le cap Fourchu, 15 milles au sud-ouest de Louisbourg, Nouvelle Écosse).»
Parmi les 25 000 personnes qui les accueillaient, Lindbergh était le premier à les féliciter. Les héros eurent droit à une « ticket parade » dans New-York
Puis, après diverses réceptions, le Point d'Interrogation et son équipage accomplit un « Tour de l’Amitié » à travers les Etats-Unis, qui va les conduire dans trente quatre grandes villes et dans trente états. C'est tout d'abord Hartford, puis Boston.
Escale à Boston
A l'issue de ce tour, il est temps de regagner la France par bateau via Le Havre, qu'ils atteignent dans la nuit du 24 octobre 1930. Le Point d'Interrogation est débarqué du paquebot France puis dirigé vers le terrain de Bléville (sur les hauteurs du Havre) pour y être remonté.
A l'issue d'un défilé en ville, nos héros regagnent le terrain et s'envolent pour Le Bourget le 25 où ils arrivent sous la pluie.
Le périple est bouclé et l'Atlantique d'est en ouest est vaincu. L'accueil à Paris est similaire à celui de New York et Costes et Bellonte sont fêtés en véritables héros.
De très nombreuses réceptions auront lieu dans les jours qui suivirent et à l'instar de la tournée américaine, le Point d'Interrogation va entreprendre un "Tour de l'Amitié" en France cette fois, qui va mener cet équipage célèbre de Douai à Reims en passant par Lille, Metz, Strasbourg, Nancy, Dijon, Clermont-Ferrand, Marseille, Perpignan, Toulouse, Pau, Bordeaux, Angers et Rouen.
Partout, pour leur plus grande joie, le même enthousiaste les attendait.
On sut enfin que le parfumeur Coty était le mystérieux commanditaire, mais l’avion conserva son surnom.
Mais au fait pourquoi ce surnom de "Point d'Interrogation" ?
Eh bien, une nouvelle fois, je vais faire appel au texte de Maurice Bellonte.
Voici ce qu'il écrit dans son "Premier Paris-New York:
" Le 29 mai 1929, notre avion transformé en "Super Bidon", sort des ateliers spéciaux, nos essais en vol reprennent, méthodiques, alors que, depuis quelques semaines, à la suite du dénouement dramatique de certaines tentatives de traversée, le ministère de l'Air a interdit les vols sur l'Atlantique. Mais nous n'en continuons pas moins nos essais et les journalistes viennent souvent à Villacoublay voir ce que nous préparons. Ils sont intrigués et voudraient bien savoir.
Ils nous posent nombre de questions auxquelles nous ne pouvons répondre. Ils font leur métier.
Et, un soir, à l'atterrissage, après une journée bien remplie, l'un d'eux, agacé, s'exclame : "Alors quoi, votre avion ? C'est un point d'interrogation ? "
Des mécaniciens sont là, autour de l'avion, qui ont entendu. Le mot n'est pas perdu, et le lendemain, nous trouvons, esquissé sur chacun des flancs de l'avion, un magnifique point d'interrogation. Nous l'adoptons et il est peint définitivement.
Nous trouvons que ce nom lui convient assez bien."
Une maquette, la "Maquette" de ce post
La boite choisie pour représenter cette réplique du Breguet 19 Tr "Point d'Interrogation" est celle produite par un petit artisan français, Marc Santini pour ne pas le nommer, qui n'a de cesse que d'essayer de proposer des modèles produits voilà pas mal d'année par le disparu Jean-Pierre Dujin.
Hormis JP Dujin et FGM Masterdujin, personne n'a jamais produit de maquette de cet appareil vainqueur de l'Atlantique Nord. Heller en son temps avait mentionné dans son catalogue l'annonce de la sortie d'un Breguet Point d'Interrogation
Cela restera dans les cartons des projets..., nous n'en verrons jamais la sortie.
Nous avons là un modèle entièrement en résine, quelques morceaux de tiges de cuivre pour les haubans, une verrière thermoformée et une belle planche de décals qui permet de réaliser la version de la décoration au moment du départ le 1 septembre 1930, mais aussi la version après la tournée américaine.
Pas de plan précis dans cette boite, une petite feuille dactylographiée avec quelques informations, conseils pour permettre le montage, mais en réalité, il faut se débrouiller tout seul pour assurer ce montage.
Il conviendra aussi de se prévoir une solide documentation pour assurer une bonne restitution de cet avion mythique, tant en ce qui concerne, le montage, mais aussi la décoration.
A présent place à quelques photos de la boite. et de son contenu:
La boite, ou le "box art"
L'ensemble des pièces
Les deux portions de fuselage
Il y aura fort à faire ici car aucun aménagement (hormis le plancher et les sièges) ne sont prévus...
Notice et décals
Notice est un bien grand mot, vous en conviendrez
Décals
De bonne qualité, elle doit permettre la réalisation de l'une ou l'autre des décorations, au départ du Bourget au matin du 1 septembre 1930 et au retour en France en octobre.
Mais il ne faut pas oublier la "doc", cette fameuse documentation indispensable dans notre hobby.
Voici un petit panel de ce que j'ai rassemblé. Tout n'est pas ici, j'en mettrai d'autres au besoin et au fur et à mesure du montage.
La dédicace du livre par Maurice Bellonte au Bourget le 11 juin 1977.
Juste pour le "fun", une petite boite d'allumettes avec le Point d'interrogation"
Photo 17
Eh bien voilà pour cette présentation.
On va pouvoir attaquer les choses sérieuses.
A suivre.
Régis
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Un point historique absolument complet
A très vite !
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HugoTM- Fighterien dynamique
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
coté lectures (et visionnage) on peut ajouter un fana où Costes parle de son expérience de pilote durant la première guerre mondiale
fana n°264
Et dans le documentaire de Costelles sur l'histoire de l'aviation, on a une interview de Bellonte avec ses souvenirs de la ligne Paris-londres:
https://www.dailymotion.com/video/x6krzk
Adrien
fana n°264
Et dans le documentaire de Costelles sur l'histoire de l'aviation, on a une interview de Bellonte avec ses souvenirs de la ligne Paris-londres:
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Adrien
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Régis, tu me permets d'agrémenter ?
Stéphane
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
superbe récit encore une fois , la maquette existe aussi au 1/48 chez AJP ...
sebast- Fighterien actif
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonsoir à tous,
Merci pour vos passages
Bien vu Adrien, il y a aussi l'Icare n°81, on parle de Linbergh et de sa traversée, mais aussi du Point d'Interrogation et de Bellonte.
Merci Stéphane pour cette proposition, tu peux effectivement venir enrichir cette présentation
Ah oui, belle maquette, j'avais oublié ce "desk model". J'ai eu l'occasion d'en voir un exemplaire il y a longtemps dans la boutique du MAE. En faisant une recherche sur le net et le site AJP, j'ai trouvé. Cette maquette doit toujours est dispo, en tout cas, elle n'est pas donnée.
A suivre.
Régis
Merci pour vos passages
moi a écrit:coté lectures (et visionnage) on peut ajouter un fana où Costes parle de son expérience de pilote durant la première guerre mondiale
fana n°264
Et dans le documentaire de Costelles sur l'histoire de l'aviation, on a une interview de Bellonte avec ses souvenirs de la ligne Paris-londres:
https://www.dailymotion.com/video/x6krzk
Adrien
Bien vu Adrien, il y a aussi l'Icare n°81, on parle de Linbergh et de sa traversée, mais aussi du Point d'Interrogation et de Bellonte.
S.BREGUET a écrit:
Régis, tu me permets d'agrémenter ?
Stéphane
Merci Stéphane pour cette proposition, tu peux effectivement venir enrichir cette présentation
sebast a écrit:superbe récit encore une fois , la maquette existe aussi au 1/48 chez AJP ...
Ah oui, belle maquette, j'avais oublié ce "desk model". J'ai eu l'occasion d'en voir un exemplaire il y a longtemps dans la boutique du MAE. En faisant une recherche sur le net et le site AJP, j'ai trouvé. Cette maquette doit toujours est dispo, en tout cas, elle n'est pas donnée.
A suivre.
Régis
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Je m'installe pour le montage de ce superbe avion que j'ai eu l'occasion de voir au bourget.
goose1977- Fighterien extrême
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
goose1977 a écrit:Je m'installe pour le montage de ce superbe avion que j'ai eu l'occasion de voir au bourget.
Merci Yan
Régis
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Merci Régis ,
Avant la reprise du kit FMGMasterDujin, voilà ce que fut initialement le kit dans les années 80-90 :
C'est du brutal, n'est-ce pas ? la gravure est belle
Le fuselage est en résine pleine et donc bien lourd - je sens que je vais faire de la poussière
Il n'y avait pas de Décals !
Je le destine à un autre BR19 Super Bidon , qui connu un gloire éphémère .
Il y a aussi quelques vidéo bien sympa sur le Net :
des archives Pathé, du départ (avec les sons , le bruit du moulin et les paroles de Costes et Bellontes ! ) :
https://www.youtube.com/watch?v=hlrq8v6FIKs
https://www.youtube.com/watch?v=bpVY7D0YU_I
de l'arrivée à Curtiss Field :
https://www.youtube.com/watch?v=VCg3KXk_H3M
de l'accueil au Havre puis à Paris :
https://www.youtube.com/watch?v=Epiem_DfFCM
Stéphane
Avant la reprise du kit FMGMasterDujin, voilà ce que fut initialement le kit dans les années 80-90 :
C'est du brutal, n'est-ce pas ? la gravure est belle
Le fuselage est en résine pleine et donc bien lourd - je sens que je vais faire de la poussière
Il n'y avait pas de Décals !
Je le destine à un autre BR19 Super Bidon , qui connu un gloire éphémère .
Il y a aussi quelques vidéo bien sympa sur le Net :
des archives Pathé, du départ (avec les sons , le bruit du moulin et les paroles de Costes et Bellontes ! ) :
https://www.youtube.com/watch?v=hlrq8v6FIKs
https://www.youtube.com/watch?v=bpVY7D0YU_I
de l'arrivée à Curtiss Field :
https://www.youtube.com/watch?v=VCg3KXk_H3M
de l'accueil au Havre puis à Paris :
https://www.youtube.com/watch?v=Epiem_DfFCM
Stéphane
S.BREGUET- Fighterien novice
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Date d'inscription : 17/02/2018
Points : 259
Re: [Concours l'ÂGE D'OR] Breguet 19 ? FGMMasterdujin - 1/72
Bonjour à Tous,
Grand à toi Stéphane pour tes photos de ce "vrai" kit Dujin et les liens qui complètent superbement cette présentation.
Les images des petits films donnent de la vie à cette histoire et à cet exploit.
Il est intéressant de constater que le Point d'Interrogation semble avoir été suivi dans la toute première partie du vol depuis le décollage du Bourget jusqu'au moment où il quitte la côte à l'issue de son passage au dessus de St Valéry en Caux.
A suivre.
Régis
S.BREGUET a écrit:Merci Régis ,
Avant la reprise du kit FMGMasterDujin, voilà ce que fut initialement le kit dans les années 80-90 :
C'est du brutal, n'est-ce pas ? la gravure est belle
Le fuselage est en résine pleine et donc bien lourd - je sens que je vais faire de la poussière
Il n'y avait pas de Décals !
Je le destine à un autre BR19 Super Bidon , qui connu un gloire éphémère .
Il y a aussi quelques vidéo bien sympa sur le Net :
des archives Pathé, du départ (avec les sons , le bruit du moulin et les paroles de Costes et Bellontes ! ) :
https://www.youtube.com/watch?v=hlrq8v6FIKs
https://www.youtube.com/watch?v=bpVY7D0YU_I
de l'arrivée à Curtiss Field :
https://www.youtube.com/watch?v=VCg3KXk_H3M
de l'accueil au Havre puis à Paris :
https://www.youtube.com/watch?v=Epiem_DfFCM
Stéphane
Grand à toi Stéphane pour tes photos de ce "vrai" kit Dujin et les liens qui complètent superbement cette présentation.
Les images des petits films donnent de la vie à cette histoire et à cet exploit.
Il est intéressant de constater que le Point d'Interrogation semble avoir été suivi dans la toute première partie du vol depuis le décollage du Bourget jusqu'au moment où il quitte la côte à l'issue de son passage au dessus de St Valéry en Caux.
A suivre.
Régis
Régis Biaux- "Big Moustaches"
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