[Concours "Voler c'est mieux en double"] - Yakovlev Yak-28 PP "Brewer E" - Hobby Boss - 1/48

Elles sont simples à mettre en œuvre mais si tu les regarde de trop près tu les rayes.

J'avais passé en revue leurs principales couleurs au début de mon MiG-21.

Au pinceau elles ne rendent rien par contre à moins de faire des micro retouches.

Ton avis Super Metallic / Alclad m'intéresse au plus haut point !

Superbe cette finition aluminium ! J'adore

Magnifique boulot bravo

Merci !

Aujourd'hui service express, pour ne pas dire minimum pour cause de travaux impromptus à la maison. Néanmoins j'ai réussi à tenir le planning: assemblages des zigouigouis et vernis général.

Par manque de temps j'ai donc pris des raccourcis. A commencer par un vernis en bombe Tamiya, de très loin, pour ne pas faire de pâté. Ca a bien fonctionné, pas de tâche. D'ailleurs à bien y réfléchir ça n'est pas plus mal si on considère les jus à venir, ce vernis là je sais qu'il est indestructible.

J'ai donc fait deux micro retouche sur les rustines au mastic de rebouchage (qui ont fonctionné, merci du tuyau !) puis vernis et zigouigouis, dont l'antenne nasale peinte à la bombe et les autres au pinceau.

les antennes dorsales:



les antennes "nasales":


Ce que je pense être les lances leurres (bandelettes métalliques)



Les réacteurs:



Et l'ensemble:



Il manque les réservoirs supplémentaires et les gouvernes de profondeur mais c'est volontaire. Pas de jus sur ces pièces ci, contrairement à leurs voisines, pour mieux panneauter. Je les collerai donc à la fin.

Over and out !

Vraiment magnifique bravo  

Ah  les imprévu de la maison, le frein à notre passion

Merci !

Comme frein j'ai aussi mes deux fils (pour me bouffer les week end) et mon boulot (pour être cuit voire occupé le soir).

A la fin il ne me reste plus une minute pour faire des conneries sur mes maquettes !

J'avais prévu de commencer le "nouveau" montage, au final j'ai reconstruit une porte de 9h30 à 17h30. J'ai sauvé les meubles, j'ai fait ce qu'il y avait à faire sur le Yak.

Hier soir j'ai fait un premier coup de vieillissement. Les buts sont multiples: foncer les extrados et panneauter. J'utilise de la peinture à l'huile diluée à l'essence F. Mais plus j'avançais et moins j'ai dilué, n'utilisant l'essence F que pour nettoyer autour des panneaux à la fin.



Ca n'est pas évident sur les photos mais ça casse le brillant et ça fonce (un peu) les extrados:



Les réservoirs ne sont pas vieillis (ni fixés), j'ai uniquement fait les bouchons:





trappes avants:





trappes arrières:





Je vais peut être en refaire une tournée avec un jus très léger afin de faire sortir les (très nombreux) rivets. Je n'ai pas encore tranché. En tout cas, ce ne sera pas ce soir !

Vraiment magnifique l'ami bravo

Joli boulot pour ce joli coucou.

Merci messieurs !

Aujourd'hui une couche de vernis brillant pour fixer le jus en vue des décalcomanies, rien de transcendant. J'ai profité du beau temps pour faire quelques photos en extérieur mais il brille tellement que le téléphone ne sait plus où il habite.






Alors l'avion est parti sécher en mode salaison:



Du coup pendant qu'il sèche je me suis lancé sur autre chose...

Il est magnifique l'ami bravo

Beau boulot Arnaud.

Merci messieurs ! Un peu d'histoire aujourd'hui, pendant qu'il sèche comme un saucisson.

Comme on l'a vu plus tôt, l'heure est au supersonique. Ouvrons le bal avec le Yak 26, bombardier supersonique.

Voyant que l'Il-28 est fatigué et surtout n'a aucune marge de progrès, qu'il n'y a rien à proposer coté Tupolev ou Illyushin. Aleksandr Yakolev sent que le Yak-25 est la base idéale pour développer cet appareil supersonique qui commence à faire défaut à l'Union Soviétique. Il anticipe la demande des autorités et lance le développement de son propre chef, néanmoins Moscou en assure le financement assez rapidement. L'idée est simple : prendre un Yak-25 et lui adapter les Tumansky RD-9 prelevés sur le MiG-9 en les adaptant pour qu'il entrent dans les nacelles. Doté de post combustion, ils offrent les mêmes prestations dans le Yak-26 que dans le MiG-19: 2600 kg de poussée à sec, 3250 avec réchauffe. C'est d'ailleurs un très bon moyen de différencier les Yak-26 des Yak-25: le bord d'attaque d'entrée de réacteur est aiguisé sur les Yak-26/27, arrondi sur les Yak-25.

Le conseil des ministres demande à l'appareil d'avoir une charge utile de 1200 kg, 2000 en surcharge pour de courtes distances. Il est destiné à emporter la « charge spéciale » RD-4S, plus connue sous le nom de Natasha, une bombe nucléaire de 30kt, la première à disposition de l'Union Soviétique.

Si la remotorisation s'est avérée assez simple, il n'en a pas été de même pour quelque chose qui pourrait paraître simple : le nez vitré. Le dome en Perspex des Yak-25 étant incompatible avec l'aérodynamique requise pour des vols supersoniques, il faut un nez pointu et vitré. Qui plus est largement vitré car, probablement échaudé par l'expérience du premier protoype du Yak-25 de reconnaissance, le cahier des charges demande un champ de vision de 90° vers l'avant comme vers l'arrière. Le seul moyen de concilier la visibilité et l'aérodynamique consistera à concevoir ce nez en mosaïque vitré qui, sous diverses formes, sera la signature visuelle de toutes les versions de bombardement, reconnaissance et brouillage. Comme on va le voir par la suite, ça n'est pas de la verrière ci dessous qu'il s'agit. Ni de la suivante d'ailleurs.


https://en.wikipedia.org/wiki/Yakovlev_Yak-26

La légende ci dessus est doublement fausse: il s'agit du Yak-26-1 et non du 26-3 et il est dans sa première version et non la version finale.

Un autre point va poser problème : l'aérodynamique, plus particulièrement les ailes. A des fins supersoniques, réduire la traînée est cruciale. Il y a deux options concernant la voilure : augmenter la flèche ou affiner les ailes. Sachant que le point de départ du Yak-26 consiste à reprendre le plus d'éléments possibles du Yak-25, augmenter la flèche et donc re-concevoir toute la voilure compromettrait le projet.

Aleksandr Yakolev décide donc d’affiner drastiquement la voilure, le rapport épaisseur / corde passant de 12 à 6%. Il est tellement sur de lui qu'il ne consulte pas la division calcul de structure de son bureau d'étude. La structure de l'aile est ajustée à sa nouvelle épaisseur mais personne ne prend en compte sa rigidité torsionnelle. Le ver est dans le fruit, tous les Yak de la lignée vont désormais traîner cette tare avec plus ou moins de conséquences.

Une autre nouveauté par rapport au Yak-25 est l'apparition d' une tourelle arrière commandée depuis le cockpit. Elle est munie d'un canon de 23mm et dotée de 100 cartouches. Elle peut pivoter de 15° dans chaque direction par rapport à l'axe de l'avion, soit 30° de débattement. Son but est essentiellement dissuasif, n'étant pourvue d'aucun système de visée. On la voit ci dessous:



source : http://www.airwar.ru/image/idop/bomber/yak26/

Comme expliqué plus haut le développement va bon train et premier exemplaire (nommé Yak-26-1, codé 50 jaune) est présenté aux autorités mi 56 avec un moteur de transition, le RD-9-AK en attendant le RD-9F « définitif ».



source : http://www.airwar.ru/image/idop/bomber/yak26/

Les essais démontrent que l'appareil tient son cahier des charges : 1250 km/h avec réchauffe, 16 000m de plafond opérationnel. En revanche son comportement est catastrophique : l'appareil est instable aux forts angles d'incidence, le contrôle de son roulis est médiocre et surtout il présente des inversion de commandes entre 4000 et 6000m. En effet, les ailes étant insuffisamment rigides en torsion, lorsque les ailerons sont actionnés à haute vitesse ils viennent déformer l'aile en sens inverse. L'aile se vrille suffisamment pour contrecarrer les actions des gouvernes, l'appareil réagissant à l'exact opposé de ce que le pilote demande. Le mal est tellement chronique que l'avion se voit imposer une limitation de vol : OK pour le supersonique au delà de 8000m, interdit en dessous. Au passage la commission retoque la verrière avant en raison de son champs de vision insuffisant, encore.

Cela tombe au plus mauvais moment, Yakolev a convaincu le pouvoir de lui commander 10 appareil de présérie, en obtenant de les faire assembler à la prestigieuse usine 30 de Khodynka, à 6km du Kremlin. Le bureau d'étude repense les ailes, l'avant, l'arrière du fuselage. En bref, c'est la panique.  Pour reprendre les choses en main Yakolev vire son adjoint Vigant et nomme le jeune Koolagin en lieu et place, le responsable des projets Adler étant parachuté à l'usine pour accompagner la production.

Dos au mur, le conseil des ministres demande à Yakolev de développer un autre prototype sur la même base mais doté des moteurs RD-9K. Cela peut paraitre lunaire quand on considère la longue litanie de tares rédhibitoires du Yak-26-1 mais l'Union Soviétique n'a toujours pas de bombardier stratégique. C'est donc ça ou rien. Celui ci devra voler à 1400 km/h tout en maintenant 16 000m de plafond opérationnel. L'autonomie doit être de 2200 à 2400 km suivant la charge utile et il doit atteindre 10 000m en 3 minutes. Contre toute attente ce second prototype est nommé Yak-26-3 (codé 54 jaune), le Yak-26-2 étant à priori une cellule pour essais de fatigue.



source : http://www.airwar.ru/image/idop/bomber/yak26/

L'appareil embarque en cours de route les modifs déjà prêtes pour palier aux tares identifiées sur le Yak-26-1. Les essais sont concluants, même si les défauts ne sont pas entièrement effacés.

Pendant ce temps l'usine 30 a terminé ses 10 appareils de pré production fin 56 mais l'armée n'en veut pas. Yakolev joue encore de ses relations, la production est acceptée mais ne part pas en unité, charge à Yakolev de s'en débrouiller. 3 appareils partent au bureau d'études pour finir le déverminage, 2 partent au LII, un autre à l'Institut d'Aviation de Moscou à des fins pédagogiques quant aux 4 restant, Dieu seul le sait.

Ainsi, le Yak-26-1 est modifié plus encore, notamment sa voilure et la verrière avant. Cette fois ci c'est la bonne, la verrière avant n'évoluera plus que marginalement sur les générations suivantes en fonction des besoins spécifiques. Le canon arrière est supprimé, son éfficacité n'ayant jamais été démontrée. Il est remplacé par un parachute afin de raccourcir sensiblement les distances d’atterrissage. Un rétroviseur périscopique apparaît également.



On voit bien ici la nouvelle verrière sur 50 jaune:



source : http://www.airwar.ru/image/idop/bomber/yak26/

L'avion tient son cahier des charges à la virgule près et les qualités de vol ont suffisamment progressé pour que la commission conclut que « l'appareil ne présente aucune difficulté à un pilote standard. »

Nous sommes mi 1957 et tous les voyants sont au vert pour passer commande. Sauf que Yakolev comme les autorités pensent déjà à autre chose, formalisé dès mars 1956  par la directive 424-261 lançant le Yak-129 : Tumansky R-11-300 et 3 tonnes de charge utile. C'est ainsi que le Yak-26 cède sa place au Yak-28 avant même que celui ci ait volé.

On voit ci dessous la version finale du Yak-26-1 qui préfigure à juste titre le Yak-28 à venir:



source : http://www.airwar.ru/image/idop/bomber/yak26/

En parallèle du Yak-123, le Yak-122 de reconnaissance était développé, n'en différant que par ses appareils photos et sa verrière avant. Un prototype sera construit (45 jaune) mais sans surprise il présente les mêmes tares que son frère bombardier et n'ira pas très loin. Néanmoins cet exemplaire deviendra plus tard le prototype du Yak-27R qui lui  connaitra une vraie carrière opérationnelle.

Un grand merci pour cette parenthèse historique.

Merci à vous de passer !

Ca n'est pas terminé, on va (enfin) s'occuper du Yak 28 sous ses nombreuses formes mais avant ça nous étudierons le Yak 27, pendant chasseur du Yak 26.

Il faudrait que je finisse le kit aussi accessoirement.

Amis du jour, bonjour. Aujourd'hui pas de session bibliothèque mais des travaux pratiques. Je commence par coller ce que j'ai oublié en route, à savoir ce qui ressemble à un Pitot. Il a été peint ensuite, évidemment.



Ensuite peinture en rouge de tout ce qui est pointu, safety first. Et Dieu sait que ce ne sont pas les trucs pointus qui manquent. Le réacteur:



Les sondes de bouts d'ailes:



Il y a aussi les extrémités de réservoir, comme on le verra plus loin.

Ensuite les décals. On commence par l'extrados droit.



Un mot sur ces décals: ce sont les décals les plus agréables que j'ai eu à manipuler. Elles cochent toutes les cases: jolies, pas épaisses, se positionnant comme un charme, réagissant bien à l'assouplissant / mise en forme dans la gravure mais aussi en étant indestructibles. Ca m'a sauvé le coup sur l'extrados gauche: Hobby Boss scotche le papier de soie par dessus la planche de décals, je l'ai coupé au cutter mais le morceau à l'arrière de la planche de découpe empêche le papier buvard de se gorger d'eau. Du coup au moment de poser la décal une partie n'a pas voulu glisser. J'avais bien remarquer que le buvard était bleu clair à un endroit mais je n'avais pas percuté. Premier bon point: le décal ne s'est pas déchiré. J'ai viré le scotch, j'ai replongé le décal dans l'eau fissa, mais une pointe d'étoile s'est repliée sur elle même. J'ai réussi à tout détricoter et à le poser proprement. Je n'aurai pas parié un kopek là dessus.

Une vue du flanc, avec la fameuse étoile gauche:



Le numéro sur le nez qui épouse à ravir la gravure:



Rien de sorcier: un chouille d'assouplissant, un cure dent et 152 passages très légers.

Le gouvernail, idem:



Un petit coup de tire black sur les roues en bout d'aile.



On reprend avec les décals sur l'intrados. Je pense que Hobby Boss a là aussi fait un raccourci en recyclant ce qu'ils ont sur le chasseur: le décal est trop grand pour se glisser entre le réservoir sup et le support de lance leurre.



J'ai triché en le positionnant plus en arrière que prévu et en coupant une pointe d'étoile. Eric, à toi de voir comment tu t'y prendras sur le tien. Si tu ne mets pas les panier lance leurre il n'y a plus de problème.

Les photos finish:

Les triplettes, avec leur rouge à lèvre:



Vue du dessus:



Vue du dessous:



Reste à passer un coup de vernis satiné, monter les gouvernes de profondeur et à poser les "petits vitrages" tels que les feux de bouts d'ailes et les phares d'atterrissage sur les nacelles. Ca prend tournure.

Over and out.

Sublime bravo l'ami 

Merci Goose.

Ne nous emballons pas. C'est propre, ce qui est déjà pas mal avec moi :lol

Salut Arnaud,
Il fait quand même son petit effet l'oiseau avec ses belles teinte métalliques. Il a tellement de pointes qu'on dirait une étoile de ninja .

Si je m'écoutait, je le ferait rentrer dans le stock. Il me plaît vraiment.

Olivier.