[Concours l'ÂGE D'OR] Supermarine S-4 - Airframe - 1/72

Super rattrapage !!

Mais 45 mn de ponçage, ça relève plus de la caresse !

Stéphane

Pierre: Ca va je suis confiant. Il reste une partie non coupée; la cyano partout ailleurs; aucune contrainte sur l'aile...
A moins d'une chute ça tiendra.

Stéphane: Bon... c'est pas chronométré précisément, et pas du ponçage en continu. Mais c'est une répartition réaliste du temps de travail.
Entre le rabotage grossier à la lime et le lustrage au papier fin, à la paille de fer il y a beaucoup de temps. C'est la base pour avoir un bel état de surface; du ponçage fin, et très fin, jusqu'à ce que ça brille.

moi a écrit:
Mais c'est une répartition réaliste du temps de travail.
Entre le rabotage grossier à la lime et le lustrage au papier fin, à la paille de fer il y a beaucoup de temps. C'est la base pour avoir un bel état de surface; du ponçage fin, et très fin, jusqu'à ce que ça brille.

C'est un point que je vais devoir travailler pour mes ailes du Calcutta.

Well done, old chap !!

Je pense qu'un tel boulot mérite bien un bonbon :

toujours aussi habile et proposant des astuces pour des rectifications que nombres d'entre nous n'aurions pas fait!
Ce concours est vraiment décidément tres riche quand à la somme de travail engagé par chacun des participants !!)) ca promet des nervous breakdown au jury ça!!

FredOscop a écrit:toujours aussi habile et proposant des astuces pour des rectifications

voilà! En fait c'était délibéré. Dans le seul but d'expliquer comment faire si le problème vient à se présenter...

Et pour le jury... Chacun son tour... n'est ce pas?

Escroc !

Magnifique rattrapage bravo Adrien

1929, Calshot Angleterre. Encore une fois la course se déroule sur le Solent, à une encablure de Portsmouth et Southampton.

Chez Supermarine, pour continuer la progression des performances on a estimé que le moteur Napier et ses 900 chevaux était arrivé à son maximum de développement. Ils se sont tournés vers Rolls Royce et son modèle R de... 1900 chevaux.
Exit aussi le bois pour les ailes. L'avion sera tout métal.

J'ai toujours cru que le S.6 était un S.5 remotorisé. Mais en fait c'est un tout autre avion, bien plus gros. Envergure, longueur, hauteur, poids, taille des flotteurs... tout est plus grand pour absorber le double de puissance et l'augmentation de poids du moteur.

La confrontation S5 et S6:
m08 by Adrien Roy, sur Flickr

g22 by Adrien Roy, sur Flickr

Du coté des flotteurs c'est encore plus flagrant
m09 by Adrien Roy, sur Flickr

Les trois frères cote à cote:
m07 by Adrien Roy, sur Flickr
Le S6 retrouve les dimensions du S4, avec trois fois plus de puissance.

Les anglais avaient aussi développé le Gloster VI, mais qui sera insuffisamment au point pour courir

Ce seront deux S6 et un S5 qui participeront

Du coté Italien c'est l'effervescence. Le gouvernement veut absolument reprendre la victoire et incite tous les constructeurs à proposer des avions.
Macchi est toujours là avec le M52R et le M67


Savoia Marchetti propose une solution différente avec le S.65

deux moteurs de 1000 ch en tandem, l'un propulsif, l'autre tractif. Le pilote entre les deux ( bien au chaud!). Des poutres qui portent l'empennage et relient les flotteurs.
L'avion s'écrasa lors des essais, tuant son pilote. Faiblesse structurelle à priori.

Encore plus innovant avec le Piaggio PC7

Les flotteurs sont source de trainée?... Supprimons les!
A la place deux foils. l'avion prend de la vitesse avec une hélice marine ( dessous à l'arrière), se dresse sur les foils, puis embraye l'hélice principale pour décoller.
Des problèmes mécaniques de transmission entre les deux hélices l’empêcheront de décoller... forfait.

Ce seront finalement les Macchi M52R et M67 qui défendront les couleurs de L'Italie.

A noter aussi que l'US navy a essayé de développer un avion pour cette édition avec le Williams Mercury

Trop de puissance pour la cellule au décollage. Le couple du moteur à puissance de décollage fait que les flotteurs s'enfoncent, l'aile gauche frole la surface de l'eau, les gerbes d'eau frappaient l'hélice et la freinaient, les ailerons sortis en plein pour contrer font de la trainée et dévier l'avion. Il ne réussira jamais à décoller plus qu'un saut de puce.


La France a voulu participer aussi. La mort de Jacques Schneider en 1928 a soulevé un regret général en France et le gouvernement décida de remettre le pied dans la course en hommage à l'initiateur de la compétition.
Elle essaiera de faire les choses en grand avec la commande d'avions pour la course ainsi que de machines pour l'entrainement.
Pour la course on aura donc le Nieuport Delage NiD 450

La mise au point tardive tant du moteur que de la cellule fera qu'il ne sera pas prêt pour la course.

Et le Bernard HV120

Dont la particularité, bien visible sur cette photo, est d'avoir, à la place des flotteurs, une barque pouvant embarquer l'équipe technique pour les réparations en plein vol...
pas prêt à temps non plus.

Coté entrainement les Bernard HV41

Une cellule de HV120 avec un moteur moins puissant et une envergure plus petite.

Et le superbe HV40 à moteur en étoile

Superbe, comme tous les monoplaces Bernard... mais je ne suis pas objectif.

Aucun avion Français ne fut prêt pour la course et la France fut forfait.

Ne restent donc que l'Angleterre et l'Italie en lice le jour de la course.

Et ça sera le S.6 qui remporte la course devant un Italien et le S5. Plus de 520 km/h de moyenne. 70  km/h de plus que les seconds et troisièmes. La différence entre 1900 ch et les 1000 ch des poursuivants conçus deux ans plus tôt...

Deux victoires consécutives pour le Royaume uni; à une victoire de remporter le trophée définitivement.

On pourra noter que la course à la puissance commence à devenir problématique pour les capacités techniques.
Conception de moteurs puissants; cellules adaptées... tout devient un défi insurmontable.
Pour les moteurs seuls les Anglais avec le Rolls Royce R et les Américains avec le Packard du Williams ont réussi un moteur de 1900ch.
Et encore les Américains ne sauront pas prévoir la cellule adaptée à une telle puissance puisque le Williams sera incapable de décoller.
Italiens et Français restent bloqués à 1000 chevaux.
C'est la raison du Savoia 65 bimoteur, solution palliative pour atteindre 1000 ch. Mais là encore la structure ne suivra pas.

Le palier à franchir est énorme pour dépasser le vainqueur dans deux ans lors de la prochaine édition.

A suivre...

Super intéressant beaucoup mieux que wikipédia

une petit question tu en as déjà pas mal de fait de cette fameuse coupe , tu pense tous les faire

Merci de cet historique, Adrien .
il y avait de sacré idées à cette époque, digne de leurs anciens !

Stéphane

Quelles machines, elles sont toutes magnifiques ! Je ne connaissais pas le Savoia Marchetti S.65, sacré gueules !

Chouette historique, merci Adrien!

C'est vrai que ces histoires d'eau aquatico-aériennes sont passionnantes et les appareils aussi audacieux que beaux à voir !
Adrien

fourneau a écrit:une petit question tu en as déjà pas mal de fait de cette fameuse coupe , tu pense tous les faire

j'en ai fait quelques uns au hasard des envies. Pas tant que ça en fait.
Si je récapépète:
1913: Morane Saulnier type H Roland Garros
fini05 by Adrien Roy, sur Flickr
maquette AZ model

1923: Supermarine Sea Lion III

maquette Karaya

1929: Piaggio Pegna PC7

scratch by myself

Supermarine S6B

maquette Pavla.

Seulement quatre en fait.
Il y aura les S4 et S5 en chantier, et les Bernard si j'arrive au bout de mon idée...

Les faire tous?... comme tous les racer Deutsch de la Meurthe, les avions de ligne des années 20... etc
Je suis mes envies, et elles changent souvent.

jimvit a écrit:Le PC7 était un projet de dingue !!!

S.BREGUET a écrit:il y avait de sacré idées à cette époque, digne de leurs anciens !

Closter80 a écrit:Quelles machines, elles sont toutes magnifiques ! Je ne connaissais pas le Savoia Marchetti S.65, sacré gueules !

Saabophile a écrit: les appareils aussi audacieux que beaux à voir !

C'est vraiment le coté intéressant de cette épopée. Les impératifs de performance de vitesse, sans autre concession ont poussé les ingénieurs dans leurs retranchements. Ils ont essayé des voies inhabituelles, osées.
Et la vitesse, que la vitesse. pas d'obligation de radio, de fret, d'armement ou de radio. pas même d'obligation d'avoir un avion facile à piloter. Tout sacrifier aux lignes pures et la vitesse.
Ca donne des avions racés. Des monstres de puissance, mais élégants et fins.

Salut,
Tes articles sont toujours aussi intéressant je me régale a les lire même si je ne commente pas tout le temps. Belle collection d hydravion en tout cas! Bonne continuation antoine

petits travaux à droite à gauche.

Les mats horizontaux reliant les jambes de flotteurs.
p01 by Adrien Roy, sur Flickr
Ils risquent d'être gênants pour d'autres travaux, mais ils renforcent les jambes. J'en ai une qui s'est fêlée et que j'ai du recoller.
Ces mats vont trianguler l'ensemble.
J'ai fait ça avec des bouts de profilé récupérés d'un vieux kit résine. Du laiton ou autre alliage du genre. C'est un peu délicat dans le sens où une marque de pliage est très difficile à faire disparaitre ensuite. par contre c'est rigide eu égard à leur faible épaisseur. Impossible à égaler en plastique.

Les radiateurs.
Marquage de leur position sous l'aile selon le plan. Une bande cache de 2mm marque sa position parallèle au bord d'attaque.
p02 by Adrien Roy, sur Flickr

Les radiateurs en place:
p04 by Adrien Roy, sur Flickr
Je me demande si ils ne sont pas encore un peu trop épais... 2mm ça correspond bien aux plans; mais il y a quelque chose qui me choque par rapport aux photos.

Fin du tenonage des jambes de flotteur... et les flotteurs tiennent en place. Il a enfin sa ligne complète... joie
p05 by Adrien Roy, sur Flickr
Il restera bien sûr un ajustement des jambes de train sur les flotteurs.
A déterminer à quel moment le faire...
Soit je colle les flotteurs, mastique, puis fais la peinture globale... avec plein de recoins compliqués à atteindre.
Soit je peins séparément avion et flotteurs, puis j'assemble, avec nécessairement des reprises de mastico ponçage à faire...

p07 by Adrien Roy, sur Flickr

Et puis... la séquence expérimentale.
p08 by Adrien Roy, sur Flickr

Toutes les ailes et le fuselage arrière ont un revêtement bois, très lisse et continu. aucune ligne de structure visible.
Par contre la zone moteur est faite de panneaux métal nus. On voit sur les photos des lignes de séparation et des rivets. Il va falloir représenter tout ça.
Je ne suis pas fan de la classique gravure en creux. Ce n'est finalement pas réaliste. Souvent trop large, profond, trop marqué par la peinture.
Et je suis pas très doué à cet exercice.
Je vais plutôt recouvrir la surface d'un revêtement découpé selon les formes des panneaux. Les raccords entre les panneaux feront une gravure très discrète.
Ca peut se faire avec de l'alu adhésif... matériau que je n'aime pas pour sa fragilité et sa propension à se marquer.
Or j'ai récemment découvert un vinyle adhésif.

blanc mat; sur papier support.
Ca passe bien dans la silhouette pour des découpes.
Je vais donc tester de faire avec ça.

p08 by Adrien Roy, sur Flickr

p05 by Adrien Roy, sur Flickr

J'ai donc passé à la Silhouette pour la découpe des perçage oblongs d'échappements. Puis application sur la maquette et détourage des panneaux.
Le vinyle n'est pas épais, à peine plus qu'une feuille de papier. par contre il n'est pas très souple. Ca se conforme à un cylindre, mais pas s'il faut la cintrer sur deux plans.
Conclusion... Le produit est parfait pour des ajouts de petites trappes découpées à la silhouette, des bandes de renfort fines...etc. Il est plus délicat pour des plus grandes surfaces courbes... Mais ça se fait avec un peu de soin.

Dans mon cas, je vais continuer comme ça et passer une couche de peinture pour voir le rendu.

D'ailleurs un passage d'apprêt semble être la prochaine étape indispensable. Il faut uniformiser la couleur pour bien voir les derniers petits défauts et commencer à envisage la peinture.

Et pis c'est tout pour aujourd'hui.
Adrien

Ca envoie fort ! Une fois sur ses flotteurs et dans tes mains on se rend bien compte de la taille de l'engin.

Comme toi, je trouve les radiateurs trop épais bien qu'étant à l'échelle. Il faut parfois aller contre la réalité pour obtenir quelque chose de cohérent à visuellement.

j'avoue que esthétiquement les radiateurs me heurte , de par leurs épaisseurs

sur cette photo il semble plus fin

Et les radiateurs ont déjà été retirés pour être poncés...

Tes 4 oiseaux de la coupe sont magnifiques, avec mention pour le Sea Lion III et son fuselage bois très réussi.
Je pense qu'1mm en moins sur les radiateurs serait pas mal en effet , .... ou il manque 1 mm à l'aile.
Bravo pour l'ajustage des jambes des flotteurs.
Quand je vois tes doigts qui tiennent le modèle , je suis calmé par ton travail de finesse.

Stéphane