[Concours l'ÂGE D'OR] Supermarine S-4 - Airframe - 1/72

C'est sportif comme reprise mais le résultat est magnifique Adrien
Et tes méthodes non conventionnelles sont d'autant plus efficaces que tu les partages avec beaucoup de pédagogie, bravo !

Malgré l'ampleur du chantier, tu vas vite, je trouve...

Il manque des photos et en plus il casse la dérive, c'est inadmissible !

Si il existe dans ce concours un premier prix de mastico ponçage, nul doute qu’il soit pour toi.
Un travail impressionnant.

Saabophile a écrit:C'est sportif comme reprise mais le résultat est magnifique Adrien  
Et tes méthodes non conventionnelles sont d'autant plus efficaces que tu les partages  avec beaucoup de pédagogie, bravo !

La connaissance ne vaut que si elle est partagée

Typhoon67 a écrit:Malgré l'ampleur du chantier, tu vas vite, je trouve...

Ca c'est à cause de mon voisin. J'attends qu'il me prète sa carrelette pour carreler une douche. Du coup en attendant... je maquette.

Quand j'aurai l'outil promis... Arrêt des maquettes pour un moment.

Closter80 a écrit:Il manque des photos et en plus il casse la dérive, c'est inadmissible !

Un escroc! Sans aucun scrupule... Mais mêrme pas honte!
Je préfère perdre des photos et casser la dérive que perdre la maquette et casser l'appareil photo... c'est moins irréversible.

russian dream a écrit:Si il existe dans ce concours un premier prix de mastico ponçage, nul doute qu’il soit pour toi.

Prix spécial sponsorisé par Bouygues et Lafarge




Adrien

Vantard !

Ah ben je vois qu'on a beau être jeune papa poule, quand Simi pointe....le bout de son nez.....
J'aurai fait tout pareil !!! : Mastiquer la queue.


Je suis très très loin......

titelouze a écrit:Ah ben je vois qu'on a beau être jeune papa poule, quand Simi pointe....le bout de son nez.....
J'aurai fait tout pareil !!! : Mastiquer la queue.


Je suis très très loin......

Salut,

Bien joué sur l'empennage d'un seul bloc, radicalement solide avec des champs si fins qui plus est avec ce 'mille-feuille' renforcé à l'alu, c'est la bonne méthode.
Et félicitations Adrien pour ta rectification de la dérive, faut avoir le compas dans l'oeil.

Olivier

titelouze a écrit:Ah ben je vois qu'on a beau être jeune papa poule, quand Simi pointe....le bout de son nez.....
J'aurai fait tout pareil !!! : Mastiquer la queue.
Je suis très très loin......

pifortyman a écrit:

titelouze a écrit:Ah ben je vois qu'on a beau être jeune papa poule, quand Simi pointe....le bout de son nez.....
J'aurai fait tout pareil !!! : Mastiquer la queue.
Je suis très très loin......

oui... shoking... Il s'arrange pas avec l'age le Fred

Pis en plus avec du grain 600, ca doit etre... enfin faut aimer!

Moi, je n'ai rien dit...

Bonsoir Adrien, bonsoir tout le monde

Super post, comme d'habitude. Historique, pédagogique, astucieux et tout et tout....
Une petite remarque toutefois concernant l'empennage
Je ne sais pas si tu comptes en rester là, les formes n'ont pas l'air définitives, mais il y a un léger défaut de continuité entre la dérive et le gouvernail.
Un petit creux est perceptible, flèche rouge



Comme je sais que ceci peut être normal sur certains appareils j'ai vérifié la réalité en mettant une de tes photos d'origine à peu près à la même échelle



J'espère que tu ne trouvera pas mon intervention intrusive.....
Bonne continuation, mais je me demande si le scratch intégral n'est pas préférable au vacu(vaguement)formé

Amicalement
Mitch

Salut Mitch

Rien d'intrusif, au contraire. J'attends avec impatience les remarques, critiques venant d'un oeil neuf extérieur.
Et dans le genre intrusif et hors sujet je m'immisce assez dans les posts des autres, alors c'est un juste retour des choses.

En effet tu as pris la photo de l'état initial de la dérive. Depuis toute la courbe du bord d'attaque a été reprise. Rechargée au pied, creusée au milieu; et l'arrondi supérieur a été repris pour être plus continu.

Là une photo plus récente, avec une partie du creux qui a été supprimé. Mais c'est encore une étape intermédiaire
j12 by Adrien Roy, sur Flickr
La "bosse" en haut de dérive, juste devant l'articulation du gouvernail a encore été reprise pour avoir une courbe plus fluide.

Il y a depuis eu une couche supplémentaire de surfacer, reponcée... L'articulation regravée... etc.


Est ce que ça aurait été plus facile avec un scratch intégral?... bonne question...
Ma réponse... peut être.

Non honnêtement ni plus ni moins de travail... juste un travail différent à fournir.
Dans mon cas je sors de 5 scratchs intégraux presque consécutifs avec les Farmans et Bernards. Alros avoir un canevas de départ, même léger, même incorrect; ça me fait du bien au moral.
Et puis rien que pour la forme approximative du fuselage et surtout du capot moteur, c'est un gain appréciable.

De plus... pour ma part... un scratch m'impose les mêmes essais - erreurs et rectifications de formes progressives jusqu'à obtenir la forme correcte.
Il faut simplement assumer que le vacu c'est du scratch assisté... du scratch, avec des morceaux de plastique préformé et de motivation dedans.

Adrien

Bonjour Adrien

Ravi que tu le prennes bien
Je suis entièrement d'accord avec toi et je ne reçois que très rarement des remarques constructives sur mes fabrications
Comme je peine à croire que ce que je fais est 100% parfait, j'ai le choix entre l'admiration sans limites, l'indifférence, la flagornerie et la crainte de me vexer. Mais je ne suis pas vexatile !
D'accord aussi pour ton avis sur le vacuformé qui est une assistance de départ à ton vrai travail

A bientôt pour la suite
Amicalement
Mitch

Faut dire Mitch que tu impressionnes et que tes ouvrages d'art sont... beaux! Compliqué d'y trouver à redire.
Et que "sans liberté de blâmer, il n'y a pas d'éloge flatteur"! mais quand le travail suscite essentiellement l'éloge, peu de place il y a pour le blâme.. la moindre remarque négative

Quant à Adrien, j'ai appris à ne pas me fixer sur les états intermédiaires souvent déroutants qui sont des Moi.Yens d'acces au résultat final!

eh oui c'est jamais facile de "critiquer" sans savoir la réaction qu'il peut y avoir en face. J'ai déjà pris des remarques pour mes interventions "déplacées" et non souhaitées.

Au contraire moi je suis demandeur systématiquement. Malgré la moustache dorée qu'on m'a affublé je suis en apprentissage constant. Le scratch est rarement un déroulé linéaire de techniques apprises une fois pour toutes. Chaque montage demande une réponse différente.
Je ne parle pas de critique d'appréciation ( j'aime pas; c'est pas beau...); mais de porter un oeil neuf sur des défauts éventuels, sur une solution à un problème... Un travail d'équipe en somme.
Personnellement dans mon travail je me trouve souvent bloqué face à des problèmes techniques. Je le résouds souvent en en parlant avec un collègue: échange, réflexion à froid...etc.

Pierre: en effet avec ce type de montage il est difficile de montrer des photos de résultat propre et achevé.
Et puis c'est chiant d'avoir juste des photos de résultat sans savoir par quoi c'est passé non?
Il vaut mieux montrer les entrailles, les ficelles... le meilleur moyen d'échanger et d'apprendre.

Adrien

Je reviens de trouver ce post et le lire depuis le début. C est passionnant. Tes posts sont vraiment un régal à lire. Et le travail est impressionnant.
Bonne continuation.
Antoine

Merci Antoine

1927. Venise
Ne se présentent que les Italiens et les Anglais.
L'Italie présente le Macchi M52


Les Anglais alignent le Gloster IV B


et le Supermarine S.5


Pour le S.5, Supermarine a tout repris à zéro.
Exit la construction bois. Le fuselage est tout métal. Ce qui permet un fuselage bien plus compact et léger.
Aile fine, basse, haubannée
Le moteur est une évolution du Napier Lion VII du S.4, même architecture, 200 chevaux de plus. 900 ch au total.

La comparaison des maquettes m'a surpris. Le S.5 est un petit avion en comparaison du S.4
m06 by Adrien Roy, sur Flickr
envergure, longueur, diamètre du fuselage... Tout est plus compact, malgré un moteur 200 chevaux de plus.

m05 by Adrien Roy, sur Flickr

A poids équivalent entre les deux avions, la grosse différence tient à l'aérodynamique bien plus léchée du S.5.
La "regression" du S.5 est le retour de haubans pour maintenir l'aile fine et les flotteurs. Pas grand chose à priori comme surface frontale; mais question trainée, les haubans génèrent 25% de la trainée totale. Mais c'est un mal nécessaire pour gagner ailleurs.

Les deux Supermarine S5 alignés se classeront aux deux premières places de la course. La moyenne du vainqueur: 453 km/h. L'avion atteint les 514 km/h en vitesse de pointe. ( à comparer aux 385 km/h du S.4).

Victoire britannique... La prochaine édition se déroulera en Angleterre en 1929... A suivre.

Et pour faire le tour des concurrents, mais qui n'ont pas participé, on peut citer le Short Bristow Crusader

Des lignes que j'adore, aile elliptique et un capotage du moteur en étoile inhabituel qui a une gueule géniale. A rapprocher des capotages du Bernard HV 40 ou S.72... Des solutions qui seront détronées par le capot NACA quelques années plus tard...
L'avion s'écrasera à Venise lors des essais. Le pilote ne pourra pas rattraper un mouvement de roulis à basse altitude... Le pilote s'en sort indemne. Et on constatera que les commandes d'ailerons ont été montées à l'envers!!!

Et pour compléter le Kirkham Williams

Pas prêt à temps...

Voilà voilà... Le prochain message aura des bouts de plastique dedans...
Adrien

Voilà les bouts de plastique.

Au tour des radiateurs.
Ce sont des Lamblin, lamelles metalliques parallèles où circule l'eau du moteur. Ils sont placés sous les deux ailes.


Rien d'existant dans le vacu. Ca sera à scratcher donc.
Une étude en gros plan d'une photo à peu près nette donne 115 lamelles par radiateur, pour une longueur d'environ 23mm au 72.
Ca fait en gros 0.2mm par lamelle.

Ma première idée est de faire un enroulage de fil autour d'une âme pour obtenir la forme. C'est celle que je vais mettre en oeuvre, qui marche puisque je l'ai déjà utilisée.

J'ai une seconde solution en gestation, qui promettrait d'être plus réaliste. Mais je l'expérimenterai dans un second temps.
L'idée sera de découper des formes de lamelles à la silhouette, dans du 0.13mm, alternées avec des formes moins hautes. Ca donnera un visuel plus conforme à l'original.

Bon... je verrai plus tard. J'ai le temps puisqu'ils ne seront pas collés sous les ailes immédiatement.

Donc, je plonge dans mon tiroir à récup pour ressortir les fils de bobine que j'ai récupéré à droite et à gauche.
l01 by Adrien Roy, sur Flickr
Ca sera du 0.15mm, le plus approchant que j'ai pu trouver.
L'ame sera constituée d'une bande de plastique de 2mm d'épais.

Collage à la cyano, enroulement bien serré et scellement régulier à la cyano.
l02 by Adrien Roy, sur Flickr

Je tronçonne à la longueur des radiateurs
l03 by Adrien Roy, sur Flickr

Maintenant il s'agit de poncer la face arrière du radiateur pour l'ajuster à l'intrados de l'aile.
l04 by Adrien Roy, sur Flickr
Je sors la lime du grand père, les stick d'abrasif gros grain, le scalpel... etc
Et d'abord renforcer le collage avec de la cyano extra fluide diffusée par dessus. Le collage sera soumis à rude épreuve avec le ponçage et le risque est grand de décoller des bouts de fil.

Je ponce le premier radiateur comme ça. Mais il se pose un problème de poncer régulièrement le radiateur, et d'obtenir la même épaisseur sur les deux radiateurs.
Donc je me bricole un gabarit dans lequel placer les radiateurs afin de les poncer les deux en même temps.
Un fond de plastique épais, un cadre en profilé de 2mm.
Un coup de marqueur sur la tranche supérieure. Il servira de témoin de fin de ponçage. Quand je grifferai le noir il sera temps d'arrêter. Les radiateurs auront la même épaisseur
l05 by Adrien Roy, sur Flickr

Et c'est parti
l07 by Adrien Roy, sur Flickr

et... la dfférence entre théorie et réalité:
l08 by Adrien Roy, sur Flickr
Il s'avère que la colle à maquette n'agit pas sur ce plastique. Aucune force de collage.
Je recolle à la cyano...

Et à la fin du ponçage, les deux radiateurs sont prêts, de la bonne épaisseur; et identique.
l09 by Adrien Roy, sur Flickr
Là ils ne sont que posés. Je les collerai plus tard, après les regravures, détaillage...etc.

Pfff !! Les tubes ne sont même pas creux pour faire passer l'eau!!

Fort bien imaginé ma foi... et la réalisation suit comdab!

Les jambes de flotteur maintenant.

Quatre jambes metalliques reliant le fuselage aux deux flotteurs. Un large carénage de raccord sur le fuselage.


Le kit propose les demi jambes à séparer et coller deux à deux.
k02 by Adrien Roy, sur Flickr

C'est pas transcendant...
Je le sens moyen de faire comme ça. Le ponçage à plat pour ensuite coller et refaçonner les bords d'attaque et de fuite...

Je vais essayer de faire différemment. Remplir les creux avec du cyano-talc pour avoir un volume en relief. J'aurai ainsi qu'un élément à "dégrapper" et façonner...

Tartinage de cyano talc
k03 by Adrien Roy, sur Flickr

ponçage de ce qui dépasse
détourage
mise en forme
k03a by Adrien Roy, sur Flickr

C'est brut de fonderie. La courbe supérieure des carénages est incohérente avec le raccord de fuselage. Les longueurs de carénages. Les jambes elles mêmes sont trop longues...

D'abord repérer le placement des jambes sur le fuselage.
Un plan découpé et collé sur un bout de carton fort
k03b by Adrien Roy, sur Flickr

Et posé sur la maquette pour repérer les positions
k04 by Adrien Roy, sur Flickr

Il y a plus qu'à sortir le mandrin, les forets et percer tout ce petit monde. jambes, fuselage et flotteurs.
k05 by Adrien Roy, sur Flickr

Et première mise en place sur le fuselage
k07 by Adrien Roy, sur Flickr

Comparaison avec le plan... Ca va. l'angle est bon
k08 by Adrien Roy, sur Flickr

On notera au passage que les jambes de train font presque 1 cm de trop en longueur... Ils sont généreux chez Airframe.

Maintenant c'est l'heure de parfaire l'ajustement au fuselage.
Je ressors le cellophane, scotché bien serré sur le fuselage. Les jambes en place, et tartinées de cyano talc.
k10 by Adrien Roy, sur Flickr

une fois sec on retire les jambes
k11 by Adrien Roy, sur Flickr

Et il y a plus qu'à poncer ce qu'il y a en trop...
Il y a plus qu'à remettre en forme les carénages en longueur conformément aux photos...

Voyons voir
k12 by Adrien Roy, sur Flickr
C'est mieux. Les raccords avec le fuselage sont assez bons.
Il me restera encore à contrôler la forme des carénages. J'ai pas encore fait le point avec les photos.

k13 by Adrien Roy, sur Flickr

k19 by Adrien Roy, sur Flickr

Et ça sera tout pour le moment pour les jambes. Avant de les coller en place je dois faire une grosse rectification sur les ailes et elles me gêneraient.

Pendant que j'y étais à percer et tenonner, j'en ai profité pour sortir les autres Supermarines et faire des petits trous.
Le S.5 AMP qui est en cours de montage
Le S.6B Pavla en restauration après une casse des collages des jambes de train... collées sans renfort.

k06 by Adrien Roy, sur Flickr

Et du coup le S.5 est assemblé à blanc sur ses jambes.
m03 by Adrien Roy, sur Flickr
Il profite du bati d'assemblage du S.4 puisque les trois avions partagent le même entraxe de flotteurs.

m04 by Adrien Roy, sur Flickr

m02 by Adrien Roy, sur Flickr

On voit bien que c'est un plus petit avion. de fuselage très étroit, de petite envergure...

Fin de l'épisode.
Avant de continuer à avancer, je dois faire une grosse rectification. Je vous en parlerai la prochaine fois.
Adrien

Salut Adrien

Je commente peu , car je me délecte , ...et on écrit pas la bouche pleine !

De superbes avancés sur les 2

J'aurais bien noyé une tige de corde à pianos dans chaque jambe et m'en servir de bouts comme tenon pour sécuriser. C'est quand même des endroits un peu fragile.

Stéphane