[Année AZUR] Breguet 693 (Azur 1/72)

pifortyman a écrit:

waroff a écrit:

wipeout a écrit:Et ce gris bleu ne pourrait il pas être celui de l'extérieur, gris bleu foncé ?

Non, car le "Gris Bleu Foncé" est plus foncé......
Donc, entre GBC et GBF

Un gris bleu moyen presque foncé, quoi!
ca n'aurait pas un look proche de l'Ocean grey de nos amis d'outre channel?

Ente GBC et GBF, c'est GB, moyen donc, gris bleuté, pas comme l'Ocean Grey qui est gris (7 parts de Sea Grey + 1 part de Night)

Gris Bleu sur intérieur de Laté 298


Gris Bleu sur intérieur de SE 100.


Gris Bleu sur armature inférieure verrière D520 N°2 construit avant décembre 39.
Les flèches pointent les pions de centrage à déverrouillage rapide.

Nous sommes le 12 mai 1940 et l’armée Allemande a lancé son offensive à l’Ouest. Des flots ininterrompues d’engins mécanisés et blindés se déversent sur la Belgique.
Le matin les Britanniques ont tenté de ralentir ces éléments, notamment sur les ponts du canal Albert au prix de pertes effroyables.
C’est dans ce contexte que les Bréguet de l’aviation d’assaut entrent en scène vers midi, une poignée de 18 avions…
Pour le groupe II/54, se sont 7 avions qui décollent répartis en 3 sections. L’objectif est l’attaque de plusieurs colonnes blindées qui progressent sur les axes routiers depuis Maastricht.

« Le temps est splendide et si on ne voyait pas les ponts et les réfugiés, on se croirait en promenade. La section est en échelon refusée à droite. Je suis ailier droit et sous-chef de section. Après Huy, nous croisons un Henschel 126, nous pouvions facilement le descendre mais nous préférons conserver l’ordre impeccable de la section. Les mitrailleurs le canardent et lui nous envoie « de loin » quelques rafales. Nous arrivons sur Liège en rase-mottes. Des milliers de personnes couvrent les quais, essayant de franchir la Meuse dans les bacs. A notre approche, tous refluent le long des murs, puis apercevant nos cocardes, nous font une formidable ovation. Nous survolons tout Liège en rasant et face à un crassier, le capitaine Jeunet fait une chandelle. Alors, je vois pour la première fois la guerre. Tout le nord de Liège est une grande plaine qui a l’air riche et fertile; elle est déserte pendant une quinzaine de kilomètres. Plus loin, tout l’horizon est caché par un immense écran de fumées de diverses couleurs : explosions des obus de l’artillerie lourde des forts de Liège, incendies, etc. Nous fonçons droit dessus, en vol rasant.
Le capitaine Jeunet va assez vers l’est, puis vient reprendre la route Liège-Tongres vers nord-nord-ouest.
Nous sommes tous les trois en danseuse sur la route, décrivant une sinusoïde axée sur ladite route. Elle est toujours déserte et nous commençons à rentrer dans la fumée des explosions. Subitement, à l’entrée de Tongres, nous tombons sur l’adversaire. La surprise est complète, je les vois courir, sauter dans les fossés et dans les champs. Trop tard pour eux. Nous sommes à 10 m et nos bombes arrivent dedans. Je vois exploser la première bombe du capitaine Jeunet qui pulvérise deux camions. Les deux suivantes sont les miennes, elles tombent en plein dans le convoi. La route se couvre de fumées vertes et noires des incendies. X, lui, a largué tout son chargement en plein dans la rue principale de Tongres, qui grouillait de troupes. Un instant de répit, nous sautons des arbres pour nous mettre à l’abri de la DCA qui nous soigne; nouveau virage à droite pour revenir vers la route. Nous la prenons en enfilade, à la queue leu leu et commençons à tirer au canon et à la mitrailleuse, bon travail, mais dangereux. De chaque côté se trouvent des quadruplages d’armes automatiques qui nous arrosent. Je passe à 2 m sur une de ces pièces, elle me tire dessus. Je vois les tubes fumer et les servants accroupis derrière, impression désagréable, heureusement que ça passe vite (400 km/h). Il me reste 3 bombes, je les colles un peu avant Hasselt, dans les chenillettes; celles-ci doivent avoir des munitions à bord car elles sautent facilement avec une grande flamme verte. A ce moment-là, j’ai en partie tiré tous mes chargeurs. je suis toujours à droite du capitaine Jeunet et à 30 m de lui. Mes armes de capot sont enrayées, c’est un sale coup si la chasse me tombe dessus. »

Après 2 h 15 de mission, le groupe ne déplore la perte que d’un seul appareil, celui du sergent Fourdinier dont le mitrailleur, le sous-lieutenant de la Porte du Theil, périt carbonisé dans son habitacle.
Si pour celui-ci la surprise a pu être réalisée, ce n’est pas le cas des avions du I/54 qui va perdre 7 avions sur les 11 engagés. Le Henschel 126 croisé plus tôt porte bien son nom de « mouchard » et va prouver là toute son importance dans le dispositif Allemand. La Flak prévenu à temps va leur dresser un véritable mur de feu. Le Lt. Delattre qui conduit la manoeuvre est touché dès le début ce qui ne l’empêche pas de lâcher ses bombes sur l’objectif, et malgré son avion transformé en véritable torche, faire demi-tour pour mitrailler la colonne avant de se jeter sur les blindés de tête, causant un véritable carnage dans les rangs ennemis.

Comme vous l’avez compris, j’ai passé plus de temps dans les lectures ces derniers temps et beaucoup moins sur mon montage.
Mais c’est ce genre de récit qui me motive pour réaliser un sujet évoquant le sacrifice de ces hommes.

C’est donc une faible avancée depuis ma dernière publication mais une avancée quand même.
Je n’ai pas d’idée bien définie à l’avance sur l’aspect et le niveau de détail que je souhaite rendre, donc j’avance un peu à taton.
Je découvre aussi au fur et à mesure les points à corriger du kit ou à améliorer, sachant que ces travaux doivent être réalisés avant que le montage soit trop avancé.

C’est le cas du logement de la mitrailleuse arrière dont la représentation a vraiment été simplifiée par Azur. Je me suis confectionné un gabarit d’après un plan à ma disposition et qui m’a permis de tracer la forme que je devais creuser.
La découpe et la finition à la lime est facilitée par un plastique assez tendre et facile à travailler.



Pour combler le vide, je pense coller une pièce en plastique qui servira de fond et mettre le creux en forme avec du mastique.



En fait c’est tout l’arrière de ce poste du mitrailleur qui semble avoir été réalisé au plus simple par Azur. Aussi pour l’améliorer j’ai décidé d’utiliser une partie des pièces Extratech, notamment la plaque de blindage.
J’ai commencé par creuser le couple arrière : on perce, on coupe les espaces entre les trous avant de finir les bords à la lime.



J’ai découpé aussi le plancher en photo-découpe que je vais ajouter sur celui fourni par Azur.
Je précise aux mauvaises langues que la pièce en haut à gauche n’est pas un abattant de WC mais le couple arrière une fois évidé.
Evidemment cela va demander quelques ajustages car il faut aussi représenter le rail de guidage de la mitrailleuse qui n’est pour l’instant qu’une simple chute de plastique. L’arme est quand à elle fixée sur un pied qui est fourni en photodécoupe.



En utilisant ce que j’avais à ma disposition, j’ai poursuivi l’ameublement du fuselage. Tout ça restera peu visible mais j’espère rendre ainsi l’aspect encombré de l’intérieur.
Les quelques images ou dessins à ma disposition ne montrent pas tous le même aménagement sachant qu’il n’est pas toujours aisé de savoir si la photo est celle d’un proto, d’un 691 ou d’un 693… J’ai décidé de m’inspirer en priorité de ce qu’a représenté Tichot sur son montage. A mon avis il a bénéficié d’une meilleure documentation que moi !



J’ai aussi terminé les bombes sans trop m’appesantir sur leur finition. Même si elle seront pratiquement invisibles, j’aimerais bien savoir de quelles couleurs elles pouvaient être, et pour l’instant, je n’ai pas encore trouvé la réponse.



Contrairement à Azur qui a tapissé les deux côté du fuselage, il semble que les chargeurs de la mitrailleuse n’étaient accrochés que d’un seul côté.
Pour le fun, j’ai ajouté les chargeurs du canon ainsi que sa culasse. Tout cela est un peu grossier mais devrait suffire si on peut en apercevoir la forme …



Pour la couleur de cet intérieur, je teste quelques teintes qui m’éviteraient de faire des mélanges.
Le gris bleu clair Lifecolor est à gauche, et le foncé à droite. Entre les deux, différentes teintes de gris de la même game.  La photo ne permet pas de faire ressortir le côté bleuté de ces teintes, mais je pense m’orienter vers le UA026.
De toutes les façons, avec un jus Gris de Payne, cela devrait accentuer cette nuance.



J’espère pouvoir vous montrer quelques choses de plus photogénique pour mon prochain message.
Encore merci pour vos encouragements et à Waroff pour son aide précieuse.

Yes!!!
Ça envoie du lourd ce début de montage: je prends des notes!!!

Bravo !

super taf !

Du joli travail , il en restera un peu de perceptible au final

wipeout a écrit:
En utilisant ce que j’avais à ma disposition, j’ai poursuivi l’ameublement du fuselage. Tout ça restera peu visible mais j’espère rendre ainsi l’aspect encombré de l’intérieur.
Les quelques images ou dessins à ma disposition ne montrent pas tous le même aménagement sachant qu’il n’est pas toujours aisé de savoir si la photo est celle d’un proto, d’un 691 ou d’un 693… J’ai décidé de m’inspirer en priorité de ce qu’a représenté Tichot sur son montage. A mon avis il a bénéficié d’une meilleure documentation que moi !
Les différences intérieurement entre 691 seraient nombreuses mais visuellement
planche de bord centrale, 9 instruments(691), 6 instruments(693)
affut mobile canon 404 (691), et fixe(693)
siège tabouret mitrailleur rond(691), façon siège vélo+dosseret bas(693)
disposition chargeurs de mitrailleuse

J’ai aussi terminé les bombes sans trop m’appesantir sur leur finition. Même si elle seront pratiquement invisibles, j’aimerais bien savoir de quelles couleurs elles pouvaient être, et pour l’instant, je n’ai pas encore trouvé la réponse.

les bombes françaises étaient jaunes.

Contrairement à Azur qui a tapissé les deux côté du fuselage, il semble que les chargeurs de la mitrailleuse n’étaient accrochés que d’un seul côté.
Pour le fun, j’ai ajouté les chargeurs du canon ainsi que sa culasse. Tout cela est un peu grossier mais devrait suffire si on peut en apercevoir la forme …
En effet les chargeurs sont sur le flanc droit de l'avion, la représentation sur trois lignes, 2-2-2 est celle des 691, sur 693 les chargeurs sont sur deux lignes, 2-4 (en fait les 2 du bas sur 691 remontent d'une ligne à la suite des deux autres

Je vais suivre attentivement ton montage ! Débuts de maître. Keep on !

superbe début sur ce montage bravo

Ne t'en fais pas, le temps passé sur le lesctures n'est jamais du temps perdu, comme tu le dis, ça motive, et en plus, tu nous permets à nous aussi d'en savoir plus sur le contexte historique de ton montage
Merci pour ce partage d'ailleurs!
Très beau boulot en tous cas, vivement la suite.

Merci pour ce moment d'histoire. Le ciel de 1940 n'était pas vide(sic)
C'est aussi ce qui me motive dans le montage de chacun de mes kits notamment au sujet de la bataille de France.

Bonne suite.