[Concours "Voler c'est mieux en double"] - Yakovlev Yak-28 PP "Brewer E" - Hobby Boss - 1/48

pifortyman a écrit:Si tu veux t'amuser un jour... Les GOLDEN HAWKS ont des sabres "au clair"! Mais il n'est pas bi!

C'est toi qui l'avait fait ? Tu l'avais peint avec quoi ? Le doré Gunze Super Metalic 2 tombe complètement à coté, ça donne un espèce de cuivré.

Le renard du désert a écrit:La finesse soviétique à l'œuvre ! Bon montage

Merci !

C'est vrai qu'il a une sacré gueule celui là et c'est ce qui fait son charme !

Mea culpa, j'ai (encore) dit une ânerie:

Lobster_Johnson a écrit:
Les "front end fans" sont éronnés, les Yak-28 avaient les "shock cones" pointus qu'ils aient les entrées d'air oblongues ou rondes. Ces entrées d'air correspondent à un Yak-27 ou antérieur. Par défaut j'ai considéré que les sorties de tuyères étaient étonnées aussi, en plus d'être destinées au kit Bobcat.

Le Tumansky R-11 était monté à l'arrière des "shock cones", le kit résine Quickboost fonctionne donc pour les entrées de réacteur.



Du coup je viens de le commander, même s'il faudra l'adapter, il est destiné au kit Bobcat. En revanche pas de résine pour la sortie de tuyère, les pièces du kit Hobby Boss sont assez bien détaillées. En revanche je devrai scratcher la "couronne" pour la post combustion. Au fil de mes recherches je viens de tomber sur une coïncidence des plus heureuses: sur quel autre appareil a été monté le Tumansky R-11 ? Le MiG 21, que je suis précisément en train de finir... De fait tout le travail sur les coloris sera repris à l'identique. Ca tombe bien, c'est un des truc dont je suis le plus fier sur le MiG.

Prochaine étape: trouver comment reproduire le vert grisâtre de leur cockpit.



Plus de photos de cockpit sur ce sujet de nos voisins anglais. Et Dieu sait qu'elles sont rares les photos de cockpit sur celui là !

Bon, faudrait pas croire que je passe mon après midi (que) à faire la groupie sur les sujets des autres, je bosse aussi. Sur la question de la couleur mystère du cockpit en l'occurrence. Après mûre réflexion et 275 pages internet lues en diagonales (et en vain), je me suis dit qu'il serait plus logique de raisonner en termes de période qu'en termes d'appareil. Donc après avoir balayé les MiG connus, je suis tombé sur cette photo du MiG 15 qui, bien qu'un peu antérieur au Yak 25...28, est néanmoins son contemporain.


Source

Et en comparant à cette photo de Yak-28 PP


source

je me suis dit que j'ai trouvé mon bonheur. Coup de pot, il s'agit de la H-308 que j'ai en sotck parmi mes 50 (mille) nuances de gris.

Je vais donc pouvoir aller faire un essai, quand le nain en second aura le bon goût d'aller faire la sieste. D'ailleurs ce fifrelin a mis un pantalon turquoise aujourd'hui, typique d'un cockpit de MiG-25. Encore une de ses fourbes petites tentatives de sabotage...

Regarde ici, tu trouveras ton bonheur   

https://www.google.com/search?q=yak-28+walkaround&rlz=1C1SQJL_frBE904BE904&oq=walkaround+yak+28&aqs=chrome.1.69i57j0i22i30.10756j0j15&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Merci Goose. J'ai en effet pas mal usé les walkaround ces derniers jours.

Cette fois ci on rentre dans le dur: degrappage, les hostilités sont lancées. Je commence par les éléments de cockpit, triés suivant s'ils finiront gris ou noir, du moins dans un premier temps.

Rien de particulier à signaler, les éléments sont finement détaillés, on sent que le kit est récent.



équipe grise:



équipe noire:



Seul truc sur ces pièces qui me chagrine un peu: il y a deux grosses traces d'éjecteurs derrière le tableau de bord avant, ce qui sera probablement très visible depuis le nez vitré.



Il faut que le trouve ce que je vais faire là dessus, sachant que je vais probablement venir implanter des fils à l'arrière.

Sujet suivant pour me gratter la soupière: le siège éjectable. Trouver des infos relève (encore) du parcours du combattant, un comble pour celui dont la version Yak-25L fut le banc d'essai officiel des sièges éjectables russes dans les années 60. J'ai commencé à glaner des infos ça et là, si j'ai les idées claires demain je ferai peut être une première tournée de peinture avec les éléments de siège dedans. A priori l'armature est couleur cockpit, certains morceaux noirs, restent les coussins à identifier.

Dernier sujet de méditation, autrement plus préoccupant: le méga bloc que l'on voit clairement sur les photos de la verrière avant est absent du kit.



S'en passer parait compliqué, la scratcher pire encore. Il va falloir se remonter les manches...

Pour les pastilles d'éjection, si tu as du perfect Putty, tu en mets un peu, tu lisses à l'eau et le tour est joué

Faute d'avoir réellement pu avancer sur le Yak, on va faire un peu d'histoire. Comme la plupart des photos sont assez troubles en termes de droits d'auteur, ce post va volontairement être assez peu illustré.

L'avènement des bombardiers intercontinentaux pendant la 2e guerre mondiale, notamment le B-29 dont les russes avaient une idée très précise pour en avoir "capturé" quelques uns qu'ils plagièrent en tant que Tu-4, les rendaient vulnérables par deux frontières jusqu'ici infranchissables: au nord et à l'est.

Tant et si bien que le 10 aout 1951, le conseil des ministres diffusa la directive N° 2929-1379 chargeant l'OKB-115 (le bureau d'études dirigé par Aleksandr Sergeyevich Yakovlev) de concevoir deux appareils bimoteur et biplace: un intercepteur codé Yak-120 et un avion de reconnaissance sur la même base codé Yak-125. La configuration biplace était destiné à séparer les rôles, les radars de l'époque demandant une grande charge de travail. Ainsi avec un opérateur radar dédié les chances de succès étaient fortement majorées. La configuration bimoteur visait à compenser la relative fiabilité des moteurs à réaction de l'époque, sans compter le gain en performances.

A noter que la motivation de défendre la frontière nord sera valable pendant des décennies. On la retrouve exactement à l'origine du MiG-31, destiné lui à intercepter les B-1B opérant des pénétrations supersoniques à basse altitude.

Durant la "grande guerre patriotique" le bureau d'études de Yakovlev avait acquis une bonne réputation dans la conception de chasseurs mais face à l'urgence de la situation, le bureau d'études fut mis sous pression pour concevoir dans des délais records ces nouveaux appareils. Les maquettes à l'échelle 1 furent présentées à la commission de revue des maquettes (sic) qui les accepta le 12 décembre de la même année.

Yakovlev avait présenté quelque chose de radicalement différent de ce que tous les autres bureaux d'études avaient présenté jusqu'ici. Pour s'en faire idée il suffit de jeter un œil à ses concurrents directs: le Lavochkin La-200:


By The original uploader was Mothmolevna at English Wikipedia. - Transferred from en.wikipedia to Commons by JuergenKlueser using CommonsHelper., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8748567

et le Mikoyan-Gurevich I-320:



Dans les deux cas: moteurs à la queue leu-leu, l'un des deux soufflant par en dessous. Marcel Dassault disait qu'un bel avion et un avion qui vole bien, c'est un assez mauvais présage pour ces deux là...

Yakovlev choisit de positionner les moteurs dans des nacelles externes, comme le Me-262. L'inconvénient étant leur position très près du sol, les rendant prompts à ingérer des débris même si des grilles étaient sensées prévenir cet inconvénient. Ce défaut suivra la lignée du début à la fin. Les ailes ont une flèche à 45°, les bords d'attaque et de fuite étant parallèles. L'empennage est cruciforme à forte flèche, une quille sous la queue étant ajoutée pour la stabilité. On trouve aussi deux aérofreins rectangulaires à l'arrière.

Les moteurs sont des Mikulin AM-5, remplacés ensuite par des Tumansky RD-9 que l'on retrouve aussi sur le MiG-19 à quelques modifications près, principalement sur l'agencement des périphériques. Cette première version développait au départ 2000 kgp au décollage, 1700 au nominal. Pas de réchauffe sur les premiers appareils. L'avantage des moteurs externes était de laisser de la place dans le fuselage pour emporter du carburant malgré la configuration biplace. En l'occurrence 3445 litres, autorisant 2800 km d'autonomie à 12 000m, soit 3h45 en l'air. Rappelons que sa mission principale est de patrouiller le long de la frontière, donc plus il reste en vol, mieux c'est. Afin d'augmenter cette caractéristique un réservoir supplémentaire "conforme" largable pouvait être ajouté sous l'avion comme le Dackelbausch du Bf 110. Auquel cas l'autonomie passait à 3250 km dans les mêmes conditions, soit 4h15 en vol. Une vidange d'urgence était possible.

Intégrer les trains était impossible dans le fuselage sans grever la capacité en carburant de même que dans les nacelles déjà bien encombrées. Le bureau d'études opta donc pour un train BIcycle avec roues externes dans des carénages logeant également les tubes Pitot. Le train bicycle n'était pas complètement une nouveauté, Yakovlev l'ayant utilisé sur le Yak 50, prototype de 1949.

Le diamètre du fuselage était dicté par le massif radar RP6 Sokol en cours de mise au point. Le fait est que l'avion sera prêt bien avant le radar en question mais son fuselage ne bougera plus. La protection de l'équipage était assurée par une verrière blindée 105mm, 1cm de blindage sur le panneau avant, à l'arrière des sièges et leurs appui-têtes ainsi que sur les panneaux latéraux.

L'armement consistait en 2 cannons de 37mm sous le fuselage équipés de 50 cartouches, 100 possibles. Ils distribuaient des dragées de 750g qui rejoignaient leurs destinataires avec un empressement certain: 690 m/s en sortie de bouche. Personne ne restait sur sa faim: 400 coups / minute pour ne pas faire de laissé pour compte. Les canons étaient couplés au radar RP-6.

2 roquettes non guidées S-21 étaient possibles sur pylônes.

L'avionique permettait de voler et d'intercepter par tout temps. Il y avait notamment un pilote automatique pour se poser sans visibilité.

Le premier vol eu lieu le 19 juin 1952, les essais coté Yakovlev durèrent jusqu'en novembre.

L'appareil avait un All Up Weight de 8500 kg et une vitesse max de 1140 km/h à 4000m. Il grimpait à 10 000m en un peu plus de 4 minutes et la cellule, réputée exceptionnellement légère, était conçue pour encaisser 7G.

Le radar RP-6 tardant à être prêt, retardant d'autant les essais par l'état, en décembre 1952 l'ordre fut donné de transférer le prototype pour essai d'acceptation avec le radar RP-1 alors utilisé sur MiG-15, bien plus petit d'ailleurs. Les essais furent un succès, l'avion étant qualifié d'agile et agréable à piloter. A noter que ces deux traits de caractère le suivirent pendant toute sa carrière lui attirant l'affection de ses équipages.

Les essais d'acceptation eurent lieu de mars à juin 1953 au NII VVS, avec succès. Le 8 septembre 1953 le conseil des ministres émit la directive 2359-965 pour lancer la production sous le nom Yak-25, bien que le nom ayant déjà été utilisé sur un prototype en 1947.

Sa production fut confiée à l'usine 292 à Saratov. Quand l'OTAN découvrit son existence il prit le nom de code Flashlight qui devint Flashlight A pour distinguer le Yak-25 des versions ultérieures Yak-26 et Yak-27.

Fin 1953 le RP-6 développé sur le La-200 fut enfin prêt : il offrait une portée de 30 km au lieu de 12km et une capacité look down pour un objet volant à plus de 300m du sol. En avril 1954 il fut implémenté en série donnant naissance au Yak-25M qui adoptait au passage d'autres améliorations: empattement allongé pour augmenter la stabilité au décollage / atterrissage, le moteur étant désormais dénommé RD-5A.

N'a t il pas fière allure ?


Par Kaboldy — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10889805

Nous verrons ensuite que d'une part la lignée était lancée mais d'autre part le seul Yak-25 connaitra à lui seul bien des versions, première manifestation de sa versatilité impressionnante.

Bonjour.
Merci beaucoup pour l'historique.
Très intéressant !
Amicalement,
Jamme

Belle présentation historique, intéressant même si les appareils soviétiques ne me passionnent pas plus que çà...

En tout cas, bon courage.

Régis

TURTLE a écrit:

Lobster_Johnson a écrit: Il n'y aura aucun add-on, tout simplement parce que rien n'existe.

Mais si !!!
https://the48ers.com/resins/?features_hash=4-12606_7-4
https://the48ers.com/photo-etched/?features_hash=4-12606_7-4_8-14
https://the48ers.com/metal-parts-en/?features_hash=4-12606

Bon, maintenant pour commander c'est un peu court !!!!

Fontaine, je ne boirai pas de ton eau...

Jamme a écrit:Bonjour.
Merci beaucoup pour l'historique.
Très intéressant !
Amicalement,
Jamme

Merci, comme je ne peux pas vous apprendre grand chose en maquettes, je contribue comme je peux.

Régis Biaux a écrit:

Belle présentation historique, intéressant même si les appareils soviétiques ne me passionnent pas plus que çà...

En tout cas, bon courage.

Régis

Merci Régis, je te retourne le compliment, merci pour les cours sur le Noratlas !

Bon, aujourd'hui c'est le fiston qui a vu des avancées sur ses avions, pas moi...

Il ne faut jamais désespérer, contre toute attente la patronne est arrivée sur son cheval blanc et a pris le relai avec les nains, me permettant d'aller m'enfermer dans mon antre.

J'ai donc pu arroser tout ce petit monde de Gunze H308. Pour une fois j'ai peint avec la buse de 0,2, comme il s'agissait de petites pièces, je voulais voir ce que ça donnerait. Ca a l'air d'être un bon garde fou pour les maniaques de la gâchette dans mon genre, j'ai l'impression qu'il est beaucoup plus difficile de noyer la pièce. En revanche à la fin la buse devait commencer à se boucher car le débit devenait irrégulier (j'ai eu quelques rasades surprises sans modifier ma position de gâchette) et au rinçage j'ai constaté que des micro bulles remontaient dans le godet.

Tout ce qui a eu droit au H308:



De chouettes détails sur le moulage des consoles, il va falloir détailler tout ça.





Je vais faire les blocs en noir, en revanche pour les boutons j'envisage les gundam markers. En ultra fin j'ai trouvé du gris et du noir mais j'aimerai bien trouver aussi du blanc et du rouge. Encore que ça doit peut être être jouable avec les gundam markers "normaux" pour le blanc et le rouge. Ou de prendre des Posca 0,7mm. Bref, réflexion en cours. D'ailleurs j'envisage aussi les marqueurs pour les divers câbles / tuyaux qui parcourent le cockpit.

Ensuite je suis passé aux pièces "gris clair" pour le "coussin" dorsal et l'appui tête. Là j'ai coupé le H308 avec du blanc jusqu'à ce que ça ait l'air convaincant et zou. Sur le coup je ne sautais pas au plafond mais en comparant cote à cote avec les pièces grises "H308", ça rend comme je le voulais.





Par contre j'ai dilué avec un blanc très brillant, du coup c'est sérieusement brillant tout ça. Je vernis mat viendra y remettre un peu d'ordre, des sièges soyeux ça fait un peu "pimp my Yak".

Pour finir les tableaux de bord en noir mat ainsi que l'arrière des sièges éjectables:



Là aussi des détails assez chouettes:



Je vais probablement m'inspirer de ce site pour l'arrière des sièges, notamment avec un des tubes latéraux en cuivré.

Voilà pour les avancées (inespérées) du jour !

Superbe boulot  bravo

Merci Goose.

Bonne observation Dakota, Yefim Gordon fait souvent le parallèle car l'IL-28 était en service lorsque le Yak-25 arriva et ils entraient en concurrence sur certains postes tels que le bombardement et la reconnaissance.

Néanmoins, le Yak avait une génération de plus que l'IL-28 qui est le premier bombardier / appareil de reconnaissance à réaction en Union Soviétique et à l'époque le gain était très notable d'une génération à l'autre. Là où l'Iliouchine n'avait pas de marge de progression, à mon sens principalement à cause de sa voilure droite, le Yakolev parvint à être mis à jour plusieurs fois d'affilée. Tout d'abord il devint supersonique, puis améliora pas à pas toutes ses caractéristiques principales telles que la charge utile, le plafond opérationnel et le rayon d'action sans parler de la vitesse qui continua d'être améliorée au delà du mur du son.

Au final l'IL-28 termina sa carrière comme camion à bombes de second plan, la version de reconnaissance s'en sortant un peu plus longuement. Dans le même temps le Yak poursuivit sa carrière plus longuement grâce à ses améliorations, les chasseurs finissant obsolètes bien avant les les appareils de reconnaissance ou de brouillage, ces derniers s'en tirant exceptionnellement longuement.

Le Vautour, contemporain du Yak-25, lui ressemble aussi énormément. Comme tu disais, on trouve de fortes ressemblances pour les appareils d'une même époque.

Récemment dans un article d'Airfan je suis tombé sur une photo du Mirage F1 auquel je m'étais très peu interressé. Je suis en train de finir un MiG-21 et j'ai été sidéré par la similarité entre les deux appareils: les aérofreins à l'avant, la forme des ailes, la quille... De 3/4 arrière, hormis la position des ailes, la moitié arrière de l'appareil est étonnement ressemblante. Tout simplement parce qu'ils ont tous les deux été conçus à l'époque où la loi des aires faisait foi poru concevoir ce genre d'appareil. Désormais les appareils sont conçus suivant d'autres percepts et ainsi de suite... Regarde un Su-57 et un F-22 ou un SCAF, y a un sérieux air de famille...

Bonsoir.
Très joli travail.
Bonne continuation.
Amicalement,
Jamme

Mes amis, c'est pas d'hier
BOEING je sais plus combien et DC-3
BOEING DC-8 et DOUGLAS 707 (inversion volontaire)
BAC111 et Caravelle
Que dire des trimoteurs de transport d'avant guerre
Que dire des trimoteurs militaires d'avant guerre!

Même cahier des charges.. même résultat... et sans ordi!