[Année AZUR] Potez 63-11 (Azur 1/72)

ChrisTom a écrit:Bonjour Michel,

A combien % dilues tu la peinture?

Je serais bien incapable de te donner la recette, c'est un peu au pifomètre. En fait je dilue en fonction de la consistance que je souhaite obtenir, puis je teste et modifie si besoin.
Déjà en fonction de l'âge du pot, pour la même marque, les proportions peuvent changer alors ...
J'essaye d'obtenir quelques chose qui rappelle le lait, la couleur accrochant un peu sur le bord du flacon quand on touille, et je travaille généralement avec une pression autour de 1 bar.

"Consistance proche du lait et couleur n'accrochant pas l'intérieur du godet", c'est également un repère de dilution que j'utilise. Mais j'utilise des pressions plus variables (1,5 bar pour les grands à-plats et jusqu'à 0,3 bar pour des taches), ce qui nécessite d'adapter la dilution.

C'est à dire, Vincent ? Plus faible est la pression, plus grande doit être la dilution ?

Typhoon67 a écrit:C'est à dire, Vincent ? Plus faible est la pression, plus grande doit être la dilution ?

Plus c'est dilué, plus la pression doit être basse sinon le souffle va créer des taches avec des gouttelettes qui partent dans tous les sens. Si la dilution n'est pas suffisante tu risques alors de boucher l'aéro.

Merci Michel !

Bonjour à tous.

L’aéro étant sorti, j’ai poursuivi la peinture sur les autres éléments complémentaires.
Les hélices en noir, les roues en gris pneu Lifecolor.
Le moteur est couleur acier de la gamme Prince August Air Metal suivi d’un jus à l’huile pour assombrir les cylindres. Je préfère cette méthode pour cette échelle plutôt que de peindre en noir et de brosser une couleur métallique ensuite. Le moteur est peut être moins réaliste mais ressort plus au fond de son capot, d’autant que les tiges de culbuteurs sont noires. Le carter est un gris Lifecolor UA045 vernis en brillant.
Les pots d’échappements reçoivent une couche de peinture fer brulé Gunze/Aqueous Hobby Color H76. Un jus marron sert ensuite de filtre. Sur celui-ci encore frais, je tapote avec une brossette  de maquillage du pastel sec en poudre de couleur marron afin de reproduire l’aspect du « grain » de la rouille. Un jus noir est aussi déposé dans les sorties de gaz. Il reste à brosser légèrement les arrêtes avec de la poudre de graphite lors de la patine finale.



Le petit clapet à l'entrée des prises d'air du radiateur d'huile a été ajouté. C’est une pièce découpée dans du plastique soufflé d’emballage et mis en forme par ponçage.



Après reprise des « pétouilles », la maquette a été recouverte de Klir. Le réglage aléatoire de la balance des blancs sur le iPhone fait ressortir une teinte verdâtre qui n’est pas représentative de la couleur à l’oeil nu. Je me demande d’ailleurs si ce réglage est possible sur un smartphone ?





Le klir est passé au pinceau. Il faut trois couches fines pour obtenir un brillant suffisant. Au passage, on remarque que les auréoles laissées par les boudins de Patafix ont complètement disparues.







Les moteurs sont maintenant ajoutés. Comme il n’y a aucun système pour assurer le bon positionnement de ces ensembles, il faut trouver des moyens pour éviter que l’ensemble soit bancal.
Pour éviter que les cônes d’hélices louchent par exemple, j’ai intercalé un cercle découpé dans du papier calque. C’est juste le moteur qui est collé  avec de la cyano en gel et à prise lente.





Les capots moteurs sont ensuite fixés suivi des échappements.





Le problème avec un montage qui s’éternise, c’est que l’on oublie la marche à suivre que l’on s’est fixé au départ. J’avais donc prévu de peindre le drapeau du gouvernail, d’autant que ce dernier n’est pas fourni par la planche DP Casper qui ne donne que les inscriptions. C’est ballot car maintenant les gouvernes sont collées …
Donc je me suis rabattu sur les décalques Azur que j’ai du découper pour y mettre le bon n° de série.
Le pire c’est sur l’intérieur de ces gouvernes car là les inscriptions ne sont même pas fournies … J’ai donc récupéré aussi des drapeaux et des n° des planches Azur que j’avais heureusement en double. En effet la planche Azur fournie aussi des inscriptions mais sans le drapeau pour ceux qui veulent le peindre.
Aussi, le chiffre « 8 » est en fait un « 6 » que j’ai transformé.

Cela fait pas mal de découpes hasardeuses : les drapeaux pour tenir compte du passage de l’articulation de la commande du gouvernail, les n° modifiés et découpés individuellement. Au début ça fait peur mais le Microsol aide bien pour faire disparaître les plis et fondre l’ensemble.
Vous pouvez aussi admirer le support utilisé pour ces opérations, même si madame a râlé un peu lorsque qu’elle a constaté le détournement de son mug (anglicisme du mot français « moque » d’ailleurs …).







La décoration que j’ai choisi n’est pas la plus fournie en motif mais elle est peut-être un peu plus originale. En fait, pendant la Campagne de France, peu d’avions arboraient leurs insignes. Celui-ci n’a même pas son n° des série repris sur le fuselage.
Pour en rajouter un peu,  j’ai décidé de représenter les repères indiquant les endroits où devaient se positionner les tréteaux quand l’appareil était en maintenance.
En fait ces motifs ne sont pas visibles sur tous les 63-11, certains sont présents que sous l’intrados mais comme l’avion n’est connu que pour une photo prise de l’arrière, je me suis permis cet écart.
D’après les photos où ces derniers sont bien visibles, la marquage au plus proche des moteurs est décalé par rapport au Potez 631. Ceci est certainement lié au réservoir supplémentaire sur ce modèle qui a obligé à modifier la structure à cet endroit.







Ces petites bandes sont issues de rabiot de décalques (délimitation de zones de marche).
L’avion est ici posé sur une boite de carte de visite afin d’apprécier les dimensions.



Pour cette même raison, j’ai ajouté les motifs sur les pales d’hélices. Sans compter l’hélice bipale, deux fournisseurs équipaient les Potez 63-11 : Gnome et Rhône et Ratier.
Les pièces Heller me semblent plus proche des Ratier qui ont le bout des pales plus effilées, et la casserole a l’air d’être plus volumineuse, c’est donc ce que j’ai choisi. En même temps cela m’arrange car la petite planche Kora ne fournie pas les logos pour Gnome et Rhône…



Prochaine étape : la patine.

Ma motivation a repris un peu de couleur maintenant …

Tu approches du bout, Michel !

Beau résultat sur les stencils surtout pour le rattrapage des gouvernes.

Bonne suite.

très chouette

Salut Michel
Voilà bien une très belle avancée ; ta motivation est bien revenue ..... pour notre plus grand plaisir !!!
Vivement la suite avec la patine.

Gilles

Bonsoir à tous,
Salut Michel,superbe boulot,tout en finesse! Poursuis bien !

Thierry

Magnifique bravo

Bonsoir à tous.

Une avant-dernière publication pour vous montrer l’étape qui est pour moi la plus délicate, à savoir la réalisation de la patine de l’avion.
J’ai toujours la crainte de tout remettre en question et de ne pas pouvoir revenir en arrière.  J’utilise donc des techniques que je maîtrise le mieux même si ce n’est peut-être pas les plus efficaces ou réalistes.
J’ai d’abord réalisé l’usure de la peinture sur les zones de marche. Pinceau fin et peinture couleur acier de la gamme Metal Air Prince August. C’est la seule façon pour moi d’obtenir le bon dosage et la précision nécessaire.



J’ai voulu donné quelques nuances aux couleurs en utilisant la technique des pointes de peinture à huile tirées au pinceau. Manifestement ce n’est pas encore ça, je pense que je me suis trop limité dans les couleurs. Comme cela ne se voit pas trop, j’ai au moins évité une catastrophe.
J’ai ensuite passé sur l’extrados un jus de peinture à huile fait maison : sépia + essence de térébenthine.
J’essaye d’éviter un trop gros contraste mais on peut voir sur cette image la différence entre l’aile gauche traitée et la droite qui ne l’est pas.



Sur la marron j’ai ajouté un jus enamel Dark Brown Tamiya. C’est une première pour moi et je suis assez satisfait car c’est bien pratique de ne pas chercher la bonne dilution. Cette couleur étant trop foncée pour le dessous, c’est de nouveau du « fait maison » avec une teinte brun clair.
J’en ai profité ensuite pour commencer à assembler le train d’atterrissage. La difficulté est d’obtenir le bon positionnement car toute cette partie étant essentiellement en scratch, rien n’est prévu pour.  Dans un premier temps, la mise en place est faite pour fixer le système de rétractation aux jambes du train.



Cela m’a permis de vérifier que l’ensemble ne soit pas trop bancal une fois l’avion sur ses jambes.



Autour du moteur j’ai finalement rajouté un jus Dark Brown Tamiya, les photos montrent plus de salissures à cet endroit.





D’autres effets sont ensuite ajoutés à l’aide de pastel réduit en poudre ou encore des palettes Tamiya. Traces d’échappements et autres sont ainsi ajoutées et c’est avec ces palettes que j’ai d’ailleurs réalisé la bande antidérapante, préalablement délimitée à la bande cache.



Une couche de vernis mat Pebeo a ensuite été passée. J’ai eu d’ailleurs un peu la main lourde car je trouve le rendu trop mat. A l’avenir j’essayerai de le diluer au klir.
Les bonnes ou les mauvaises surprises viennent ensuite avec le retrait des masques.
Avec le vernis, certains effets ont pratiquement disparus. La photo montre que l’on voit quand même pas mal de chose à l’intérieur;  même au 1/72, mais c’est vrai que l’image est prise en macro…





Cependant il fallait bien un pépin et c’est toujours là ou l’on s’y attendait le moins. Si vous regardez bien la photo ci-dessous, vous remarquerez une petite poussière de mastique qui est restée collée à l’intérieur d’une des fenêtres du poste de l’observateur. La gigne !! Comment elle est arrivée là ? C’est le grand mystère et pour l’enlever c’est mission impossible … Des mois de boulot pour arriver à un truc pareil, c’est vraiment trop injuste comme dirait Calimero…





Il me reste à assembler les dernières petites pièces, train, hélices, armement ainsi que des petites reprises et finitions mais cela donne déjà l’idée du rendu.







J’aurais bien voulu le finir pour la commémoration de la Campagne de France, mais c’est encore un loupé. En tout cas le prochain post sera le dernier de ce montage.
Je n’ose pas dire à bientôt…

Superbe boulot bravo

très joli boulot il fier allure

On voit la patine. Elle est discrète mais présente. C'est un subtil équilibre.
Pour la poussière de mastic, c'est effectivement une tuile. J'ai eu la même mésaventure avec un Ro-57 bis lors du concours sur l'aviation italienne. J'ai essayé plusieurs trucs (même passer la maquette sous le robinet), mais impossible de toutes les faire partir...

J'ai découvert cet avion grâce à toi et j'adore ses lignes ! Comme d'habitude ton travail est irréprochable et la poussière c'est la faute à pas de chance, comme on dit chez moi

un superbe montage Michel où on apprend plein de choses !
un cours de maquettage et d'histoire en même temps !

Rien n'est loupé, au contraire, c'est un des plus beaux, sinon LE plus beau des P63-11 que j'ai pu voir jusqu'alors.
bravo!

Beau travail de patine
le résultat me plait particulièrement sur l'intrados.

Merci à vous pour ces encouragements. La dernière ligne droite est en approche mais je fatigue après ce marathon...

14 mois sur le même kit !!!
Quelle ténacité !

Il est magnifique et tes parties vitrées sont de toute beauté!!!!
Le post part dans les favoris pour le jour ou j’oserai me lancer dans le montage de cet avion où s’empilent les difficultés. Bravo!!!!
JeF

Wouawwww la netteté des parties vitrées à cette échelle quelle leçon! c'est énorme.. ton Potez est magnifique dans ces belles couleurs..pour l'éclat de mastic ou de poussière je compatis. ..c'est vraiment rageant ça m'est arrivé 3 fois de suite avec du short run. tous les orifices doivent être bien cloisonnés les demi fuselages nettoyés avant le collage. le cockpit bouché avec de la mousse pendant le ponçage...et je passe l'aspirateur avant de fermer le cockpit...mais ça ne suffit pas ces satanées particules résiduels se collent toujours contre les paroies vitrées va savoir pourquoi...elles doivent y être "poussées" par le flux d'air de l'aérographe..n'y pensons plus ton Potez 63-11 est le plus beau qu'il m'ait été donné de voir!

Salut Michel
Écoute bien, sincèrement je ne vois pas ta poussière de mastic sur la vitre !
Bien au contraire, je trouve tes parties vitrées superbes
Ton Potez est vraiment magnifique et fera date sur le fofo même avec ta poussière de mastic .....
Bien joué Michel !!!

Gilles