Vought F-8 Crusader [Academy] 1/72

Hello,

Sur un forum voisin, un montage à thème vient de démarrer sur le thème de la guerre du Vietnam, et je m’y suis inscrit. Et oui, cela faisait longtemps que j’avais envie de renouer avec les jets

Le Vought F-8 Crusader : qui ne connaît pas ce zinc ? Tout droit sorti des années 50, il est l’un des symboles de l’engagement des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam, que ce soit au sein de l’US Navy à partir de ses porte-avions stationnés à Yankee Station ou de l’US Marine Corps à partir de la base de Da Nang, sa version de reconnaissance s’illustra lors de la crise des missiles de Cuba en assurant des missions à basse altitude au-dessus de l’île, et il assura la couverture aérienne des porte-avions de notre Marine Nationale pendant de (trop) longues années. Ses lignes ne laissent pas indifférents : un long fuselage abritant un puissant réacteur, un cockpit en position très avancée et positionné juste au-dessus de l’entrée d’air frontale du moulin, un train d’atterrissage court et étroit, une aile haute à incidence variable. C’est pas beau un Crusader ? Oh que si, c’est beau, c’est même un peu bestial.



Il assura aussi bien des missions de chasse et de couverture aérienne de la flotte armé de missiles air-air.





Il fut utilisé pour la reconnaissance.



Ce fut aussi un zinc d’attaque au sol, équipés de bombes et de roquettes.



Un panier escamotable contenant 32 roquettes fut installé en arrière du logement du train, mais pratiquement jamais utilisé, peut-être qu’il fut supprimé en cours de production, je n’ai pas trouvé l’information. Il était aussi équipé de quatre canons de 20 mm, ce qui fit dire qu’il fut « The last gunfighter » (le dernier chasseur équipés de canons), et que « When you’re out of F-8, you’re out of fighters » (quand vous ne pilotez plus un F-8, vous ne faites plus parti de la chasse).



Equipé d’un Pratt & Whitney J57 à post-combustion fournissant dans les huit tonnes de poussée, le prototype XF8U-1 effectua son premier vol le 25 mars 1955, vol au cours duquel il dépassa le mur du son.





L’innovation technologique la plus visible du F-8 est son aile à incidence variable, qui permet d’augmenter la portance, donc de réduire la vitesse de décrochage, tout en évitant de trop cabrer le fuselage. C’est pratique pour décoller ou apponter à des vitesses plus faibles, et lors de cette dernière phase, la visibilité du pilote est meilleure. Il fut aussi le premier zinc de la Navy à dépasser en palier les 1000 miles per hour, soit les 1600 kilomètres par heure (environ).

La première unité opérationnel sur Crusader fut la VF-32 ‘Swordsmen’, qui effectua sa première croisière en 1958 au sein du CVG-3 embarqué sur l’USS Saratoga, en Méditerranée.







Au total, 1261 Crusader furent produits. Il y eut un seul biplace, successivement désigné XF8U-1T, F8U-1T et TF-8A, réalisé par transformation d’un monoplace.





Au sein de l’US Navy, il fut le dernier appareil de couverture aérienne à opérer sur les porte-avions de la classe Essex, son successeur, le Mc-Donnell-Douglas F-4 Phantom II, étant trop lourd. Et encore, seuls les Essex mis au standard SCB-125 purent le mettre en œuvre (les USS Intrepid, USS Ticonderoga, USS Lexington, USS Hancock, USS Bon Homme Richard, USS Oriskany et USS Shangri-La). Il opéra aussi à partir des gros porte-avions, les Midway, les Forrestal ainsi que l’USS Enterprise. Il fut aussi employé par l’US Marine Corps.













Entré en service en 1957, l’US Navy lui accorda une retraite bien méritée en 1976, l’US Marine Corps quelques années plus tard. Cependant, quelques appareils de reconnaissance restèrent en service jusqu’au milieu des années 80. Sur les deux photographies suivantes, on voit bien les logements des caméras positionnés juste en arrière du train avant.





Seuls deux autres pays utilisèrent des F-8 : la France et les Philippines.

Au début des années 60, notre Marine Nationale commanda 42 Crusader pour équiper les nouveaux porte-avions Foch et Clémenceau. Ces avions étaient basés sur le F-8E, mais avec quelques adaptations en terme d’équipements et surtout en terme de capacité à opérer sur des porte-avions plus petits que leurs homologues américains, l’incidence de l’aile pouvant être portée à 7° notamment, au lieu des 5° standards. Livrés entre la fin 1964 et le début de l’année 1965, les F-8E(FN) restèrent en service jusqu’à l’aube de ce siècle, étant les derniers Crusader à être restés en service opérationnel.









Quant aux Philippines, 35 appareils de seconde main, des F-8H stockés à Davis-Monthan dans l’Arizona, furent achetés en 1977 : 25 furent reconditionnés par Vought, les 10 autres servant de source de pièces détachées. Ils restèrent en service au sein de l’armée de l’air des Philippines jusqu’à la fin des années 80.





Pour être complet, Vought développa à la fin des années 50 un successeur à son F8U, le XF8U-3 Crusader III, un intercepteur capable de dépasser Mach 2 et assez différent, bien que les lignes générales soient les mêmes. Cinq exemplaires furent construits, mais le programme fut abandonné en faveur de celui du Mc-Donnell F4H, le futur Phantom II.







Enfin, deux F-8 Crusader furent employés par la NASA, après avoir été prélevés sur les chaînes de production et modifiés.

Le premier est le F-8 ‘Digital Fly-By-Wire’, un banc d’essai pour valider les principes des commandes de vols électriques. L’avion effectua un peu plus de 211 vols entre 1972 et 1985.
Lien NASA : ici.



Quant au second, il s’agit du F-8 ‘Supercritical Wing’, un Crusader largement modifié notamment au niveau de l’aile. Son profil permet de réduire les effets de l’onde de choc vers Mach 1, ce qui permet de réduire la traînée ou de pouvoir construire à traînée égale une aile plus épaisse, emportant donc par exemple plus de carburants.
Lien NASA : ici.



Qui n’a jamais monté un F-8 Crusader ? Ben, moi, ce sera mon premier, et j’ai choisi le kit Academy.



Je monterai un appareil de la VF-162 ‘The Hunters’, basé sur l’USS Oriskany en 1966 lors d’une de ses croisières au large du Vietnam. Voici une photographie de l’avion que je vais représenter.



Enfin, pour moi, le Crusader, ce sont aussi des albums de ‘Buck Danny’.

Le Mystère des Avions Fantômes :



La Vallée de la Mort Verte :



Opération Rideau de Fer :



Le Vol du Rapier :



Voilà pour la présentation de ce montage.
A bientôt

Bon montage et je rejoint ton avis sur le mystère des avions fantômes. peut être un des meilleurs Buck Danny.

un montage a suivre

paul-m a écrit:Bon montage et je rejoint ton avis sur le mystère des avions fantômes. peut être un des meilleurs Buck Danny.

Merci Paul
Oui, un des meilleurs avec 'Pilote d'essais' et 'NC22654 ne répond plus'

dakota a écrit:un montage a suivre

Installe-toi Denis

Hello Christophe,
Je prends place sur ce montage.
Régale-nous et régale-toi !

Bienvenue Philippe

Ah je m'installe pour suivre cette bête l'ami

je prends un siège

Je prend un siége.

Installez-vous confortablement, il y a encore de la place

Hello,

Parlons un peu plastique, parce que c'est bien le coeur du sujet.
Depuis 2004, Academy a sorti une belle série de Vought F-8 Crusader. Voici tous les boxarts, excepté le mien présenté plus haut.













Si je ne me trompe pas, les deux dernières références ne sont que des reboîtages de références précédentes, le boxart ayant simplement été remis au goût du jour.

Nous trouvons dans la boîte trois grappes de plastique.







La gravure est très belle, les détails de surface nombreux. Jugez-en par vous-mêmes grâce aux zoom suivants.









On a aussi une grappe pour les parties vitrées et une très belle planche de décalcomanies.



On peut réaliser deux zincs :
- un premier de la VF-162 'Hunters' basé sur l'USS Oriskany en 1966,
- un second de la VF-103 'Sluggers' basé sur l'USS Forrestal en 1964.





Pour parfaire ce Crusader, je me suis procuré quelques 'add-on'.

Tout d'abord, un jeu de masques pour la verrière.



Ensuite, un très beau siège en résine.



Viennent ensuite des volets afin de permettre de représenter mon F-8 dans une configuration plus dynamique.



Voilà enfin de nouvelles roues.



A bientôt pour le début des hostilités (très certainement samedi prochain aux ateliers à Eyzin ).

Bon montage pour un des plus beau chasseur des années 60-70.

dakota a écrit:

Merci Denis

Gouffon Bernard a écrit:Bon montage pour un des plus beau chasseur des années 60-70.

Merci Bernard
Oui, ce zinc a vraiment ''d'la gueule'' !

Me tarde le début.

Semaine prochaine

Hello,

Comme disent les gamins : "Prêt Feu Go Partez"

L'une des premières chose à faire est de percer quelques trous dans le fuselage, simplement ébauchés par l'intérieur par Academy :
- ovale vert : ces deux trous permettront de fixer le pylône pour l'armement,
- ovale rouge : ces deux-là recevront la prise d'air de refroidissement du canal de postcombustion,
- ovale violet : là, on collera les quilles ventrales.



Sur le haut de la dérive, il faut supprimer le radar passif d'alerte qui n'est pas présent sur le zinc que je veux représenter comme attesté ci-dessous par une bonne photographie.





Sur le bas du fuselage gauche, à l'arrière, il y avait un petit éclat dans le plastique qu'il a fallu combler au surfacer.



Je vais vous présenter maintenant quelques pièces du kit, parfois après assemblage. Le niveau de détail est excellent, mais on peut reprocher à Academy le nombre très important de plots de moulage. Certains sont très mal placés, il faut les combler et les poncer. Pour d'autres, ils ne se verront pas.

Voilà le logement de l'aérofrein. J'ai comblé un plot, pas sûr qu'il se voit vu que mon F-8 sera collé sur son socle, mais comme je pense représenter l'aérofrein en position ouverte, j'ai préféré faire la correction.



Voici maintenant l'aérofrein avec ses plots bien sûr. L'intérieur sera peint en rouge.



Le logement du train principal est constitué de six pièces à assembler. Le résultat final est excellent et il n'y a pas besoin de détailler vu ce qui sera visible au final.



Le puits du train avant, très détaillé, est moulé avec la moitié inférieure de la veine d'entré d'air du réacteur Pratt & Whitney J57.



Voilà maintenant la partie dorsale du fuselage, celle qui est en partie visible lorsque l'aile est à l'incidence maximale.



Je l'ai détaillée un peu, le but sera de faire une peinture/patine bien contrastée pour mettre en évidence tous les éléments.





La baignoire du cockpit est assemblée.



J'ai monté la baignoire à blanc dans le fuselage, avec le siège du pilote. Si je ne me loupe pas sur la peinture/patine, cette zone devrait être top !!!





Et maintenant, comment monte-t-on ou descend-on d'un Crusader ? Illustration en image avec un marin français et un marin américain.





Il y a trois marche-pieds :
- celui du bas est situé sous le fuselage au niveau du canon inférieur gauche,
- celui du milieu est à l'aplomb du précédent, juste sur le canon,
- le dernier, celui du haut, est plus vers l'avant, au-dessus du canon supérieur.
L'élément du bas se déploie, les deux autres basculent simplement.





Vous me voyez venir ?
Forêt, scalpel, papier à poncer et en avant !!! Academy avait simplement réalisé une gravure, j'ai carrément percé les positions en les refermant par l'intérieur avec de la carte plastique fine. Franchement, ce n'est pas compliqué et cela apportera plus de réalisme au modèle final.





En m'aidant du 'Walk Around' consacré au Crusader, j'ai scratché les marche-pieds. On trouve dans le livre des gros plans de ces éléments.





Autant vous dire que ces trois pièces sont soigneusement rangés, et je ne les sortirai que pour les peindre, les patiner et les coller.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
A bientôt

beau début tout ça

bon boulot

Très bon début l'ami

TIGER64 a écrit:beau début tout ça

Merci Francis

dakota a écrit:bon boulot

Merci Denis

goose1977 a écrit:Très bon début l'ami

Merci Yan

Démarrage tranquillou.

Oui, et sans embûche, cela change des kits RS-Models ou Special Hobby que je monte souvent

Bonjour Christophe,

C'est un bon départ !

Merci pour tes riches illustrations

Merci Philippe